Quand Hermione Granger se trompe de Weasley...

Chapitre 16 : Attirée

1798 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:57

Chapitre 16 : Attirée

 

Quand Hermione Granger entrouvrit les yeux, cette nuit là, elle ne vit rien. En effet, la pièce blanche était complètement engloutie par l’obscurité, et le bureau de Mme Pomfresh était éteint.

 

Elle pensa immédiatement à Fred, et se retourna, mais le rouquin n’était pas là. Elle tenta de se rappeler des derniers moments en sa compagnie, et son visage vira au rouge : Elle l’avait embrassé. Un petit baiser, certes, mais une preuve d’amour quand même.

 

Quand elle était revenue à l’infirmerie, elle était comme ivre : Tremblotante mais souriante jusqu’aux oreilles, elle avait eu du mal à grimper sur le lit et fermer les yeux. Or, elle ne les avait pas rouvert depuis, et elle se demanda si Fred était repassé après son cours de Botanique..

Seule, dans la pénombre, elle se dit à elle-même : “Je suis amoureuse de Fred Weasley.”

Elle le savait pertinemment désormais, mais se l’avouer restait tout de même assez difficile, et elle repensait malgré elle à la trahison de Ron.

 

Or, la brune devait admettre que les deux frères n’étaient pas du tout pareils : Fred, protecteur, amoureux et souriant, tandis que Ron était susceptible, incapable de rester dans une relation stable, et distant.

 

Elle alluma sa lampe de chevet à l’aide de sa main droite, l’autre étant toujours immobilisée dans le bandage, et essaya tant bien que mal de se redresser sur ses oreillers. C’est alors qu’elle remarqua qu’un vase, qu’elle n’avait jamais vu, était posé à côté de sa lampe. De magnifiques roses de toutes les couleurs y trônaient, et Hermione sentit son coeur se serrer devant cette petite attention.

 

Elle remarqua qu’un mot avait été glissé entre deux fleurs, et le prit aussitôt :

 

“Ma ‘Mione,

 

Si tu te réveilles avant 2h, je t’attendrai dans la salle commune des Gryffondors… Tu dormais quand je suis arrivé, et Mme Pomfresh m’a viré avant que tes yeux ne s’ouvrent.

Tu me manques.”

 

Émerveillée, elle ne réfléchit pas un instant en sortant ses pieds nus de son lit douillet. Elle vérifia sa montre et fut heureuse en voyant les aiguilles montrer qu’il était minuit. Plongée dans sa bulle, ce n’est qu’après avoir mis des chaussures et un haut convenable qu’elle se rendit compte qu’elle allait désobéir au règlement, ainsi qu’à l’infirmière. Ses pas se stoppèrent : si elle se faisait prendre, elle pourrait se prendre une heure de colle… Par Ombrage en plus…

Malgré ça, elle marcha précautionneusement dans le couloir noir, sans faire de bruit.

Pendant le -long- trajet, elle s’imaginait le visage souriant de son rouquin, et stressa un peu en imaginant être seule avec lui : elle n’avait jamais été seule avec un garçon, surtout dans une pièce dans le noir. Mais son appréhension s’évapora devant le portrait de la Grosse Dame : elle chuchota le mot de passe, remit de l’ordre dans ses cheveux (en vain), réajusta ses habits enfilés à la va-vite, et entra lentement dans le passage rouge et or.

 

Le feu de la cheminée ronronnait, et laissait entrevoir des filets de lumière. Elle se tourna, et vit Fred, allongé dans le canapé, profondément endormi. Aussitôt, son ventre se retourna : Il était beaucoup plus beau que dans ses pensées. Il tenait un morceau de papier dans sa main.

 

Hypnotisée, elle ne pût s’empêcher de s’approcher du jumeau pour tenter de lire le parchemin. Elle lui prit doucement des mains pour ne pas le réveiller, et lut :

 

“Ma ‘Mione,

 

Je suis très fatigué, donc si tu me voies en train de dormir sur ce canapé, n’hésite pas à me jeter un verre d’eau sur le visage… Je veux te voir.”

 

Elle rit en silence, et secoua Fred de sa main droite. Il n’eut aucune réaction, mais quand elle chuchota dans son oreille “Fred? Je suis là…”, elle entendit qu’il parlait dans son sommeil. Intriguée, elle se pencha et plaça son oreille près de lui.

 

“Hermio… Mione…”

 

Une exclamation étouffée sortit de la bouche de la jeune femme. Il répétait son prénom, et cela émut tant Hermione que des larmes perlèrent sur ses yeux bruns.

 

Puis, Fred ouvrit lentement les yeux et fut surpris de voir le visage de la Gryffondor si près de lui.

 

“Hey… Tout va bien?” s’inquiéta-t-il en détaillant ses larmes.

 

“Oui, t’en fais pas.” répondit-t-elle, avec un sourire.

 

Il se rapprocha, et essuya les larmes sur les joues rosies d’Hermione. Puis, il s’arrêta, tout en continuant en la fixer.

 

“Tu m’as vraiment embrassé toute à l’heure, ou c’était un rêve?”

 

Pendant une infime seconde, Hermione fut tentée de prétendre que c’était une imagination du rouquin, mais avant qu’elle ai pu réfléchir à sa réponse, elle lança dans la pénombre de la salle.

 

“Ca c’est bien passé.”

 

“Je me rappelle plus très bien… Tu peux le refaire, pour voir?” risqua-t-il, un sourire entrouvrant ses lèvres.

 

“Pourquoi moi?” s’offusqua Hermione, ses joues prenant une teinte ressemblant étrangement à la couleur des cheveux de son destinataire.

 

Avec un sourire, Fred se redressa et tapota le canapé à ses côtés. Hermione s’assit, et rit devant la moue du rouquin en voyant qu’elle était éloignée de lui.

 

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Ils discutèrent longtemps, ainsi dans le noir. Elle ne pensait ni aux devoirs, ni au travail qu’elle devra fournir en revenant de l’infirmerie, ni à ses heures de sommeil en retard. Juste au sourire sincère qui s’étalait devant elle, à la lueur de la cheminée.

 

La brune vit pas le temps passer. Quand elle vit qu’il était plus de 4h30 du matin, elle remarqua également qu’elle s’était considérablement rapprocher de Fred, mais n’en rougit pas. Au contraire, elle trouvait cette situation agréable, et était au comble du stress et de la joie.

 

Lorsque les premiers rayons de soleil filtrèrent les rideaux rouges et or, Hermione regarda avec insistance les lèvres du rouquin, sans s’en rendre compte. Avec son sourire ravageur et ses nombreux clins d’oeil, elle conclut que Fred que, lui, avait remarqué.

 

Tout à coup, alors que Fred racontait le cours dernier d’Ombrage, il se stoppa complètement, et fixa Hermione sans sourire. Cela fit frémir la Gryffondor : Avait-il vu quelque chose, sur son visage? Ou peut-être la trouvait-il moche, et qu’il venait de s’en rendre compte, sous les rayons de l’aube?

 

Le rouquin se rapprocha lentement, guettant un signe de défense dans les yeux d’Hermione.. Mais elle n’en fit rien, se contentant d’observer le visage du rouquin, à quelques centimètres du sien, tandis que son coeur battait si fort qu’elle pensa qu’il allait exploser.

Puis, sans un mot, il posa ses lèvres sur celles de la brune, et la prit dans ses bras.

Contrairement à ce qu’elle redoutait, Hermione fut plus heureuse que jamais. Elle aurait pu rester des heures dans ce canapé, à embrasser ce garçon, au beau milieu de la nuit.

 

Lorsqu’un brisait leur baiser, l’autre s’y replongeait. C’était la première fois qu’Hermione embrassait aussi longtemps, et c’était loin de lui déplaire… Fred était doux, presque timide, et n’osait pas trop de rapprocher de son ange, qui pourtant était au comble du bonheur.

 

Quand, vers 5h, il fallut se détacher, Hermione fit une mine boudeuse, et continua de lui parsemer quelques baisers sur les joues.

 

“Je t’aime, Hermione.”

 

Sans aucune gêne, l'intéressée répondit automatiquement :

 

“Moi aussi.”

 

Puis, elle se rapprocha du tableau de la Grosse Dame, et, attendrie par le visage déçu du rouquin, recourut vers lui pour lui donner un dernier baiser, plus langoureux. Enfin, elle s’engouffra dans le couloir, non sans se retourner à maintes reprises.

Elle était étonnement heureuse, comme si elle flottait à quelques millions de kilomètres au dessus du sol. Elle n’arrivait pas à arracher ce sourire qu’elle abordait, ni les pensées liées au rouquin et à sa manière d’embrasser.

 

Ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’Angelina avait regardé la scène d’un oeil mauvais, sur les marches du dortoir féminin.  

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