Les Jeux Dangereux d'une Relation Interdite

Chapitre 1

2377 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/07/2018 19:32

Un jeune homme aux cheveux de jais baillait sans retenue, s'étirant sur le siège de son bureau noyé de paperasse. Il regarda avec désespoir les papiers inondants son bureau, qui pour la plupart, n'étaient pas remplis. Il soupira en regardant ses subordonnés


Ils travaillaient durement, bien que l'envie de le faire était loin de les envahir. Breda lisait attentivement ce qu'il avait écrit, le bas de sa Feuille posé sur son ventre arrondi, Fuery écrivait un rapport tout en portant quelques regards évasif vers son poste radio qui n'attendait qu'à être réparé, Havoc soupirait en lançant un triste regard vers son paquet de cigarette après chaque phrase lu. Falman était le seul qui semblait sérieux, malgré la goutte de sueur qui perlait sur son front. Tout ce beau monde était sous les ordres de Roy Mustang, le colonel paresseux qui les regardait. Mais il semblait chercher une autre personne dans la salle, celle qui était la plus sérieuse de l'équipe. Son regard trouva enfin ce qu'il cherchait lorsqu'il croisa deux yeux caramels furieux dépasser de sa pile de dossier.


- Colonel ! Tout le monde travaille alors faites moi le plaisir de vous y mettre aussi !


  • - Ha, toujours en train de me prendre en grippe lieutenant, soupira-t-il.


  • - Evidemment, sinon vous mourrez bientôt d'étouffement après avoir été enseveli sous votre paperasse. Allez au boulot ! Grogna-t-elle en pointant son arme sur lui.


  • - Vous savez que c'est grave de pointer son arme sur un supérieur et de le menacer en plus de ça, annonça-t-il d'un sourire narquois.


  • - Vous n'en ferez rien.


  • - Ah Oui ? Et pourquoi ça ? Demanda-t-il alors que son sourire s'étirait.


  • - Parce que vous me devez la vie à plusieurs reprises, et comme je vous l'ai dit, si je ne suis pas là, vous finirez par mourir seul, sous votre paperasse.


  • - Ha vous alors, soupira-t-il d'un air pensif avant de se replacer pour avoir une position décente, apte au travail, et de plonger son nez dans les papiers, ne laissant comme paysage pour ses yeux que de simples lettres noires sur un fond blanc.


La jeune blonde, unique membre de la gent féminine de l'équipe, s'en alla vers sa place, tapant le dossier de la chaise de Havoc qui avait profité du rappel à l'ordre pour s'avachir sur sa table. Elle se mit au boulot avec une concentration hors du commun, mais cela ne l'empêchait pas de garder un œil sur les personnes présentes dans cette pièce. Elle finit par se lever, posant sa dernière Feuille sur le tas de dossiers remplis. Le lieutenant se saisit de sa pile et déclara.



- Je reviens.


À peine fut elle Partie que tout le monde soupira et se laissa tomber sur sa table.


- Haaa, qu'est-ce que je donnerais pas pour pouvoir fumer un clope penard, souffla Havoc.


- Haha moi je n'ai plus que deux feuilles à remplir et j'ai terminé, sourit Falman.


- Raahh ! Ça m'énerve, comment peux-tu trouver la motivation pour faire ce travail aussi rapidement ! Grogna Breda.


- Je me dis que plus vite je finis le boulot, plus j'aurai de temps pour moi.


- C'est sur que du temps tu va en avoir quand tu seras à la retraite, le charria Havoc.


Falman prit un teint pâle et s'écroula de désespoir sur sa table, il détestait que l'on aborde le sujet. Fuery les calma en faisant remarquer.


- N'empêche, le lieutenant à l'air encore plus dur ces temps-ci.


- Ouais, elle prend son travail trop au sérieux, prendre un peu de temps hors du boulot et se trouver un ou deux petit copain ne lui ferait pas de mal, affirma Havoc.


À l'évocation de ces mots, un claquement de langue se fit entendre en provenance du flot de dossier qu'arborait le bureau de leur supérieur. Deux yeux sombres immergèrent pour se poser sur ses subordonnés.


- Un problème colonel ? Demanda Havoc.


- Hmm...non...je suis juste un peu fatigué.


Après quelque temps, chaque membre de l'équipe avait terminé son boulot et avait quitté la salle ne comportant dorénavant plus que Havoc et Mustang. Havoc posa avec satisfaction la dernière feuille qu'il venait de remplir et pris sa pile de dossier. Il se saisit de son paquet de cigarette et salua le colonel.


- Désolé colonel, je vous abandonne, j'ai un rendez-vous avec une fille.


L'intéressé lui répondit par un simple grognement. Le blond se retourna vers son colonel, un petit sourire ampathique à son égard. Le jeune homme aux cheveux de jais était un peu plus visible depuis que les papiers en pagaille avaient diminué de volume. Havoc quitta la pièce, une clope au bec. Mustang soupira et se laissa tomber sur le dossier de son siège. Il se balançait en regardant le payasage derrière lui. Il entendit la porte s'ouvrir et repris vite une position normale dans un grand bruit, abîmant le sol avec les pieds de sa chaise. Il regarda la personne qui venait d'entrer et un sourire se dessina sur son visage.


  • - Vous n'êtes pas rentrée chez vous lieutenant ?


  • - Non, je vais rester avec vous pour m'assurer que le travail sera terminé avant ce soir, dit-elle, impassible.


  • - Eh bien, voilà une attention qui me touche, dit-il ironiquement.


  • - Je peux souvent vous faire confiance, mais lorsqu'il s'agit de travailler sérieusement et de faire le travail dans les temps' je préfère vous surveiller.


  • - Et lorsqu'il s'agit d'être toute seule avec moi dans cette pièce, me faites vous aussi confiance ? Demanda-t-il en approchant sa tête.


  • - En temps normal Oui, mais si vous voyez ça de cette façon, Elle colla le canon de son arme sur sa tempe, et quitta sa feuille de yeux pour planter son regard dans le sien, je n'hésiterai pas à me défendre car vous serez vu comme un ennemi.

 


Mustang soupira et se remit au boulot, aidé par son lieutenant. Mais quelque chose trottait dans sa tête. Je suis seul dans cette pièce avec Hawkeye. Le costume militaire m'empêche de voir pas mal de chose, ha si seulement elle mettait l'uniforme avec la jupe. Roy soupira.


  • - Qu'y a-t-il colonel ? Demanda-t-elle sans quitter sa Feuille des yeux.


  • - Pourquoi prenez-vous votre travail autant à coeur ?


  • - Il y a une certaine personne ici qui ne pourra pas devenir généralissime s'il ne sait même pas remplir les feuilles qu'on lui demande de remplir, et comme je veux voir cette personne devenir généralissime, j'essaie de faire en sorte que le travail soit fait.


Mustang posa son stylo et leva le menton de Hawkeye avec sa main. Il planta ses yeux dans les siens.


  • - Pourquoi faire tout ça pour moi ?


Riza eu un moment de surprise, mais l'expression sur son regard passa aussi vite que la lumière. Cela n'empêcha pas Le Brun de remarquer cette expression ne s'affichant que très rarement sur le visage de la blonde. Elle reprit vite son sang froid et lâcha.



- Ce n'est pas pour vous que je le fais colonel, mais pour le Pays. Une personne comme vous à sa tête sera sûrement plus digne de confiance que Bradley.


- Mais dites moi lieutenant, vous me voyez uniquement comme un pion à placer au sommet pour s'assurer une petite vie tranquille dans un Pays en paix ? S'énerva-t-il.


- Oui, en partie, répondit-elle froidement, mais un petit air d'amusement dans le regard.


- En Partie juste ?


- Oui.


Mustang approcha sa tête. Seuls deux ou trois petits centimètres les séparaient. Chacun sentait la respiration de l'autre s'écraser sur ses lèvres. Le colonel s'avança un peu plus, la bouche entrouverte, une main sur sa joue, il chuchota d'une voix suave.


- Et pour l'autre Partie, qu'est-ce que je suis pour vous ?


Riza Le regarda un instant, ne semblant pas troublée. Cela énervait Mustang qui voulait absolument la déstabiliser. En vérité, la blonde serrait son poing sans s'en rendre compte, elle stressait un peu. Que devait-elle faire ? Le remballer ? Ou se prêter au jeu ? N'obtenant pas de réponse, Roy fit entrer leurs lèvres en contact dans un léger baiser. Il la regarda. Elle n'avait pas changé d'expression, seulement une teinte rosie à peine visible sur ses joues qui fit sourire le jeune homme. Il fut surpris lorsqu'elle enroula ses bras autour de son cou. Riza chuchota à son oreille.


- Pour l'autre partie, vous êtes un neuneu qui ne finira pas son travail avant la fin de la journée s'il continue de se déconcentrer et de déconcentrer sa collègue par la même occasion.


Elle le regarda avec un sourire satisfait. Mustang avait un air renfrogné mais il ne se laissa pas abattre pour autant.


- Eh bien cette personne aime déconcentrer sa collègue.


Il colla ses lèvres dans son cou mais sentit vite le canon du pistolet de son lieutenant contre sa tempe.


- Tu ne tireras pas, je le sais bien.


- Arrêtez-ça s'il vous plaît...


Il ne lui obéit pas et suçota la peau douce de son cou. Riza serrait les dents pour retenir ses gémissement, elle essayait de la pousser mais en vain. Elle avait pensé à lui trouer la main avec une balle, mais le bruit alerterait les alentours et ils se feraient punir sévèrement tous les deux. Au moment ou Roy aspira sa peau, d'un geste instinctif, elle abattit la crosse de son pistolet sur sa nuque. Il s'écrasa sur elle, inconscient. Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Tsss mais qu'est-ce qu'il lui a pris ? Ça m'énerve ! C'est de la pure provocation. Est-ce que je peux prendre un jour de congé demain ? Ah non c'est vrai, j'en ai déjà pris un la semaine dernière parce que Hayate était malade.


Elle poussa le corps inerte du colonel, vérifiant quand même que la vie coule encore en lui et le laissa tomber par terre comme un sac. La jeune femme pris place sur son siège et s'attaqua à la pile de dossiers devant elle. Après que la nuit fut bien tombée, elle se leva et s'etira en regardant les piles de feuilles remplies et rangées en ordre. Un sourire satisfait orna son visage, mais il tomba bien vite lorsqu'elle vit son colonel bouger. Il va se réveiller. Riza pris ses affaires et quitta la pièce avant qu'il ne sa réveille. Elle récupéra Hayate et fit le salut militaire aux quelques braves qui gardaient le QG à cette heure-ci et s'engouffra dans l'ombre de la Nuit. La jeune femme avait du faire le trajet seule dans les ruelles sombres de central une fois, cela l'avait effrayait et elle était sur ses gardes en entendant le moindre bruit. Mais lorsqu'elle est avec Hayate, elle se sent plus en sécurité, le chien sentant les rencontres indésirables.


Arrivée dans son appartement, elle détacha ses cheveux et retira ses chaussures. Après avoir soigneusement repassé et plié son uniforme, elle partit prendre un douche. La jeune blonde sentait les gouttes tambouriner sur tout son corps, elle pouvait enfin se relaxer. En passant le savon, elle s'arrêta sur les brûlures que lui avait faite Mustang dans son dos pour éviter qu'un autre alchimiste de flammes ne naisse. S'était elle qui lui avait demandé cette dure tâche, juste après Ishval en plus. Et il l'avait fait malgré les longues hésitations qui bloquait le jeune homme encore traumatisé de la guerre. Il avait fait ça pour elle. Mais alors, pourquoi avoir fait ce qu'il a fait aujourd'hui ? Ils se connaissaient depuis si longtemps. Riza se doutait bien qu'il avait une attirance pour elle, mais elle remettait souvent ça sur le fait qu'il avait décidé de prendre soin d'elle depuis la mort de son père. Alors pourquoi. Pourquoi le coureur de jupon de central, l'homme désiré de beaucoup de personnes, serait-il intéressé par elle ? Était-ce pour la rajouter à ses listes de conquêtes, et comme elle lui résiste, son esprit de chasseur s'excite et veut l'obtenir à tout pris ? Oui, c'était sûrement ça. Riza attirait souvent les hommes qui plaisaient aux femmes, car contrairement aux autres femmes, elle ne les regardait pas, ne les collait pas, ne semblait pas attirée. Elle restait froide. Et cela les attire comme des aimants. Mustang en faisait parti. Étant la seule femme qui ne succombe pas à ses charmes, il veut à tout pris la faire succomber.


- Ha, ça me fatigue, comment je peux faire ? Parce que lorsque je reste froide, il est encore plus attiré.


C'est alors qu'une lueur traversa son esprit. Finalement, elle trouvait ça marrant. Alors pourquoi ne pas le faire succomber, comme ça elle sera maître de cette affaire. Il m'a bien eu aujourd'hui, mais je vais avoir ma revanche. Ce sera un peu comme un jeu, celui qui craque le premier sera contrôlé par l'autre, et si je le contrôle, je pourrais ensuite faire en sorte qu'il le fiche la paix. Quoi que, je ne peux pas le blesser...mais aujourd'hui il a aussi blessé mon petit coeur de femme. Depuis toutes ses années de dévouement, voilà comment il le remercie ? J'ai l'impression d'avoir été trahie.


Elle sortit de la douche une serviette enroulée autour de son buste et elle regarda son cou. Lorsqu'elle vit la marque rouge bleuté, elle lâcha.


- Putin...




Roy Mustang se réveilla avec un horrible mal de crâne.


- Aïe...elle m'a bien eu sur ce coup là, mais moi je l'ai eu au cou, sourit-il.


Il regarda son bureau et vit tous les papiers remplis. Il s'assit sur son fauteuil en se pinçant le nez, un petit sourire sur son visage.


- Putin...



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