Les troubles de l'adolescence

Chapitre 6 : Le duel commence

2001 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/04/2017 17:53

Chapitre 6 : Le duel commence



Le matin suivant, Ranma se sentait plus mal que jamais. Ce qui s’était passé le bouleversait. Non seulement, son désir pour Ryoga était toujours plus vif mais surtout l’autre imbécile semblait le partager même s’il semblait à des années-lumière de l’admettre. Et pour ne rien arranger ce connard l’avait laissé au milieu du jardin, débraillé et honteux ! C’est un duel, décida-t-il. Ryoga se sentait en position de force car Ranma avait fait le premier pas. Il devait maintenant redresser le tir s’il ne voulait pas que ce cochon s’imagine qu’il pouvait le dominer et venir le chercher dans son lit à chaque fois que ça le démangeait.

— Je suis pas une nana ! s’écria-t-il au milieu du couloir heureusement désert.

 D’ailleurs, jamais Ryoga n’aurait traité sa précieuse Akané de la sorte ! réfléchissait Ranma. Et encore heureux d’ailleurs, je le tuerai de mes mains s’il s’avise un jour de lui faire ce qu’il m’a fait !

 Il n’allait pas s’en tirer comme ça. Son plan était simple : attaquer le premier.

Au petit déjeuner, il eut le déplaisir de retrouver P-chan sur les genoux de sa maîtresse. Il l’ignora royalement, discutant tranquillement avec Akané qui semblait de bonne humeur. Il fit des efforts incroyables pour être agréable avec elle et put constater que le cochon n’appréciait pas ce changement. Parfait !

Il continua son numéro de charme au retour de l’école alors qu’il faisait ses devoirs avec la jeune fille. Ils étaient tous deux dans la chambre de sa fiancée, penchés sur leurs cahiers.

— Et cette équation ? demanda-t-il en se penchant sur Akané. Comment je la résous ?

— Tu utilises l’expression y = ax+b.

— Ha d’accord, fit Ranma, en frôlant les cheveux de sa fiancée de sa joue.

Ils étaient doux et sentaient le jasmin. Ranma respira longuement leur frais parfum et P-chan gronda.

— Et là, tu fais comment ? dit-il, effleurant la main d’Akané l’air de rien.

Celle-ci rosissait au fur et à mesure de la leçon, ravie de voir son fiancé si tendre et si intéressé par les études. De son côté Ranma en oubliait presque ce qu’il avait en tête, charmé par ce moment de paix entre eux. Elle leva un visage radieux vers lui, il la fixa droit dans les yeux… avant de hurler dans son oreille.

— Rhaaaaa, putain, mais c’est pas vrai !

P-chan venait de lui mordre l’intérieur de la cuisse, y plantant ses petites dents pointues. La pauvre Akané crut que son tympan avait explosé. Dans un réflexe irraisonné, elle frappa le garçon au visage en hurlant à son tour.

— Non mais t’es malade ! Sors d’ici !

Il valsa jusque dans le couloir, s’écrasant contre le mur, le cochon toujours accroché à sa jambe. Il l’attrapa, parvint à lui faire lâcher prise et le jeta au loin en criant.

— Saleté, tu vas me le payer !

Et il se lança à la poursuite de l’animal qui venait de s’échapper dans les couloirs de la demeure. Sans surprise, celui-ci se dirigeait vers la salle de bain où il sauta dans la baignoire toujours remplie d’eau chaude (oui, c’est une tradition !^^) Il en émergea nu et furibond puis se jeta sur Ranma qui venait d’entrer et de verrouiller la porte.

— Je vais te tuer !

— C’est ça, essaie !

— T’es vraiment un monstre ! Draguer Akané sous mes yeux !

— T’as qu’à foutre le camp de cette maison !

— Je fais ce que je veux !

Ranma était fou furieux. Il voulait que Ryoga parte, qu’il le laisse tranquille. Il voulait oublier ce trouble qui le saisissait encore maintenant alors qu’il le contemplait nu et enragé. La fureur et le désir montaient en lui de concert.

Ryoga plaqua le jeune homme à la natte contre le mur et tenta lui mordre l’épaule.

— T’es dingue ! hurla Ranma. Tu mords même en humain maintenant ? T’es pas bien !

Il évita les dents acérées et parvint à renverser son adversaire sur le sol. Ryoga était à présent maintenu par Ranma qui le regardait furieux.

— Je te hais, je veux que tu disparaisses !

Il sentait la peau nue de Ryoga sous ses doigts, il sentait son souffle chaud s’échappant de ses lèvres. Elles étaient si proches de lui qu’il lui suffirait d’un tout petit mouvement pour les saisir. Il savait qu’elles étaient incroyablement douces. Sa colère retombait, il ne pensait plus qu’à cela : l’embrasser et reprendre l’avantage comme il se l’était promis.

— Tu sais que tu es nu ? souffla-t-il à quelques millimètres de la bouche de son ami, le fixant de ses yeux brillants de désir, tremblant d’anticipation.

Ryoga rougit et cessa de se débattre.

— Quel rapport avec…

Mais il n’eut pas le loisir de finir sa phrase, Ranma l’embrassa prudemment, guettant tout signe d’agressivité chez son ami. Constatant que celui-ci ne se révoltait pas, il caressa ses lèvres de sa langue avec une infinie douceur puis l’inséra lentement dans la bouche du garçon, prenant son temps pour approfondir le baiser. Avec précaution, Ranma lâcha le bras gauche du jeune homme et caressa son dos, descendant jusqu’à ses fesses athlétiques qu’il flatta avec plaisir avant de remonter vers son torse. Il sentait les muscles rouler sous la peau douce et les massa délicatement. Il abandonna la bouche tendre et prit un téton qu’il agaça du bout de ses dents avant de passer au second.

Ryoga se laissait faire, toute colère l’ayant déserté. Il ne se souvenait plus de ce qu’il faisait là, nu dans cette salle de bain. Il savait seulement que Ranma lui donnait du plaisir et qu’il en voulait encore plus. La bouche du garçon continuait son exploration, descendant plus bas, toujours plus bas, passant sur son ventre, ses hanches, ses flancs, l’intérieur de ses cuisses mais évitant son sexe à de nombreuses reprises, le rendant fou de désir. Il bandait, il bandait si fort qu’il sentait son sexe pulser. Quand la bouche revint sur ses lèvres, il gémit de frustration. Il saisit les cheveux de son ami, essayant de l’obliger à se baisser mais celui-ci résista.

— Si tu veux quelque chose, tu dois demander gentiment.

— Ranma, espèce de sal…

— Ça, ce n’est pas gentil.

Et sa bouche retourna sur les mamelons tendus pendant que ses mains caressaient ses reins puis ses fesses. Il adorait ce qu’il faisait. Sentir Ryoga nu totalement soumis, suspendu à ses lèvres et à ses mains était électrisant. Il lui semblait qu’il ne subissait plus cette situation inextricable. C’est lui qui menait la danse. Il continua à exciter Ryoga jusqu’à ce que celui-ci finisse par le supplier, sa tête roulant de droite à gauche.

— S’il te plait Ranma, je t’en prie, vite…

Alors, il saisit l’érection entre ses lèvres et commença à la sucer lentement, faisant durer le plaisir, goûtant la peau douce, léchant le gland rougi. Les gémissements rauques que poussait l’autre garçon l’excitaient encore plus. Sa main gauche caressait les fesses de Ryoga et de sa main droite, il attrapa son propre sexe devenu douloureux. Il tenta maladroitement d’accorder les mouvements de sa bouche à celle de sa main sans y parvenir. Finalement, Ryoga tremblant attrapa les cheveux de Ranma, l’obligeant à revenir l’embrasser et saisit son propre sexe pour se soulager. Les deux jeunes hommes se caressèrent ensemble frénétiquement, s’embrassant à perdre haleine, cherchant un assouvissement rapide. Ce fut Ryoga qui se libéra le premier, étouffant ses cris dans la bouche de Ranma qui le suivit dans l’extase. Tous deux s’effondrèrent sur le sol de la salle de bain, vidés.

Ils restèrent ainsi quelques minutes, l’un nu et l’autre habillé. Ranma se releva puis commença à se dévêtir sous les yeux attentifs de son ami. Sans se concerter, ils entrèrent tous les deux dans l’eau et se lavèrent en silence. La gêne grandissante entre eux finit par pousser Ranma à parler, quitte à dire n’importe quoi.

— Je suis désolé.

Ryoga le fixa de ses yeux jaunes.

Pas jaunes, se dit Ranma, dorés.

Débile ! Voilà qu’il épiloguait sur la couleur de ses yeux maintenant.

— Désolé pour quoi ? Parce que la liste est longue, répliqua Ryoga d’une voix monocorde.

Il ne sut pas quoi répondre à ça. Il laissa passer quelques minutes, profitant de ce calme après la tempête.

— Je me disais qu’on pouvait peut-être faire la paix, non ?

Cette fois Ryoga explosa :

— Mais de quoi tu parles ? Tu vois pas ce qui se passe, là ? Tu crois pas qu’on a un problème ?

Il répondait avec toute l’angoisse qu’il ressentait devant cette situation qu’il ne maîtrisait pas.

— Quel problème ? On prend un peu de bon temps c’est tout, tenta de minimiser Ranma.

— Non mais, tu débloques complètement là ! On est deux mecs au cas où tu ne t’en souviendrais pas, Monsieur l’hermaphrodite !

— Je sais et j’ai réfléchi.

— Sans rire ! Toi ?

— Je pense qu’on est juste frustrés. Et plutôt que de se décharger chacun de notre côté on le fait ensemble. Ça n’a rien de grave.

Ryoga le regarda d’un drôle d’air.

 — Tu trouves ça convainquant comme explication ? C’est ce que tu vas dire à Akané ?

— Akané n’a pas à savoir ce qui se passe, lui répondit Ranma d’une voix calme. De toute façon, tu n’iras pas lui raconter ça.

Il se rapprocha de son ami jusqu’à presque le frôler, usant de tous ses arguments pour le convaincre.

— On ne fait rien de mal, c’est notre petit secret. Allez, quoi ! C’est loin d’être désagréable !

Ryoga semblait songeur. Il posait sur son camarade un regard dénué d’hostilité.

— T’es vraiment malade… marmonna-t-il finalement.

Et Ranma se demanda s’il ne s’adressait pas à lui-même.

— C’est d’accord, ajouta-t-il en s’habillant. Mais si je te vois encore draguer Akané devant moi, je te ferai regretter d’être né.

Mais Ranma n’écouta pas cette dernière menace. Il ne retenait qu’une chose : Ryoga avait cédé.

C’est quelque peu apaisé qu’il alla se coucher. Finalement, tout s’était bien passé. Il avait pris le dessus sur Ryoga et il ne lui en fallait pas plus pour être satisfait. Ranma n’ayant jamais été du genre à se focaliser sur un problème, il décida que ce qui se passait relevait de l’amitié virile un peu poussée et que cela ne concernait en rien sa relation avec Akané. Il préférait ne pas trop s’attarder sur cet aspect des choses car il sentait bien que ses arguments étaient fragiles et ne résisteraient pas à une réflexion poussée. Ryoga et lui étaient potes et se donnaient mutuellement un coup de main pour soulager leurs tentions dues à l’adolescence, point. Il s’endormit apaisé, espérant même que son ami viendrait le chercher cette nuit.


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