Quand Hermione Granger se trompe de Weasley...

Chapitre 15 : Séduite

1687 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 14:03

Chapitre 15 : Séduite

 

“Mais, Mme Pomfresh, je ne peux pas rater les cours d’aujourd’hui !”

 

C’était le lundi matin, deux jours après l’agression. Hermione, allongée dans son lit, suppliait l’infirmière de retourner en cours, mais elle était catégorique : Pas de reprise avant le mercredi, quand la potion qu’avait ingéré la brune aura fait effet.

Cette dernière, boudeuse, finit par abandonner et se retourner dans le matelas, énervée au possible. Les examens approchaient, et elle ne pouvait pas se laisser aller à cette période. Elle devait rattraper les cours, et se promit de demander à Harry et Ron leurs cahiers, et de chercher des ouvrages à la bibliothèque.

 

Fred était parti le matin même, pour se rendre en cours. Hermione, déprimée à l’idée d’être seule toute la journée, retrouva un peu d’espoir quand le rouquin lui avait dit qu’il passerait pour déjeuner avec elle. Puis, il avait rejoint George, qui l’attendait devant le bureau de Mme Pomfresh avant de lui lancer un clin d’oeil. Depuis, Hermione s’ennuyait au plus haut point, et ne cessait de penser que les élèves devaient rentrés en cours dans la minute qui suivait.

 

Un plateau de fruits, de toasts et de jus d’orange avait été posé à son chevet, mais la Gryffondor n’y avait pas touché. Elle était gênée par son imposant bandage au bras gauche, qui l’empêchait de bouger comme elle le souhaitait.

 

Pour ne pas entendre la cloche sonner, annonçant le début des cours, Hermione enfouit sa tête dans l’oreiller blanc. Au bout d’un certain temps dans cette position, elle ferma les yeux et se dit que faire la sieste pouvait peut être arrêter son déception.

Mais, quand elle commença à somnoler, elle entendit un bruit près de la porte. Elle se redressa, et fixa le garçon qui s’approchait. Un sourire triomphant sur les lèvres, il s’approchait du lit, ses cheveux roux tombant près de ses yeux… Malgré elle, elle sourit.

 

“Qu’est ce que…?”

“Mon cours est annulé, et j’ai pensé que...”

 

Le regard de Fred s’était arrêté sur le plateau, sur la table de nuit d’Hermione.

 

“Pourquoi tu ne manges rien?”

 

L'intéressée, piteuse, enfouit son visage dans son oreiller. Fred, amusé, tira sur la couverture, et Hermione rit de bon coeur. Mme Pomfresh passa à côté du lit, en regardant Fred d’un air hautain, mais ils riaient tant qu’elle fit aucun commentaire. Cela faisait longtemps qu’Hermione n’avait pas sourit, et elle eût l’impression de se libérer.

 

Enfin, Fred dit d’un air amusé :

 

“Allez, viens, j’en peux plus de cette odeur de médicaments. On sort?”

 

“Tu sais très bien que je ne peux pas, répliqua-t-elle, toute trace de sourire disparue de son visage pâle. Mme Pomfresh m’a interdit de bouger !”

 

Fred parut réfléchir un instant, puis s’avança vers le petit bureau aménagé de l’infirmière, qui était penchée sur un tas de papiers. Hermione n’entendait pas de si loin, mais elle devina aisément que Fred était en train de demander quelque chose, vue son sourire ravageur.

Quelques instants plus tard, après plusieurs hochements de tête négatifs de la part de la dame en blouse blanche, elle soupira, et fit un vaguement signe de la main en direction d’Hermione.

 

Fred sortit, tout sourire :

 

“Tu viens? On va se promener un peu dans le parc…”

 

Mais avant qu’il ai pu finir sa phrase, Hermione avait sorti du lit et l’avait rejoins, presque en courant.

 

“Mais avant… Tu prends ça.”

 

Le rouquin tendit des biscuits et une banane, et la brune soupira, tout en prenant son petit déjeuner de sa main droite.

 

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Quand Hermione traversa les grandes porte menant aux jardins, elle se sentit toute suite mieux : Fred avait raison, l’odeur de l’infirmerie rendait plus malade qu’autre chose. Elle apprécia chaque brise de vent frais qui frappait ses joues, et ses cheveux virevoltants dans son dos. Le rouquin, à ses côtés, la regardait et souriait. Son sac cognait contre son dos, et le vent le faisait trembler, mais voir Hermione heureuse provoquait en lui de délicieux frissons au creux de son ventre.

Enfin, quand les deux adolescents atteignirent le lac, Fred l’incita à s’asseoir dans l’herbe pour manger. Elle grignota, bien qu’elle n’avait pas faim, intimidée par le regard du roux.

 

Une heure était passée, et Hermione n’avait pas arrêté de rire. Pour la première fois de sa vie, les devoirs, les examens et les cours lui importait peu, car son esprit était entièrement consacré au visage de Fred, à son odeur, son rire, ses paroles qu’elle buvait.

Soudain, sans prévenir, Fred se rapprocha et écarta une mèche de cheveux de la Rouge et Or.

Elle se crispa, et le rouquin s’excusa. Un silence gêné s’installa, rapidement dissipé.

 

Le parc était vide, au grand étonnement d’Hermione. Puis, en consultant sa montre, elle comprit pourquoi. Elle se releva précipitamment, faisant tomber quelques épluchures de bananes.

 

“Fred ! Tes cours ont commencé !”

“Je sais, répliqua Fred d’un ton tranquille. C’est pas grave, rassieds toi…”

Mais Hermione n’abandonnait pas, et au bout de 5 longues minutes à tirer sur le bras de Fred pour qu’il se relève, ce dernier consentit à retourner en cours.

 

En marchant, Fred passa son bras autour du cou d’Hermione, mais elle le laissa faire.

 

En s’avançant vers le château, Fred et Hermione sourirent moins : Elle se rappela soudain de l’ambiance maussade de l’infirmerie, et de son odeur qui lui faisait tourner la tête.

La brune profita des dernières secondes avec le rouquin, le contemplant discrètement. Avec le même sourire qu’elle lui connaissait, il abordait un T-shirt noir assez moulant, malgré le froid. Des épis roux se distinguait dans sa chevelure en bataille, et ses yeux bruns pétillaient étaient fixés sur la porte du château. Son bras toujours enroulé autour de la brune, l’autre sur son sac, il tourna la tête et regarda son ange.

 

“En fait… Merci…” murmura Hermione, rouge de honte.

“Merci pour quoi?”

“M’avoir aidé, pour Michael…”

 

A l’entente de ce nom, Fred resserra sa poigne et rapprocha Hermione de lui.

 

“Tu peux pas savoir à quel point j’ai eu peur, dit t-il. Le voir, penché contre toi, ça m’a… Détruit. Et après, j’ai compris que tu n’étais pas en train de l’embrasser… Qu’il te forçait.”

 

Hermione le regarda, surprise : il pensait vraiment qu’elle allait embrasser un garçon de ce genre, dans un couloir plongé dans l’obscurité? Ce n’était pas son style, pourtant.

 

“Je crois que j’ai jamais été aussi furieux de ma vie.” répliqua t-il avec froideur.

 

Ils étaient arrivés devant le portail, où ils devaient se séparés. Il se tourna vers Hermione, un rictus sadique sur les lèvres.

 

“Je suis content de lui avoir fait aussi mal…”

Hermione chancela, ne voulant pas penser dans quel état Michael était en ce moment même.

 

En s’adossa contre le mur de pierre, et regarda Fred. Toutes pensées envers le métisse avaient disparu, tout comme son esprit. Elle était comme déconnectée, éberluée devant le visage de Fred, légèrement tourné vers le château. Sa beauté lui faisait tourner la tête.

 

Alors, sans prévenir, elle se mit sur la pointe des pieds, et déposa un léger baiser sur les lèvres glacées du rouquin.

 

Avant qu’il ait compris ce qu’il s’était passé, Hermione avait déjà filé à l’infirmerie.

 

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