La lettre maudite

Chapitre 3 : Un après-midi entre amis

2322 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/06/2019 19:01

Alya et Nino discutaient un peu plus loin, et la métisse voyant arrivée sa meilleure amie accompagné du blondinet, ne put s’empêcher de lui faire un clin d’œil. Marinette fronça les sourcils pour lui faire comprendre qu’il y avait un imprévu, puis se racla la gorge :


-       Eh les amis ! Vu qu’Adrien ne peut pas venir à la fête ce soir, vous croyez que ce serait possible de la commencer un peu plus tôt, pour qu’il en profite un peu ?

-       Euh, faut d’abord qu’on demande à Juleka, mais pas sûre que le bateau soit prêt ! répliqua Alya pensive.

-       Au pire, on a qu’à faire les préparatifs tous ensembles ! Proposa Adrien.

Alya se pinça la lèvre et supplia Nino du regard, qui sembla comprendre ce qui posait problème à sa petite amie. Puis gêné, il prétexta devoir vider son casier pour discuter de ce mystérieux problème avec Rose et Juleka. Pendant ce temps, Alya proposa d’une voix enjouée :

-       Et si on passait prendre une glace chez André ! La dernière fois Adrien n’étais pas là, ça pourrait être une occasion !

-       Ok mais je dois vraiment être de retour devant le collège à l’heure sinon, on ne se verra pas des vacances, avertit Adrien.

Le regard de Marinette s’agrandie soudainement et pétilla :

-       Tu ne pars plus au Japon avec Kagami ?

-       Si, mais au mois d’août, avant je compte sur vous pour me sortir un peu de ma prison !

-       Oh mais c’est trop pool, enfin cool ! J’ai déjà un max d’idée de trucs qu’on pourrait faire ensemble, enfin tous ensemble, avec tous les copains, pas que toi et moi, enfin c’est pas que ça me déplairais, mais…bon plus on est de fous plus on rit !

-       T’es mignonne Marinette, J’avais compris !

A cette phrase, Le cœur de la brune sembla s’arrêter de battre, sortir de son corps, faire le tour de la terre pour revenir plus d’une minute plus tard, lors que Nino revint avec Mylène et Yvan.

-       On y va ? Rose doit aider Juleka pour… customiser sa guitare pour ce soir et c’est tellement fragile et délicat qu’il ne faut vraiment pas qu’il y ait trop de monde pendant les préparatifs musicaux, les réglages et tout… Mais on peut sortir et se donner rendez-vous après manger comme prévu !


Adrien souris gentiment puis posa sa main sur l’épaule de Nino :


-       Heureusement que tu n’as pas de secret à garder, parce que tu serais vraiment très mauvais ! Peu importe ce que vous préparez en secret, mais je veux être au courant dès que c’est fait !

L’intéressé rougis, puis pris la main de sa copine pour mener la marche jusqu’au célèbre glacier de Paris.


Marinette n’arrêtait pas de penser. Si Adrien ne partait au Japon qu’en août, elle aurait tout le mois de juillet pour lui déclarer sa flamme ! Mais quel prétexte trouver pour se retrouver seule avec lui ? Et si finalement son père refusait de le laisser sortir ? Non ! Il fallait absolument qu’elle le lui dise aujourd’hui, et ce sans la lettre qu’elle avait égarée. Mais…. Egarée où ?

La brune plongea dans ses souvenirs. Elle avait lu cette lettre pour la dernière fois lorsqu’elle était piégée dans la soute du liberty. La lettre devait y être restée ! Mais quelle horreur ! Et si quelqu’un tombait dessus ?! Comment justifier sa présence sur le bateau avant la fête ?

Le dilemme était puissant. Si elle quittait ses amis pour récupérer la lettre, elle manquerait une occasion de se rapprocher d’Adrien et devrait encore se justifier, sachant que Rose et Juleka étaient déjà là-bas. Mais si elle restait avec ses amis, elle devrait non seulement prier pour que personne ne tombe sur la lettre, mais en plus trouver un autre moyen de dire à Adrien ce qu’elle ressent pour lui.

La trouvant pensive et silencieuse sur le trajet, Adrien se tourna vers Marinette assez inquiet :


-       Tu es sûre que ça va ?


L’adolescente se perdit dans son doux regard émeraude, puis dit incertaine :


-       Oooui, je crois. Enfin, je suis encore un peu surprise de la tournure de cette journée.

-       Tu parles de Végéplanta ? questionna Adrien

Nino rigola et reprit son ami :

-       Végé qui ?


Adrien écarquilla les yeux, se frotta nerveusement les cheveux puis rigola à son tour avant de supposer gêné:


-       Ça aurait été rigolo comme nom pour un vilain qui transforme Paris en jungle ?


Marinette écarquilla à son tour les yeux. Avait-il vraiment suggéré le nom du vilain au hasard ? L’akumatisé n’avait pas été près du collège, et il était impossible qu’il ait entendu son nom dans ce contexte. D’ailleurs les médias n’avaient pu filmer la scène de combat que depuis un hélicoptère, rendant ainsi la prise de son impossible.


-       J’avoue ! plaisanta Nino, pour un vilain qui adore planter de la végétation, bien jouer mec !

-       Ça vous dit qu’on vérifie comment il s’appelle ? Suggéra Alya.

-       NON ! S’affolèrent Adrien et Marinette en cœur…


Si la conversation tournait trop autour du sujet, ils aillaient finir par regarder les vidéos des médias et Alya passerait sa soirée à chercher sur le liberty des indices du passage de son héroïne préféré, elle risquerait de trouver la lettre et fini l’identité secrète ! Marinette prit alors la parole d’un ton désorienté :


-       A vrai dire, tous ces akumatisés, ça me rend mal à l’aise.

-       Ne t’inquiète pas Marinette, Ladybug et Chat noir seront toujours là pour sauver Paris, tenta de la rassurer Adrien, mais si vous voulez, j’aimerais plutôt passer du temps avec vous ce soir.

-       Ca tombe bien, j’aperçois au loin André ! Mais dites donc ! Quelle queue !


En effet, il y avait une file d’attente d’au moins 20 personnes devant le chariot du glacier. Adrien s’empressa d’éloigner le sujet qui fâche :


-       Alors les amis, vous faites quoi cet été ?

-       Nino et moi, allons passer notre première semaine de vacances ensemble ! On part fin juillet dans un camping en corse. Chantonna Alya

-       Ah ouais, ça fait loin quand même ! Et toi Marinette ?

-       Alors… en fait, mes parents ne prennent qu’une semaine de vacances et nous allons probablement visiter quelques villes, mais on a pas encore décider. Après, je n’ai pas tellement envie de partir.

-       Pourquoi ? S’étonna Nino.

-       Je m’amuse tellement plus avec vous ! J’ai tellement de choses à faire, et j’aurais aussi besoin de me reposer un peu.

-       C’est vrai que tes parents t’ont beaucoup sollicité cette année à la boulangerie, sans parler de Kitty section, les concours de mode, les affiches de Jaged Stones…. Soupira Mylène

-       Tu l’as dit ! Comme quoi, cet après-midi reste quand même le bienvenu !

-       Surtout avec le brevet qui arrive… ajouta Yvan.


Quelques discussions sur le premier des examen firent patienter la bande d’amis pendant la queue. Au bout de 15min, le tour des collégiens arriva.


-       Ah ! Nino et Alya, c’est toujours un plaisir de vous voir ensemble ! Citron, banane et passion, comme d’habitude ?

-       Oui, merci André, elles sont vraiment délicieuses !

-       Mylène la douce et Yvan le géant, chocolat praline et nougat blanc

-       Quelle mémoire ! A bientôt André

-       Ah ! Marinette et Adrien, tu vois petite, je te l’avais bien dit qu’en mangeant mes glaces, il viendrait ton amoureux !

-       Mais on n’est pas amoureux, répliqua Adrien gêné.

-       C’est vrai André, pour l’instant l’amour n’est pas encore venu, soupira Marinette attristée par la réaction d’Adrien.

-       Ah, je vois. En voilà deux qui refusent d’ouvrir les yeux. Je vous ressers les mêmes glaces que la dernière fois ?

-       Oui, s’il vous plait, c’était tellement délicieux, demanda poliment Adrien.

-       Fraise aux éclats de chocolat noir, mure et myrtille, Régale toi mon petit, et n’oublie pas qu’il ne faut pas toujours chercher à l’autre bout du monde ce qui se trouve juste sous tes yeux. Marinette, que choisis-tu ?

-       Pour moi… faites comme vous voulez…

-       Il faut y croire ma petite, tu vas me trouver insistant, mais je vais te proposer vanille, cerise rouge et menthe verte…Ah…je n’ai plus de cerise rouge. Je vais essayer cassis à la place, dis-moi ce que tu en penses.


La jeune fille regarda sa glace et celle du mannequin perplexe. Non seulement le glacier insinuait qu’ils étaient fait l’un pour l’autre, mais la glace d’Adrien pouvait parfaitement correspondre à son identité, quoi que la fraise aux éclats de chocolat noir rappelait étrangement son costume de Ladybug. Sa glace était de même troublante, car vanille comme sa chevelure, vert menthe comme se yeux et noir cassis comme son T-shirt préféré. Mais bon, si ces coïncidences semblaient trop belles, elles n’étaient pas une preuve car les mots du garçon étaient très clairs : « on est pas amoureux ». Mais en même temps, s’il l’était, qu’aurait-il dit ? Comme quoi l’esprit d’une fille était parfois un vrai casse tête.

Mylène et Yvan regardaient les deux amis avec un large sourire, et avec complicité, le géant dit :


-       C’est vrai que vous iriez bien ensemble ! Et en plus vos glaces sont compatibles !


Adrien souri et répondit d'un calme mystérieux :


-       Tu sais Yvan, il y a beaucoup de personnes dans cette ville qui peuvent correspondre à cette glace. Et j’ai une idée assez précise de la personne dont il peut s‘agir pour ma part, et même si à tes yeux Marinette peut y correspondre, ce n’est pas celle que j’attends. Et Marinette, je crois au pouvoir de ces glaces, et tu trouveras quelqu’un qui correspond à la tienne. Tu sais, s’il a changé un parfum, peut-être que la personne qui te plaisait la première fois a changé, enfin si une personne te plaisait à ce moment là.


Toute la bande d’amis resta bouche bée devant ce monologue. Marinette décédait intérieurement, avait envie de disparaître tellement le premier râteau de sa vie était dur à encaissé. La brune ravalait ses larmes tandis que Nino dévisageait son meilleur ami :


-       Mec, t’es amoureux et…. Genre tu ne m’a rien dit !

-       Tu sais Nino, j’ai mes secrets, et il se peut que ça fasse parti de l’une des choses que je ne peux partager avec personne….. Marinette ça va ? Je ne t’ai pas vexé j’espère ?


L’adolescente éclata en sanglot et s’enfuit en courant...

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