La force d'un libero

Chapitre 2 : Prise de fonction et découverte

2388 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 19:38

Au snack, je venais de voir pour la première fois le libero de l'équipe masculine de Karasuno. Un garçon assez petit mais qui dégageait une aura de vainqueur. A voir la réaction de ses coéquipiers, j'avais l'impression que l'on pouvait lui faire confiance, qu'il remplissait bien son rôle de libero, de pilier de la défense.

Daichi: Nishinoya, je te présente notre nouvelle manager, Aiza.

Aiza: En-enchantée, je suis Aiza, j'ai été recrutée par votre manager, Kiyoko...

J'ai eu du mal à me présenter tellement il en imposait. J'avais chaud tellement j'étais sous tension. J'ai légèrement relevé la tête pour voir son visage. Il me regardait droit dans les yeux, sans l'ombre d'une hésitation. Il arbora un sourire avant de venir s'asseoir entre Daichi et Tanaka et juste en face de moi.

Nishinoya: Salut !

Asahi: Aiza est une ancienne libero, elle ne joue plus mais elle a réussi à réceptionner un de mes smash.

Nishinoya: Waaaah ! Énorme ça !

Il s'est instantanément tourné vers moi. On aurait dit qu'il avait des papillons dans les yeux. Moi qui le croyais posé, en fait il réagit d'instinct...un peu comme un enfant...

Aiza: Ce n'est pas grand-chose, et puis je n'ai plus joué depuis 2 ans...

Tanaka: Où est-ce que tu jouais ?

Aiza: A Shiratori Zawa.

Il y eu un silence de mort. En une fraction de seconde, tout ceux qui mangeaient ou buvaient se sont arrêtés instantanément pour me fixer. Ce n'était pas un sentiment austère qu'ils me lançaient mais plutôt de la surprise. Shiratori Zawa a une des équipes masculines de lycée les plus forte de la région. Chaque année ils vont aux nationales et battent leurs adversaires avec une grande facilité. Le capitaine de cette équipe n'est autre que Ushijima Wakatoshi. Il est dans l'équipe nationale de volley des moins de 19 ans.

Sugawara: C'est...une blague ?

Daichi: Tu étais à Shiratori Zawa ?

AizaOui, pourquoi ? Il y a un problème ?

Nishinoya: Tu es au courant de leur réputation, non ?

Aiza: Oui, ils battent tous leurs adversaire quels qu'ils soient.

Tanaka: Et on devra les affronter durant les éliminatoires de septembre...

J'ai vu dans leurs regards qu'il y avait un immense esprit de compétition et d'envie de gagner. Chacun savait pertinemment bien que ces éliminatoires étaient les derniers pour les terminales et qu'ils allaient certainement se retrouver face à cette grande équipe.

Aiza: Mais bon, une équipe n'est pas invincible, elle a toujours des failles.

Daichi: Et c'est pour cela que nous croyons en notre victoire !

Après avoir bien mangé, chacun était parti de son côté. J'avais fait un bout de chemin avec Nishinoya et Hinata. Ce dernier était petit mais il me parlait de ses rêves de grandeur, qu'il voulait ressembler au "petit géant" qui jouait autrefois à Karasuno. Il ne connaît pas son nom mais comme lui, c'était un attaquant de petite taille, portant le numéro 10, et qui a su faire de sa rapidité et de sa détente, des forces pour être capable de se battre d'égale à égale avec des géants. Il était en totale admiration. Après cela, nos chemins se sont séparés et chacun était rentré chez lui. Le lundi matin, le réveil fut plutôt brutal.

Aiza: Quoi ??? Pourquoi mon réveil n'a pas sonné ? ...8h15...Si je cours vite, je vais pouvoir y arriver juste à temps...

C'était un bon début de semaine...je couru dans la rue, le plus vite possible, aussi vite que mes jambes pouvaient me porter. Arrivée en bas de la rue de l'école et toujours en courant comme une folle, j'avais entendu les cloches de l'école. J'allais arriver en retard de quelques secondes ! La poisse !

Nishinoya: Aiza !

Aiza: Nishinoya ?

Il était à côté de moi, lui aussi entrain de courir pour ne pas être ne retard. C'est malin, on allait être deux en retard...D'un coup, il prit ma main et m'entraîna dans son élan.

Nishinoya: Si tu ne te dépêche pas, tu seras en retard et tu auras des problèmes !

Aiza: C'est à moi que tu dis ça ? Je te signale juste que tu es dans le même pétrin que moi.

Nishinoya: Hahahaha.

Il était mort de rire. Qu'est-ce qu'il y a de drôle à être ne retard ? Nous sommes arrivés juste à temps, les grilles se sont refermées juste derrière nous. Nous reprenions notre souffle quelques instant avant de retourner en classe. On profitait un peu de l'air frais pour pouvoir ré avancer. Je regardais Nishinoya, il était légèrement essoufflé mais il gardait cependant la forme. Pas étonnant pour un sportif. Moi en revanche je devais reprendre mon souffle.

Nishinoya: Tu viens à l'entraînement libre de ce soir ?

Aiza: Oui, pourquoi ?

Nishinoya: Alors on se voit après les cours, bye !

Aiza: Bye...

Il ne pouvait pas tenir en place décidément. J'étais arrivée pile à l'heure en classe. Pendant la pause de la matinée, une fille de ma classe était venue me dire que deux garçons de deuxième me demandaient. Je sortie de la classe pour voir de qui il s'agissait. Hinata et Kageyama étaient là, tenant leur cahier d'exercices en main.

Hinata: Salut Aiza ! Dis-moi, tu es douée en anglais ?

Aiza: Je me débrouille dans toutes les branches. Pourquoi ?

Kageyama: Disons que l'on a pas envie de passer en rattrapage et que les examens partiels sont dans un mois...

Aiza: En gros, vous voulez que je vous aide ?

Hinata: Oui !

Aiza: Très bien, venez dans le couloir pour ne pas déranger la classe.

J'avais commencé à leur expliquer ce qu'ils n'avaient pas compris. Cela me paraissait pourtant logique mais pour eux ce n'était pas du tout facile. Je leur expliquais, page par page ce qu'ils ne comprenaient pas et leur indiquait ce qui était sorti à l'examen l'année dernière et sur quoi il fallait se concentrer. Nishinoya et Tanaka marchaient dans les couloirs quand ils nous ont croisés.

Tanaka: Salut ! Vous faites quoi ?

Aiza: Je les aide à réviser pour leurs examens. Même si je n'ai plus vraiment de souvenir de ce qui est sorti...

Nishinoya: Génial ! Ça te dirait de nous aider nous aussi ?

Aiza: Pardon ?

Tanaka: On est pas vraiment des lumières donc on fait souvent des séances de révisions ensemble chez moi.

Nishinoya: Et c'est Ennoshita qui nous sert d'instructeur.

Aiza: Ennoshita ?

Kageyama: Il est dans l'équipe en remplacement. Il sera le nouveau capitaine l'année prochaine.

Aiza: Ah ok, je ne l'ai encore jamais vu ou alors je ne peux pas m’en souvenir.

La pause finie, chacun retourna dans la classe. Après les cours, c'était un entraînement libre. C'est à dire que l'entraîneur Ukaï n'était pas là et que chacun pouvait s'entraîner s'il le souhaitait à ce qu'il voulait. J'étais présente sur un banc avec Kiyoko. Je prenais des notes sur les statistiques. Chaque smash réussi ou qui était out. Chaque passe qui réussissait ou qui ratait, chaque réception réussie...je notais tout pour pouvoir faire des statistiques et voir quelles étaient les priorités.

Kiyoko: Dis-moi, tu as l'air de plus en plus impliquée dans ce que tu fais.

Aiza: Cela me parait logique, je me suis proposée pour être manager. Ce n'est pas pour ne rien faire.

Kiyoko: Tu t'entends bien avec l'équipe ?

Aiza: Je ne sais pas ce qu'eux pensent de moi mais ce dont je suis sure c'est que j'adore cette équipe.

Nishinoya: Aiza ?

Aiza: Oui ?

Nishinoya: Tu peux venir deux secondes ? J'essaye quelque chose et il me faut un regard extérieur.

Aiza: J'arrive.

Kiyako: Bon courage

Aiza: Merci ! Je t'écoute Nishinoya.

Nishinoya: Tu dois être au courant qu'il y a une règle interdisant le libero d'aller devant la ligne des 3 mètres.

AizaÉvidemment.

Nishinoya: On peut tout de même faire une passe haute dans la zones des 3 mètres.

Aiza: Seulement si tu touches le ballon avant de touche de sol. En claire, tu dois sauter, passer la balle puis retomber dans la zone des 3 mètres.

NishinoyaÇa je comprends, mais j'ai un soucis… Je veux aller vite pour ne pas faire tomber le ballon mais après je suis de travers pour renvoyer le ballon. Toi qui était libero, tu pourrais m'aider ?

Aiza: Bien sûr !

J'avais demandé à Kageyama de faire des passes à Nishinoya dans la zone des 3 mètres. Nishinoya s'élança et comme prédit, il alla s'écraser dans le filet et la balle retomba à terre. Je lui expliquais qu'il ne fallait pas aller spécialement vite. La zone des 3 mètres n'était pas très grande donc un petit saut suffit largement. S'il était en retard, il pouvait courir vite mais devait marquer un temps d'arrêt juste avant de sauter pour supprimer son élan. Après quelques tentatives, Nishinoya réussit. Il était tellement content qu'il me fit un high five tout en sautant. C'était ma première réussite en tant que manager. Juste après l'entraînement et avant que Nishinoya ne parte, j'avais été le trouver aux grilles de l'école. Il faisait déjà noir.

Aiza: Nishinoya, félicitation pour cette prouesse !

Nishinoya: Merci, j'ai eu un bon entraîneur.

Aiza: Merci.

Nishinoya: Je parlais de Ukaï !

Il s'était mis à rire aux éclats. Ce n'était pas une blague pour me rabaisser mais plus pour plaisanter avec moi. Son rire n'était pas du tout sarcastique. Je souris en même temps, il avait un comportement un peu immature mais quand cela concernait le volley et qu'il était sur le terrain, il était une tout autre personne.

Aiza: Allez viens, je te paye une glace pour cette blague douteuse !

Nishinoya: Alors j'en ferai plus souvent !

Le lendemain, le professeur de sciences m'avait demandé de transporter plusieurs cartons vers la réserve. J'en avait bras dessus, bras dessous. Au fond du couloir, j'entendais un professeur crier sur quelqu'un. J'avais reconnu Tanaka de loin. Le temps que j'arrive et ils avaient déjà fini. Nous nous étions croisés au bout d'un moment.

Tanaka: Tiens, qui voilà.

Aiza: Salut ! Il te voulait quoi le professeur ?

Tanaka: J'ai crié un peu trop fort dans les couloir parce qu'un autre élève m'avait regardé bizarrement.

Aiza: Tu es un peu comme Nishinoya, tu t'emportes facilement.

Tanaka: Mais je pète le feu !!!

Aiza: Moins fort, il va revenir !

Tanaka: Tant pis. Tu fais quoi avec tous ces cartons ?

Aiza: Je les emmène à la réserve.

Tanaka: Je vais t'aider.

Aiza: Merci.

Arrivés à la réserve, nous avions déposés les caisses et nous sommes redescendus à l'étage des premières années. Dans les escaliers, je sentais bien que Tanaka voulait me demander quelque chose mais je ne savais pas pourquoi il se retenait.

Aiza: Tu as quelque chose à dire ?

Tanaka: Je suis grillé, n'est-ce pas ?

Aiza: A des kilomètres.

Tanaka: Si tu étais à Shiratori Zawa, tu dois connaître leur capitaine Ushijima, il est comment ?

Aiza: Ah, lui… Au départ, il était très discret et faisait des efforts dans son coin. Il apprenait à une vitesse fulgurante. C'était à en faire peur. Il ne parlait jamais, seulement pour dire des vérités qui blessent très souvent.

Tanaka: J'ai du mal à croire que l'on puisse progresser sans communiquer avec l'équipe.

Aiza: Il y a une chose qui le différencie de vous… Une chose qui le rend spécial…

Tanaka: C'est pas un Dieu du volley non plus !

Aiza: Ce type déteste le volley !

 

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