Comme un jeu

Chapitre 1 : Comme un jeu

Chapitre final

1034 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/05/2016 12:12

Ça y est, tu as atteint les sommets. Tu as une suite dans le château de Canterlot, des domestiques et tout le monde s’adresse à toi en employant le terme « maître ».

Tu es connu par tous les poneys les plus nobles et eux même adulent ton intelligence.

Jamais tu ne t’es aussi bien senti.

Même la princesse Celestia est de ton côté.

Tu es devenu une véritable célébrité et ton public ne demande qu’un discour sortant de ton incroyable talent oratoire.

Celestia aussi t’encourage, mais elle souhaite tout de même que tu ailles te maquiller avant de commencer.

Lors de ton voyage vers ta chambre dédiée, tu as eu le temps de revoir pas mal d’amis que le temps semblait avoir effacé.

Eux aussi sont maintenant à tes sabots, implorant ton pardon pour t’avoir abandonné dans le passé.

Même cinq poney du mane 6 t’attendent au bout du couloir, du moins c’est ce que tu penses avant de remarquer que la dernière s’est cachée derrière l’une de ses amies car elle avait un peu peur de ton imposante carrure.

Tu les salue toutes d’un doux baiser sur les sabots, puis tu gravis un à un les escaliers menant à ton nouveau chez toi.

Un dernier couloir te sépare de chez toi et cette fois-ci, c’est ton personnel qui t'accueille sabots ouvert en te souhaitant, « Bon retour parmi nous, maître. » tout en s’inclinant.

Tu leur dis que tu n’as besoin de rien pour l’instant et qu’ils peuvent disposer.

Tu pénètres dans ta suite en fermant la porte à double tour, tandis que tu te places devant ton miroir afin d’admirer ta sublime crinière.

Tu allumes les lumières sans constater de suite que toute la luminosité externe dans laquelle tu baignais précédemment était en train de s’affaisser.

Cependant, quand tu as compris cela, il fait déjà nuit.

Tu as compris. Cette chose est de retour, enfin… cette jument est de retour.

Toutes les lumières s’éteignent et ton premier réflexe et de barricader ta fenêtre afin qu’elle ne te voit pas au travers.

Tu peux commencer à entendre les claquements de ses sabots dans le couloir inférieur tandis que tu l’entends appeler ton nom.

Toi qui étais si sûr de toi, tu te retrouves à trembler comme une feuille.

Tu ne maîtrises plus rien et plus tu entends ses sabots frapper le sol, plus tu te sens frôler la démence.

Le bruit s’estompe, elle s’éloigne. Tu es sûr et certain qu’elle te cherche toi en particulier et cela te fais peur. Elle arrive aux escaliers.

Elle monte lentement, toi, tu commences à ne plus supporter la pression.

Tu fais un pas en arrière et tu remarques que le carrelage qui constituait ton sol s’est changé en un vieux parquet grinçant. Le bruit émis par celui-ci te fais te sentir coupable. Tu es à présent sûr qu’elle sait où tu te trouves.

Elle n’a, à présent, qu’une simple ligne droite avant de parvenir à toi.

Tu n’as plus qu’une envie, c’est de t’envoler mais même si tu avais des ailes, elles seraient comme tes jambes, figées sur place. Et puis tu avais précédemment barricadé ta seule issue de secours.

La poignée commence à tourner, tu sens que ce qui est derrière tente d’enfoncer la porte, de plus en plus fort.

Après quelques longues minutes sous la pression, la porte cesse toute sonorité et tu te sens relaxé, elle a enfin arrêté.

C’est ce que tu pense jusqu’à ce que la serrure s’entoure d’une lumière bleuté.

Premier clique… deuxième clique… la porte s’ouvre lentement tandis qu’une voix se fait entendre derrière exprimant « Je t’ai encore trouvé ! »

C’est la fin.

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Ton museau baigne dans la lumière, tu comprends dorénavant que tu as dû quitter ton monde parfait… encore une fois.

Mais peu importe le temps que tu restes car tu sais pertinemment qu’elle reviendra à chaque fois.

C’est dans un lit de nuage que tu te réveilles. La porte de la pièce dans laquelle tu te trouves semble ouverte et tu entends comme un bruit de sabots en provenance de celle-ci.

Tu aperçois une silhouette que tu connais très bien, car elle correspond aussi à celle de la jument qui t’extirpe de ton monde parfait.

Sa crinière bleu foncé dans laquelle se reflète la voie lactée dépasse de la porte. La princesse Luna entre dans la pièce faisant luire sa corne afin de disperser la masse de nuage qui te sert de lit tout en t’adressant ces dernières paroles. « Tu as perdu, encore une fois. Ah et je t’ai déjà dis que les lits de nuages sont interdits dans le château. » avant de repartir en te souriant.

Dommage que les nuits ne soient pas plus longues.

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