Seconde Chance

Chapitre 2 : Resserrer les liens

5824 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 13/01/2018 20:01

Tout le monde les attendait, impatiemment. Emma se précipita dans les bras de sa famille : Killian, ses parents et Henry. Lily ne participa pas à ses étreintes. La sauveuse l'aperçu, se dirigea vers son amie et lui présenta ce père qu'elle avait tant cherché.

  • Lily, je te présente ton père, Ignir, alias Le dragon.

Tous deux ne dirent pas un mot mais la dragonne remercia son amie.

  • En fait ce n'est pas moi à qui tu le dois, c'est à August, c'est lui qui a pensé à lui comme étant ton père légitime et c'est lui, également, qui l'a persuadé de te revoir.

  • Où est-il ?

August avait disparut, Emma ne l'avait pas remarqué, cependant elle avait une idée en tête. Et elle avait vu juste. Elle laissa sa vieille camarade avec son père et rejoignit son ami à l'hôpital.



...

Dans la chambre de Marco, Emma vit Pinocchio au chevet de son père, en sanglotant. Il semblait désespéré, affligé, littéralement détruit, elle comprit alors la cause de cette tristesse. Plusieurs minutes avant qu'Emma n'y accède, Geppetto avait ouvert les yeux mais les avait éteint pour l'éternité, simplement pour dire quelques mots à son fils, une dernière fois :

Mon enfant, je suis tellement fière de toi, je souhaite de tout cœur que tu seras le plus heureux des hommes, promets moi que tu trouveras une femme qui te donnera de l'amour, comme, moi, je t'ai aimé tout au long de ma vie, que tu fonderas une famille, comme je n'ai jamais pu le faire, je crois en toi, Pinocchio, je t'aime mon fils tu es devenu un grand homme...

  • Je suis navrée, lui communiqua soudainement Emma.

August ne dit mot. Il s'approcha de sa bienfaitrice, la prit dans ses bras puis partit en direction de la sortie.

  • Je vais chez Granny.

  • Tu veux que je t'accompagne ?

  • Non, ça ira, j'ai besoin d'être seul.



...

La nuit était tombée, l'orphelin s'était installé à la table du milieu, la même où Emma et lui avaient eu leur première discussion, il y a quelques années. Il avait joué l'inconnu en ville et s'était beaucoup amusé mais ce soir-là il n'avait pas la tête à ça, il se trouvait dans ses pensées maussades.

  • Qu'est ce que je vous sers ? demanda la serveuse.

  • Un café, s'il vous plaît, répondit il sans la regarder.

  • Je vous apporte ça.

Elle revint vers lui avec la tasse de café commandée. Elle remarqua qu'il n'avait pas l'air dans son assiette.

  • Vous allez bien ?

August ne répondit pas. Soudain, il vit sur le bras de la serveuse une tâche de naissance en forme d'étoile. Après s'être rappelé de l'histoire du Dragon, il comprit alors à qui appartenait cette marque. Il leva la tête pour la regarder et établi un visage qui ne lui était pas inconnue. Il avait vu juste.

  • Lily ? Qu'est ce que tu fais là ? Depuis quand travailles tu ici ? Assieds toi je t'en prie.

Son humeur avait changé en un rien de temps lorsqu'il reconnu la femme qu'il aimait secrètement. Lily s’asseye en face de lui.

  • Tu dois être August, n'est ce pas ? Je ne t'ai même pas remercié pour mon père alors merci infiniment.

  • Oh ce n'est rien, ça m'a fait plaisir, en tout cas tu as l'air radieuse.

  • Merci, dit-elle en rougissant. Je travaille ici depuis que l'ancienne serveuse, je sais plus son nom, la petite fille de la patronne, Granny, est partie s’installer au pays d'Oz avec sa copine.

  • Oh oui tu parles de Ruby.

  • Tu la connais bien ?

  • Pas très, on ne s'est parlé qu'une fois réellement, elle s’intéressait beaucoup à mes voyages.

  • Tu as beaucoup voyagé, où es-tu allé ?

  • Après avoir laissé Emma, à l'orphelinat je suis partie vers de nouveaux horizons, je suis allée dans pas mal d'endroits différents, j'étais un véritable nomade. Les principaux lieux où je suis restée pendant plus d'un mois étaient le Népal, le Sri Lanka, Phuket et Hong Kong.

  • Et quel endroit as-tu préféré ?

  • Comme je l'ai dit à Ruby j'ai beaucoup aimé le Népal, mais le pays où je me sentais véritablement chez moi, à part Storybrooke, c'était au Sri Lanka.

  • Je sens qu'il y a une femme qui se cache derrière, qu'est ce qu'il s'est passé ?

  • Oui tu as vu juste, annonça t il en lui souriant, je l'ai abandonné après 2 ans de romance sublimissime.

  • Pourquoi ?

  • C'est compliqué, et pas très intéressant. Quand on aura l'occasion je te le raconterai avec plaisir, dit-il de manière ironique.
  • Elle changea de sujet, elle avait bien remarqué que c'était un moment de sa vie qu'il voulait oublier.
  • Je suis navrée pour ton père, je sais qu'il était ta seule famille.

  • Comment es tu au courant ?

  • Je lui ai rendu visite à l’hôpital. Durant mon adolescence, quand j'étais en prison pour vol à cause de mon ex, on m'a obligé à faire du bénévolat et j'ai bien aimé. Donc, j'ai voulu en faire ici et le Dr Whale m'a embauché. Il m'a dit qu'il s’appelait Marco, alias Geppetto, dans le monde des contes. J'en déduis alors que tu es Pinocchio, on ne l’aurait pas deviné au premier coup d’œil.

  • Oui tu as vu juste mais je préfère August.

Elle lui sourit et lui caressa la main. August était gêné mais apprécia ce geste qui n'était pas désagréable.

Le courant passa très bien entre les deux jeunes gens. Ils discutèrent, rigolèrent pendant de bonnes heures. Ils ne virent même pas le temps passé.

  • Déjà minuit ! S'exclama la fille de Maléfique. Il faut que j'y aille ma mère va être folle de rage.

  • Je te raccompagne, insista l'écrivain.

  • Gentil gentleman à ce que je vois, se moqua t-elle.

Cette nuit là, la ville semblait éteinte, sans bruit, sans individu, moment parfait pour vivre son amour au grand jour. La fille du dragon et son charmant prétendant marchèrent l'un à côté de l'autre, très proches.

Lily s'arrêta devant une luxueuse villa qui appartenait à sa mère. Elle remercia August de l'avoir raccompagné mais à peine le motard se retourna pour rentrer chez lui que Lily cria son nom. Elle se rapprocha de lui doucement, elle voulait tant l'embrasser mais pris trop de temps pour s'y résoudre alors l'amoureux comprit son geste et posa tout de suite ses lèvres sur les siennes de son plein gré.  Elle sentit l'ondulation d'un baiser à travers son corps et fleurir sous la surface de sa peau. Ses articulations flanchèrent, son souffle s'accéléra, ses lèvres tombèrent lourdement contre les siennes et sa langue se pressa contre elles, cherchant un avant-goût de cette atmosphère teintée de séduction. Tous deux comprirent alors que leurs sentiments incarnaient la réciprocité et que leur amour naissant ne pouvait que leur faire ressentir du bonheur. Ils avaient enfin trouvé une chance de rédemption et surtout ils avaient mérité leur fin heureuse. Le passé ne peut pas être tout à fait effacé mais ils sauront vaincre leurs peurs, leurs angoisses d'antan parce qu'ils savent que rien ne pourrait les séparés tant leur amour deviendra fort et pourra briser la glace.

Maléfique avait vu toute la scène. Elle était vexée de voir sa fille, avec qui elle avait eu tant de mal à tisser des liens, dans les bras d'un homme plus âgé qu'elle qui ne lui inspirait aucune confiance. Ce couple authentique se séparèrent après leurs embrassades, ils se disent des « bonne nuit », des « fais de beaux rêves » d'un air nostalgique. Le célèbre dragon les aperçu enfin se séparer.



...

Elle se dirigea alors vers le pallier afin de guetter l'arrivée de sa fille. Lily était dans ses pensées, rêveuse après avoir passé l'une des plus belles soirées de sa vie au côté d'un homme qu'elle aimait, qui pouvait la comprendre et lui donner de l'amour.

  • Tu rentres bien tard, surgit sa mère.
  • Lily sursauta devant sa génitrice qui était parvenue à la faire sortir de ses songes amoureux.
  • Oh ! Tu m'as fait peur, tu n'es pas couchée ?

  • Qu'est ce que tu fabriquais avec ce pantin de bois ?

  • Ce pantin de bois ? s'exclama la jeune femme, surprise. Ne dis pas ça, il est plus le même et j'ai confiance en lui.

  • Tu ne devrais pas.



  • Arrête ! je ne suis plus une enfant et je t'interdis de le juger. Il m'a ramené mon père alors qu'il ne l'était pas obligé. Il voulait que j'ai une famille, une famille qu'il n'aura plus désormais. J'ai passé un moment merveilleux à ses cotés. Il m'a aidé pour mon père et moi j'ai réussi à le réconforter après la mort du sien. On a besoin l'un de l'autre. Lorsque l'on était ensemble, je me sentais enfin moi-même et pas comme la personne à qui on a mit de la noirceur en elle pour prendre des mauvais choix. J'ai su désormais que je pouvais faire les bons choix et l'aimer, le soutenir. Je suis certaine que c'est ma chance et je veux la saisir.

  • Comment peux tu en être sûr tu viens à peine de le rencontrer ? Il a passé toute sa vie à mentir. Il n'a pas changé, il nous a berné lorsque l'on voulait avoir des informations sur l'auteur, moi, Regina, Gold, Cruella et Ursula.

  • Vous étiez des méchants. Il est intelligent, il va quand même pas aider le camp adverse. Et puis, il l'a aussi fait pour se protéger et protéger ses amis, Emma et les autres.

  • J'en conclue alors que tu es réellement tombée amoureuse de lui, voyant comme tu le défends, s’inquiéta sa mère protectrice.

  • J'en ai bien l'impression, répondit Lily sans la regarder et en disparaissant pour s'enfermer dans sa chambre, laissant sa mère livide.



...

Le lendemain midi, chez Granny, Pinocchio retrouva sa dulcinée, seule à sa table, comme il l'avait vu la première fois. Mais à présent, elle ne le sera plus jamais. Il l'accosta et s’asseye en face d'elle. Elle ne le remarqua pas.

  • Salut ! dit-il avec un grand sourire.
  • Pas de réponse. Il se rapprocha et essaya de l'embrasser mais elle l'évinça en faisant un signe de refus. Il fut surpris par cette attitude si soudaine.
  • Hé ! Ça ne va pas ? Qu'est ce qu'il t'arrive ? (Il lui saisit la main avec une grande délicatesse. . Elle leva les yeux vers lui et vit tant d'amour dans son regard.) Tu sais que tu peux tout me dire.
  • Elle aperçu toute cette inquiétude éprouvée par son nouveau compagnon. Elle fut à la fois heureuse et désolée.
  • Ce qu'il m'arrive ? Ce qu'il m'arrive c'est que j'ai des sentiments pour toi et ça me rend tellement malheureuse, tellement désemparée, depuis ce qu'il sait passé hier, je ne sais plus quoi penser, je me sens … perdue et puis surtout te voir comme ça devant moi, si protecteur, je trouve cela irritant.
  • Il commença à rire.
  • Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.

  • Je peux comprendre ce que tu ressens mais tu n'as pas à cacher tes sentiments pour moi. Je t'aime Lily, et je n'ai pas à te le cacher.
  • Elle soupira.
  • Je suis sincère, pourquoi as tu si peur ?

  • Hé bien, si tu veux tout savoir j'ai eu beaucoup de copains mais mes relations amoureuses ont toujours fini mal. Ils m'ont envoyé en prison, d'autres m'ont manipulé ou bien c'est moi qui les ai manipulé, et d'autres ont profité de moi. A cause de ma malédiction, de celle qu'ont crée les charmants pour sauver leur fille, je suis programmée pour prendre des mauvaises décisions. Ma vie ne vaut pas la peine d'être sauvée. Je détruis tout, c'est dans ma nature.

  • Tu as changé.

  • Et c'est bien pour cette raison que j'ai peur de faire quelque chose que je regretterai et surtout de te faire du mal. Tu es un homme bien, August, tu ne mérites pas une femme qui a vécu toute sa vie dans la noirceur.
  • - Jamais je ne t'abandonnerai, Lily, je tiens à toi. Je t'ai aimé dès l'instant où je t'ai vu. Je me fiche complètement de qui tu as pu être dans le passé, tout ce qui m'importe c'est qui tu es réellement, aujourd’hui. Peu importe ce qu'il a pu se passer, tu n'es pas une erreur, Lily. Tu n'a été que la victime d'un malheureux caprice du destin. Tu n'es pas responsable des malheurs qui te sont arrivés, ce n'est pas ta faute. C'est pour cette raison que tu mérites une seconde chance, et tu dois la saisir comme un cadeau qui s'offre à toi, comme je l'ai fait. Laisse toi une chance, sois honnête, garde aucun secret, aucune peur, choisis l'amour, c'est la seule chose qui mérite de prendre des risques. Peu importe ce que tu feras, je te soutiendrai quoi qu'il arrive et je ne te laisserai jamais tomber. J'ai fait cette terrible erreur avec Emma, bébé, je ne ferais pas la même chose avec toi. Tu ne dois pas avoir peur des gens que tu aimes parce que ce sont les seules qui peuvent réellement t'aider à vaincre tes peurs.

Grâce à ses paroles réconfortantes, la jeune femme retrouva son beau visage que son aimé appréciait tant. Elle lui prit la main, s'approcha de lui et l'embrassa tendrement. Elle se sentait si chanceuse d'avoir rencontré une personne qui ne la jugeait pas et qui la considérait telle qu'elle était.

  • Laisse la ! cria tout d'un coup, Maléfique, vis ta vie autre part que dans le même espace que ma fille, sale marionnette menteuse et sans sentiments.
  • Tout le monde qui occupait le café ce jour là était littéralement figé.
  • August ne fut pas surpris par la réaction de la sorcière. Il posa ses lèvres sur celles de sa belle, une dernière fois et se dirigea vers la sortie en croisant le regard noir que la magicienne portait sur lui.
  • Lily, furieuse et déçue par la réaction de sa mère sortit directement par la porte de derrière.



...

  • Emma avait vu toute la scène, elle sortit du café afin de rejoindre son ami :
  • Je suis désolée, elle est très dure avec toi

  • Oh, c'est pas le fait qu'elle m'insulte qui me gène, c'est qu'elle pense que je suis trop mauvais pour sa fille, c'est l'hôpital qui se fout de la charité !
  • Emma rit.
  • Tu as raison, je suis sûre qu'elle finira par t'accepter... un jour où l'autre. En tout cas, je suis réjouie par ce que je vois entre Lily et toi, c'est devenu l'amour fou en très peu de temps. Quand elle verra à quel point tu aimes sa fille et à quel point tu es capable de la rendre heureuse, elle comprendra qui tu es vraiment.

  • Tu le savais ?
  • Emma ne comprit pas cette question soudaine :
  • Quoi donc ?

  • Tu n'as pas insisté, hier soir, pour m'accompagner chez Granny alors que tu connaissais bien la douleur de la solitude quand on perd un proche . Tu savais que Lily était en service ce soir là.

  • Oui, je le savais. Il n'y avait personne ce soir là, alors vous pourriez être tranquille, faire connaissance. Par contre, je ne pensais pas que le courant passerai si bien entre vous deux, étant donné la nature de Lily avant.

  • Elle a changé.

  • Oui, c'est bien ce que je conçois.
  • Il lui prit l'épaule :
  • Merci Emma.
  • Elle lui sourit.
  • Ah ! J'oubliais, j'ai rendu visite à Archie, ce matin, pour lui annoncer la mort de Marco et il m'a dit qu'il aimerai te voir pour te parler.

  • Très bien, j'y vais tout de suite...Emma, tu l'as annoncé à Crochet ?
  • Emma fronça les sourcils, et prit la porte du café.
  • August ne comprit pas ce secret qui refusait d'être dévoilé mais en même temps ce n’était pas vraiment son problème. Elle finira tôt ou tard par le lui dire.
  • Il enfourcha sa moto, garée juste devant, et partit en direction du cabinet du Dr Hopper.



...

  • Il frappa la porte du psychothérapeute.
  • Archie !
  • L'homme semblait désespéré d'avoir appris la mort de son meilleur ami mais lorsqu'il vit Pinocchio qu'il avait toujours considéré comme son fils, il fut bienheureux. Les deux hommes étaient si joyeux de se voir après un événement si tragique. Ils se prirent dans les bras.
  • August ! s'écria Jiminy Cricket, est ce que ça va, mon garçon ?

August s’asseye à côté de sa conscience :

  • Disons que ça va, tu voulais me parler ?

  • Je me demandais si tu accepterais que tous les deux, la famille de Geppetto,organisons l'enterrement dans quelques jours et que tu fasses un discours qui peut montrer aux habitants de Storybrooke à quel point ton père était important pour toi et pour nous tous.



...

  • Deux jours plus tard, tout Storybrooke, s'étaient réunis dans le cimetière. Archie était debout sur une petite scène en face du tombeau, il parlait de son amitié avec Marco depuis des siècles.
  • Maintenant, j'aimerai conclure cette triste journée avec les paroles de l'homme qu'il aimait le plus au monde : son cher fils.

August marcha vers l'estrade mais soudain il sentit quelqu'un mettre un objet dans sa main. Il se retourna et vit le Dragon.

  • Je te rends ceci.
  • Il s'agissait d'un collier en pendentif de baleine avec une corde qui avait été servie pour sculpter Pinocchio, à l'animer.
  • - A Hong Kong, tu me l'avais donné en échange de la potion qui pouvait te faire redevenir humain, à l'époque où tu commençais à te transformer en pantin. Maintenant que tout ceci est fini, je te le rends. Tu m'avais dit que cette attache était l'objet que tu chérissais le plus au monde, et pour cause, ceci était le seul instrument qui te rappelait ton père. Garde le, pour te souvenir de lui.
  • August lui sourit amicalement.

Lily se précipita devant son aimé et lui serra fort la main avec un grand sourire.

  • Bonne chance !
  • August lui sourit amoureusement.

Il se dirigea sur la scène et prit le micro :

  • Pour certaines personnes, c'était Marco pour d'autres Geppetto. Mais pour tous les habitants de Storybrooke, il a toujours été comme le grand père de cette ville. Le vieil homme qui aimait les enfants, qui les chérissait parce qu'il rêvait d'en avoir et que tout le monde respectait parce qu'il était sage et généreux. Mais mon père vous a tous menti pour protéger son unique enfant. S'il n'avait pas eu l'idée de me faire entrer dans l'armoire, Emma aurait vécu avec sa mère mais s'il n'avait pas été là, il ne l'aurait jamais construite et on n'aurai jamais eu de sauveuse. Cependant, Emma et moi, on a vécu toute notre vie seuls, parce que le destin l'avait décidé ainsi. Quand je suis arrivé à Storybrooke, quand j'ai revu mon père, je ne lui en ai pas voulu de m'avoir laissé, c'est moi qui me suis traité de fautif pour avoir déshonorer la promesse que je devais lui tenir. Mais comment pouvais je me le faire pardonner ? Il ne se souvenait plus de moi. Maintenant que je l'ai enfin retrouvé, je sais que je ne peux pas revenir sur le passé ou effacer le temps perdu (les larmes commencèrent à couler) mais quand je l'ai revu dans son atelier il m'a dit quelque chose que je n'oublierai jamais « si j'avais un fils, ça me suffirait amplement », alors oui même après quand il ai recouvré la mémoire, quand il m'a revu pour la première fois en misérable pantin, ce qu'il lui importait ce n'était pas de me réprimander, non, c'était d'être tel que je suis, c'est-à-dire son fils qu'il a toujours désiré. Quand il est mort, je ne pensais pas que quelqu'un aurait pu avoir une si grande affection pour moi, mais je me trompais. Aujourd'hui, Lily est là pour me dire que ce n'est pas la fin, qu'il y a encore la possibilité d'être aimé. Maintenant qu'il y a de l'amour dans ma vie, je peux enfin me montrer fier de la personne qui était à l'origine de cette affection : toi, père. (Il posa sa main sur le cercueil de son créateur) Ton amour m'a montré le chemin à suivre, je te promets que je passerai ma vie à te prouver ma reconnaissance.
  • August sécha ses larmes. Il rejoint sa copine et la prit dans ses bras.
  • Maléfique les contempla, songeuse. Une voix familière se glissa dans son dos
  • Tu devrais être plus tolérante avec lui

Elle se retourna et fut surprise de voir son amie et rivale de toujours, l'ex méchante reine.

  • Regina !?

  • Je sais que tu n'es pas le genre de femme qui pardonne facilement mais regarde les, je suis certaine qu'il peut la rendre heureuse, c'est pas tout ce qui compte pour toi.

  • Tu as peut-être raison.
  • Elles dévisagèrent ce nouveau couple.
  • Je parie qu'il va tous nous surprendre !



...

Six semaines ont passé. Lily et August restaient aussi heureux, unis et amoureux. A la sortie du café Granny, ils saluèrent la sauveuse avec un grand sourire.

  • Je reviens, je vais nous chercher deux déca
  • Lily embrassa son amoureux sur la joue et toucha la main de son amie d'enfance, avant d'emprunter la porte de chez Granny. August entama une discussion avec sa bienfaitrice.
  • Tu l'as annoncée à Killian

  • N'insiste pas

  • Il faut que tu lui dises

  • Pourquoi ça t'importe tant que ça ? Ce n'est pas ton problème, August

  • Je sais bien, mais c'est pour toi que j'insiste tant. Killian doit le savoir.

  • Savoir quoi ?
  • Crochet débarqua soudainement avec un grand sourire.
  • Dis lui, maintient l'honnête homme.
  • La fille de Maléfique sortit de chez Granny et offrit un gobelet au motard. Elle sentit l'ambiance tendue.
  • Qu'est ce qu'il se passe ? Questionna t-elle à son compagnon
  • Personne ne dit mot. Emma hésita à ouvrir la bouche puis décida à cracher le morceau. Elle regarda son époux droit dans les yeux.
  • On attend un bébé
  • Killian esquissa un grand sourire et prit la main de sa femme.
  • Oh ! Emma, c'est merveilleux, mais pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?
  • Emma détacha ses mains de celles de son mari.
  • J'ai aussi autre chose à t'avouer. C'était trop douloureux de le garder pour soi.
  • Elle fixa son couple d'ami, d'un air déçu. August comprit instantanément ce regard mais néanmoins, il la laissa parler sans rien dire.
  • Emma, tu sais que tu peux tout me dire, insista le pirate.

  • Quand August et moi, on est parti à la recherche du père de Lily, on fatiguait beaucoup, on s'est installé dans l'appartement de Neal et avant de se coucher, après s'être raconté nos histoires, quand on se remémorait comment on s'était rapproché, on s'est embrassé.
  • Crochet était sous le choc, jamais il aurait pu imaginer que sa compagne aurait pu le tromper avec un autre homme que lui. Lily était mal à l'aise, elle partit et quitta Pinocchio.
  • Lily attends, répliqua August.

Elle le dévisagea.

  • Tu me dégoûtes !
  • Il se retourna vers le couple marié.
  • Killian, je suis désolé.
  • Le pirate leva la main sur lui et lui donna un coup de poing.
  • Hé, mais qu'est ce qu'il te prends ?
  • August avait mis sa main sur sa joue qui laissait apparaître une plaie importante, mais il ne souffrait pas. Emma lui toucha l'aida à se relever, mais il se détacha d'elle.
  • Non, c'est bon Emma, je l'ai mérité.

  • Va t'en je ne veux plus te voir ! cria Crochet.
  • Il acquiesça et partit sans rien dire vers la femme qu'il aime.
  • Pourquoi t'as fait ça ?

  • Il fallait que ça sorte, rétorqua le pirate, dévasté.
  • La sauveuse serra la main de son époux.
  • Crochet, je suis vraiment navrée, c'était une terrible erreur.

  • Est ce que vous avez couché ensemble ? questionna le capitaine Crochet, inquiet. 

  • Non, bien sur que non, on s'est juste embrassé ça a duré même pas 1 minute, mais je l'ai repoussé, il voulait aller plus loin. Crochet, est ce que tu peux me le pardonner et lui pardonner ?
  • Il prit sa femme dans ses bras :
  • Bien sûr, Emma. J'ai passé toute ma misérable existence à éliminer Rumplestiltskin qui avait tué Milah, je ne referai pas le même tour avec August. Je sais à quel point tu as un lien fort avec lui, mais je suis sûre d'une chose, ce n'est pas de l'amour. Tu m'avais avoué il y a quelques temps que ce n'était qu'un simple ami, mais c'est faux, n'est ce pas ? il est beaucoup plus que ça pour toi, il est comparable à un frère. A cette époque, j'ai fait mine d'être jaloux, uniquement parce que je trouve que ce qui vous lie est merveilleux, et je vous enviais parce que depuis que mon frère est mort, personne n'avait été là pour moi pour me soutenir. Il t'a abandonné mais il s'en est voulu toute sa vie et il a changé pour toi. A part Neal, je ne t'avais jamais vu t'attacher autant à quelqu'un. Il est ton seul véritable ami et je ne veux pas brisé ce que vous avez mis tant de temps à bâtir. Je t'aime Emma, et que tu m’aie agréé ce qu'il s'est passé entre vous veut dire que tu as confiance en moi et que tu ne ressens rien pour lui. Est ce que je me trompe ?
  • Elle lui prit la joue :
  • Je pense que tu as tout notifié et tout compris. J'ai mis tellement de temps à m'ouvrir, à dire aux gens ce que je ressentais pour eux, j'en étais très longtemps incapable. Mais j'ai mon cœur, j'ai su dire ce que j'éprouvais aux personnes que j'aimais et tout ça c'est grâce à toi, Killian. Tu m'as appris que dans la vie, il n'y a pas que des moments pour lutter, qu'il y a des instants de bonheur qui s'offrent à moi. Me retrouver seule avec lui, ça remontait à l'époque où il se transformait en pantin et où je ne pouvais rien faire, je ne pouvais même pas lui dire à quel point j'étais désolée de ne pas l'avoir cru, de ne pas pouvoir l'aider. Je me sentais impuissante tout comme avec Neal, quand il est mort. J'ai voulu uniquement rattraper le temps perdu et ce baiser, je ne pourrais pas l'expliquer, je ne le comprendrai sans doute jamais, mais une chose est certaine, je n'ai aucun sentiments pour lui et c'est toi que j'aime.

  • Moi aussi, je t'aime et puis vivre avec toi, notre futur enfant, c'est la famille que j'ai toujours désiré.
  • Ils s embrassèrent langoureusement.
  • Pendant ce temps, du côté d' August et Lily, ça ne s'arrangeait pas. Plus August voulait s'excuser, plus Lily le rejetait.
  • Lily, c'était une erreur une terrible erreur.

  • Ça ne change rien à ce que tu as fait.

  • Mais, je ne comprends pas, on était même pas encore ensemble, ce n'était qu'un baiser, rien de plus, je t'assure.

  • Ouais, très bien. Mais je sais qu'avant tu avais déjà des sentiments pour moi, c'est pour cette raison que tu étais si déterminé à me ramener mon père , alors pourquoi ?

  • Je ne pensais pas que le courant passerait si bien entre nous, mais ça n'a plus d'importance, c'est du passé.

  • Oh oui, c'est pour ça que tu as laissé Emma en parler. Ma mère a raison, t'es qu'un menteur et un trompeur, tout ce que tu m'as dit, il y a des semaines, sur le fait de ne pas abandonner, que tu étais là pour moi, c'était un mensonge ?

  • Bien sur que non, tu te trompes.
  • Il attrapa son bras, les larmes commencèrent à couler des yeux du motard :
  • Lily, je ne suis pas le genre d'homme qui s'ouvre très facilement aux gens pour dire ce qu'il ressent. Je n'ai jamais dit « je t'aime » à la femme que j'ai fréquenté au Sri Lanka, ni même à mon père parce que je n'étais qu'un lâche, un bon à rien. Mon père n'a jamais été au courant que son fils avait une telle affection pour lui parce que je ne lui ai jamais dit et jamais montré. Mais avec toi, c'est différent. Quand je suis avec toi, je me sens plus fort, moins pitoyable que j'ai pu l'être avant. Je t'aime Lily, et j'ai besoin que tu crois en moi, que tu me fasses confiance, je t'en prie, j'ai besoin de toi, de ton amour.
  • Elle le dévisagea les yeux dans les yeux, pleins de larmes :
  • Je suis désolée August, tu m'en demandes trop.
  • Elle quitta le regard d' August et s'adressa à Emma de loin :
  • T'es contente, Emma, tu m'as une nouvelle fois pourrie la vie. Félicitation tu as commencé par me prendre ma possibilité à faire le bien et maintenant, tu me prends le garçon que j'aime, t'es très douée, dans ce domaine, Mademoiselle La Sauveuse.
  • Emma ne répondit pas. Elle fut déçue par la réaction de son amie mais se communiqua qu'elle n'avait pas tout à fait tord.
  • Lily regarda une nouvelle fois son ami et lui jeta le gobelet rempli de café puis partit sans rien dire. Crochet et Lily l'avaient tendrement remercié pour ce malheureux baiser. D'abord, un coup dans la figure, puis, du café tiède, il était servi.



...

  • Il rentra dans son atelier, alla se doucher, déshonorer puis soudain, quelqu'un frappa à la porte. Il se rhabilla.
  • Emma, j'ai pas besoin de toi ça va aller !

  • Ce n'est pas Emma.
  • Il reconnu une femme à la voix douce et mémorable. Il enfila son pantalon et un tee shirt puis ouvra la porte. C'était Belle. Il ne la connaissait pas bien mais il savait qu'elle était toujours le genre de fille sur qui on peut compter et ils avaient une chose en commun : ils aimaient tous les deux la littérature.
  • Belle, qu'est ce que tu fais là ?

  • Je peux entrer ?

  • Bien sûr.
  • Elle entra bien avant qu'il lui donne son accord :
  • J'ai assisté à toute la scène entre Lily et toi.

  • Oh, je vois, tu viens me donner ta petite leçon sur l'espoir et la rédemption, ne t’inquiète pas pour ça, je l'ai déjà entendu.

  • Non, je suis là pour te dire de ne pas abandonner.

  • Je ne suis pas le genre qui abandonne facilement mais Lily est comme sa mère, elle ne pardonne pas facilement ceux qui lui ont commit du tord.

  • Tu n'as rien fait de mal.

  • J'ai embrassé une autre fille, sa meilleure amie qui plus est.

  • Vous n'étiez pas encore ensemble et Rumple a fait bien pire, tu sais et je ne l'ai jamais abandonnée, j'ai fait tellement d'effort pour lui et regarde, mes efforts ont payé le prix fort. Quand on aime quelqu'un et que l'on voit le bon en lui, on l'abandonne pas, en particulier quand il ne le voit pas lui même. Lily ne voit pas l'amour fort que tu ressens pour elle, elle est aveugle, mais moi je l'ai vu, tu aurais donné ta vie pour lui montrer que tu avais changé

  • Comment fais tu pour voir le bon chez les autres ?

  • August, il n'y a que du bon en toi et en Lily aussi, seulement vous ne voulez pas le manifester, c'est ce qui vous ressemble tous les deux. Va lui parler, tranquillement, mais ne la brusque pas.

Il lui sourit, il savait qu'elle avait toujours de bon conseil et qu'elle était digne de confiance sinon comment une horrible bête tel que Rumplestiltskin aurait pu devenir un homme rempli d'amour ?

  • Merci Belle.

  • Je suis aussi venue te dire au revoir.

  • Tu t'en vas ?

  • Rumple et moi allons voyagé avec notre enfant, Gideon. Il vient d'avoir un an.

Il lui donna un livre qu'il avait fabriqué remplie de pages blanche. Sur le verso, on pouvait apercevoir une rose en hommage à la belle et la bête.

- Tiens je te le donne, avec ça tu pourras écrire tout ce voyage et le lire à ton fils. Tu as enfin réalisé ton rêve, Belle, tu vas voir le monde, je l'ai fait aussi et c'est ça qui m'a donnée une grande adoration pour l'écriture.

Il lui prit la main et se sourirent mais soudain, cette échange de regard ne fut que de courte durée lorsqu'ils entendirent un grand grondement.

  • Qu'est ce que c'est que ce bruit ?, se demanda la jeune femme.
  • Ils sortirent et virent des flammes. Ils étaient horrifiés.
  • Je vais voir, reste à l'intérieur, tu seras en sécurité.

  • Fais attention à toi, surtout !



...

  • August chemina la ville quand soudain il vit un monstre de taille moyenne. Il s'agissait plus précisément d'un dragon. Par sa mensuration et ses yeux, il reconnut tout de suite Lily. Il se souvint qu'Emma lui avait notifié qu'elle ne se contrôlait pas quand elle se trouvait sous cette forme. Il resta immobile devant la créature, ne sachant rien faire. Une voix familière cria :
  • August, attention !
  • Booth ne put entendre la voix de sa protégée qu'il fut aussitôt projeté d'un coup très violent par la queue de l'animal sur le sol dur. 


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