Blood Phoenix

Chapitre 1 : La renaissance d'une nouvelle race

1999 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/07/2017 15:23


Esmeralda devinait déjà les tours en briques des remparts, des rues qui montaient, mêlés aux litanies des prêtres rouges en train d'allumer leurs feux nocturnes, les piaillements de mioches miséreux jouant à des jeux invisibles. Quelque part, là-bas, au-delà du crépuscule et par-delà le bras de mer, s'étendait un pays de vertes collines et de plaines en fleurs où couraient de grandes rivières, où la pierre sombre des tours se détachait sur le merveilleux gris-bleu des montagnes, où, tout armés pour le combat, des chevaliers galopaient sous la bannière de leurs suzerains. Dix mois entier à voyagé dans un navire marchant pour arriver à cette destination, Westeros, l'investigation la plus longue et la plus risqué au monde.


Entendant quelqu'un se racler la gorge derrière elle, Esmeralda se détacha du rebord du navire pour faire face à Zanna. 


- Oui, dit-elle, et, sur une révérence, son amie lui apporta quelques baies et autres sucreries à déguster.


Zanna était ce qu'on pouvait qualifier de gardienne et protectrice d'Esmeralda. C'était une femme séduisante, grande, robuste avec des cheveux blond foncés qui lui arrivaient aux épaules et qui faisaient ressortir ses yeux verts clairs sur sa peau mate.


- Nous toucherons terre dans une heure, déclara Zanna en accompagnant Esmeralda dans sa contemplation.


- Où logerons-nous, demandais-je 


- Pour ce soir, surement dans le bateau, cela serait plus judicieux, me répondit-elle tout en mangeant un gâteau au miel.


J’acquiesçai d'un signe de tête, laissant le vent de fin d'été me parcourir l'échine. 



M'ennuyant, je décidai de passer le temps en rangeant mes affaires dans ma soute. Je logeais dans un endroit plutôt confortable, un lit double pour moi et Zanna fut installer, ainsi qu'une armoire, un bain et un miroir. On ne manquait de rien et n'entendions même pas les marchands se disputer ou boire jusqu'à l'aube.


- Majesté ? 


- Plus de ça ici Zanna, la grondais-je agacer par tant de galanterie.


- Excusez-moi, se reprit-elle en se raclant la gorge, je voulais simplement savoir si vous désiriez faire au saut dans la ville à notre arriver au port ? 


Je lui souris. Evidemment que je meurs d'envie de quitter ce bateau pour pouvoir découvrir la terre de Westeros. Je me place face au miroir et Zanna s'affaisse à me coiffé. Je l'a surprend à avoir un petit sourire.


- Qui a-t-il de si drôle, demandais-je intriguer.


- Esmeralda Le Phoenix Pure , vous êtes la plus belle créature au monde quand vous êtes heureuse.


L'appellation de ce nom me fait frissonner légèrement. " Le Phoenix Pure " m'appelle-t-on dans mon pays. Un surnom que j'ai eu longtemps du mal à accepter. Le Phoenix Pure fait évidemment référence à Phonia, mon Phoenix, blanc comme la neige.

Exaspéré, je lève les yeux pour me regarder dans le miroir, je me retrouve face à cette brune qui me fixe, avec de grands yeux gris clair, une peau laiteuse, une bouche rosés et des cheveux châtains foncés retombant jusqu'à mes fesses.


- Je prendrais mon foulard, déclarais-je 


Zanna me dévisage longuement.


- Vous ne voulez pas vous montrer ? 


- Exactement, je ne veux pas crée du tapage dès notre première arriver, dis-je en m'attachant les cheveux en chignon. 


La blonde soupire mais fait de même avec ses cheveux, pour ensuite placer leur foulard cachant la moitié de leur visage.


Quelqu'un frappa à la porte quelques minutes plus tard, signalant leur arriver au port. 


- Nous sommes à Lancehélion parait-il, dit Zanna posant la première le pied à terre.


- Il s'agit ici d'une terre appartenant à la maison Martelle d'après nos manuscrits, lançais-je tout en observant la ville.


Les ruines paraissaient embrasées ; les colonnes tombées luisaient de tons roses, des ombres sanglantes rampaient sur les dalles de pierre toutes craquelées, et, tandis que s'affaiblissait progressivement la luminosité, les sables eux-mêmes paraissaient de l'or à l'orange et au lie-de-vin. 


Quel endroit magnifique ! , s'émerveilla Esmeralda tout en marchant le long d'une ruelle marchande.


- La demeure royale se situe plus loin, penses-tu que l'on pourrait s'en approché ? demanda Zanna


J’hausse les épaules mais l'invite à y aller. 


Le Palais Vieux est le nom du château fort en grès qui se dresse à l'extrême pointe orientale de la ville sur une butte rocheuse et sablonneuse. Il est entouré par la mer sur trois de ses côtés. À l'ouest, en contrebas, s'agglutine la ville en un conglomérat de bâtisses, elles-mêmes possédant parfois un mur où s'accrochent d'autres structures. L'image offerte s'identifiant souvent à celle de coquillages accrochés à leur rocher.


Plus nous nous approchions et plus un bruit sonore s'accentuait, une grande fête devait avoir lieux au palais songea Esmeralda. Elles s'arrêtèrent devant les grilles et observèrent de loin les festivités.


- Joignez-vous à nous, déclara une voix grave de leur gauche.


Esmeralda fit volte face et se trouva devant un homme grand, mince et gracieux accoudé à un rempart. Il avait des yeux noirs et luisants, comme ses cheveux, à peine striés de blanc et implantés en V sur son front, son nez est acéré et a des traits fins. Il devait avoir dans la quarantaine.


- Nous n'étions pas venu pour les festivités, lui répondit calmement Esmeralda.


- Alors que faites-vous ici ? demanda-t-il s'approchant des jeunes femmes.


- Nous sommes juste de passage, intervient Zanna se m'étant devant Esmeralda par précaution mais se geste ne fut pas anodin à l'homme.


- Des étrangères, lança-t-il ne cessant de se rapprocher et d'arborer un sourire en coin, enlevez donc vos foulards que je puisse voir mes passagères, ajouta-t-il s'arrêtant à un mètre d'elles.


 Il a un accent prononcé que je n’avais pas remarqué auparavant


Zanna lança un regard à Esmeralda rapprochant sa main de son poignard, attendant le signal opportun. 


- En quoi serions-nous obligées de vous faire cette faveur ? demanda Esmeralda d'une voix calme.


L'homme sourit.


- Malgré que vous soyez de passage comme vous le dîtes, vous êtes sur mes terres, souligna-t-il


Esmeralda pressa la main de Zanna pour ne pas qu'elle riposte et se plaça devant elle.


- Très bien, tranchais-je, retirant mon foulard et par la même occasion mon chignon qui retomba en cascade dans mon dos.


Zanna m'imita et l'homme semblait ravit.


Il ne dit rien pendant un moment, puis, n'y tenant plus, approcha une main du visage de la brune mais qui fut vite stopper par la dague de Zanna qui déclencha une catacombe la minute suivante faisant apparaître une vingtaine de flèche contre leur direction venant des remparts.


- Range ton arme, ordonnais-je sévère.


L'homme se tourna en faisant un geste de la main pour abaisser les flèches de ses archers.


Zanna sembla hésiter mais s'obligea à ranger sa dague dans sa cape dévisageant longuement l'homme brun devant elle.


- Nous en avons finit ici, déclarais-je reculant de quelques pas, rentrons…

 

- Attendez, coupa l'homme, vous ne vous êtes même pas présenter.


- Vous non plus, fis-je remarquer.


- Oberyn Martelle, prince de Dorne, ravit de vous rencontrer. 


- Esmeralda Albavem, dis-je m'inclinant


- Albavem ? s'interrogea Oberyn, Ce n'est pas connu.


- Pas ici, en effet, c'est un langage ancien, lui répondis-je en souriant


-Venez vous joindre à moi, nous invita-t-il, nous aurions tout le plaisir de pouvoir en discuter.


Je lui souris.


- Malheureusement, nous ne pouvons pas rester pour de tel amusement, lui annonçais-je faisant une nouvelle révérence. Je suis sûr que vous trouverez une autre dame à séduire pendant cette nuit.


- J'aurais aimé que ça soit vous, insista-t-il apparemment amuser.


Zanna leva les yeux au ciel.


- Un autre soir peut être, dis-je en repositionnant mon foulard contre mon visage.


- Assurément ! 


- Prince Oberyn, concluais-je baissant ma tête.


- Albavem, dit-il en m'imitant, j'espère vous revoir, même vous. Il lança un regard à Zanna qui fut reçu par une grimace de sa part.


Esmeralda se retourna pour partir mais au dernier moment, une main puissante prit la sienne et la fit se retourner pour se retrouver nez à nez de nouveau avec Oberyn Martelle qui lui baisa gentiment celle-ci. 


- Chez moi, si une femme part trop tôt, expliqua-t-il, à leur prochaine rencontre, il lui faudra offrir quelque chose à l'homme. 


Esmeralda retira sa main de la sienne.


- Je m'en souviendrais, assura-t-elle, repartant de plus bel.

______________


Esmeralda était allongé sur le dos, la respiration haletante comme si elle venait de courir. Elle s'était éveillée d'un rêve particulièrement saisissant en se tenant le visage entre les mains. Accrocher à son coup, son collier de Lapis-lazuli brûlait sous ses doigts comme si quelqu'un lui avait appliqué sur la peau un fil de fer chauffé au rouge. Elle se redressa dans son lit, une main toujours plaquée sur son pendentif, l'autre sur son front brûlant. Le décor de sa chambre lui apparut plus nettement, dans la faible lueur orangée projetée à travers les rideaux par le réverbère qui éclairait la rue.


Esmeralda caressa à nouveau son collier. Il était encore douloureux. Elle n'alluma pas la bougie à côté de son lit ne voulant pas réveiller Zanna qui dormait paisiblement. La jeune femme s'arracha de ses couvertures, traversa la petite chambre, et se posa devant la glace examinant de plus près son collier que présentait son reflet. Il paraissait normal mais il était encore brûlant. Arwen essaya de se rappeler le rêve qu'elle venait de faire. Il lui avait semblé si réel...


Il y avait du sang. Beaucoup de sang. Une femme tenant un bras et de l'autre côté, des serpents, des loups, des lions, des cerfs et bien d'autre bêtes sauvage. Tous s’entre-tuaient et puis un autre animal méconnu était présent. Une bête ailler comme Phonia mais possédant des écailles et crachant du feu. Ils se battaient entre eux...

A cette pensée, Esmeralda eut soudain l'impression qu'un cube de glace lui descendait dans l'estomac... Elle ferma étroitement les paupières et s'efforça de se rappeler quelle apparence avait cet animal mais elle n'y parvint pas...


La seule chose certaine c'était qu’au moment où les animaux ailler s'entre-tuait Esmeralda avait été secoué d'un spasme d'horreur qui l'avait réveillé en sursaut...

Ou bien était-ce la douleur de son pendentif ? Tout devenait confus dans son esprit. Elle plongea son visage brûlant dans ses mains, effaçant la vision de sa chambre, essayant de se concentrer sur les 'images de ce tableau d'horreur, mais c'était comme si elle avait essayé de retenir du feu entre ses doigts. Les détails lui échappaient à mesure qu'elle essayait de les saisir... 


Et puis, elle pensa à son Phoénix. Il devait survoler les montagnes lointaines à cette heure-ci, chassant un ou deux gibier. Esmeralda releva la tête, ouvrit les yeux et jeta un regard autour de sa chambre comme si elle s'attendait à y découvrir quelque chose d'inhabituel. En fait, il y avait beaucoup de choses inhabituelles dans cette pièce. Deux gros sacs de voyage qui étaient ouverte au pied du lit, laissant voir des vivres et des armes. Des rouleaux de parchemin s'entassaient sur une partie d'un bureau, à côté de l'armoire vidé. Esmeralda avait envoyé une lettre à sa terre natale, leur annonçant qu'elle était arrivée à destination mais il faudrait au moins trois mois de vol d'oiseaux pour parvenir aux côtes de son continent...



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