Une étoile dans la force

Chapitre 0 : Un héritage rejeté

2857 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/09/2016 19:53

Epilogue: Un héritage rejeté

Encore je refaisais ce même rêve, celui ou je voyais cette personne en face de moi, mais je ne voyais pas son visage. Je ressentais quelque chose d'assez étrange, un mélange de surprise et de quelque chose que je n'avais jamais connu auparavant. J'étais toujours baigné dans cette lumière intense et chaude qui me traversait tout mon corps, comme si une énergie indescriptible me dorlotait et me rendait presque invincible. J'essaye de savoir qui est cet étrange inconnu que je crois apercevoir, mais il n'en n'est rien, le rêve se trouble se fige et je sens que je vais me réveiller. J'arrive tout de même à entrevoir juste un symbole, une sorte de pendentif autour du cou de la personne qui pourrait ressembler vaguement à une étoile dans un cercle.

 

Je me réveille en sursaut trempée dans le cou. Ce n'est pas la première fois que je fais un tel rêve, a vrai dire c'est de plus en plus récurrent ses derniers temps. J'essaye de me lever tranquillement, mais a peine un de mes pieds touche le sol que j'entend mon nom au loin :

- Tayli! J'espère que tu es debout, tu vas être en retard !

-Oui Maman j’arrive !

Je prends à peine le temps de me préparer que je déambule dans la cuisine comme une furie et prend à peine le temps d'avaler mon lait bleu posé sur la table.

-Ne bois pas si vite tu vas t'étouffer, tiens prend donc un peu de pain avec.

Comme tous les matins elle préparait et pétrissait ce pain avec tellement d'amour qu'on pouvait le sentir à travers toute la maison. Elle me donna une tranche encore tiède qui allait parfaitement donner de la consistance pour affronter la journée. Je pris mon sac a dos, fit une bise à ma mère et ne manqua pas de jeter un regard sur la photo dans l'entrée : celle de mon père.

Ma mère et moi vivons seule depuis peu. Mon père n'est plus de ce monde il nous a laissés emportés par la maladie. Je l'aimais beaucoup, nous avons tellement partagé ensemble que ça en était fusionnel. Il m'a appris comment affronter la vie, mais il ne m'a pas montré comment l'affronter sans lui.

- Il nous voit tu sais, il n'est pas bien loin, il restera toujours avec nous a travers la force.

Pour bien dire les choses, je ne croyais pas trop en tout cela. Je me souviens étant petite, l'avoir vu partir en mission pour la république. Ce n'était pas un simple chevalier Jedi c'était avant tout mon papa. Il avait fait un grand parcours, et a reçu de nombreuses récompenses, mais la plus belle de toutes était lorsqu'il franchissait le seuil de notre maison et qu'il était avec nous tous. Il m'a enseigné bien des choses là-dessus, j'adorais les histoires qu'il pouvait raconter à propos de notre galaxie bien avant son ère actuelle. Tous ces récits héroïques et magnifiques me faisaient rêver étant petite, mais en grandissant et sur la douleur de sa disparition, je n'y ai plus trop cru.

C'est d'ailleurs à partir de là que j'ai commencé à faire toutes ses sortes de rêves assez étranges dont je ne comprenais pas un traitre mot. Ma mère est persuadée que j'ai une sensibilité a la force, mais je n'ai jamais voulu me faire examiner le taux de medicloriens pour en être certaine. Je préférais avoir une vie simple en dehors de tout ces enjeux politiques qui nous entouraient.

- Peut être, rajoutai-je, et je partis en fermant la porte derrière moi.

Ma mère soupira un grand coup, en regardant la photo.

Comme toutes les jeunes filles de mon âge, je suis dans mon village ou nous ne sommes à peine 500. Petite ville assez reculée sur la planète Naakhti qui elle aussi est située dans la bordure extérieure. Au moins ici nous vivons loin du système et aucune race ne nous domine, par contre chacun doit s'entraider pour pouvoir nous permettre d'avoir une vie assez agréable.

Tous les jours, je donne un coup de main à Chanka, une directrice de café située non loin de la, elle me connait depuis toute petite, et c'est avec plaisir que je lui donne un coup de main tous les jours, et c'est comme ça que ça me permet d'avoir un peu d'argent pour moi et ma mére.

-Tayli ! Enfin te voilà ! ça devrait faire au moins dix minutes que tu devrais être déjà au service. !

Chanka était une femme d'une quarantaine d'années de couleur métisse avec des cheveux noirs assez bouclés, elle est fine et féminine, mais a un sacré caractère. Ce qui peut servir parfois avec la clientèle que l'on a parfois.

-Tu as une mine affreuse, continua-t-elle. Tu n'as pas dormi ou quoi cette nuit ?

-Si bien sûr, mais disons que parfois mon sommeil est agité...

-Toujours ses rêves étranges que tu n'arrives pas comprendre ?dit-elle en préparant une tasse de café pour me la donner.

Je ne répondis pas, car trop sure de la réponse qu’elle allait me dire.

-Tu sais je peux toujours faire appel a quelqu'un si tu veux réellement...

-NON ! Ma réponse est toujours non

Dis-je en posant violemment la tasse sur le comptoir. Je me calmai dans la minute qui suivit et regarda Chanka qui me toisa inquiète a mon sujet

- Je suis désolée Chanka, je vais aller ranger la réserve et je prends mon service tout de suite.

Chanka avait bien connu mon père, lorsqu'il était chevalier, elle lui filait des coups de main, des petits services qui lui permettait d'avoir des informations cruciales ce qui se passait dans certaines affaires. Elle savait bien tendre l'oreille.

J'ouvris la porte de la réserve avec violence, ce qui la fit résonner dans la pièce. Je pris le temps de me calmer, tout en rangeant les cartons avec les autres. Une présence vint vers moi.

-Tayli. Je suis désolée. Je n'aurais pas dû t'embêter avec ça.

-Ce n’est pas grave chanka, dis-je en soupirant. C'est juste que...je n’y crois pas à tout ça, et quand bien même je le ferais, je ne sais pas a quoi ça va m'avancer.

-Je sais que ça te fait mal qu'on en parle, tu ne veux pas te dire que tu pourrais avoir un héritage de ton père. Mais dis-toi que quelque part, si tu ne sais pas au fond de toi ou tu en es, tu ne pourras pas franchir une autre étape. S’il n'y a que ça, je t'emmènerai te faire examiner.

Chanka avait toujours les mots qu'il faut. Elle était d'une grande sagesse, elle me comprenait beaucoup, et était de bon conseils. Je me détendis un peu, me blottis dans ses bras.

-Je te promets d'y réfléchir lui dis-je.

- Je sais que tu feras le bon choix quoi qu'il arrive ma grande.

Au loin on entendait quelques clients appeler pour réclamer de quoi leur injecter leur ration d'alcool quotidienne

-Mais la va vraiment falloir y aller, on a un gros taux de testostérone à abreuver en boissons et nourriture. Au boulot !

J'enchainais le service dans la bonne humeur, et en ne pensant pas a grand chose sauf a mon travail. Je regardais les litres de whisky corellien s’écouler au fur et mesure de la journée et ses clients qui étaient de passage de toute la galaxie. On pouvait y croiser autant des twile’k, des zabrak, des dug ou bien parfois des aleena plus ou moins agréables bien sûr….

J'étais contente d'avoir mon petit train train de vie quotidien, et je ne demandais rien à personne. Je n'avais pas d'amis autour de moi ou très peu, et ceux que j'ai sont partis loin d'ici faire des études plus poussées ou pour d'autre carrément rentrer au sénat. Personnellement je leur laisse, et je n'ai pas réellement trouvé ma voie. Je pense surtout à aider ma mère.

Le soleil n'était pas loin de se coucher, un rayon orange traversait les vitres du café créant autour une atmosphère chaude et chaleureuse. J'aimais bien ce moment de la journée car je savais que j'allais bientôt pouvoir poser mon plateau et mon tablier et rentrer chez moi. Après avoir fini d'essuyer quelques tables et m'apprêtant à déposer les armes, un client entra dans le café. Evidemment, comme a chaque fois, les derniers retardataires arrivaient au moment de la fermeture.

Seulement, celui-ci n'était pas comme d'habitude. Il était encapuchonné dans une longue toge, et restait statique. Pourtant, j’avais comme la nette impression qu’il me regardait. Il alla s’installer tout au fond du café, levant juste la main pour pouvoir commander.

J’observais Chanka qui elle aussi l’avait vu arriver mais Elle me fit pourtant signe d’aller voir ce qu’il voulait, il fallait que je fasse mon boulot malgré tout

 

Je m’approchais à tâtons, pas du tout confiante, mais je respirais un grand coup et me lança :

 

-Bonjour, que puis-je pour vous ?

-Un lait bleu s’il vous plait, me répondit-il froidement.

-Bien, je vous apporte ça.

Et au moment où je me tournais pour repartir vers le bar, il m’interpella :

-Tu es Tayli n’est-ce pas ?

Mon sang se glaça.

-Oui c’est bien moi

-Tu es Tayli la fille du plus grand chevalier Jedi Kadj Darasum ?

-Il parait, mais je peux savoir en quoi ça vous intéresse ?

-Pour savoir, je voulais mettre un visage sur sa fille dont il me parlait tant.

-Vous avez connu mon père ? Mais qui êtes-vous ?

Mais c’est alors que chanka m’interpella.

-Tayli, la commande de la table 16 !!

-J’arrive, lui dit-elle. Pardon, veuillez m’excu…

Il était parti, envolé, je ne l’avais même pas vu s’en aller. Je regardais et toisai tout le bar, pour voir si je ne l’avais pas raté, mais j’aperçus un bout de toge qui sortait de la pièce. Je laissais littéralement tomber mon calepin et mon crayon pour lui courir après. Je poussai violemment la porte du bar, et le vit marcher tranquillement, commençant à me distancer.

-Hé ! on te n’a pas déjà dit que c’était mal poli de partir pendant une conversation ?

Il se retourna et enleva son capuchon.

C’était un jeune homme, d’une vingtaine d’années, brun à la peau mate, et les yeux d’un vert aussi profond qu’une émeraude. Pourtant, je ne savais pas pourquoi, son visage me disait quelque chose.

-Alors tu ne te souviens vraiment pas de moi ? Rien du tout ?

Je répondis hésitante :

-Pourquoi ? je devrais ?

Puis soudain j’eus un flash dans ma tête, je me souvins de deux enfants qui jouaient à se battre avec des bouts de bois dans la forêt, à s’éclabousser dans une rivière, et à inventer des histoires en tout genre devant un feu de bois à la tombée de la nuit.

-Néran ? C’est toi ?

-T’en a mis un temps ! me dit-il en souriant.

-Mon dieu Néran, mais je pensais que tu étais parti très loin de cette planète !

Nous nous précipitions l’un vers l’autre pour une accolade, amicale et chaleureuse. Remis de nos émotions, je lui posais la question tant attendue qui brûlait d’impatience de connaitre la réponse.

 

-Mais pourquoi est-tu ici ? Sur Naakhti ? Et surtout que viens-tu faire sur un coin aussi perdu qu’ici ?

Néran repris un air un peu plus sérieux.

-ça tombe bien que tu me poses la question, il se trouve que je suis en mission de la plus haute importance.

-Une mission ? toi ? mais pour qui tu travailles ?

Puisque les gestes valent mieux qu’un long discours, Néran poussa la toge qui lui recouvrait la taille laissant découvrir une arme accrochée à une ceinture.

-Non mais dites-moi que je rêve…tu…tu es un chevalier Jedi ? toi ? Toi qui était toujours prêt à refuser toute autorité, et à faire les 400 coups ?

-A vrai dire pas encore, mais bientôt maître !Je ne suis plus un enfant Tayli, tu le saurais si tu avais su ce qui advenait de moi.

Il me toisa avec un air assez dur. Ses yeux verts avaient beau être magnifiques, ils pouvaient autant trahir la beauté, que la froideur et la dureté.

-Tiens puisqu’on parle de ça, pourquoi je t’ai perdu de vue du jour au lendemain ? Pourquoi es-tu parti sans donner de nouvelles ? Pourquoi je n’ai jamais su ce que tu es devenu ?

-Il y a bien des choses que je ne peux pas te dire, du moins pour l’instant, seul ton père en savait assez, mais c’était volontaire de ne rien dire à toi, et a ta mère.

-Comment ça mon père savait quelque chose ? et pourquoi tu ne veux rien me dire ?

-Tu sauras ça en temps voulu, pour l’instant je veux que tu viennes avec moi, je t’expliquerais tout.

-Et pourquoi je te suivrai ? Tu débarques de nulle part, et tu crois pouvoir faire ce qu’il te chante ? tu rêves !

Je tourna les talons et partit, furieuse et en colère. Une main me rattrapa et me fit retourner :

-Tayli, s’il te plaît…je suis au courant, que t’as des facultés, que tu as quelque chose enfoui au fond de toi, mais que tu refuses de le voir. Seulement tu ne peux pas rejeter l’héritage le plus important, celui du sang.

Je baissais les yeux, je n’avais pas envie de voir la vérité en face, mais le destin me jouait des tours, et il fallait que je me fasse à l’idée que tôt ou tard je serais amenée à la force.

-C’est d’accord, dis-je, Emmène-moi avec toi.

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