Le trèfle à douze feuilles

Chapitre 6 : L'ordre doit suivre le désordre... non l'inverse.

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Dernière mise à jour 09/11/2016 23:59

« Le désordre est bien puissant quand il s'organise. »
André Suarès

18 mars 1964, 11:53 a.m.

Un bureau vide, et sens dessus-dessous ; les meubles, à part le bureau principal, étaient renversés, déplacés. Il ne restait de la double-fenêtre que le cadre de bois et des bris de verre à travers lesquels la pluie du dehors s'engouffrait, inondant le parquet de la salle. Toute trace de papier avait disparu, que ce fussent les supports d'informations importantes comme de banalités sans intérêt. Le dossier rassemblant tous les rapports d'enquête et les connaissances sur l'affaire était comprise ; heureusement que le commissaire en avait reçu une copie partielle pour la conférence des dix heures, car sinon il n'en serait rien resté.
Cependant, là n'était pas le point qui était le centre d'attention. La mystérieuse missive rouge feu qui était arrivée d'on-ne-sait-où faisait manifestement écho à la première, accentuant encore son effet.

« Professeur, marmonnait Luke, tout tremblant. Nous avons vu un « deux », puis un « un »... Qu'est-ce que ça veut dire ?
- C'est un compte à rebours, assurément, trancha Peter Madison. Mais un compte à rebours pour annoncer quoi ? »

Il paraissait confiant en apparence, mais complètement terrifié en réalité. Cependant, sa fierté naturelle faisait probablement qu'il ne voulait rien laisser passer, encore moins devant des civils.
Flora suffoquait et se serrait contre le gentleman, s'attendant à un cataclysme terrible ; l'apprenti à casquette bleue faisait de même, cependant tout en affirmant haut et fort ce qui pouvait arriver de plus à la capitale d'Irlande ; la jeune Londonienne le priait de se taire, assurant qu'elle était déjà assez traumatisée comme cela, qu'il n'avait pas besoin de faire part de son propre ressenti. Le chaos total régnait dans le bureau du commissaire, les deux adolescents paniquant, l'assistante du professeur bombardant celui-ci de questions, les hommes enfin ne sachant comment rétablir l'ordre. Le militaire, finalement, tapa du poing sur le bureau en hurlant un simple mot qui voulait tout dire à la fois.

« Silence ! »

Après un coup de tonnerre sur la table de bois, le silence se fit en effet. Celui qui l'avait instauré soupira, mais personne d'autre ne prit la parole. À la fois terrifiés par l'Irlandais qui prenait sans aucun mal un air menaçant en de telles circonstances, à la fois parce qu'ils n'avaient plus rien à dire ; plus rien d'intéressant, du moins.
Sandra, qui depuis longtemps s'était faite plus discrète encore que son ombre, s'approcha furtivement du bureau où était posée la lettre. Aucun de ses pas ne se fit entendre dans la salle, comme si elle craignait de rompre le silence par sa marche. Elle s'arrêta à un ou deux pieds du meuble, tournant le dos à tous, demeurant silencieuse, tête basse. Finalement, se sentant poussée par les regards que tous lui adressaient, curieux, elle se décida de révéler ce à quoi elle pensait :

« Mais... Généralement, on part de trois – ou de dix – pour faire un compte à rebours... Pas de deux. »

Ce fut comme un déclic. L'homme au haut-de-forme, qui visiblement n'avait pu réfléchir à cause du brouhaha qui venait de se rompre, écarquilla les yeux.

« Mais bien sûr... »

Il sourit nerveusement. Il fit quelques pas dans la direction de l'étrangère, puis se retourna vers les autres.

« Monsieur le commissaire, reprit-il. Êtes-vous passé dans votre bureau, ce matin ?
- Non ; la secrétaire m'a directement remis une copie du dossier d'enquête, juste avant que je ne vous voie. Je venais de rentrer dans le commissariat. »

Le chapeau terre de Sienne fit un mouvement d'acquiescement.

« Et hier ? Je suppose que vous étiez tous aux festivités hier soir, et qu'il était trop tard dans la soirée pour se rendre ensuite au commissariat.
- C'est exact, mais je ne vois pas ce que—
- Cette lettre est tout simplement d'hier, répliqua calmement l'archéologue. Nous n'avons pas à paniquer, ce n'est pas un compte à rebours ; au contraire, les lettres sont numérotées dans un ordre croissant. Nous nous sommes juste trompés sur leur ordre d'arrivée, et nous en sommes arrivés à une fausse conclusion. »

Le professeur Layton saisit sans hésitation la missive et la retourna. Comme pour prouver ce qu'il avançait, il lut à haute voix pour ses interlocuteurs le recto du petit carton orange.

« Réchauffant les cheminées par temps hivernal, il est également la cause de grandes souffrances et de peur. « Celui qui fuit devant la peur tombe dans la fosse », affirme un texte ancien ; eh bien, cette fosse doit être bien pleine, à tous vous voir courir pour si peu !
Propageant la peur d'un souffle ardent, il détruit vie, biens, et souvent espoir.

De même, voyez comme il est si facile de nuire à une fête. Mais ne vous effrayez pas : car, toute flamme craint la pluie... Si vous n'avez pas déjà envoyé vos pompiers. »


Cela devenait clair comme de l'eau de roche : le texte parlait en réalité de l'incendie de la veille. Et ensuite était venue la pluie, qui était mentionnée dans la première lettre et devenait clairement sujet de la deuxième... Tout concordait bien.
Cela ne donnait cependant aucune information quant à la durée du phénomène ; cela semblait parti pour durer un moment. Qu'est-ce qui allait suivre ? La deuxième missive parlait de beau temps, mais cela n'était peut-être qu'une métaphore...

« Professeur, reprit Emmy au bout d'un temps. Cela n'explique pas du tout ce qu'il se passe... Encore, il n'est pas difficile de déclencher un incendie, mais comment peut-on faire pleuvoir alors qu'aucune précipitation n'était prévue ? »

Cela restait une grande question. Jamais les hommes n'avaient réussi à contrôler les intempéries à grande échelle, et pourtant les éléments semblaient se déchaîner de manière complètement anarchique et surnaturelle depuis la première heure. Et, avec la lettre, cela semblait être tout sauf naturel : quelqu'un était derrière tout cela, et contrôlait les créatures comme les éléments. Et, visiblement, il les déchainait avec joie contre la capitale irlandaise, sans aucune raison apparente.
Le professeur d'archéologie fit part de son ignorance. L'« As de trèfle », lui, assura que cela demandait soit de grandes connaissances scientifiques et un matériel qui paraissait bien trop sophistiqué, soit des pratiques qui viraient à la magie ; cependant, cette deuxième solution paraissait bien peu envisageable.

« Quoi qu'il en soit, rétorqua le colonel, je pense que nous serons mieux fixés une fois le ventre plein. Clovert, pouvez-vous nous conduire à la cantine de cet établissement ? »

Il gardait un œil par ailleurs sur le cartel qui languissait lamentablement au sol, indiquant midi ; cela paraissait par ailleurs un miracle qu'une telle antiquité eût survécu à une chute si brutale depuis sa commode renversée et continuât de fonctionner comme si de rien n'était... Cependant, l'horloge semblait suffisamment neuve, solide et en bon état pour n'avoir conservé que peu de séquelles du massacre qui avait eu lieu dans le bureau la veille. Et puis, cela ne serait pas un simple cadran qui les aiderait à avancer dans leur affaire...
Le commissaire, contraint de quitter son espace de travail sans même y avoir mis un tant soit peu d'ordre, conduisit le groupe jusqu'au sous-sol où se trouvait en effet le self, et désormais un grand nombre de policiers et de soldats en plein repas.
Lorsque Luke entendit parler de nourriture et eut flairé le doux fumet de plats simples mais nourrissants, il ne se fit pas prier beaucoup plus longtemps et se jeta sur son déjeuner avec gourmandise. Son mentor dut le réprimander gentiment pour qu'il ne s'étouffât pas dès la première bouchée.

 

18 mars 1964, 06:27 p.m.


Trois silhouettes sortirent d'une voiture sous la pluie torrentielle, et se hâtèrent de pénétrer dans le bâtiment devant lequel ils se trouvaient, déjà trempés de la tête aux pieds. La voiture noire qui les y avait menés, elle, repartit le plus rapidement possible dès que les portières furent fermées.
Il s'agissait de trois hommes dont un, jeune, roux, à l'air légèrement niais et rêveur, dans l'uniforme caractéristique de Scotland Yard, suivait comme son ombre un autre, plus vieux, grave, les mains dans les poches de sa veste vert pâle et grise. Légèrement voûté, au manteau déboutonné qui laissait transparaître sa chemise et sa cravate bleue, il regardait le troisième qui était quelques pas devant eux avec un semblant de mépris. Ce dernier marchait la tête haute, un large sourire sur le visage, paré d'un enthousiasme à toute épreuve ; ce qui paraissait lasser le plus âgé, voire l'agacer.

« Vous allez encore me dire que vous adorez votre travail, Grosky, mais il y a tout de même des limites... Nous devons garder notre sérieux, enfin.
- Bah, rétorqua le concerné en se retournant et en bombant le torse comme à son habitude. Justement, vous êtes trop sérieux, cela vous nuira. Il faut savoir sourire, dans la vie...
- Il y a un temps pour tout, Grosky. Là, il faut garder votre énergie pour réfléchir. Cela ne fera de mal à personne. »

Le dénommé Grosky haussa les épaules, puis se dirigea vers l'accueil, s'accoudant au bureau face à la secrétaire. Les deux autres le suivirent, aussi les nomma-t-il aussitôt :

« Bonsoir. Nous sommes des inspecteurs de Londres qui ont été appelés à vous aider dans cette mystérieuse affaire...
- Chelmey et Grosky, trancha la jeune femme en souriant innocemment. Nous avons été prévenus. »

Elle leur montra la direction dans laquelle ils pourraient trouver le commissaire, le colonel et le professeur Layton, puis retourna à ses occupations personnelles qui consistaient à s'ennuyer.
Le petit policier en uniforme bleu marine se détacha pour un instant du vieil inspecteur, lui adressant un regard qui laissait comprendre qu'il était désolé de son ennui ; cependant, elle lui répliqua sèchement :

« Agent Barton, il me semble ? Arrêtez de me regarder et ne les faites pas attendre. Suivez-les avant de vous perdre dans les couloirs. »

Il s'exécuta, la mine légèrement attristée. Mais, de toute manière, comment pouvait-il espérer qu'elle lui eût cédé un de ses porter cakes* ?
 


« Tiens ! Les inspecteurs de Londres ont enfin pu arriver ! » se réjouit l'« As de trèfle » en voyant les trois hommes arriver.

Il les salua, suivi du colonel et des Londoniens ; les deux inspecteurs eux aussi se firent chaleureux mais brefs dans leurs salutations : ils n'étaient là que pour le travail, et pour rien d'autre. Chelmey se fit plus froid encore lorsqu'il repéra le professeur Layton.

« Que faites-vous ici, encore ? Vous êtes toujours dans nos pattes, à ce que je vois...
- Certes, mais il nous est très utile, j'en suis persuadé ! » reprit le commissaire en prenant son ton d'« ogre plaisantin », comme s'il essayait de réconcilier deux rivaux de toujours – bien qu'il exagérât plutôt beaucoup les choses en considérant ainsi leur relation.

Le vieil inspecteur, plissant légèrement les paupières, se tut et dévisagea longuement l'homme au haut-de-forme en soupirant. Grosky, cependant, reprit au bout d'un temps, visiblement aussi enthousiaste que déterminé à faire toute la lumière sur l'affaire.

« Alors ! Que savons-nous, au juste ?
- Pas grand-chose... », marmonna Peter Madison en baissant un regard énervé et rageur, comme s'il s'agissait d'une véritable plaie que d'avouer cela.

L'archéologue lui fit pourtant signe qu'il se trompait, qu'ils avaient déjà amassé un certain nombre d'éléments qui n'étaient pas si négligeables...

« Nous savons déjà qu'une ou plusieurs personnes se cachent derrière cette affaire, et que ces créatures semblent ne pas vouloir nous blesser. Leurs seules proies sont – du moins pour le moment – les bâtiments et les infrastructures de la ville. »

Sceptique, l'inspecteur Chelmey haussa le sourcil en montrant toute l'idiotie des avances du professeur Layton.

« Est-ce que vous avez seulement des preuves de tout ça ? Je ne vois aucun intérêt à attaquer une ville sans toucher aux habitants.
- Nous sommes aussi perplexes que vous, Inspecteur. Mais nous avons trouvé des preuves plutôt... irréfutables. »

Il se tourna vers le commissaire, attendant qu'il ressortît son dossier sur l'affaire ; lorsque cela fût fait, le policier dut avouer que c'était une vérité indiscutable ; bien qu'il ne comprît pas plus l'intérêt de tout cela.
L'autre inspecteur de Scotland Yard, sourire en coin, reprit alors aussitôt :

« Bah, nous pouvons toujours les arrêter. Si ces bestioles sont dressées, nous leur demanderons de nous conduire aux responsables de toute cette histoire ! »

L'idée en soi n'était pas idiote ; cependant, il fallait encore les arrêter, justement. Et les convaincre de les aider, ce qui relevait de la mission impossible. Cependant, personne n'eut le temps de soulever les incohérences pourtant évidentes de son plan qu'il avait déjà levé son index droit au ciel, déclarant fièrement :

« J'ADORE MON TRAVAIL ! »

Comme souvent, rien ne put l'empêcher de détaler vers la sortie du commissariat en jubilant, persuadé de l'infaillibilité de ses desseins. Le reste du groupe tenta de le suivre et pénétra rapidement l'accueil, mais l'athlète était bien trop rapide pour eux. La secrétaire, elle, regardait tout ce beau monde avec un regard interrogateur, mais personne n'y prit garde, tous se contentant de regarder le portail d'entrée, déçus. Ils ne le rattraperaient plus, désormais.
Un long hurlement mugit pourtant très rapidement, puis s'arrêta net lorsqu'un grand bruit retentit. Le silence s'installa ensuite, n'expliquant en rien ce qu'il s'était passé. Effrayés, les Londoniens partirent dans la même direction que lui le plus rapidement possible afin de savoir ce qui lui était arrivé. Emmy, qui grâce à sa rapidité était devant, arrêta cependant ses amis lorsqu'elle arriva au-dehors.

Le ciel ne s'était pas dégagé, et la nuit paraissait déjà tombée, comme en hiver, bien que le soleil fût en principe toujours levé. Les nuages noirs étaient tellement denses que l'obscurité avait envahi les plus grandes rues. Il ne pleuvait plus, encore heureux ; mais le vent désormais était inutile pour que le froid se fît plus ressentir que jamais. Flora se recroquevilla contre son tuteur quand un souffle glacial s'engouffra dans l'avenue et vint se réfugier dans son cou.
L'apprenti du professeur Layton, qui était derrière, ne comprit pas tout de suite pourquoi l'assistante les avait tous stoppés dans leur course. Il tenta de passer et descendit les marches devant l'entrée du bâtiment en courant à toutes jambes.

« Non, Luke, attends ! » s'écria celle-ci en tentant de le retenir.

Sa tentative échoua. Le jeune homme se retourna avec incompréhension et dérapa sur le sol dès qu'il eut le pied posé dessus, avant même qu'il n'eût le temps de se rendre compte de ce qu'il s'était passé. Lorsqu'il tomba sur le trottoir devenu si glissant sans prévenir, il se rendit compte que la couche d'eau qui résultait de la pluie de la journée entière avait gelé, et qu'il était désormais assis sur une épaisse couche de glace.

Quelques dizaines de pieds plus loin, l'inspecteur Grosky s'était écrasé contre le mur d'un immeuble, visiblement à la suite d'une longue glissade similaire à celle de l'adolescent. Prenant garde dans leur marche comme s'ils se trouvaient sur un champ d'œufs à ne pas briser, le professeur et ses assistants vinrent l'aider à se remettre de sa collision brutale avec les briques vermillon. Une fois celui-ci relevé, il tenta un coup de pied sur le sol afin d'en tester la dureté, mais il dérapa de nouveau, et se rattrapa de justesse grâce à la rampe d'un escalier.

« Ça, pour de la glace, c'est de la glace... Il n'y a qu'avec des patins qu'on pratique ces sols-là ! » maugréa-t-il dans sa moustache, sourcils froncés.

Bien que le policier affirmât qu'il n'avait rien de grave, leur inquiétude ne s'effaça pas de la soirée ; que leur réservait donc le lendemain ? Lorsqu'ils rentrèrent à leur hôtel, cette question n'avait pas quitté leur esprit, et la nuit fut bien longue. Ce soir-là, malgré les efforts menés à table autour du dîner, l'affaire stagnait.
 


Un bureau, simple mais spacieux ; éclairé par les écrans qui s'entassaient sur tout un mur, aucune lampe ne demeurait nécessaire à la vision de quoi que ce fût d'autre. Une silhouette se trouvait face à tous ces rectangles illuminés de toutes couleurs, les mains croisées et posées sur ses genoux. L'homme devait avoir la quarantaine d'années environ ; il s'effondrait dans son large fauteuil particulièrement confortable, un léger sourire sur les lèvres. Il ne faisait rien ; il regardait les écrans sans s'en lasser.

Une porte s'ouvrit sur un jeune homme – vingt ou vingt-cinq ans, pas plus –, qui salua aussitôt le premier avec respect.

« Ils ont fait évacuer la ville, Monsieur.
- Je le sais depuis longtemps, ça, grommela l'aîné d'une voix grave et agacée.
- Ben... oui, mais... Je voulais dire... Qu'est-ce qu'on fait ? On change de cible ? »

Le fauteuil tourna sur lui-même, laissant apparaître un visage froid et aux sourcils gravement froncés. Tout cela contrastait étrangement avec le mince rictus qu'il esquissait, sans aucune raison apparente.

« Pourquoi donc ? Ils ont décidé de ne pas assister au spectacle ; on ne va pas les forcer, ils en ont peut-être déjà assez vu à leur goût.
- Alors, on passe tout de suite à la deuxième étape ?
- Non, c'est trop tôt. On continue, comme si de rien n'était. »

Le rictus s'épaissit d'un seul coup, faisant entendre dans le silence comme un semblant de rire étouffé.

« Ils ne savent pas ce qu'ils ratent... C'est dommage, ils sont partis avant même la fin de la première partie ; mais tant pis pour eux. Après tout... »

Le fauteuil de cuir noir se retourna lentement vers les écrans, sans un bruit ; pas même un semblant de grincement de la part du siège. Durant cette manœuvre et encore les quelques secondes qui suivirent, pas un mot ne se fit entendre. Lorsqu'enfin le mystérieux quadragénaire reprit, son affreux rictus était à son apogée.

« Après tout, personne ne risque de rater la dernière. »

Note :
* : Pain aux raisins secs et aux épices typiquement irlandais.

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