Les lettres du destin

Chapitre 1 : Les lettres du destin

Chapitre final

4048 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 03/05/2024 13:14

Dead or Alive : Les lettres du destin


Cette fanfiction participe au Défi d’écriture du forum Fanfictions .fr : La lettre (avril 2018), en seconde chance.


Au côté de son frère convalescent encore endormi, la princesse du destin essor son éponge pour réaliser la toilette au niveau du torse, les bras, le cou. Avant de le rincer à nouveau pour le poser sur le front. Quelques gouttes d’eau tombent sur son kimono bleu fleuri, notamment sur son nom gravé en dorée : Kasumi. Elle est soulagée de constater que son ainé respire paisiblement et semble retrouver des forces. Elle remercie les cieux de l’avoir protégé. Ses yeux ambre, se tournent vers la porte entrouverte de leur modeste maison Minka [1], qui amène à un jardin avec des branches mortes au sol, des arbres et clôtures en bambou déchiquetés, des taches de sang asséchés transformant la verdure en couverture écarlate. Le doux vent joue avec ses longs cheveux roux et la pousse à prendre une décision. Face à une petite table de chevet, elle ouvre les compartiments pour sortir une feuille de papier très banale, un flacon d’encre noire et une plume. La lettre est écrite sous le fredonnement de l’écrivaine. Sa main rédige en rythme le contenu de son cœur. Elle sait que sa décision sera vue comme une trahison mais elle est irrévocable. Pour éviter que son cadeau ne s’envole, elle la glisse sous sa tenue de kunoichi en bleu lapis, plus particulièrement sous son obi [2]. Des pétales de cerisier tombent sur le sol abandonné par la guerrière de l’ombre. Nul ne la voit s’échapper du village. Au bout du chemin, elle voit son messager l’attendre. Un homme d’une vingtaine d’années, un peu plus vieux qu’elle, portant une combinaison noire ressemblant à celle des agents des opérations spéciales modernes. Tandis que les bottes tabi, le masque et l'écharpe rappellent l'ancien ninja.

 

« - Merci de m'aider Ryu, sincèrement. S'il te plaît, ne remet cette lettre à Hayate que lorsqu'il sera remis sur pied.

- Entendu. Es-tu sûr de ta décision ?

- Oui. C'est quelque chose que je dois faire. Le tournoi Dead or Alive est ma destinée.

- Alors je te souhaite bonne chance dans ta quête. Mais n'oublie pas, restes toujours sur tes gardes à partir de maintenant. Ton ancienne vie de tranquillité en tant que princesse du clan des Mugen Tenshin est révolue.

- Je sais. Je m'en souviendrais. »

 

Le ninja dragon observe la fugitive s'évaporer dans un nuage de fleur de cerisier. Lui qui provient d’un village voisin et allié à celui de son ami connaît les risques d’une telle décision. Mais, il sait aussi qu’il n’a pas le droit de lui dicter la marche à suivre. En attendant, il continua de l’observer et la protéger en l’honneur de son frère. Le jour venu, il accueille son meilleur ami d’une forte accolade avant de lui remettre son dû. Le regard d’Hayate sur son visage en dit long.

 

« Cher Hayate,

Je suis désolée de ne pas avoir pu t’aider lors de l’attaque de Raidou.

Te voir si fragile, briser dans ce lit m’a déchiré de l’intérieur. Jours après jours je t’ai nettoyé, nourri, consolé notre mère alors que je devrais être là-bas dans le monde extérieur pour faire regretter les actions de ce monstre.

C’est pour cela que je te lègue cette lettre, un message dont j’espère de toute mon âme que tu liras un jour. Si tu te réveilles… non ! Tu nous reviendras je le sais ! Tu es la personne la plus forte que je connaisse. J’espère avoir ne serait-ce que la moitié de ton courage et talent pour ce que je m’apprête à faire.

Père et Ayane seront furieux mais je n’ai pas le choix. Rester ici est une torture. Je dois obtenir ta rétribution. Je pars du village sans autorisation. Oui, tu as bien lu. Je vais enfreindre l’une de nos règles les plus interdites. Je serai considérée comme une traîtresse, mais c’est un prix que je suis prête à payer.

Lorsque nous nous reverrons ce sera sûrement en tant qu’ennemi, mais j’espère que tu pourras me pardonner.

Adieu grand frère.

Avec tout mon amour.

Kasumi »

 

En quête de réponse, l’incertitude du lecteur cherche désespérément le réconfort auprès de son confrère, qui acquiesce d’un simple geste. Ryu lui raconte qu’elle a remporté le tournoi d’arts martiaux DOA et éliminé le champion Raidou pour de bon. Mais tous deux ont découvert que l'organisateur, Victor Donovan, a orchestré cette rencontre pour soutirer les données des meilleurs guerriers et ainsi créer l'être artificiel ultime. Ou dans ce cas-ci, la combattante parfaite. Kasumi a fait la promesse d'éliminer ces clones et mettre fin à cette machinerie seule, même si cela implique se mettre à dos sa famille.

 

Les poings serrés, grimaçant, Hayate remercie son frère de cœur et le laisse retourner à son devoir. Pour le moment, ses responsabilités devront attendre. Donner des nouvelles à sa sœur est la priorité. Il répond à son appel au dos de la feuille, avec la même encre et plume. Aucun garde n’ose l’interrompre, sous peine de ressentir son courroux. Le mot parcourt l’entièreté du Japon pour arriver chez son voisin, la Corée du sud. La championne arbore des vêtements quotidiens pour mieux se dissimuler dans la foule. Une robe courte évasée blanche à motifs de fleurs, avec une veste en cuir et des bottines noires. Ses cheveux sont désormais sous la forme d’une queue de cheval et protégés par un chapeau d’été. Ainsi que ses yeux par des lunettes de soleil. L’être astral calme les nerfs par sa chaleur réconfortante. Un feu chaleureux comme l’aide du ninja dragon, qui s’assoit en face d’elle en terrasse extérieur d’un bar café. L’une des rares fois que Kasumi peut voir son compagnon sans masque et cagoule. Elle admet qu’il ne la laisse pas indifférente. Ses formes et son charme lui font presque oubliés sa situation. D’autant que celui-ci essaye de la faire changer d’horizon en discutant sur d’autres sujets, avant de finalement revenir à l’essentiel. Il glisse la lettre sur la table en bois, cette fois tamponnée avec le sceau du clan avant de partir. En bon gentleman, il n’oublie pas de régler l’addition pour les deux, alors que la destinatrice du courrier observe avec appréhension son colis.

 

« - Cette écriture…

- Ton frère est revenu parmi nous. Il voulait t'écrire plus tôt mais la tâche ne fût pas facile.

- J'imagine. Tu ne souhaites pas rester un peu plus ?

- Ce serait impoli d’écouter un message qui ne me concerne pas. Si tu as besoin de moi, tu sais où me trouver. »

 

Livrée à elle-même, elle est figée comme une statue, apeurée à l’idée de trouver du dégout et du rejet dans les mots de son frère. L’état de l’enveloppe, plier, avec quelques déchirures ne la rassure pas. Elle termine son verre de soju. L’arôme du digestif l’aide à se lancer.

 

« Chère Kasumi,

Ryu m'a expliqué ta décision et tu avais raison. Père et mère sont dévastés et les anciens ont chargé Ayane de t'éliminer. En tant que futur chef du clan, j'ai essayé de les convaincre mais j'ai échoué...

Tu dis que je suis la meilleure personne que tu connaisses. Si c'est le cas alors pourquoi je ne suis pas capable de coller les morceaux de notre famille. Qui laisse Ayane s'engouffrer dans les ténèbres et te laisse seule face à nos camarades.

Si nos chemins se croisent à nouveau je devrais te tuer. J'espère que ce jour n'arrivera jamais. Même écrire cette lettre et l'envoyer sans être repéré est un calvaire. Heureusement que Ryu est de notre côté.

Peu importe où tu te trouves, j'espère que tu te portes bien.

Avec amour,

Ton frère,

Hayate »

 

Son esprit traverse à la fois la joie et la mélancolie. Son frère comprend, ses parents sont déçus et sa sœur est en colère. Grâce à l’argent qu’elle gagna pendant le tournoi, elle en a profité pour voyager au tour du monde, également dans le but de rester caché. De la France, par l’Italie, jusqu’aux Etats-Unis. Elle a pu revoir des amis compétiteurs, discuter de son problème avec des personnes de confiances, libérant un poids important sur ses épaules. Un triangle d’écriture s’est instauré entre elle, son frère et le ninja dragon. Elle écrit à son messager qui lui répond et transmet les nouvelles. Le faucon pèlerin du nom de Ryu Hayabusa veille à leur bien-être en toute discrétion et d’une rapidité déconcertante. Un rôle amplement remercié et salué. Chaque message est rangé dans la même protection abimée. Un livre, un journal qui raconte leurs récits jusqu’à déborder.


« Cher Hayate,

Tu n'imagines pas à quel point cela me rend heureuse de lire de tes nouvelles et voir que tu vas mieux. Ne t'en fais pas, je comprends tout à fait ta situation. En tant que maître, tu dois t'assurer que nos secrets ne soient pas dévoilés aux yeux du monde. Chose que j'ai malheureusement faite lors du tournoi DOA. Dans le monde des ninjas la mission et le secret sont les choses qui comptent le plus.

J'aimerais tellement trouver un moyen pour changer ce système...

Et Ayane... oui elle m'en veut énormément. Elle aussi était présente au tournoi, sûrement sous les ordres des anciens. Lors de notre combat elle voulait ma fin. Mais j'ai aussi vu de la tristesse dans ses yeux.

C'est dur de vivre seule dans la nature, dans la peur constante mais je dois rester forte. Pour toi, Ryu, Ayane, père, mère. Dans l'espoir de vous revoir sans être considérée comme un paria.

Également pour vaincre Donovan et son organisation.

J’attends avec impatience ton prochain mot.

A bientôt grand frère,

Kasumi »


« Chère Kasumi,

Je comprends également ton désir d'affronter DOATEC par toi-même mais je te demande d'arrêter ta chasse. Notre clan fût le plus touché par ses manigances. C'est devenu une mission personnelle. Il y a quelque chose que tu ne sais pas.

Pendant ton absence et celle de Ryu et Ayane lors du tournoi, le village fût à nouveau attaqué et des hommes m'ont capturé pour me faire subir des expériences. Je me suis échappé mais non sans séquelles. Une amnésie. Pendant un temps j'ai vécu une autre vie en Allemagne avec Hitomi. Tu dois la connaître, elle était aussi au tournoi DOA. Elle m'a accueilli dans le dojo de son grand-père. Plus tard, Ryu et Ayane m'ont retrouvé et aidé à récupérer mes souvenirs passés.

J'éprouve de la haine envers cette société. Un sentiment dangereux que je dois garder sous silence. L'abus d'émotions est déconseillé pour nous ninja, tu le sais bien. Ryu me répète sans cesse que mon manque de discernement là-dessus est une faiblesse.

Nous avons trouvé la base principale de l'organisation, et comptons lancer une attaque pendant que le monde aura les yeux fixés sur la nouvelle compétition. C’est-à-dire dans un peu plus d’un mois.

Ne viens surtout pas !

S'il te plaît. N'oblige pas le destin à organiser notre rencontre sous les yeux de nos frères et sœurs.

Ton grand frère,

Hayate »

 

Un nœud à l’estomac lié à une piquée de colère l’a fait bondir, s’excusant immédiatement auprès de ses voisins de chambre d’hôtel pour son boucan. Il est hors de question de laisser son ainé seul dans cet affrontement désormais commun. Pourtant, elle se demande si ce n’est peut-être pas la meilleure chose à faire. Des sentiments mal maitrisés peuvent brouiller son jugement. Elle se remémore tout ce qui sait passer sous le jet tempéré de sa cabine de douche. A découvert face à ses démons. Elle n’hésite pas à demander de l’aide à son confident. Elle attendra sa réponse que quelques jours.


« Cher Kasumi,

La voie du ninja est unique à tout à chacun. Même si les ordres doivent être respectés à la lettre, il peut arriver que l’on doive les brisés. Chose que tu as déjà faite.

Les émotions peuvent être une force mais aussi une faiblesse. Respire, calme ton esprit et réfléchit à toutes les possibilités. Demande-toi ce que ton aide peut apporter dans cette situation. Pour ton bien mais aussi pour celui d’Hayate et le village.

La peur et l’incertitude sont nos pires ennemis. Pour continuer d’avancer dans ta voie, tu dois d’abord les affronter et les vaincre.

Bonne chance.

Ton ami,

Ryu »

 

Affronter ses peurs, un conseil qu’elle prend à cœur. Elle prépare tous ses équipements, de combat et de survie. Ce qu’elle compte demander sera quitte ou double. Le soleil couchant de ce soir, sera peut-être le dernier qu’elle verra.

 

« Cher Hayate,

Je suis désolé mais je ne peux pas faire ça. C'est également ma responsabilité. Je serai là que tu ne le veilles ou non. Je dois te prouver que je suis prête.

Au moment où tu liras cette lettre je serais au niveau de la cascade près du village. Le même endroit ou on jouait pendant notre enfance. Rejoins-moi lorsque tu seras prêt.

Kasumi »


Les feuilles tombantes de la forêt d’automne couvrent le sol graveleux, ainsi que les rivières auxquelles des petits poissons nagent en toute tranquillité. La présence de Kasumi ne les effraye pas. Elle attend patiemment, le son de la cascade la détend. Autour d’un tronc d’arbre un ruban doré y est attaché, un souvenir d’une enfance passée. Elle sourit en observant ce bout de tissu qui malgré le temps et la météo continue de perdurer. Le bruit craquant des feuilles à proximité lui fait tourner la tête. Il est là, une expression neutre avec un chouia de mécontentement.


« - Je t’ai dit de ne pas venir.

- J’avais besoin de te voir. S’il te plaît, laisse-moi t’aider.

- Tu es devenue bornée au fil du temps, alors que tu devrais juger la situation judicieusement au lieu d’écouter tes pulsions.

- C’est ce que j’ai fait. De plus, mes sentiments ne m’ont jamais trahi jusqu’à présent.

- Qui te dis que je ne vais pas te tuer ici et maintenant ?

- Parce que si tu le pouvais, tu l’aurais déjà fait. »


Un silence se mêle entre eux, nul ne sait quoi répondre. Mais, le ruban tombe à leurs pieds, découpé en deux. La responsable est une fille aux cheveux pourpres arborant une tunique de même couleur avec un obi en forme de papillon. Là où l’innocence représente l’héritière du destin, la noirceur enveloppe celle qu’on appelle : Tengu de Miyama. Leur frère s’interpose calmement mais avec un air ferme.


« - Ayane ce n’est pas le moment.

- Je ne suis pas d’accord Hayate. Une traitresse est une traitresse et doit être éliminée.

- Ayane…

- Tu es bien culotté pour revenir ici.

- Je ne pouvais plus continuer de me cacher. 

- Pour une fois. Mais c’est trop tard. »


Le son d’une cloche résonne dans les bois, d’un simple hochement de tête Hayate se volatilise dans la nature. Kasumi tente de le poursuivre mais son chemin est bloqué par sa demi-sœur.


« - Pas si vite.

- Laisse-moi passer Ayane.

- Et puis quoi encore. En plus, je dois encore te faire payer mon humiliation au tournoi. 

- Je ne veux pas t’affronter.

- Arrête un peu de faire l’innocente ça m’agace. Toujours en train de jouer l’héroïne alors que tu ne sais rien. Je ne vois vraiment pas ce que mère voit en toi.

- … Et si je perds ?

- Tu connais déjà la réponse. »


Ayane lance son kunai fétiche que Kasumi contre avec son wakizashi [3]. Cependant, sa sœur cadette a une âme d’ingénieur. Ses projectiles possèdent un dispositif explosif à l’intérieur qui s’enclenche au contact de quelque chose. La fumée résultant de l’explosion aveugle momentanément la renégate et subit des dégâts au niveau du visage et ventre à cause des assauts discrets et furtifs de son adversaire.


- C’est tout ce que tu as sœurette ? 


Confiante mais sérieuse, elle continue en jouant de sa vitesse avec des coups de pied viscéraux que Kasumi esquive et réplique avec un salto arrière en pleine mâchoire. Ayane se relève et réalise un revers de la main droite que sa sœur attrape et la renverse à nouveau au sol, énervant celle qu’on appelle le ninja papillon. Récitant une incantation, des symboles et une aura mauve l’encercle, servant de protection pour la préparation de son ninpō ou ninjutsu. Kasumi en fait de même et l’impact les envoient valser sur les rochers près du fleuve. Une lettre tombe de sa tenue et laisse le vent la guider vers Ayane. Confuse, son regard joint celui de sa sœur qui réplique d’un sourire mélancolique attisant sa curiosité.


« Cher Ayane,

Je suis désolé de t’écrire si tard, après notre rencontre lors du tournoi j’ai compris que j’avais fait une erreur.

J’avais… peur. Peur de ta réaction. Nous avons bon avoir le même sang qui coule dans nos veines on ne peut pas être encore plus différente.

Tu as grandi dans le mépris et l’indifférence alors qu’on m’élogiait comme une princesse. Tout ça parce qu’on n’a pas le même père. Mais malgré cela tu as travaillé très dur pour être accepté alors que j’ai rejeté tout ce qu’on m’a offert sur un plateau d’argent.

Tu es bien plus digne que moi d’être au côté de notre frère.

Cette mission, cette responsabilité. Battre DOATEC me permettra de me racheter et de prouver ma valeur.

Je suis encore désolé et j’espère que tu me pardonneras un jour.

Je t’aime petite sœur,

Kasumi »


Un rire à la fois moqueur et sincère du papillon de nuit résonne dans les bois, couvrant le son de ses pas contre les feuilles mortes. Face à face avec son opposé, elle aperçoit de l’incompréhension sur son visage. Elle insère délicatement un papier dans sa main avant de reculer, lui tournant le dos.


« - Arrête donc de pleurnicher. Tu m’as déjà prouvé que tu pouvais te débrouiller. Ma défaite face à toi lors du tournoi m’a suffi, ce combat n’était qu’un autre test. Apprends aussi à nous faire confiance Hayate et moi. On a un plan.

- Ce papier, qu’est-ce que c’est ?

- Le point de rendez-vous. Tu n’as pas intérêt à être en retard. »


L’envie de la serrer dans ses bras enveloppe le corps de la princesse mais elle se retient sachant qu’il n’est pas encore l’heure des célébrations. Toutes les deux filent vers le destin, sous le regard du ninja dragon caché en haut d’un arbre. Lui aussi prêt à se battre. La mission est un succès, le gratte-ciel d’une centaine de mètres de hauteur est submergé par les flammes. Les véhicules militaires sont anéantis des mains de Ryu. Son épée forgée par un os de dragon peut couper l’acier le plus robuste. Son expérience humilie les hommes de main de Donovan. Les ninjas ont un code d’honneur, ils ne tueront pas les innocents. Ces employés ne font que leur travail. Les membres du clan d’Hayate évacuent les civils à proximité, ceux incapables et qui ne veulent pas se battre. Le trio frère et sœur découvrent le sous-sol bien gardé, auquel des clones encore endormis dorment dans des tubes d’expérience, les bulles d’eau recouvrent les parties intimes de leur corps nu.


« - Finissons-en. Vous êtes prête ?

- Oui ! »


A l’unisson, les deux sœurs chargent. Eliminant toutes les monstruosités sans volonté avant qu’elles se réveillent. Hayate pirate l’ordinateur principal pour supprimer toutes les informations les concernant et sur leur village de la base de données. Grâce à la taupe et l’ennemi commun de l’entreprise, Lisa Hamilton et Héléna Douglas, il obtient des informations capitales pour un assaut futur. Celui de l’entité secondaire MIST. Mais pour le moment, ils peuvent dire mission accomplie. Même si Kasumi n’est pas encore expié de son départ, sa relation avec son clan s’est nettement améliorée grâce à son intervention. Les quatre guerriers se sont même retrouvés au sein de la boutique personnelle de Ryu à Tokyo pour renouer les liens sacrés de la famille, auprès d’un bon saké. Un poil fort pour la princesse qui ne manque pas d’être taquiné par la cadette.


« - Tu veux un sirop à la place ? Ou une petite douceur votre majesté ?

- Non, non… ça va.

- En parlant d’être bien. Comment te portes-tu ?

- Plutôt bien maintenant que je ne suis plus pourchassé jour et nuit. Merci d’ailleurs Hayate.

- Tu n’imagines pas le nombre de dossiers et nuits de réunions que j’ai dû faire pour enfin convaincre les anciens…

- Il était temps que tu prennes les rênes du clan.

- Bientôt toi aussi tu devras diriger ton clan Ryu.

- Oui mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Mon père est encore capable d’entretenir ce poste. D’ailleurs, je vais devoir vous laisser. Il m’a légué une mission de la plus haute importance.

- Moi aussi je dois partir. J’ai promis à Hitomi de lui faire visiter la ville.

- Passe-lui le bonjour de ma part.

- Avec plaisir Hayate. »


Ce qui a commencé par une simple lettre, a changé le destin de tous ceux qui y sont liés. Qu’il soit tragique ou merveilleux, l’avenir sera écrit par ses rédacteurs.


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Notes :

[1] : Maison du peuple, habitation traditionnelle japonaise.

[2] : Ceinture servant à fermer les vêtements traditionnels japonais, tels que les kimonos ou vêtements d’entrainement pour les arts martiaux.

[3] : Sabre japonais similaire au katana mais plus petit dont la taille se situe entre 30 et 60 cm.


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