La lettre maudite

Chapitre 5 : La fête

2226 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/06/2019 18:16

Marinette ouvrit péniblement les yeux presque une minute plus tard, Chat noir et Oblivio étaient entrain de combattre. L’adolescente ne se souvenait que de l’épisode où Adrien et elle avaient combattus pour la dernière fois Oblivio, plusieurs mois auparavant. La jeune fille se douta qu’elle devait en face du vilain, faire semblant d’avoir tout ignoré au moins le temps de se sauver. La jeune fille descendit à toute vitesse dans la boulangerie, où elle y découvrit ses parents complètement perdus. Ses parents qu’elle ne reconnaissait à vrai dire même pas. La jeune fille se cacha, et se retransforma en héroïne. Rapidement, l’héroïne retrouva la théière qu’elle avait laissée en évidence en arrivant, et discrètement arriva dans la scène de combat. Elle prit une posture confiante et soudainement eut une idée de génie. Elle saisit un miroir de poche et interpella l’akumatisée :


-       Eh, Oblivio, tu te souviens de moi ?


Par réflexe, la vilaine bombarda la coccinelle de capsule qu’elle intercepta avec un miroir, qui les refléta contre l’émetteur. Oblivio arrêta soudainement d’agir. Elle s’arrêta suffisamment longtemps pour que Ladybug place comme lors de son premier combat la théière sur son bras droit tandis que chat noir brisa par son cataclysme l’émetteur du bras gauche. L’héroïne purifia l’akuma, serra fort son chaton dans ses bras et lui déposa un doux baisé sur les lèvres avant de lancer la théière dans les airs en criant son célèbre « miraculous Ladybug ! ».


Alya se retrouva seule près ses amis là où sa colère avait commencée, tandis que Chat noir était resté planté dans la chambre de Marinette sans comprendre ce qu’il faisait transformé, à cet endroit précis. Ladybug, assez troublée, lui expliqua brièvement la situation et le laissa s’en aller.


La coccinelle se détransforma, et s’avachis sur son lit et pleura toutes les larmes de son corps. Non seulement son râteau était public, Adrien était au courant et Alya n’avait pas gardé le secret. En bilan, l’amour de sa vie venait de lui échapper, et sa meilleure amie l’avait trahie. C’était d’ailleurs cette meilleure amie qui l’appelait sur son portable, sans doute pour savoir où elle était, si elle allait bien, et surtout si elle allait venir à cette foutue fête. De toute façon, sa réputation était foutue, alors pourquoi se pointer là-bas ?

Sa mère souleva la trappe de sa chambre et demanda :


-       Marinette ça va ? On t’entend pleurer depuis le bas. Qu’est-ce qui ne va pas ?

-       J’ai tout perdu maman… Plus d’Adrien, plus d’Alya, plus de copains…

-       Mais ma chérie qu’est-ce que tu racontes ! Tes amis comptent sur toi pour ce soir ! Raconte-moi ce qu’il s’est passé…

La brune sécha ses larmes et expliqua dans la mesure du possible, l’après-midi qu’elle avait passé avec ses amis. Sabine caressa les cheveux de sas fille et la serra dans ses bras.

-       Tu sais, même si Adrien ne partage pas tes sentiments, ça ne signifie pas que tu ne mérites pas son amitié, de même pour Alya, je pense qu’elle ne voulait pas te faire du tort, au contraire. D’ailleurs, ce soir, Adrien ne sera pas présent, et si tes amis se moquent de toi juste pour ça, c’est que ce ne sont pas des bonnes personnes. Vas-y Marinette, je vais te coiffer, et tu seras la reine ce soir, profite de cette soirée pour te détendre et effacer ton chagrin. Demain, tu devras être détendue si tu veux réviser correctement ton brevet.

-       Tu crois vraiment que cette fête à encore une chance d’être agréable ?

-       Ecoute ma princesse, si ça ne va pas au bout d’une demi-heure, rentre à la maison, et on passera la soirée en famille, mais ne reste pas sur une note amère.


Marinette souris à sa mère et l’embrassa sur la joue. Une heure plus tard, après quelques essayages et un défilé de mode digne des plus grands créateurs, l’adolescente était prête. Elle avait détaché ses cheveux et tressé une mèche avec des plumes, pour rappeler sa robe rose pâle dont le col était parsemé de plumes noires. Après manger, la brune regarda finalement son téléphone et rappela sa meilleure amie, pour lui donner sa chance.


-       Allô Alya ?

-       Marinette ! Si tu savais comme tu nous as fait peur !

-       Toi aussi Alya, mais je vais tenter d’oublier seule ce qu’il s’est passé, je préfère quand tu n’es pas akumatisée.

-       Pardonne-moi Marinette, la situation m’a mis hors de moi… Et toi, ça va mieux ?

-       On va dire ça… Je vais essayer d’oublier Adrien ce soir. Après tout, maintenant j’en ai le cœur net, il ne verra jamais plus qu’une amie en moi.

-       N’en parlons plus pour ce soir. Tu viens à la fête finalement ?

-       Oui, j’ai vraiment besoin de me détendre !

-       Super ! Dépêche-toi il ne manque plus que toi !

-       C’est pas vrai que je suis encore en retard !

-       On a l’habitude t’inquiète. On t’attend, bisous !


Marinette se dépêcha, elle monta dans le premier métro et arriva essoufflée devant le Liberty qui semblait à vrai dire désert. Elle monta à bord marche par marche et chercha ses amis du regard. Il n’y avait personne, lorsque soudain…


-       SURPRISE !


La bande au complet (sauf Adrien qui n’était effectivement pas venu) avait surgit de la soute, déguisés avec les costumes de Kitty Section qu’avait confectionné elle-même Marinette. Cette dernière ne comprenant pas tellement l’intérêt de cet accueil lança au groupe un regard interrogateur. Luka s’avança de la jeune fille et se racla la gorge :


-       Marinette, tu es vraiment splendide ce soir ! Comme toujours d’ailleurs. Comme toute cette année tu as été là pour chacun de nous, en proposant ton aide à chacun de nos problèmes, on a voulu ce soir te proposer une soirée inoubliable, car tu es une personne formidable, ne l’oublie jamais. Tu me diras, ce n’est pas la première fois qu’on se retrouve tous à bord du liberty, habillés à l’effigie de Kitty Section, et moi, je te répondrais, que quelque part sur le navire, se cachent deux personnes vraiment exceptionnelles qui sont venues pour toi et qui te réservent la plus belle soirée de ta vie !

-       Je vous adore ! Je tenais à vous dire que vous êtes tous exceptionnels et j’ai de la chance d’avoir des amis comme vous…


La brune connaissait le bateau comme sa poche, et soudainement un souvenir la traversa. La lettre ! Il fallait à tout prix qu’elle récupère cette lettre et qu’elle la détruise. Mais avec tout ce monde qui restait autour d’elle, elle ne voyait pas trop comment récupérer le mot discrètement. D’abord, elle descendit dans chambre de Luka, faisant semblant de chercher les personnes exceptionnelles, elle regarda chaque coin de la pièce où elle avait été plus tôt dans la journée. Rien. Ni lettre, ni personne. Elle continua de faire sa ronde et ne trouva rien dans la soute. Intriguée, elle ressortit à l’extérieur et elle croisa du regard une mini-scène aménagée aux décors de Kitty Section portant ses deux idoles : Jaged Stone et Rossignol. Les yeux de Marinette se remplirent d’étoiles et elle se jeta dans les bras de ses amis. Les deux stars se regardèrent satisfaites et commencèrent leur show. Après un hommage à Marinette, ils reprirent en duo la chanson « Licorne » des Kitty Section en ajoutant des couplets destinés à la jeune créatrice de costumes. Puis les deux artistes se relayèrent toute la soirée pour animer la fête, et discuter avec les prodiges.

Dès lors que l’attention sur elle diminua, Marinette s’éclipsa à la recherche de la lettre responsable de tous ses tracas. Elle était persuadée l’avoir oubliée dans la chambre de Luka, et au bout de près d’une demi-heure de recherche, elle s’assit assez désorientée sur le lit du musicien.

Le garçon avait remarqué que la jeune fille trainait dans sa chambre, et en profita pour faire son apparition.


-       Tout va bien Marinette ? Tu n’as pas l’air emballée par la soirée…

-       Ah ! Luka ! En fait….j’avais besoin de calme ce soir…

-       C’est marrant j’avais l’impression que tu cherchais quelque chose.

-       Moi ? Euh… Nan ! Pourquoi ? Qu’est-ce que je pourrais bien chercher ?

-       Humm… Je ne sais pas… peut-être ça.


Le garçon sorti de sa veste la fameuse lettre, et la tendis à Marinette, qui le regardait les yeux écarquillés.


-       Tu sais Mari, un jour je t’ai dit que tu étais une fille extraordinaire, claire comme une note de musique, sincère comme une mélodie, et que tu étais la chanson que j’entends dans ma tête depuis notre première rencontre.

-       Je m’en souviens, répondis la brune un peu gênée.

-       Alors, pourquoi douter du fait que je t’aime ? Pourquoi vouloir attendre mon retour de cette merveilleuse aventure ? Tu sais Marinette, je rêve de ce moment depuis si longtemps, alors pourquoi voulais tu reprendre cette lettre comme si tu hésitais encore ?


La jeune fille relu attentivement la lettre qu’elle avait écrite pour Adrien :


« J’ai compris que quand on aime quelqu’un, il ne faut jamais hésiter à le lui dire dès que possible sinon on passe à côté de sa chance et un jour, on se rend compte qu’il est trop tard et que tout est définitivement perdu sans pouvoir revenir en arrière pour tout recommencer. Alors je veux te le dire aujourd’hui avant que tu ne partes, pour que tu emportes mes mots avec toi, en espérant qu’ils fassent leur chemin jusqu’à ton cœur et qu’à ton retour, tu me donne la chance de te prouver à quel point ils sont vrais. Je t’aime. Marinette.»


Puis ses yeux se gorgèrent de larmes. Elle avait certes un faible pour le musicien, mais pourquoi fallait-il que ça arrive maintenant ?

Luka caressa la joue de sa muse, et ajouta :


-       Marinette, tu sais que je t’attendrais aussi longtemps qu’il faudra, et si tu n’es pas encore prête pour écrire notre histoire, je suis prêt à l’entendre. Mais s’il te plait parle-moi.


L’adolescente se perdit dans les yeux turquoise du musicien. Pourquoi se torturer ainsi ? Adrien ne l’aimait pas, mais cette lettre n’était pas destinée à Luka…Mais, à ce moment-là, son cœur battait trop vite pour y penser, son regard était juste hypnotisé par le garçon et sa main sur sa joue lui donnait des frissons. Sans comprendre ni pourquoi, ni comment, ses lèvres se plaquèrent contre les siennes immortalisant l’instant. Puis lorsque leurs bouches se séparèrent, elle réalisa l’énorme connerie qu’elle venait de faire…

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