Nuits de pleines lunes

Chapitre 3 : Une nouvelle vie

3591 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 14/08/2018 05:11

Une semaine allait devoir s’écouler, puis la célébration du décès de ses parents aurait eu lieu. Veronika avait passé la semaine chez Stephany, mais même le talent de son amie à faire sourire ne put pas faire son effet chez elle. Elle ne pouvait rien faire de plus mis à part d’être totalement désolée. La jeune fille était perturbée et elle n’arrivait pratiquement pas à dormir. Elle faisait des cauchemars atroces en revivant ce drame toutes les nuits dans ses rêves. Maintenant devenue orpheline, Veronika ne savait pas ce qu’elle allait devenir. Elle rencontra une agente des services sociaux au cours de la semaine pour lui faire part d’où elle habitera dorénavant. La jeune fille ne l’aimait pas vraiment, même si, ces temps-ci, elle avait du mal à sentir les gens. La dame avait des allures très décontractées. Ce n’était pas le genre de personne agissant avec tact et délicatesse. Elle travaillait tout de même pour les services sociaux, un travail qui demande un minimum de compréhension de la part de ses clients. Veronika se sentait comme si elle était un paquet qu’on expédiait par la poste. Stephany avait eu tant beau essayer de convaincre ses parents pour garder Veronika chez elle, mais même s’ils l’appréciaient beaucoup, ils ne pouvaient pas se permettre financièrement de subvenir à leurs besoins. L’agente fit part à Veronika d’un fait dont elle n’avait jamais pris connaissance jusqu’à ce jour.

— J’ai une bonne nouvelle pour toi Veronika. Nous n’aurons pas à te trouver une famille d’accueil puisque nous avons constaté dans nos archives que ta mère avait une sœur. Elle s’appelle Pénélope Miller et elle vit au Canada. Nous avons réussi à la contacter et elle a consenti à ce que tu ailles habiter chez elle.

— Vous dites que j'ai une tante? Demanda Veronika qui avait du mal à y croire. Ses parents ne lui avaient jamais raconté qu’elle avait une tante éloignée malgré leur profonde honnêteté envers elle. Elle aurait préféré l’apprendre autrement que de la bouche d’une parfaite inconnue.

— Oui, c’est exact. Elle est photographe de métier et elle vit dans une réserve autochtone. Confirma l’agente avec le sourire gai. La jeune fille se contenta de faire un signe de tête sans dire un mot.

— Pénélope ira te chercher à l’enterrement de tes parents ce vendredi. Je serais sur place afin que je puisse te la présenter comme il se doit. Tu partiras pour le Canada tout de suite après. À ce propos, nous allons faire ta photo de passeport tout de suite afin d’éviter de perdre trop de temps. Continua l’agente sans trop se préoccuper de l’attitude de la nouvelle orpheline. Apprendre toutes ces choses en une journée, c’étaient déjà trop pour elle. Veronika appliqua pourtant les instructions à la lettre sans dire le moindre mot. Ce fut pratiquement ainsi durant toute la semaine jusqu’à l’arrivée de cet enterrement.

Le matin du vendredi, Veronika prit le soin de mettre de beaux vêtements noirs pour l’occasion. Stephany et ses parents avaient accepté de l’accompagner durant cette douloureuse épreuve au service funèbre. Veronika n’avait pratiquement pas dit un mot et n’avait pas beaucoup mangé ce matin-là alors qu’elle devait se mettre en forme pour le voyage qu’elle allait entreprendre pour sa nouvelle vie.

La jeune orpheline fut la première avec ses accompagnateurs à voir les urnes de ses parents. Elle ne put pas s’empêcher de fondre en larme. Stephany prit le soin de la serrer fort dans ses bras afin de la rassurer, mais même cette dernière succomba à la tristesse en laissant couler quelques larmes elle aussi. Des gens que Veronika connaissait à peine firent leur entrée et allèrent offrir leurs condoléances à la jeune fille postée tout près des cendres de ceux qu’elle chérissait. Quelques heures interminables passèrent et la salle de séjour se retrouva complètement pleine. Tous étaient venus pour ses parents. C’est à ce moment que Veronika sentit qu’elle était complètement à l'écart du monde que ses parents côtoyaient. Soudain, la fameuse agente des services sociaux surgit devant elle. Elle prit au moins le temps de lui faire ses condoléances avant de passer à l’essentiel.

— Puis-je te demander de venir avec moi, je vais te faire la connaissance de ta tante Pénélope. Demanda l’agente à la jeune fille qui ne semblait pas trop préoccupée pour l’instant. Steph arriva auprès de Veronika pour lue parler discrètement.

— Veux-tu que je t’accompagne? Demanda-t-elle à son amie sans que l’agente l’entende.

— Non merci. Ça va aller. Refusa poliment la jeune fille en suivant l’agente qui avait déjà pris les devants. Veronika parcourut le labyrinthe de gens qui lui compliquait le chemin pour aller rencontrer sa fameuse tante. L’agente prévint une femme qui était de dos de l’arrivée de Veronika. La dame avait de longs cheveux bruns frisés laissés généreux derrière son dos. Lorsque cette dernière se retourna pour voir le visage de la jeune fille, Veronika constata la ressemblance frappante entre cette femme et sa mère Amanda. Elle comprit bien vite qu’il s’agissait de sa tante sans même l’avoir vue un jour. La grande femme dévisagea la jeune fille et elle reconnut bien les traits de sa mère en elle.

— Veronika, je te présente Pénélope Miller, la sœur d’Amanda. C’est elle qui sera à l’avenir responsable de toi. Dis l’agente à l’orpheline. Veronika ne dit pas un mot et regarda Pénélope comme si un spectre s’était apparu devant elle pour la hanter. Sa tante était tellement identique à sa mère que la jeune Veronika se croyait devant elle tel un rêve. Celle-ci lui sourit en lui offrant la main.

— Bonjour ma petite, c’est un plaisir pour moi de te rencontrer. Tu peux m’appeler Pénélope ou Penny si tu le veux. Dis sa tante en tentant de faire connaissance avec la jeune fille troublée. En gage de politesse, Veronika lui serra la main. Elle comprit bien vite que Pénélope n’était pas très sociable dès le début de leur rencontre. L’agente prit congé d’elle en les laissant seules à elles-mêmes, car son portable était en train de sonner et qu’elle ne pouvait pas interrompre l’appel. Maintenant que l’unique personne étant capable d’ouvrir une discussion plus ou moins potable était partie, un long silence se suivit entre Veronika et sa tante. Toutefois, Pénélope brisa la glace en posant une première question à sa nièce.

— Alors Veronika, fais-tu des activités spécifiques? Demanda sa tante en hésitant quelque peu. La jeune fille ne sut pas trop quoi répondre à cela alors qu’elle était en train d'enterrer ses parents et qu’elle venait de faire la connaissance d’une parfaite inconnue. C’est alors que l’agente des services sociaux réapparut aussitôt. 

— Veuillez m’excuser, Mme Miller, mais je dois voir avec vous certains détails à propos de la garde. Expliqua celle-ci en entrainant Pénélope avec elle. Veronika se retrouva une fois de plus seule à elle-même. Elle alla retrouver Stephany qui était non bien loin d’où elle se trouvait présentement.

— Alors, comment est-elle? Demanda Stephany en regardant Pénélope qui discutait avec l’agente au loin d’un coup d’œil.

— Elle m’a l’air bizarre et même elle sent un peu bizarre. Ça ne me motive pas à partir. Répondit Veronika en affichant une drôle de grimace en y pensant.

— Écoute, je suis sûre qu’elle ne doit pas être si mal que ça. Tu t’y habitueras. Dis Stephany en tentant de rassurer son amie en larme tout en lui frottant le dos. Veronika aussi apeurée que désespérée se précipita directement sur Stephany pour la serrer fort dans ses bras. Elle sanglota et trembla dans ses bras. Steph ne put pas s’empêcher de verser quelques larmes. Ce n'était pas parce que le drame de Veronika était terrible, mais bien parce qu’elle ne voulait pas que son amie parte jusqu’à l’autre bout du monde.

— Écris-moi, je t’en supplie. Demanda l’orpheline à son amie afin qu’au moins elle puisse se souvenir un peu de ce merveilleux monde dont elle aurait vécu si peu avant de se retrouver emprisonnée dans la solitude à jamais. Innocente, la mort de ses parents l’avait condamnée.

— Promis. Jura Stephany en sanglotant à son tour.

Soudain, les gens s’arrêtèrent de parler pour laisser le curé faire son entrée avec des hommes pour transporter les urnes jusqu’à l’église à quelques rues du service funèbre. Tous regardèrent la scène en silence et attendirent que Veronika entreprenne la marche derrière le curé et le cercueil qui avançait d’une telle lenteur pour les suivre.

Veronika et Pénélope entrèrent dans la voiture noire garée juste derrière celle où les urnes étaient transportées. Une longue file de voitures s’en suivait derrière ses deux dernières. Un long silence ce fut au cours du trajet à parcourir pour se rendre à l’église. La commémoration se fit également dans le silence et la douleur. Dire adieu à ses parents était la chose la plus douloureuse à faire pour la jeune fille. La cérémonie passa étrangement très rapidement. Une fois que cela fut fait, tous suivirent les urnes jusqu’au cimetière à pied alors que le temps était gris et froid. Veronika fut chargée de déposer les urnes dans le trou. Elle regarda longuement les urnes et les embrassa avant de les déposer dans le trou. De longues minutes de silence et de tristesse s’en suivirent après quoi les gens commencèrent à partir. L’agente déposa une main sur l’épaule de la jeune fille avant de lui parler.

— Veronika, il faut partir, autrement vous allez manquer votre vol d'avion. Annonça sombrement la jeune femme. La jeune orpheline se retourna sans dire un mot après avoir pris une profonde inspiration et marcha pour se rendre à la voiture qui la déposerait à l’aéroport. Stephany et ses parents l’attendaient tout près de la voiture. Avant que Veronika embarque dans son transport, elle serra longuement son amie.

— Tout ira bien. Chuchota Stephany à son amie en laissant quelques larmes couler sur ses joues encore une fois. Cependant, ce ne fut pas le cas pour Veronika. Elle avait déjà pleuré tout ce qu’elle pouvait pleurer. L’agente finit par intervenir en disant qu’il fallait absolument partir maintenant.

— Adieu Steph. Dis la jeune fille en regardant son amie puis ses parents.

Dès lors, Veronika entra dans la voiture suivie de Pénélope. Le conducteur mit le contact à la voiture et ils s’en allèrent. Stephany resta sur place jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus voir la voiture qui escortait son amie et sa tante jusqu’à l’aéroport de Londres.

Durant le chemin, Veronika contempla tout ce qu’elle pouvait voir par-delà la fenêtre puisqu’elle ne les reverrait probablement jamais. Autant les gens que les maisons et les statues suscitaient son attention. Elle se disait que désormais la seule chose qui lui resterait de Londres était ses souvenirs. Pénélope ne put pas s’empêcher de regarder le visage déprimé de sa nièce et comprenait sa douleur. Elle préférait ne rien dire pour ne pas brusquer les choses. Même lorsqu’elles furent à bord de l’avion, aucun mot ne fut échangé au cours du voyage comme si deux étrangères avaient décidé de simplement s’asseoir à côté l’une de l’autre. Veronika ne semblait montrer aucune crainte lors de son premier voyage en avion.

Après plusieurs heures passées à flotter dans l’air, l’appareil se posa sur le sol. L’avion avait maintenant atterri à l’aéroport de John G. Diefenbaker au Canada. Tous les passagers furent priés de sortir de l’avion. Beaucoup furent aveuglés par la lumière du soleil qui avait réussi à percer les nombreux nuages qui engloutissaient les lieux. Pénélope emprunta une direction sans même avertir la jeune fille. Cette direction était bien différente de la plupart des passagers. Veronika fut contrainte de la suivre vu qu’elle était désormais sous sa garde. Elles sortirent, là où de nombreux hangars étaient postés pour y recueillir les avions. Un homme à la peau basanée sortit d’un de ces hangars et marcha vers elles. Il avait l’air assez vieux par les traits sur son visage et ses cheveux gris-blanc. Veronika se sentit totalement perdue dans cet univers.

— Hé Henry! S’exclama Pénélope en faisant signe de la main à l’homme étrange qui lui répondit en lui faisant signe à son tour. L’attitude de Pénélope changea aussitôt. Elle, qui avait affiché des airs solitaires et insociables, était maintenant très vive et souriante.

— Penny! Tu en as mis du temps! S’exclama Henry impatient avec un drôle d’accent.

— Je suis désolé, mais le voyage a pris plus de temps que je le pensais. S’excusa Pénélope ennuyée. Veronika resta sur place pour ne pas déranger les deux personnes en ne changeant pas l’attitude qu’elle avait eue pendant tout le voyage. L’homme finit par remarquer sa présence.

— Tu me la présentes? Demanda Henry à Pénélope en parlant de la jeune fille. Sa tante lui fit un signe de tête. Les deux adultes s’approchèrent de la jeune Veronika.

— Henry, je te présente ma nièce Veronika. Veronika, voici Henry le pilote d’avion du village et un bon ami à moi. Dis Pénélope aux deux personnes. Henry ne put pas s’empêcher de tendre la main à la jeune fille avec un large sourire.

— C’est un plaisir pour moi de te rencontrer, ma chère. Laisse-moi te dire que tu es aussi belle que ta tante. Lui dit Henry. Elle se mit à rire timidement à la suite de cette remarque.

— Enchanté monsieur. Fut la première chose qu’elle dit depuis ses dernières heures.

— Alors, vous êtes prêtes pour un autre tour? Demanda Henry aux deux filles. Veronika ne comprit pas trop de quoi il voulait parler. Pénélope continua la conversation sans trop de problèmes.

— Il nous faut juste aller chercher nos bagages à l’intérieur et nous serons à bord. Expliqua Pénélope avec enthousiasme. L’adolescente la regarda étrangement du coin de l’œil.

— Parfait, je vous attends. Accepta Henry avec gentillesse. Pénélope prit le pas et se dirigea vers le bâtiment principal de l’aéroport pour aller chercher ses bagages. Ne voulant pas rester sur place à ne rien faire, Veronika la suivit.

Une fois que leurs valises furent trouvées, elles retournèrent auprès de Henry dans le hangar. Un petit avion y était garé à l’intérieur. Il était beaucoup moins propre que celui dans lequel elles avaient voyagé auparavant. Henry leur pria de montée à bord. Veronika s’assit près d’un hublot. La porte du hangar se mit à ouvrir soudainement et l’avion sortit de l’abri. Puis, elle prit la piste d’envol et s’envola.

Après quelques minutes de vol, Veronika put voir par-delà la fenêtre du hublot des montagnes englouties de forêts enneigées. Le paysage naturel était naturel malgré cette déception qu’était la neige. La jeune fille admira le paysage tout au long du voyage. Finalement, l’appareil diminua son altitude pour se poser sur un lac dégelé et paisible. Un quai se trouvait tout proche de cet endroit. L’avion se posa en douceur sur les eaux calmes et se dirigea vers le quai. Une fois rendus sur terre, tous les passagers ainsi que le pilote descendirent de l’avion et se dirigèrent vers un avant-poste. À ce petit bâtiment se trouvaient deux gardiens militaires à la peau blanche. Tous les trois avancèrent vers eux sans dire un mot. Pénélope se hâta de sortir des papiers de son sac à main et de les présenter aux gardiens. Henry à son tour sortit des papiers de sa poche de veste. Ces papiers, ces preuves étaient leur passe-droit. Les bagages furent sortis de l’appareil par les gardiens et ils les fouillèrent minutieusement. Après quelques minutes, les gardiens conclurent qu’ils étaient aptes à entrer dans le village. Les deux adultes entreprirent la marche vers un sentier englouti d’une épaisse forêt. Veronika les suivit sans trop se poser de question. Deux quads étaient garés non loin de l’entrée de la forêt. Pénélope et Henry prirent les deux véhicules. Henry fut le premier à mettre le contact au transport.

— On se voit mardi? Demanda Henry à Pénélope en haussant la voix.

— Oui, c’est d’accord! Répondit-elle à forte voix. Dès lors, le véhicule de Henry entra dans la jungle et il disparut presque instantanément. Veronika n’avait guère envie de se perdre dans un endroit comme celui-là. Pénélope lui fit signe de se dépêcher.

— Tu viens? On va aller à la maison. Dis Pénélope à sa nièce avec un charmant sourire. Cette dernière lui obéit et monta à bord du quad. Sa tante mit le contact et fit avancer le véhicule dans la forêt. Quelque peu rassurée de savoir qu’elle arriverait bientôt dans sa nouvelle demeure, Veronika alla rejoindre Pénélope sur son quad. Une traille était attachée au quad pour y mettre leurs valises. Le quad commença à s’aventurer dans la forêt enneigée sur le sentier. Durant le trajet, la jeune fille vit plusieurs maisons isolées et des gens comme Henry, la peau basanée, mais qui avaient les cheveux noirs. Elle comprit donc qu’elle emménageait dans une communauté autochtone d’où la présence de gardiens à l’entrée du village.

À un moment donné, elles traversèrent un lieu qui semblait moins isolé que les maisons et les gens qu’elles avaient vus auparavant. Elles étaient maintenant dans un endroit remplies de petites boutiques. Il y avait également un restaurant et une grande école, enfin, beaucoup plus petite que celle que Veronika côtoyait à Londres. Cet endroit était plus vivant qu’ailleurs dans le village et il y avait beaucoup plus de gens. Certains semblaient être des étudiants, d’autres semblaient commerçants, d’autres encore étaient des clients. Évidemment, ça n’avait rien des activités de Londres. C’était beaucoup plus petit et silencieux que dans la métropole londonienne. Cette communauté devait environ compter à peine quelques milliers de personnes. Le quad traversa la route des commerces à toute vitesse. Elles entrèrent finalement dans un autre boisé enneigé. Après quelques minutes, elles arrivèrent tout près d’une petite maison blanche à deux étages entourée des bois de la forêt comme si elle voulait écraser ce bâtiment qui se trouvait sur son territoire. La peinture blanche extérieure semblait craquer tellement que la maison semblait vieille. Elle était faite entièrement de bois. Il y avait un petit balcon à l’entrée de la demeure ainsi qu‘un escalier. Veronika se demandait bien comment sa tante faisait pour ne pas se perdre dans un tel trou.

— Et voilà la maison... Je veux dire ta nouvelle maison. Dis Pénélope en se reprenant tellement qu’elle était mal à l’aise. La jeune Anglaise était un peu déçue de la maison, mais elle se dit que ça valait mieux que de ne pas avoir de maison. Elle était passée de la ville urbaine au désert blanc. Sa vie avait complètement changé du jour au lendemain. Pour elle, ça n’allait pas être une partie de plaisir dans ce trou perdu. Elle finit par prendre ses valises et les entra dans la maison. Encore une fois, l’intérieur de la maison n’aspirait que la déception. Pénélope lui montra que sa chambre se trouvait au deuxième étage en face de la sienne avec une petite salle de bain à côté. La pièce était blanche comme neige et elle était beaucoup plus petite que celle qu'elle avait à Londres. Elle avait juste assez de place pour mettre un petit lit et un meuble de rangement. Elle avait aussi une petite garde-robe avec quelques cintres accrochés dedans. Bref, elle aspirait au même vide profond que celui de Veronika.


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