Please notice me, Dedenne-sempaï!

Chapitre 6 : Chapitre 6 ou comment perdre toute confiance en soi

3754 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 05:07

Cher Dedenne tout puissant,

Je crois que je ne veux plus être dresseur de Pokémon.

***

J'ai passé le reste de la soirée avec Sannah. Nous sommes aller au centre Pokémon passer la nuit. Elle m'a sourie tristement avant de rentrer dans la chambre a coté de la mienne, et le lendemain matin, je ne l'ai pas vu dans la salle de petit déjeuner. Je me suis tout de même surpris a aller toquer a sa porte, voir si elle n'avait pas oubliée de se réveiller. Mais elle était déjà partie.

Sur le pont il y avait toujours le Ronflex. Sannah avait du le réveiller avec la flute, mais il a du se rendormir sur place. Ce pokemon n'étais qu'un gros balourd qui avait tendance a me répugner, pourtant il me rendait nostalgique, de Celadopole et de toute cette enfance que j'y ai passée. Seule. Ou du moins, je crois.Quoi qu'il en était, je capturais le Ronflex qui bloquait la voie, et le renommait Abel.

Lvl 15, pressé de nature, très obstiné.

Plus loin, je croisais mes camarades dresseurs. Il faisait moche, j'ai eu un peu de mal a les voir. Trovato et Tierno cherchaient des Pokémons sauvages, leurs deux silhouettes si... originales, les rendaient reconnaissables de loin. Cachée a l'entrée d'une grotte, une blondasse familière me salua de la main, l'air un peu boudeur."Oh, Joël.-Bonjour Serena, moi aussi je suis ravi de te voir."

Sans tarder, Tierno nous rejoignit, suivit de son acolyte de toujours."Joël! Tu vas bien? Tu n'aurais pas vu Sannah? On l'a perdu de vue a Illumis et on l'a pas vu depuis."Tout en tournant soigneusement le dos a Sannah, l'isolant volontairement de MA conversation avec le grand garçon, je lui répondais avec mon sourire le plus tendre."Oui, je l'ai croisé a Fort-Vanitas. On s'est ballader un peu.-Je vois! Monsieur a du succès avec les femmes!" Dit-il en riant grassement. Je soutenais son rire, un peu gêné qu'il me rappelle que je ne serais jamais une fille a ses yeux."Mademoiselle préfère la compagnie des criminels."Je ne me retournais même pas. Le petit rouquin répondit a ma place:-Serena, on en a déjà parlé..."Elle commença a s'énerver:"Quoi! Sannah fait et dit ce qu'elle souhaite mais les faits sont réels! Joël, vous faites honte a tous les dresseurs de Pokémons avec vos agissements. Quand au bon professeur Platane...!"

Tierno se mit a rire a nouveau, sans raison. Il chuchota, en essayant de se calmer "Vous êtes complètement synchro, ahah, c'est genial!"Trovato soupira, probablement exaspéré par ces histoires de musique. Je regardais Serena. Moi, en phase avec cette pimbeche?Elle soutenait son regard noir sur moi. Je la détestais, profondément. Mais j'avais besoin de bien me faire voir des deux autres.

-Allez, je suis bon prince. Serena,  faisons un combat.

***

Arrivé a Roche-Sur-Gliffe, le temps était glacial. Il pleuvait presque. Mes Pokémons étaient avec moi. Phillipe, évolué en Fouinard. Charlotte en Cheniselle. Millie, Bernadette, Abel et Soske, le sepiatop de lvl 14, pressé de nature avec une bonne endurance, que je venais d'attraper.

En arrivant dans le centre Pokémon, j'eus la prodigieuse sensation d'avancer dans mon voyage. J'étais heureuse, incroyablement heureuse, a en rire frénétiquement sans que mes Pokémons ne comprennent vraiment. Je riais la bouche grande ouverte dans l'entrée du centre, et attirais a nouveau l'attention des petits dresseurs sur moi. Quelle sottise, quel jeu d'enfant ce voyage! Les doigts dans le nez, pourquoi aurais-je peur de quoi que ce soit?

Je posais mes affaires dans une grande chambre a l'étage, et vidait mon sac des quelques vêtements qu'il comportait pour les disposer sur les chaises, bien decider a rester quelques jours dans cette ville, a faire le touriste et m'occuper du champion. Devant la glace, je me souriais, enlevait mon bonnet et laissait mes longs cheveux dégringoler dans mon dos. J'ouvrais ma veste, déboutonnais ma chemise, faisais face a ma poitrine bandée, qui me faisait un peu mal. Ma main tremblait. Je la passais dans mon cou, caressait du bout des ongles ma clavicule, m'attardait sur mon épaule droite, rouge et enflée jusqu'a l'omoplate. Je ne riais plus et fixais dans le vide. Je me sentais seule.

"Joël? Joël tu es là?"

A l'entente de la voix de Serena je me rhabillais rapidement, remettais mes cheveux a la hate dans le bonnet. Elle entra sans que je ne l'y autorise.

"Joël, Joël, excuse moi de vous déranger je..."Je lui faisais dos, et criais:"Serena dégage d'ici!-Joël calmes-toi! Les autres nous attendent en bas, viens, il faut qu'on aille voir l'infirmière..."

Je finissais de zipper ma veste, me tournais vers elle. Ma voix était étonnamment forte et aiguë, elle sursauta en l'entendant."Mais pourquoi faire?? Vous pouvez pas me laisser tranquille a la fin?-Joël, ton Pokémon, on doit..."Je me rapprochais d'elle, un sourire, a nouveau, se dessinais sur mon visage."Elle s'appelle Fabulette, Serena. Et elle va très bien.-Joël je suis vraiment désolé pour ta blessure mais...-Tu ne me crois pas?! Mais viens, je t'en prie, vois par toi-même!"

Riant nerveusement, j'allais chercher mon sac sur une chaise et en sortait le corps de la petite Fabulette, la serrait contre moi, la tendait a la dresseuse que j'avais affronté une heure plus tôt.

"C'est pas un Pokémon resplendissant de vie ça?"

Et la jeune fille, totalement terrorisée, se reculait, trébuchait, se relevait et s'enfuit en bégayant:

"Non, non Joël, non, non, non, non."

Je me rapprochais, lui crachais au visage et refermais la porte sur elle. Seule, je riais comme une démente, je regardais Fabulette inerte, prenais sa petite fleur entre deux doigt. Elle exhalait une odeur de cadavre.

"Oui, Serena, et a qui la faute?"

***

Je me rappelle très peu du chemin que j'ai fait, avant d'arriver dans cette grotte. Je cherchais simplement a m'éloigner de la ville. Avec Fabulette. Pour trouver un endroit où elle serait bien. Je ne trouvais qu'un labyrinthe, a peine éclairé par quelques pierres sur le chemin. Quel était cet endroit? Un lieu touristique, une base d'entrainement pour les dresseurs? J'ai croiser Serena en arrivant, elle s'est figée a ma vue. Surement encore un endroit en lien avec les méga évolution. Qu'est-ce que j'en avais a faire.

L'intérieur résonnait. J'entendais mes pas et en écho, loin derrière moi, ceux de Serena. Mais mis a part ça c'était le silence total, au point que j'en entendais distinctement mon coeur qui s'affole et le bourdon dans mes oreilles. Peut-être l'entendait-elle aussi. Il  faisait sombre, froid et j'étais seul. Je devais me comporter en homme, brave, avec mes Pokémons, puissants et invincibles.Pourtant, j'étais une femme. Seule. Une petite fille sans aucune valeur, qui a peur du noir. Et qui refreine ses envies de crier, crier de tout son corps a en cracher son âme. Parce qu'elle est la, derrière. La meurtrière. Et je devais me montrer forte face aux yeux.Des yeux qui n'ont pas peur, des yeux qui brillent dans le noir. Qui me jugent ou m'accablent. Comme ces centaines d'autres qui pourraient être dans les ténèbres. J'aimerais les fuir en courant, en courant jusqu'a en perdre toutes mes forces et m'écraser sur le sol. Mais je suis paralysé par les remords. Et par leurs yeux.

Sortie du labyrinthe, la lumière m'éblouit. Je vis ces hommes et ces femmes habillés en rouges. Des combats se profiler. Et a nouveau, fuir, essayer de ne pas penser a toutes ces responsabilités qui m'accablent. Me battre sans penser et me battre seul. Si seulement elle, ELLE n'était pas la. ELLE et sa soif de devoir, ELLE, et toute sa clique. Je les ignorais, ceux en rouges, mais des qu'elle les vit, elle courut vers eux, m'implorait de son plus beau air de jeune fille innocente de l'aider, puisqu'ils étaient deux face a une toute petite Serena. Alors soit, on doit se battre. Evidemment. Et je fais a peine attention a ces gens en rouge. Je me centre sur elle.

Elle devait payer pour elle, et pour la blessure qu'elle avait laissée pres de mon coeur. Ce n'étais pas elle ou ses copains qui avaient été présents pour moi, ce n'étaient pas eux qui avaient su me comprendre sans prononcer un seul mot. La chaleur, c'était une créature d'a peine dix centimètres qui me l'avait offert. Eux, tout ce qu'ils ont su faire c'est alimenter la part de moi qui voulait faire mieux qu'eux tous.Sans un mot, le plus froidement du monde, c'est sur elle que j'envoyais Philippe, une fois son Psystigri a terre, en ignorant toutes les lois qui m'incomberaient.Mon fouinard a regarder mon doigt pointé vers la jeune fille effrayée, et s'est retourné face a moi, en poussant un petit cri d'incompréhension. Je l'ai fixer d'un air sévère.

"Vas-y, Philippe. Ne me déçois pas."

Il est rester immobile encore quelques instants. Serena cria. Je n'ai pas vu venir le baggiguane de la Team flare lui enfoncer le crâne. Je n'ai pas pu non plus empêcher Bernadette de se ruer sur le terrain en japant, et terminer de la même manière.

Serena reprit ses esprits la première et mit fin au combat en mettant au tapis les Pokémons de nos adversaires. Je m'effondrais au sol, a quelques mètres des cadavres de Philippe et Bernadette, repoussais Millie et Charlotte qui essayaient de se voir ce qu'il se passait. Je sortais de mon sac mes potions, mes pokéballs, qu'importe si c'était les leur ou non, les posaient sur tout leur corps, du bout de la queue jusqu'à leur langue, pendante, en dehors de leur gueule. Je paniquais de plus en plus, et Serena derrière moi ne faisait rien, osait à peine me regarder. Elle savait déjà, sûrement, l'issue de tout ça. Nos ennemis habillés de rouge, eux, ricanaient sourdement, à en oublier leur récente défaite, malgré tout. Pour moi, il n'y avait plus de vainqueur. Je n'étais même pas perdante, quoi que je pouvais mettre derrière ce mot là. J'étais embrouillée, incapable de réfléchir, mais la seule chose dont j'étais sûre, c'était de ma médiocrité.

Dis, tu ne voudrais pas disparaître ? Ici, tout de suite ?

* * *

Il m'a bien fallu une heure pour me calmer. J'ai crié, j'ai pleuré, j'ai tenté mille choses pour ranimer mes deux pokémons inconscients. J'ai insulté Serena qui restait là à me regarder, juste pour se moquer de ce que j'étais devenu, de ce que ma stupidité et mon arrogance avait fait de moi. J'ai essayé de me brûler avec la chandelle qu'elle avait allumée pour que nous ne restions pas dans le noir, à mesure que les membres de la team Flare s'en allaient. Et je me suis stoppé au dernier moment. Mais elle, n'a rien fait, et restait debout derrière moi, à me regarder.Et au bout d'une heure, je me suis levé, simplement, en prenant avec moi ceux qui ont été Philippe, Bernadette et aussi Fabulette, que je sortis de mon sac à contre-coeur. Je me suis dirigé vers le fond de la grotte et ait creusé avec mes ongles deux grands trous et un petit, au milieu, dans la terre humide. J'y ai déposé mes amis et les ais enterrer sans plus de cérémonie. Ce sera toujours mieux que l'incinérateur du centre pokémon. Je me suis accroupie et ais versé mes dernières larmes sur les trois petits tas de terre. Le tout en cachant mon visage dans mes mains sales quand Serena s'accroupit à mes côtés.

« Oh Grand Dedenne, pourquoi me fais-tu vivre chose pareille ? » sanglotais-je sans me soucier de la jeune fille. Il n'y avait pas de dieu, il ne pouvait pas y en avoir dans une telle tragédie, et pourtant, je n'avais personne d'autre sur qui compter.Ma rivale appuya sur mon épaule pour attirer mon attention sur un caillou, caché dans le tas de terre que j'avais enlevé.

« Joël, je crois que votre dieu t'envoie un signe. »

Je ne lui répondis pas et pris le caillou. C'était un fossile de pokémon, je savais que ça se trouvait de temps en temps dans ce genre de grotte. Peut-être même était-ce pour ça que les gens de la Team Flare rodaient par ici.

« Mais je ne veux pas de nouveaux pokémon, je ne suis pas capable de…-Pourtant, si vous êtes tombé dessus comme ça, c'est sûrement un signe, je me trompes ?-Je ne sais pas Serena. Je ne crois plus vraiment aux miracles. Laisses-moi s'il te plaît. »

Je me relevais et tournais les talons, souhaitant quitter au plus vite cet endroit immonde, en laissant le fossile derrière moi. Au revoir Philippe, au revoir Bernadette. Je sais que vous avez fait de votre mieux.

Au revoir Fabulette. Je ferais de mon mieux.

* * *

Je n'ai aucun souvenir de comment je suis arrivée là. Marche pierre et ciseaux de feuille, j'ai couru jusqu'à la plage. La plage, l'horizon bleu et le soleil qui se mourrait dedans. Il y avait cette fille aux longs cheveux, cette fille aux cheveux d'or, qui n'avait sûrement pas une seule mauvaise intention. Plage plage sable et soleil, soleil brûlant et vent dans mes oreilles, sueur sur mes paupières. Les joues plus sèches, non plus trop, assez humides les joues. Je suivais pourtant je faisais de mon mieux je l'ai promis mais il faut croire que je suis encore trop distraite. Méchante Joëlle méchante, incapable Joëlle, incapable de se contrôler de se concentrer de prendre soin de petites créatures innocentes que j'ai arraché de leur habitat. Des problèmes avec moi il y en a beaucoup à commencer par mon égocentrisme et pourquoi ces pokéballs ne fonctionnent pas avec moi ? Pourquoi ça me fait aussi mal, aussi, qu'ils meurent tous ? Je ne devrais pas ils sont faibles c'est pour ça qu'ils meurent j'y peux rien moi c'est comme ça c'est la vie et puis c'est tout. La vie qui a fait que j'ai les cheveux roses, que je peux pas être comme tout le monde et qu'il y a autant de souvenirs qui ne me reviennent pas. C'était qui lui, pourquoi à mesure que je me rapproche j'ai des absences, des trous dans mon enfance, que je ne parviens plus à boucher ? Et pourquoi je penses à tout ça, allongé dans le sable ? Je n'aimes pas le sable, ça gratte, ça s'infiltre partout, je préfererais qu'il en soit autrement. Et pourquoi toi tu fais rien, pourquoi tu es parti quand j'ai crier ? Reviens cheveux d'or revient, revient bikini rouge, tu aurais pu au moins essayer de m'aider. Pourquoi je fais peur à tout le monde comme ça ? Si ça se trouve je fais aussi peur à mes pokémons et c'est parce qu'ils veulent mourir qu'ils meurent tous. Oui c'est ça, et c'est pas ma faute, c'est la leur. Stupide Joëlle, stupide.

Serena m'a retrouvée, dans le sable, serrant contre mon cœur le petit corps déjà froid de Soske, qui venait de mourir, lui aussi. J'étais trempé de larmes et ne la vit même pas venir. Je crois que j'attendais que les vagues à mes pieds grimpent et m'emportent avec elles, que je n'ai pas à revivre ça, jamais. Ça fait trop mal.

« Dure journée hein ? »

Ça semblait tellement absurde. J'ai ri.

« C'est peu dire, Serena. »

Pourquoi tu ne pars pas, maintenant ? Tu m'as bien vu, je ne suis plus rien. Rien d'autres qu'une loque, un dresseur, tu parles. Pacotille.

« Joël, je voulais te dire que je me faisais des idées sur toi. Enfin vous. Pardon, je ne sais jamais. Je crois que moi non plus, je ne suis pas très doué avec les gens. »

J'ai tiqué. Comment ça moi non plus ? Je m'en sors très bien avec les gens.

« Je te détestais tellement quand on s'est rencontré. Tu me semblais si… Superficiel, prétentieux. Tu étais beau et séduisant bien sûr, mais ça ne restait que de la surface et ton cœur était froid comme de la pierre. »

Bah oui, vas-y avec tes histoires de cœurs. Espèce de fille va.

« Mais quand je te vois là, dévasté par la mort de tes pokémons, ça me fait réaliser que tu n'es peut-être pas une si mauvaise personne et…-OUI BAH T'AS FINI ? CASSES-TOI ! »

La mort de mes pokémons ?! Mais Fabulette, c'est toi qui l'a tué !

Je me redressais, prête à asséner une claque monumentale à cette petite conne. Mes yeux se sont rouverts et le sel qui les fermait s'est dissipé. Alors je vis qu'elle pleurait, et qu'elle tenait dans ses bras un petit pokémon dinosaure, bleu, avec une crête multicolore qui lui mâchouillait le bras. Et sur le coup, j'ai pensé que c'est le pokémon qui lui faisait mal.

« Je suis tellement désolée pour ton Flabébé, Joël, tellement, tellement désolée... »

Je me suis tu. Je savais bien qu'elle n'était pas une mauvaise fille, cette Serena. Plus que ça, je savais qu'elle avait raison, que nous étions semblables en tout point. Avides de la gloire, de se sentir différente, parce que personne jusque là n'avait réussi à nous faire sentir spéciale. Parce qu'il y avait, pour nous deux, une grand vide dans nos cœurs que personne ne saurait combler. Mais on essayait quand même, et je ne doutais pas qu'elle avait du devenir dresseuse pour ça. Serena, tout ça, je le sais bien. Mais je ne pourrais jamais te pardonner, je ne pourrais jamais construire quelque chose entre nous deux. Jamais.Silencieusement, je pris le pokémon qu'elle me tendait dans les bras. Mon pokédex vibra, et sa voix résonna dans le silence.

« Amagara niveau 20, mauvais de nature, s'emporte facilement. Souhaitez vous le renommer ? »

Je ne quittais pas Serena des yeux, caressait gentiment la tête du pokémon, pour qu'elle comprenne qu'elle n'a pas sa place ici.

« Oui, il s'appellera Nono. »

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