Audacieuse

Chapitre 17 : Chapitre 17: Altercation et explications

916 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:49

J'arrive au stock, et je prends ce dont j'ai besoin : une veste, quelques pantalons et une paire de low boots, bien sûr. Je mets le tout dans un sac en toile noir, pour changer, et mon rayon de soleil arrive. J'entends par là Keiynan. Son sourire, ses yeux pétillants, ses cheveux en bataille, tout chez lui est éclatant, malgré la matité de sa peau. Je le rejoins et je lui tape dans la main. Il regarde mon sac, et je lui explique :

- Des nouveaux vêtements pour Theo.

- D'ac.

- Eh, ça fait longtemps qu'on a pas fait une petite virée tyrolienne. Ca te dit, ce soir ?

- Ouais. Mais tu sais avec qui.

- Pas de problèmes.

Je me rends compte qu'il est l'heure du dîner. Alors je veux remonter chercher Theo, mais il est déjà là, avec Terry, Kenneth, Arthur, Jaden, Tom, Em', et tellement d'autres. Tous mes amis, en somme. Alors, je vais vers eux, et j'éclate de rire. Nous rigolons tous, et nous dirigeons vers la cafétéria en criant. Nous déboulons tels un ouragan, et les Audacieux déjà attablés nous dévisagent. On s'en contre-tape, et nous prenons une très grande table, histoire de pouvoir manger tous ensemble. Des petits membres comme Chloe nous lancent des regards dédaigneux pendant que nous rions tous ensemble. Je les aime tellement tous. Mais quelque chose me dérange. Theo est fixé sur Chloe. Et ça ne sent pas bon. Ce que je redoute le plus arrive ; Theo se lève. Il respire vite. Il est énervé, mais je ne sais pas pourquoi. Alors instinctivement je me lève, et je l'arrête d'une simple main posée sur son bras. Il se retourne, et son regard s'adoucit. Il me regarde, et prend mon visage dans ses mains. Moi aussi. Je suis tremblante d'émotion. Je serre son visage de plus en plus fort, et j'éclate. Je pleure. Je ne comprends pas pourquoi, mais je pleure. Alors, il me serre contre lui et je sèche mes larmes contre son tee-shirt. Depuis, son pouls a ralenti et il est fort, puissant. Je lève la tête péniblement et je le regarde : je pense qu'une discussion s'impose. Malgré cet incident, nous continuons de manger, en faisant un sacré bazar bien sûr, et je sens Theo anxieux. Alors je lui prends la main, comme pour le rassurer, et il la sert fort, très fort. Il me broie les doigts, même, mais je ne lui dis rien. Nous nous levons tous une fois le repas terminé – Keiynan s'est empiffré pour battre le record de Brook qui est 9 parts de gâteau mangées en une minute, record qu'il a battu – et j'intercepte Keiynan :

- Tu peux retarder la sortie à dans un quart d'heure ?

- OK.

Je souris, lui aussi, et je pars rejoindre Theo. Il faut qu'on parle de Chloe. Pourquoi il s'est emporté. Nous nous asseyons dans un couloir, seuls. Theo regarde en face de lui, il fixe le mur, ses mains croisées sur ses genoux relevés près de sa poitrine. Son visage est froid, sans expression. Il a l'air sombre, comme instable. Je brise le silence :

- Theo.

- Oui.

- Il faut que tu m'expliques.

- C'est compliqué.

- Tu as vingt minutes.

- OK. Chloe pensait, comme tout le monde, que j'étais mort. Pendant ton deuil, elle a raconté de la merde sur moi, du style que j'avais été accepté car j'étais proche de Brian, et pas à cause de mes capacités. Elle a raconté que mes simulations étaient truquées, etc. Elle est passée chez les sans-faction pour voir Elena. Je les ai entendues parler de moi. Bien sûr, impulsif comme je suis, je me suis levée pour intervenir. J'ai voulu la frapper, mais je ne pouvais pas, sinon je me faisais tuer. Alors je n'ai pas eu le choix. J'ai préparé ma vengeance. Tout ce temps. Je voulais venir pour la tuer. Alors quand je suis revenu, tu te doutes bien que je n'ai pas attendu. Heureusement que tu étais là (il m'embrasse).

- OK. Je comprends.

- Tu ne m'en veux pas ?

- Non. C'est comme ça que je t'aime.

  • - erci.

Nous nous levons, et il me prend la main et nous partons vers les portes principales pour aller à la tyrolienne. Keiynan l'a annoncé à table. Il avait l'air très enjoué d'en refaire, et je sais bien pourquoi : ce serait comme le jour de notre rencontre. Il m'a glissé à l'oreille que ce serait moi qui l'attacherait, et pas l'inverse.

Laisser un commentaire ?