Le Retour des Anges

Chapitre 5 : Le bal du Printemps

6167 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/03/2017 09:39

De toute évidence je n’étais pas la seule à être surprise de cette révélation car les yeux d’Ambre s’agrandir et sa bouche s’entrouvrit légèrement. Elle reprit vite contenance et ne se laissa pas abattre car elle retourna vite à l’attaque. Je ne saurais dire si c’était du courage ou juste de la stupidité mais elle était tenace.


-         Mais enfin, qui est la mieux adaptée pour t’accompagner à part la magnifique Ambre ? reprit-elle.

-         Demandé comme ça toutes les autres filles feraient l’affaire.


Ma meilleure amie, qui jusqu’à présent avait été étrangement calme pendant l’échange, fut prise d’un fou rire incontrôlable lorsque Castiel dit ces mots. Elle le félicita pour cette phrase qui selon elle était « bien envoyée » ce à quoi il lui sourit fière de lui. Je devais avouée que c’était vraiment bien trouvé mais me contenant mieux que mon amie je me contentais d’émettre un léger rire. Bien que discrète j’attirais l’attention de la blonde qui se tourna vers moi en me lançant un regard à vous pétrifier sur place.


-         Qu’est ce qui te fait rire comme ça la mocheté, me lança-t-elle, je paris que tu n’as même pas de cavalier.


Je me sentis d’un coup très bête et je ne savais pas quoi répondre. Après tout elle avait raison, personne ne m’avait demandé. Fière de son petit effet elle me fit un sourire méprisant. Aller Lin réfléchis, tu ne vas pas te laisser humilier de la sorte !


-         Euh … c’est-à-dire que …


La petite voix en moi devait se cogner la tête contre un mur tellement aucun mot ne parvenait à sortir. Bravo Lin, bien joué. Enfonces toi encore plus …


-         Elle y va avec moi alors si tu veux bien déguerpir, annonça Castiel.


Mon combat intérieur se stoppa instantanément. Moi ?! Je sentie d’un coup mon cœur s’emballer et mes joues commencer à chauffer lorsque l’information eut atteint mon cerveau. Je vis du coin de l’œil Ambre fulminer puis partir en se passant la main dans les cheveux en prétextant que c’est parce qu’il était timide. Ma tête se tourna alors vers le rebelle et quelques secondes se passèrent avant que je ne puisse poser ma question.


-         Pourquoi ? lui demandais-je une fois la surprise passée.

-         Bah parce que tu es seule et que je me voyais mal ne pas être accompagner.


Sa réponse me fit l’effet d’une douche froide. J’étais triste et en même temps je lui en voulais de se servir de moi comme ça. Alors il y va avec moi juste parce qu’il est seul. Ça aurait très bien pu être n’importe qui d’autre. Avant d’avoir eu le temps de lui dire quoique ce soit le professeur entra dans la salle et tout le monde du regagner sa place.

Une fois les cours terminés je me dirigeais dans la cours en compagnie de Sierra. Celle-ci qui me fixait depuis un long moment se décida à me parler.


-         Est-ce que ça va ? me demanda-t-elle inquiète.

-         Oui, tout va bien.

-         Ecoutes, je te connais bien maintenant et je sais très bien lorsque tu mens. Dis-moi ce qui ne va pas.


Je n’eus pas le temps de lui répondre que je vis Iris nous faire des signes au loin. Elle nous appelait pour qu’on aille manger et je ne pouvais m’empêcher de la remercier intérieurement pour son timing. Je n’avais pas spécialement envie de tout expliquer à ma meilleure amie pour le moment car même moi je ne savais pas réellement où j’en étais. Je me suis dirigée vers la rouquine avec hâte en laissant Sierra me rattraper. Je me doutais qu’elle n’aborderait pas le sujet devant les autres mais une chose était sûr, c’est qu’elle n’en resterait pas là.



[…]


Sierra se mis à courir vers la rouquine pour rattraper son amie. Elle se demandait vraiment ce qu’elle pouvait bien avoir car, bien que souriante elle semblait triste. Avant d’avoir pu les rejoindre elle croisa Lysandre et Castiel en chemin. Elle les interpela et leur demanda ce qu’ils pensaient du comportement de Lineria car elle semblait ne pas aller bien.


-         Tu dois te faire des idées, lui répondit indifféremment Castiel.

-         Tu es sûr que tu ne lui as pas dit quelque chose de mal ? lui demanda-t-elle

-         Eh attends, je rêve où tu es en train de m’accuser ?!


Lysandre soutenait alors son point de vu en faisant remarquer qu’avant le moment où il lui avait dit qu’ils iraient ensemble à la fête, elle était tout à fait normale. A cette remarque le jeune homme parti au quart de tour en grognant qu’ils verraient qu’elle allait très bien. La blonde ne put se retenir de soupirer en le regardant s’éloigner. Elle reporta alors son attention sur le victorien qui était toujours à côté d’elle.


-         J’adore Castiel mais il y a vraiment des moments où il m’exaspère.

-         Il n’est pas méchant mais il est parfois très maladroit avec les mots. Tu te souviens de ce qu’il lui a répondu lorsqu’elle lui a demandé pourquoi il voulait y aller avec elle ?

-         Oui, lui répondit-elle en comprenant où il voulait en venir. Il lui a dit « Je me voyais mal ne pas être accompagner ». Tu penses que c’est à cause de ça ?

-         Je pense que ça lui a fait de la peine, confirma Lysandre. Castiel n’a pas réalisé que malgré ce qu’elle veut bien montrer Lineria est une personne très sensible.



La jeune fille ne put s’empêcher de penser que Castiel ouvrait toujours la bouche sans se soucier des conséquences. Elle et Lysandre espéraient qu’il était parti pour parler avec Lineria afin de mettre les choses au clair mais croisaient les doigts pour qu’il ait un minimum de tact. Après avoir clos la discussion Sierra se dit qu’il était temps de rejoindre les autres avant qu’ils ne se posent des questions.



[…]



Castiel n’est vraiment qu’un imbécile. J’ai été stupide de croire un seul instant que j’avais un minimum d’importance pour lui. Je pensais que … Ah non je ne pleurerais pas pour lui ! Afin de ne pas montrer mes faiblesses la tristesse que je ressentais se masqua peu à peu en colère. Iris remarqua mon attitude et à en juger par la tête qu’elle fit je devais faire peur. En effet, mes yeux étaient voilés d’eau salée que je m’interdisais de verser et mes sourcils froncés traduisaient mon combat intérieur. Alors qu’elle me demandait ce qui m’arrivait je m’excusais auprès d’elle en lui disant que finalement j’allais rentrée chez moi. Nous n’avions pas cours l’après-midi alors manger à l’école n’était pas une obligation.

Je partais en laissant la rouquine derrière moi. J’avais besoin de me défouler et je me lançais dans une course folle jusqu’à la maison. Une fois arrivée je me dirigeais directement vers ma chambre et me jetais sur mon lit où mon oreiller cueilli l’unique larme qui roula sur ma joue. Je me perdais dans la contemplation du plafond et c’est sens m’en rendre compte que je partie dans un sommeil réparateur.

Je me réveillais en sursaut en entendant la sonnerie de la porte d’entrée. Je me doutais que ce devait être Sierra qui revenait de l’école. Je me levais et lorsque j’ouvrais la porte je remarquais qu’elle semblait vraiment inquiète. Elle me suivit sans rien dire jusqu’au canapé installé dans le salon. Elle m’apprit qu’Iris lui avait dit que j’étais partie et que d’après elle je n’étais vraiment pas bien. Elle se tourna alors vers moi et me souris doucement.


-         Je comprends pourquoi tu es triste mais dis-toi que Castiel reste Castiel et qu’il dit des choses très stupides parfois ! me dit-elle en rigolant. Il ne faut pas que tu te gâches la soirée alors tu vas me faire le plaisir de sourire et demain on ira s’éclater toutes les deux ok ?


Je la remerciais sincèrement d’être toujours là pour moi et nous avons passé une très bonne soirée toutes les deux. Après avoir cuisiné de bons petits plats nous nous étions mises sur le canapé devant un bon film comique ce qui m’avait permis de me détendre et d’oublier les événements passés.

Le lendemain les cours avaient été annulés pour pouvoir préparer la soirée comme il fallait avec le conseil des élèves et les volontaires. Sierra et moi étions passées à l’école pour aider à la décoration des couloirs de l’établissement. Après une bonne matinée à travailler nous avions laissé les autres afin de rentrer pour nous préparer. Après avoir laissé Sierra devant chez elle je continuais ma route plongé dans mes pensées jusqu’à chez moi. Je me demandais réellement comment allait se dérouler la soirée car bien que pressée d’y aller avec mon amie, je ne pouvais m’empêcher d’être angoissée à l’idée de revoir Castiel.


Une fois à la maison je pris la direction de la salle de bain et me suis dévêtue avant de rentrer dans la douche. Je ne savais combien de temps j’étais restée dessous mais la sensation de l’eau sur ma peau me procurait un bien fou. La chaleur parvenait jusqu’à mes muscles qui se détendaient peu à peu me faisant vider mon esprit de toute pensées négatives. Après un certain temps je me décidais à sortir pour m’enrouler dans une serviette. Une fois sèche je me vêtue de la robe choisi par mes amies que j’avais déposé au préalable sur un cintre afin de ne pas la froisser. Je fis alors face au miroir et aux nombreux produits de maquillages qui ornaient les étagères. Bien que je me maquillais tous les jours de manière très naturelle j’avais envie de me faire plaisir pour les événements comme aujourd’hui. Sierra a raison, je ne vais pas me laisser pourrir la soirée par une tomate sur pattes ! J’ai envie de m’amuser. Qui sait, peut-être que j’arriverai à l’étonner et qu’il se rendra compte qu’il s’est comporté comme une crétin. C’était sur ces dernières pensées que je munis de mes produits et pinceaux avec détermination. Au bout d’une vingtaine de minutes je fus enfin satisfaite du résultat. J’avais opté pour un maquillage assez simple mais intense. Un camaïeu de rose-violet sur les paupières faisait ressortir mes yeux verts et un rouge à lèvre nude pour rehausser leur couleur naturelle. Je laissais mes cheveux ondulés cascader sur mes épaules puis je fixais mon reflet. J’étais très contente du résultat et pour une fois je me trouvais vraiment belle.


Peu de temps après Sierra me fit savoir qu’elle était également prête et c’est alors que je la rejoignais devant chez elle. Lorsque je la vis je ne pouvais m’empêcher de me dire que Lysandre allait perdre sa langue. Ma meilleure amie était vraiment magnifique et j’espérais de tout cœur qu’elle allait profiter de la présence du victorien sans se forcer à rester à mes côtés. Je trouverai un moyen de m’éclipser pour les laisser seul ! Contrairement à moi elle avait choisi de mettre plus ses lèvres en valeur grâce à un rouge à lèvre corail qui faisait ressortir son teint hâlé et c’était fait un trait de liner doté d’une virgule. Lorsqu’elle me remarqua elle se précipita vers moi et je lui souris.


-         Tu es vraiment éblouissante, lui dis-je sincèrement.

-         Toi aussi tu es parfaite. Castiel ne sait pas ce qu’il rate.


Sa remarque me fit rougir malgré moi et quand je repensais aux derniers mots que le rouge m’avait dits je me sentais triste. Elle posa sa main sur mon épaule et me sourit en me disant que tout allait bien se passer. Elle a raison, ne pensons pas à cet idiot car l’heure est à la joie !

Je suivis mon amie hors de l’appartement puis c’est avec une certaine énergie que nous nous sommes dirigées vers l’école. Au bout d’un certain temps de marche, on commençait déjà à entendre de la musique s’élever dans les airs. A la vue de l’établissement mon regard se tourna vers Sierra qui me fit un grand sourire. Une foule d’étudiants c’était amassée devant l’entrée et nous avons dû nous faufiler afin de pouvoir se frayer un chemin pour atteindre l’entrée. Une fois à l’intérieur je fus éblouie par la beauté des lieux. Les couloirs ne ressemblaient en rien à ce que je connaissais déjà. En effet, des lumières colorées éclairaient notre passage et des guirlandes paraient les murs. Nous nous sommes alors dirigées vers le sous-sol où allait se dérouler le spectacle organisé par différents groupes et, c’est en descendant les escaliers que j’ai pu remarquer le travail qui avait été fournis. La salle avait spécialement était mise à notre disposition pour l’occasion et aménagé de telle sorte à avoir un « coin scène » pour les artistes, ainsi qu’une piste de danse. Des jeux de lumières étaient également présents et un élève servant de DJ mettait l’ambiance dans la pièce. Au moment où nous la traversions, les lumières s’éteignirent tout à coup et une voix raisonna dans les hauts parleurs.


« Votre attention s’il vous plait ! Maintenant, pour vous ce soir un tout nouveau groupe qui fait sa première apparition ce soir, Silver Skull ! »


Sierra alors me tira le bras excité comme une puce en me faisant un grand sourire.


-         Regardes Lin, c’est les garçons !


Mon regard se focalisa sur la scène où je vis plusieurs hommes rentré. Parmi eux je reconnue Lysandre, qui prit place devant la scène avec un micro, Alexy qui se positionna à la batterie, un autre garçon que je ne connaissais pas arriva avec une basse et c’est là que je le vis. Il arriva, guitare à la main avec son éternel sourire en coin. Quelques notes de son instrument commencèrent à s’élever et je sus qu’à partir de ce moment je ne pourrais détacher mon regard. Il était vraiment magnifique et on pouvait voir la passion qu’il avait pour la musique au travers de ses yeux qui pétillaient. La voix de Lysandre se mettait en parfait accord avec la mélodie et cet ensemble harmonieux me donnait des frissons. Ils avaient dû travailler très dur pour en arriver à un tel niveau. A en juger par les cris de certaines filles j’ai pu déduire que les Silver Skull venaient de se créer un fan club et certainement quelques groupies. Ce constat me fit lâcher un soupir d’exaspération.

Lorsque les dernières notes eurent retentis, un tonnerre d’applaudissement ce fit entendre. Je ne parvenais pas à détacher mon regard de Castiel et mon cœur se serra à la vue de toutes ces filles qui se précipitaient sur lui et je ressentis une soudaine colère. C’est seulement lorsque j’entendis quelqu’un m’appeler que je repris mes esprits. Je me tournais vers Sierra qui me regardait fixement attendant sans doute une réponse.


-         Oh, excuses moi, lui dis-je confuse, tu m’as parlé ?

-         Tu viens on va les voir.

-         Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Sierra.

-         Ecoutes Lin’ …

-         Non vraiment, regardes il est déjà bien entouré. Je … je ne veux pas le voir, lui avouais-je toujours contrariée.

-         Mais …

-         J’ai besoin de prendre l’air, on se voit plus tard.


J’entendais mon amie m’appeler et me dire de revenir mais je quittais la salle à toute vitesse vers la sortie. Je ne pouvais pas lui faire face, pas après ce qu’il m’avait dit. De plus je voulais que Sierra profite d’un moment privilégié avec Lysandre car je savais que si j’étais restée elle ne m’aurait pas laissé toute seule. Une fois sortie de la pièce je respirais un grand coup et pris les escaliers menant sur le toit du bâtiment. Une fois sur la terrasse je pris appuis sur le bord pour regarder le ciel où je pouvais apercevoir le soleil se coucher à l’horizon. Je sentis alors mes yeux me piquer et je me maudissais d’être trop sensible. Je ne suis vraiment qu’une pleurnicharde …



[…]



Sierra regarda son amie partir vers l’extérieur et ne put s’empêcher de se sentir triste pour elle. Elle resta quelque instant à fixer la porte derrière laquelle Lineria avait disparu puis amorça un mouvement pour partir à sa poursuite. Elle se stoppa dans sa lancée lorsqu’elle sentie quelqu’un lui tapoter le dos. Lorsqu’elle se retourna, la jeune fille se retrouva face à Lysandre et Castiel. Ce dernier semblait chercher une autre personne des yeux sans y parvenir et porta ensuite son regard vers Sierra.


-         Bonsoir Sierra, lui sourit gentiment le victorien. Lineria n’est pas avec toi ? demanda-t-il en devançant son ami.

-         C’est-à-dire que, bafoua-t-elle, elle est sortie se rafraîchir. Elle ne se sentait pas très bien.

-         Je vois, comprit alors Lysandre qui semblait en pleine réflexions caractérisées par sa main soutenant son menton.

-         Au fait Cast … Mais, il est où ? le chercha alors la jeune fille pour lui faire part de la situation qui n’avait que trop durée à son goût.

-         Je suppose qu’il est parti cherché Lineria. Ce n’est pas plus mal, il me semble qu’ils ont des choses à mettre au clair tous les deux.

-         Oui tu as raison mais j’espère qu’il va savoir trouver les mots cette fois. Je ne veux plus la voir triste, lui avoua-t-elle en fronçant les sourcils.

-         Ne t’inquiètes pas, je suis persuadé que ça va s’arranger. Je ne te l’ai pas dit, mais tu es vraiment ravissante.


La jeune fille se sentie rougir sous le compliment et remarqua qu’il lui tendait une main vers elle. Il s’inclina légèrement comme pour faire une révérence en lui demandant si elle voulait bien lui accorder une danse. Elle prit alors sa main et il l’entraîna sur la piste où ils partagèrent un moment unique.


Castiel, de son côté, se faufilait à travers la foule afin d’apercevoir son amie. Il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui clochait depuis la veille.  Après plusieurs minutes de recherche il commençait à se demander si elle n’était pas rentrée chez elle. Il serra les poings de frustration jusqu’à ce qu’une voix douce parvienne à ses oreilles. Intrigué par ce chant il se mit en quête de sa source et monta les escaliers jusqu’à la porte menant sur le toit. Il remarqua que la porte était entre ouverte et c’est à ce moment qu’il la vit.


… 

Les faiblesses que tu crois nous cacher

T’enchaînent en secret.

Et te laissent des instants écorchés,

Et des maux mal soigné...

Oui, à t'entendre la vie est un cadeau!

Et tu dis qu'il te faut

Eviter tout ce qui sonne faux,

Pour trouver le repos.

Les promesses que tu ne tiens jamais

Cent fois sans regret

Et nous laisse comme un peu prisonnier

De tes maux mal soignés. ( Najoua Belyzel)



[…]


J’étais plongée dans mes pensées durant ma chanson.


-         Lin’ ?


Au moment où la personne prononça mon nom j’aurais pu reconnaitre ce timbre entre mille. Je pris une grande inspiration et me retournais doucement pour voir Castiel me faire face. Il semblait hésiter avant de prendre la parole et je n’avais absolument pas l’intention de l’aider à être à l’aise.


-         Tu te sens bien ? me demanda-t-il perplexe.

-         Oui, tout va très bien.


Mon ton dû surement paraitre un peu sec car je vis la surprise s’installer sur son visage. Il fronça alors les sourcils et fit quelques pas dans ma direction.


-         Ecoutes, j’ai forcément dis quelque chose qui fallait pas. Tu ne serais pas en train de faire la tronche sinon.

-         Je vais très bien et je ne fais pas la « tronche ».

-         Arrêtes de me prendre pour un con ! me lâcha-t-il en perdant patience.

-         Ne commence pas à élever la voix contre moi car la seule personne en tort c’est toi. Tu veux savoir ce qui ne vas pas alors je vais te le dire. Tu es le pire des crétins et tu dis des choses sans penser au mal que ça peut faire aux autres. Alors fais-moi plaisir, laisses moi tranquille et va te trouver une cavalière pour la soirée ! lui criais-je alors que des larmes menaçaient de quitter mes yeux.

-         Mais qu’est-ce que j’ai dit à la fin ?! J’ai dit que c’était toi ma cavalière !

-         De toute façon n’importe qui aurait fait l’affaire …


Son visage changea alors totalement d’expression à ma remarque. Il sembla surpris et saisi alors le fond du problème. Je me détournais de lui me sentant incapable de continuer à lui faire face. Une fois dos à lui les perles d’eau salées que j’avais retenue jusqu’à présent glissèrent lentement sur mes joues. Je les essuyais rageusement du revers de la main en me maudissant d’être aussi ridicule de me mettre dans des états pareils. Quelques instants plus tard mon cœur rata un battement lorsque je le sentis passer ses bras autour de mes épaules.


-          Je suis désolé, me confia-t-il. Je ne pensais pas que mes paroles pourraient te vexer. C’est vrai que lorsque j’ai dit que tu m’accompagnais c’était pour qu’Ambre la ferme une bonne fois pour toute mais en réalité c’est surtout parce que j’en avais envie.


Lorsqu’il desserra son étreinte je me retournais face à lui et je le vis passer une main dans ses cheveux un détournant légèrement le regard. C’est la première fois que je le voyais avec une telle expression. On aurait dit qu’il était … Embarrassé ? Au même moment une musique douce, venant de la fête, parvient à nos oreilles. Je le vis hésiter une seconde avant de prendre ma main dans la sienne et m’attirer à lui avant de  poser sa seconde sur ma hanche. Je sentis mon cœur s’affoler et tambouriner dans ma poitrine alors que je commençais à avoir une sensation d’échauffement sur les joues. J’étais figée et raide comme un bout de bois sans parler de mon expression qui devait être affolé traduisant mon combat extérieur. Castiel me regarda et fut pris d’un fou rire me faisant revenir à la réalité.


-         Ne te moque pas, lui dis-je embarrassée, je ne sais pas danser …

-         Ah la la si tu voyais ta tête, s’amusa-t-il à me faire remarquer. Déstresses fillette t’as juste à me suivre.


Hésitante je passais mes bras autour de son cou et il commença alors à m’entrainer avec lui. Jamais je n’avais ressenti pareille sensation. Un mélange de chaleur et de bien-être se mis à parcourir mon corps et réchauffer mon cœur. Le soleil avait fait place à la lueur de la lune et aux scintillements des étoiles nous plongeant dans une atmosphère calme et paisible. Je me sens tellement bien, c’est comme dans un rêve.


Le lendemain je me réveillais tout doucement la tête encore dans les étoiles de la merveilleuse soirée de la veille. Je rougissais encore à la simple pensée de la proximité que j’avais eue avec Castiel. Je soupirais d’aise en y repensant. C’était vraiment magique ! Après notre danse nous avions rejoint, non sans une certaine gaine entre nous, nos amis restés dans la salle. Sierra avait un visage radieux et illuminé d’un grand sourire. J’avais deviné sans mal que sa soirée avait dû être aussi agréable que la mienne. Elle m’avait raconté à notre retour que Lysandre c’était comporté comme un vrai prince à son égard, ce qui ne m’étonnait vraiment pas venant de lui, et qu’il l’avait trouvé « ravissante ».


Je pris le temps de m’étirer et je bondis sur mes pieds afin de me positionner devant la fenêtre. Après avoir tiré les rideaux je fus éblouie par les rayons du soleil qui frappèrent alors la pièce. Un sourire s’étira alors sur mon visage en observant le ciel d’un bleu azur magnifique. Autant aller se balader par une si belle journée ! Une fois douchée et habillée je me suis rendue dans la cuisine pour prendre un petit déjeuner express avant de sortir. En passant devant le salon je ne pus m’empêcher de remarquer que Sierra était encore en pyjama en train d’engloutir des quantités astronomique de nourriture devant la télévision. Lorsqu’elle m’aperçue elle m’interrogea du regard avant d’ouvrir la bouche.


-         Tu es bien matinale, me dit-elle entre deux bouchées, où vas-tu ?

-         Je pensais faire un tour au parc, le temps est magnifique. Tu veux venir ?

-         Mmmmh d’accord, me répond-elle après un court instant, ça va me faire du bien de prendre l’air.

-         C’est vrai qu’avec tout ce que tu manges si tu ne bouges pas tu vas grossir, lui dis-je en riant.


Je la vis gonfler les joues à la manière d’un Rondoudou et détourner le visage en niant les faits.

Après avoir fini de mangé et c’être habillées assez chaudement nous avons pris la direction de la sortie. A peine eu-je franchis le seuil de la porte que mes yeux se mirent à scintiller devant le spectacle qui s’offrait à moi.  Une couche de neige recourait rues et trottoirs, et les arbres dont les bourgeons commençaient à apparaitre avaient revêtu un manteau blanc.


-         C’est magnifique, ne puis-je m’empêcher de déclarer avec un grand sourire.

-         C’est vrai, acquiesça Sierra, c’est pourtant rare en cette période.


J’aimais beaucoup la neige, ça me donnait l’impression d’une nouvelle période. Pour moi la neige purifiait tout et était symbole de renouveau. Après quelques instants nous avons pris la direction du parc afin de nous balader. Nous marchions en discutant de tout et de rien puis une fois arrivées nous nous sommes assises sur un banc en face du lac. Au bout de quelques minutes une sonnerie retenti et je me tournais en direction de mon amie qui sorti son portable de sa poche. Je vis son visage s’illuminer à la vue du message et je me doutais bien de l’expéditeur.


-         C’est un message de Lysandre, m’informa-t-elle, il me dit qu’il sort d’une répétition avec Castiel et il me demande des nouvelles.

-         Moi qui me demandais comment tu faisais pour toujours être au courant de tout. Ceci explique cela, la taquinais-je avec un petit sourire.

-         Ce n’est pas du tout ce que tu crois !

-         Et je crois quoi dis-moi ? lui demandais-je en simulant la surprise.


Elle avait un regard un peu affolé et ses joues étaient légèrement rosées sous l’émotion. Elle marmonna des choses incompréhensibles dans son coin en me tournant le dos. Je savais bien que mon amie avait un faible pour notre ami et que son côté mystérieux l’intimidait bien qu’elle n’était pas de nature timide. Elle ne me l’avait jamais avoué mais c’était évident. Seul le principal concerné n’avait pas l’air de s’en rendre compte. Au moment où elle me refit face pour me parler nous avons été interrompues par les aboiements d’un gros chien qui nous regardait de loin. A première vue il ressemblait à un beauceron mais il n’avait pas l’air de très docile. Je vis Sierra en parfaite adoration devant ce chien et elle se leva avant de faire quelques pas dans sa direction.


-         Oh il est trop mignon, déclara-t-elle, viens ici petit petit !


A cette appellation il se mit à grogner et montra un peu les dents sans doute mécontent d’être pris pour un caniche. Je vis Sierra faire la grimace et se reculer d’un pas avant de se tourner vers moi.


-         Je ne suis pas certaine qu’il apprécie le « surnom »que tu lui as donné. Aller viens mon beau, approche, lui lançais-je en m’accroupissant la main tendue dans sa direction.


Je le vis alors remuer la queue et courir dans ma direction. J’eu alors un mouvement de recule ne m’attendant pas à une telle réaction. Sans comprendre ce qui m’arrivait je me retrouvais à terre en riant alors qu’il me donnait de grands coups de langue.



[…]


-         Demon t’es où ?! Appela alors une voix.


Sierra se tourna dans la direction d’où provenait le son et aperçue ses amis à quelques mètres. Castiel et Lysandre, qui sortaient de leur répétitions étaient passés chez le jeune homme à la chevelure de flamme afin qu’il puisse faire profiter de l’air frais à son animal de compagnie. Le visage de la jeune fille s’illumina à la vue du victorien et elle leur fit de grands gestes afin d’attirer leur attention que Lineria n’avait pas l’air d’avoir remarquée.


-         Lysandre, Castiel on est là !


Les deux jeunes hommes surpris qu’on les interpelle remarquèrent Sierra et se hâtèrent vers elle. Ils  purent apercevoir le chien qu’ils cherchaient quelques instants plus tôt et une tête brune riant au sol. Lysandre reporta son attention sur la blonde et la salua avec un sourire auquel elle répondit chaleureusement.


-         Au fait Cas’, c’est bien ton chien ? demanda la jeune fille en se tournant vers son ami. C’est la première fois que je le vois.

-         Ouais mais je commence à avoir des doutes. Il n’est pas comme ça d’habitude, il est plus méfiant avec ceux qu’il ne connait.

-         A qui le dis-tu, j’ai cru qu’il allait me sauter dessus, ria-t-elle. Mais je ne sais pas pourquoi avec Lin’ ça passe mieux.

-         Elle est spéciale cette gamine, dit-il en détournant la tête.


Le jeune homme avait son éternel sourire en coin et Sierra suivit son regard pour tomber sur Lineria. Elle comprit immédiatement pourquoi son regard se faisait plus tendre. Elle se doutait des sentiments qui commençaient à unir ses deux amis et leurs disputes incessantes étaient qu’une façade pour cacher ce qu’ils ressentaient. Une chose dont elle était sûr c’est que sa meilleure amie n’avait rien remarquée sinon elle ne serait plus capable de le regarder dans les yeux tant elle serait gênée.

Sierra ne pût s’empêcher de sourire et reporta son attention sur Lysandre avec lequel elle recommença à discuter. Alors que la discussion allait de bon train ils sursautèrent à l’entente du hurlement que poussa Lineria.

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