A Dark Witch

Chapitre 4 : Chapitre 1 - Le chemin de traverse

2308 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/04/2017 14:04

20 août 1975 - 4 ans plus tard



C'est bientôt la rentrée. Souvent, c'est à la fin de l'été, qu'on se rends compte à quel point on aurait dû mieux profiter de cette période appelée vacances. C'est sûr que les passer à faire la fête quasiment tous les soirs était vraiment amusant, mais une fois cela devenu une habitude, ce n'est plus si drôle. Heureusement que mon père ne vient jamais voir ce qui se passe au manoir, mais en même temps, c'est dire si il a connaissance de mon existence, la dernière fois que je l'ai vu.. Je ne m'en souviens même pas. Tout de même, je sais qu'il a beaucoup de travail, mais il a quand même le droit de prendre de mes nouvelles, ce n'est pas interdit à ce que je sache, et envoyer un hibou de temps en temps ne ferait de mal à personne.


Bon, je devrais peut-être arrêter de me lamenter sur mon sort, on toque à la porte. Peu consciencieuse des règles de politesses habituelles, je me dirige vers une console où il y'a une carafe de whisky pur feu, et m'en sert un verre.


Pendant que le liquide ambré me brûle à la gorge et répands en moi une douce sensation de chaleur ainsi que de bien être dans tout mon corps, j'entends :


- Et bien alors comme ça on ne vient plus m'ouvrir ?


C'est Lucius. Il me regarde d'un air moqueur et il ajoute :


- Et en plus on ne partage pas, je suis déçu, toujours avec son sourire en coin


Je roule des yeux et lui sert aussi un verre.


Je ne sais même pas pourquoi je bois si souvent. Je pense que ça doit être le gout de l'inconnu et de l'interdit qui me pousse à faire cela. J'aime beaucoup la sensation de délivrance que boire me fais ressentir, de me sentir plus légère. J'aime la chaleur que ça me procure, et j'ai l'impression qu'une autre Meredith agis à ma place, une Meredith plus libre, plus franche, et beaucoup moins "coincée".


Lucius reste là, à attendre que je finisse mon verre, pendant ce temps j'ai la drôle d'impression qu'il me détaille. Je déteste cela.


Bon qu'est-ce que tu veux ? , lui demandais-je


Quoi ?


- Si tu est venu c'est bien pour une raison, non ?


- Ah oui, oui.. Et bien dans quelques jours c'est la rentrée, je me suis dit qu'on pourrait acheter nos livres ensemble.


Ce n'est pas une mauvaise idée.


- Pourquoi pas ? Je comptais y aller de toute manière, lui dis-je


Lucius me sourit alors d'un air gagnant et but d'une traite son verre. Pendant ce temps, je me dirige vers ma droite où il y'a une commode en bois laqué noir, sur laquelle on peut observer des éclats de nacre. Je tire le tiroir grâce à la poignée en émeraude et prends dans une trappe secrète une grosse poignée de gallions. J'aime beaucoup cette cachette, personne n'aurait l'idée de penser que tant d'or se cache à la vue de tout le monde. Certaines fois les choses les plus évidentes échappent à la majorité des personnes. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?


Je mets les pièces d'or dans ma bourse, et l'introduit à l'intérieur de mon sac en cuir de dragon.


Nous avançons vers la sortie du domaine, puisqu'en effet il est impossible de transplaner à l'intérieur de celui ci, il est bien trop protégé. D'après ce que l'on dit, le manoir serait tout aussi bien protégé que Poudlard, et honnêtement, je n'en doute pas.


Une fois arrivés au portail, Lucius me tends son bras d'un air galant, auquel je m'accroche, puis je ressens le fameux effet du transplanage, le sentiment d'être entre plusieurs mondes, pluieurs dimensions, ainsi que la sensation vraiment très désagréable qu'on me tirerait par le nombril.

Si il pouvait transplaner, c'est qu'il venait d'avoir 17 ans, mais il avait déjà son permis, il l'a passé au ministère, il me semble, et non pas à Poudlard en fin d'année comme c'est la coutume. C'est un des nombreux privilège d'avoir des parents de sang pur, on ne peut rien nous refuser, surtout quand nous faisons très généreusement une très belle donation. Mon oncle a d'après ce qu'on dit fait un très généreux cadeau à l'hôpital de St Mangouste, d'une dizaine de milliers de gallions. C'est évidement fait sans aucune arrière pensée, mais seulement pour le plaisir de voir des malades se faire soigner plus efficacement. (notez l'ironie)


Mes pieds touchent enfin le sol. Je suis assez étonnée de la quantité de personnes présentes sur le chemin de Traverse, mais à quelques jours de la rentrée, ça n'a rien d'étonnant en soi, c'est même assez logique, puisque c'est à cette époque que tout le monde achète ses livres ainsi que ses fournitures. Tiens, en y pensant il faut que je passe à la boutique spécialisée en potions, je dois m'acheter un nouveau chaudron, le mien s'est mis à fuir mystérieusement après deux trois essais de nouvelles potions cet été. C'est grâce ou plutôt à cause du livre "Grandes noirceurs de la magie" de Cornelius Darkthing que je dois m'en racheter un, ça m'apprendra à prendre à la légère un filtre de liquide funeste. Si professeur Slughorn apprenait ça, je parierais qu'il me chasserait de son Club.


***


Je reconnais pas mal de têtes dans la foule. Tiens, c'est étrange, je viens de voir une petite fille qui doit sûrement être une première ou deuxième année me regarder d'un air apeuré, et courir dans le chemin opposé. Je ne sais même pas pourquoi, j'ai sûrement oublié de me coiffer aujourd'hui.


- Tiens c'est pas la bande à Potter là bas ? , me demanda Lucius


Je jeta un oeil, et effectivement, c'était bien eux. Pour ceux qui ne connaissent pas Potter et ses acolytes, c'est un sorte de groupe débile qui fait tout pour se faire remarquer. Il y'a Potter, le plus arrogant, ensuite Black, oui oui, mon cousin Black qui a atterrit à Gryffondor. A ce que je vois, on a du lui retourné le cerveau. Je me demande comment ma tante fait pour avoir un garçon comme ça. A sa place, je l'aurais rayé de ma descendance. Quelle honte ! On peut dire qu'il est équivalent à Potter en terme d'arrogance et de méprisance. Avec eux, il y'a un petit blondinet presque adorable (j'ai plus envie de lui donner des claques personnellement) et un gros tas, j'ai l'impression que c'est un peu le suiveur. 


- Ah ouais, dis-je d'un air dédaigneux ,                                                            Au fait, tu sais que je suis préfète cette année ? dis-je à Lucius


- Et moi, je suis préfet en chef, on pourra se croiser durant nos rondes !


Youhouu, dis-je d'un air purement ironique tout en lui souriant, 


Il me réponds en faisant une presque parfaite imitation de moi-même


Pendant que nous moquons chacun de l'autre tels des enfants, nous nous dirigeons vers Fleury & Bott, quand je vois ... une beauté sans nom..



***



Quasiment chaque année, des nouveaux balais sortent. C'est assez logique. Mais, certains sont meilleurs que d'autres. Par exemple, les Nimbus ont en général une bien meilleure qualité que les Brossdur ou les Comète. C'est pourquoi c'est ma marque de balais préférée, et que je ne peux pas m'empêcher de toujours acheter le dernier sorti. Bon, de toute manière, pourquoi se le refuser quand on peut se le permettre ? Environ avant chaque rentrée, on peut voir le dernier sorti, le nouveau quoi. Ça me fait toujours rire quand je passe devant le magasin de balais et que je vois les petits regarder le nouveau Nimbus avec des yeux de merlans frits. Je dois avouer que ce Nimbus 500 m'a l'air assez remarquable, avec son accélération de 0 à 100 km/h en 7 secondes. C'est bien mieux que le comète 80, qui lui n'atteind même pas les 100 kilomètres par heure. Aussi, son bois de chêne si bien laqué rends les choses plus appréciables. C'est assez difficile de ne pas être admirative devant ce bijou. Je pense à l'utilisation que je pourrais en faire, avec ça, l'attrapeur de l'équipe adverse aura beau avoir vu le vif d'or, tout ce que j'aurais à faire c'est le suivre, et je finirais quand même par l'attraper. Ce balais me rendra invincible, et Serpentard remportera encore la coupe de quidditch pour la 8ème année consécutive, on est pas la meilleure maison pour rien. 

Sans un regard pour Lucius qui est bien trop occupé à regarder les robes de sorcier dans la vitrine de la boutique d'a côté, je rentre dans la boutique.


- Bonjour, dis je à un vendeur qui me salua également 


 Je souhaiterais acheter le nouveau Nimbus 500, ajoutais je avec décontraction


Le vendeur ricane et dit :


- Vous ne connaissez même pas son prix..


Ok. Il me prends pour une pauvre petite idiote qui rêve trop de choses qui sont au dessus de ses moyens.


- Je suis certaine que son prix ne sera pas un souci, dis je


- De plus, mademoiselle, il est en rupture de stock, ajouta t il de son air doucereux


J'ai l'impression qu'il se fiche de moi. Il y'en a un juste devant moi, et il me dit cela.


Et ça c'est quoi ?, le questionnais je d'un air dédaigneux tout en lui montrant l'objet du bout des doigts


- C'est le modèle d'exposition, je ne peux le vendre.


En général, quand je veux quelque chose, je l'obtiens toujours. Je n'ai pas la tendance d'abandonner facilement. Je peux être très tenace. De plus, je crois qu'il se trompe à mon sujet.


- Je crains que vous vous méprenez quand à mon identité, dis je d'un air fier et supérieur tout en montrant le contenu de ma bourse


Évidement. Tous ces stupides humains sont obnubilés par l'argent. Il me regarde d'un air choqué, et j'ajoute d'un air ironique, un peu comme celui qu'il a employé :

- On peut toujours trouver un moyen pour s'arranger..


Toujours en me regardant d'un air choqué, le blondinet de vendeur se dirige tel un robot avec des actions mécaniques en direction du balai et le dépose à la caisse. Je peux le comprendre, ce n'est pas tous les jours que l'on voit le contenu de son salaire mensuel dans le sac d'une personne.


- Ça fera 150 gallions, mademoiselle.


- Powler. Mademoiselle Powler.

À cette révélation, il me regarde d'un air encore plus choqué. Oui, mon nom est assez connu dans le monde des sorciers, même si il est en général associé à des sombres choses. J'aime bien l'effet que fait mon nom fait sur les autres, c'est assez drôle.

Je lui dépose le dû sur le comptoir, et rajoute une poignée de pièces en plus, il m'a fait pitié.

Je prends mon nouvel achat entre les mains, et sors du magasin. Pendant ce temps là, le cornichon de vendeur me dit au revoir et plein d'autres gentillesses idiotes. C'est ça, au revoir.


***


- Ce n'est pas très sympa de m'abandonner, grommela Lucius


Qu'est-ce qu'il m'énerve des fois ! Je déteste quand il se lamente de cette manière, ce n'est pas comme ça qu'un sang pur tel que nous doit se comporter ! Laissons cela aux sang de bourbes et autres moldus enfin.


- Tu aurais du venir, si tu avais vu la tête du vendeur quand il a vu le contenu de ma bourse, l'idiot était abasourdi, rigolais je


***


Vous devez sûrement vous demander comment Lucius et moi nous connaissons, et comment notre amitié a débuté. Dans ma grande bonté d'âme, je veux bien vous répondre. Premièrement, nous sommes de la même famille. C'est mon cousin. Notre amitié coulait donc de source. De plus, nos pères sont très proches, et s'apprécient beaucoup. Cette amitié est d'autant plus aidée par le fait que nos manoirs dans le Wiltshire sont très proches, puisque nous sommes voisins. Le mot "voisin" est un bien grand mot, car nos habitations doivent être tout de même assez éloignées. Mais vu la taille de nos parc qui doivent faire une bonne centaine de milliers de mètres carrés, c'est assez normal. 

J'ai grandi avec Lucius. Il a toujours été mon meilleur ami. Quand nous étions enfant, on passait nos journées à gambader et à s'amuser dans nos parcs. Nous avions aussi commencé à jouer au Quidditch, c'est grâce au jeu intensif que nous faisions que je vole si bien -sans vouloir aucunement me lancer des fleurs-. C'était naturel, en somme. On se taquine, mais on s'apprécie énormément, la raison principale est assez simple : C'est car on se ressemble beaucoup.


***



- Au fait, ça te dit un petit tour dans notre allée préférée, je dois passez chez nos chers Barjow&Beurk, il faut que j'achète quelque chose..


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