Pourquoi je la déteste.

Chapitre 1 : Katarina

Chapitre final

840 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:12

Contrairement à beaucoup à Noxus, je ne porte pas Katarina Du Couteau dans mon cœur. Au contraire. Je la déteste. Elle anime en moi une haine incontrôlable et ça depuis notre première rencontre.

 

Quand nous étions, mon frère et moi, enfants, nous étions de pauvres orphelins, bercés par la misère. La vie n'allait pas en notre sens. Nous ne pouvions que rêver pour sortir de cette triste réalité. Les rues de Noxus étaient froides comme de la pierre, jour comme nuit. Nous devions demander aux passants si ils n'avaient pas quelque chose pour deux pauvres enfants abandonnés. Mon frère est le plus jeune. Je devais le protéger, le rassurer et veiller sur lui. Il était tout ce que j'avais. Tout. Un jour d'hiver, la neige tombait, le vent nous fouettait le visage. Nous étions enlacé l'un contre l'autre pour nous procurer un maximum de chaleur, quand elle est apparue. La jeune Katarina, alors âgée de sept ans, s'amusait dans la neige avec sa sœur, elles riaient et semblaient plus qu'heureuses. Rien que de voir cette scène, j'en éprouvais de la haine et de la tristesse. Surtout de la tristesse. Alors c'était ça la vie ? Des enfants s'amusaient pendant que d'autres ne vivaient pas mais survivaient ? Quand son regard croisa le mien, je ne mis pas longtemps à comprendre qu'elle deviendrait mon ennemie. Elle me regardait avec ses beaux yeux verts, je voyais dans son regard que c'était la première fois qu'elle voyait des pauvres. Elle ne cessait pas de nous fixer. Elle semblait intriguée par nous. Je n'avais qu'une envie. Disparaître. J'avais honte. Honte de moi. Honte de mon frère. Honte de nous. Elle était habillée chaudement avec de beaux vêtements luxueux. Sûrement une de ces gosses de riches. Il n'y a que ça ici. Son regard suivait le mien. Elle ne partait pas à mon plus grand désespoir. Sa sœur, elle, ne prêtait pas attention à nous, pourquoi Katarina nous fixait de la sorte ? Ne pouvait-elle pas aller jouer avec sa sœur ? Cette fille a toujours été hors du commun ! Elle ne fait rien comme tout le monde ! Son père mit fin à ce jeu de regard en lui prenant la main et en l'entraînant plus loin. Le célèbre général Du Couteau. Mes yeux n'en revenaient pas. Je regardai toute la belle petite famille partir. Katarina ne quitta pas mes pensées. Je ne pouvais m'empêcher de la haïr. Elle, qui nous avait vu, nous avait fixé pendant plus de dix minutes, n'avait rien fait. Elle n'avait pas bougé. Rien. Je sais déjà ce que vous pensez, je déteste cette fille par jalousie et frustration. Peut-être était-ce ça mon problème ! Oui ! J'étais jaloux ! Jaloux de sa richesse, de sa beauté, de sa vie. J'étais jaloux d'elle. Elle avait tout ce qu'elle désirait. Je n'avais rien. Son avenir était très prometteur. Le mien ? Auparavant je ne pensais qu'à la mort. Que nous mourions au prochain hiver. Je pensais que notre destin n'était autre qu'un accueil chaleureux, de la mort en personne. Cette mort qui nous guettait depuis notre naissance. Mon frère lui, osait la trouver séduisante. Il avait raison, mais je ne pouvais pas l'admettre. Elle était son rêve, elle était mon cauchemar. Katarina représentait à elle seule tout ce que je détestais dans cette société, richesse, pouvoir, beauté. Vouer une haine pareille à une enfant de sept ans semble ridicule. Au fond de moi je ne pense pas détester Katarina, je ne pense pas détester sa personne. Je déteste l'inégalité sociale. Mais cette haine profonde se venge sur Katarina. Malgré mes nombreuses réflexions je ne peux que la détester. Souvent je m'amuse à inverser les rôles, qu'aurais-je fais si j'avais vu une Katarina à la rue, misérable. Qu'aurais-je fais ? J'espère un jour pouvoir accepter cette femme. Je te déteste Katarina, mais je ne peux que m'en vouloir pour ça.  

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