Red Dawn Knights - Partie 2 : Les Chevaliers de l'Aurore Rouge

Chapitre 18 : Poke for Demacia !

1267 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 02:33

Paladïn et Lauraënia atteignirent rapidement le palais. Il menait sa sœur avec une rapidité ahurissante, zigzaguant parmi la foule avec ses années de pratique dans la capitale.

Deux gardes gardaient les portes. Ils laissèrent entrer Paladïn sans souffler de mot mais jetèrent tout de même un œil à la fille qui l’accompagnait.

-Ne t’inquiète pas, souffla le top laner. Tu ne risques rien tant que tu es avec moi.

La noxienne baissa le regard et se laissa guider à travers l’énorme bâtisse. Celle-ci était sobrement décorée mais ne manquait pas de charme. Au premier étage, toutes les fenêtres des couloirs avaient été remplacées par de magnifiques vitraux colorés, qui apportaient une touche d'originalité et de réconfort aux pièces qu'ils traversaient. L’un des vitraux était manquant, remplacée par une simple vitre qui faisait tâche aux milieux de tant de richesses. Lauraënia demanda la source de ce manque à Paladïn qui lui répondit par un haussement d’épaules :

-Personne ne sait. Elle a été enlevée d’ici il y a longtemps maintenant, mais si tu veux un aperçu de ce qu’elle contenait, regarde la statue qui est en dessous.

Lauraënia s’approcha de la sculpture. Elle représentait une sorte d’humanoïde avec des ailes déchirées, des ongles longs hideux tenant une longue épée s’accordant parfaitement à la créature.

-Elle ressemble à un champion de la League… remarqua-t-elle.

-Oui. Pas mal de personne réfère cette figure à Aatrox.

-Mais pourquoi ?

Paladïn soupira.

-Aatrox est l’un des cinq derniers guerriers légendaires de la race des Darkins. Ce ne sont que des mythes, mais on raconte qu’il aurait participé à de nombreuses batailles pour renverser le cours des choses toujours en faveur des plus démunis. Il aurait notamment offert la victoire au Protectorat alors qu’il enchaînait un nombre incalculable de défaites face aux Magelords.

-Et toi, qu’en penses-tu ?

-A vrai dire, je n’en sais rien. Aatrox n’a jamais débattu là-dessus, il reste très fermé au monde à ce que j’ai entendu dire…

Ils continuèrent leur route. Les murs n’étaient pas ornés de tapisseries mais de nombreuses autres statues y étaient adossées, si bien que l’on pouvait se croire dans un musée.

-Tu es sûr que c'est une bonne idée ? lui demanda timidement sa sœur en le forçant à s'arrêter de nouveau.

Paladïn stoppa sa quasi-course en remarquant qu’il était en colère. Il s'arrêta le temps de respirer et de reprendre son calme puis se concentra sur sa sœur.

-Et c'est maintenant que tu me poses la question ? s'étonna-t-il.

-Tu étais dans ta lancée, je n'ai pas voulu t'interrompre…

Paladïn l’amena dans un coin plus tranquille :

-Tu as peur, n’est-ce pas ?

-Un peu, j’avoue. N’oublie pas que je suis…

Il la força à se taire en entendant deux gardes passer dans le couloir. Il attendit qu’ils disparaissent à l’angle pour ôter sa main.

-N’oublie pas que je suis noxienne, chuchota Lauraënia. Je ne suis pas la bienvenue ici…

Paladïn soupira et la regarda droit dans les yeux alors qu’elle baissait le regard :

-Cela ne sert à rien que je te mente ; je n’ai aucune idée de ce qu’il va se passer dans cette salle, mais il y a deux choses dont je suis sûr : je suis ton frère et je ne laisserai jamais quelqu’un te faire du mal, que tu sois de Noxus ou non.

Lauraënia se retint d’un cri de surprise ; au moment où elle avait levé les yeux vers son frère, un bout de fleuret s’était posé sur son cou, tenant Paladïn à sa merci. Ce dernier resta impassible puis, après quelques secondes, sourit :

-Bonjour, Mademoiselle Fiora Laurent.

Une personne sortit de l’ombre. C’était une belle jeune femme, aux cheveux courts, bruns et rouges, armée d’une fine armure brillante, mais au visage fermé et froid :

-Les couloirs du palais ne sont pas les meilleurs endroits pour avoir une conversation privée… où étais-tu ?

-C’est une longue histoire, soupira Paladïn.

-Alors pourquoi ne pas m’avoir répondu ? s’exclama-t-elle. Cela fait plusieurs mois que je ne reçois plus de tes nouvelles aux cristaux.

Le top laner fit les gros yeux. Hâtivement, il tâta son équipement, plongea sa main dans son sac de voyage et en ressortit finalement un parchemin froissé.

-Je comptais te l’envoyer ! dit-il soudain. Tu sais, les matchs, les épreuves… Je n’ai pas fait attention à la présence d’un quelconque cristal...

-Ah ouais ?

Fiora attacha son arme à sa ceinture et s’empara vivement de sa lettre :

-Depuis quand les cristaux de Freljord sont-ils introuvables ? Enfin bref, ravie de voir que tu es en vie… Qui est-ce ?

La demacienne regardait Lauraënia d’un mauvais œil.

-Je te l’ai dit, c’est une longue histoire…

-Oui, bien sûr, comme d’habitude ! Et après tu vas me dire que tu dois encore repartir et…

-Pardonne-moi, la coupa-t-il.

Il l’attrapa rapidement et la serra dans ses bras. Au début, elle résista mais, en voyant qu’il ne rechignait pas, elle accepta son étreinte et posa même sa tête sur son épaule :

-Tu m’as manqué… murmura-t-elle.

-Toi aussi, répondit-il en lui caressant les cheveux.

Lauraënia, très mal à l’aie, s’éclaircit la gorge.

-Ah oui, reprit Paladïn en souriant. Fiora, je te présente Lauraënia. Lauraënia, Fiora.

-Qui n’a pas entendu parler de la célèbre duelliste de Demacia ? ironisa la jeune femme.

-Enchantée, annonça Fiora en lui retournant ses salutations.

-Fiora, expliqua Paladïn, tout cela va te paraître dingue (même si ça l’est un peu…) mais… pour te raconter les grandes lignes, il se trouve que Lauraënia se trouve être… ma sœur noxienne.

-Quoi ?!

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