Nuits de pleines lunes

Chapitre 4 : L’adaptation

3540 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 14/08/2018 05:13

Veronika était restée dans sa nouvelle chambre tout le restant de la soirée à ne rien faire, à regarder le plafond jusqu’à ce qu’elle s’endorme. Une journée passa sans que rien ne se passe. Veronika mangeait à peine et elle avait adressé la parole à Pénélope une ou deux fois depuis leur arrivée. Sa tante n’avait pas trop pris en compte le comportement de l’adolescente et s’occupait à ses tâches ménagères. Le plus clair de son temps, elle rêvassait dans sa chambre. Elle avait appris à détester cet environnement. C’est finalement après deux journées entières que la jeune Anglaise décida de mettre le nez dehors. Veronika sortit de la maison et resta sur le balcon dans le but de prendre un peu d’air frais. Elle remarqua que Pénélope était en train de déneiger l’escalier dehors. Malgré le beau soleil qu’il faisait à l’extérieur, il y avait encore un vent froid d’hiver dans la région. Elle dut d’ailleurs se mettre un gros chandail de laine pour ne pas avoir trop froid. La jeune fille ne pouvait pas s’empêcher de voir les terribles arbres qui entouraient la maison. Sa tante Pénélope la remarqua, qui réfléchissait sur le bord du balcon. Une idée traversa l’esprit de Pénélope.

— Tu sais, je dois aller au village pour y trouver quelques petites choses. Tu peux venir si tu veux. Proposa Pénélope à sa nièce afin de lui changer les idées. Pour Veronika, cette idée n’était pas trop mauvaise, mais pas la plus plaisante. De toute façon, aller au village semblait une idée plus intéressante que de rester là à ne rien faire, pensa la jeune fille.

— D’accord... Accepta-t-elle sur un coup de tête. Pénélope fut ravie d’entendre cette réponse et sourit même du coin de la bouche en continuant son travail. Sa tante prit le temps de terminer son travail avant de s’attaquer à d’autres choses. Veronika continua à la regarder faire sans intervenir.

À la suite de cela, les filles prirent le quad et elles se rendirent au village. Elles auraient pu évidemment y aller à pied, mais les sentiers étaient encore pleins de neiges, de glaces ou sinon de boues. Quand elles furent rendues à destination, Pénélope gara le véhicule tout près d’un commerce et éteignit le moteur. Les filles descendirent du quad et entrèrent dans le commerce le plus près. Il s’agissait d’un marché d’aliments. Sa tante avait effectivement besoin de remplir son réfrigérateur vu qu’elle accueillait maintenant une nouvelle colocataire. Au cours de l’achat, Veronika remarqua un petit commerce juste à côté de celui dans lequel elle se trouvait. C’était une boutique d’objets artisanaux, faits à la main. Elle fut très attirée par les magnifiques objets sculptés. La voyant fixer la boutique, Pénélope lui autorisa à ce qu’elle y entre aller y jeter un coup d’œil. Veronika s’y dirigea avec discrétion envahie par la curiosité. C’était bien le seul endroit qu’elle trouvait merveilleux depuis son arrivée au village. Une odeur épaisse envahissait la pièce, une odeur naturelle qui n’était nullement agressante ou étouffante à respirer. Elle remarqua en plus des objets, des meubles étranges, des tapisseries, des vêtements tous faits à la main. Un objet finit par attirer l’attention de la jeune fille. Placée sur un wampum, elle y vit un collier attaché à une petite sculpture en bois. Il s’agissait du visage d’un loup que l’on avait peint dans des tons de blanc et de gris. Il lui donnait l’impression qu’il la fixait du regard de ses yeux jaunes. L’objet lui fit rappeler le cauchemar qu’elle avait récemment fait avec la bête. Elle sursauta en entendant la voix rauque d’une vieille femme amérindienne lui demander :

— Puis-je vous être utile, Mademoiselle?

Selon Veronika, elle était apparue comme par magie, mais c’était trop loin du réel pour y croire. Toutefois, elle ne paniqua guère. Elle se retourna pour lui permettre d’afficher un visage sur cette dame. Du premier regard, elle put remarquer les traits ridés de la femme ainsi que de longs cheveux blancs. Bref, la dame semblait plutôt âgée. Elle était beaucoup plus petite que la jeune fille, mais elle avait de beaux yeux couleur bronze. Veronika prit du temps à lui répondre.

— Non merci.

La dame voyait bien que la curiosité l’avait conduite dans cette boutique. Elle marcha autour de la jeune fille afin de mieux la regarder ce qui semblait étrange pour la jeune Veronika.

— Je vois que votre sens intuitif vous a révélé un intérêt particulier pour ce collier. Constata la vieille dame. Veronika reconnut bien vite les intentions de la vendeuse à lui faire acheter le bien, mais ce n’était aucunement la raison de sa visite. Elle enchaîna ses mots, tout en la rassurant.

— Vous arrivez de loin, ma chère. Il vous faut vous adapter à notre monde désormais. Pour vous accueillir parmi nous, je vous offre ce collier en cadeau afin que vous puissiez vous sentir mieux dans notre tribu. Dit-elle d’une voix sage tout en refermant les mains de la jeune fille sur le collier afin qu’elle puisse bien le sentir, se l’approprier. Étonnée par cette déclaration, Veronika la remercia poliment. La dame la raccompagna jusqu’à la sortie en la prenant par la main. Une fois sortie de la boutique, à peine après quelques secondes que la jeune fille sortit de l’endroit, que la femme disparut aussi tôt! Veronika se contenta d’aller rejoindre Pénélope, l’objet en main. Sa tante l’attendait, un sac à la main, tout près du quad. Veronika remarqua qu’il y avait une multitude de livres dans son sac.

— Qu'est-ce que c'est que tous ces livres?

— Ce sont tes livres d’école. Tu n’allais tout de même pas t’imaginer que j’allais oublier tes études. Répondit clairement Pénélope.

— Non, évidemment que non. Quand vais-je commencer? Demanda la jeune fille.

— Demain, ça te dit? Proposa sa tante avec enthousiasme. Cette déclaration fut des plus soudaines pour Veronika, mais il était hors de question qu’elle reste une journée de plus dans la vieille maison pourrie à regarder la poussière s’accumuler sur les murs.

— D’accord. Accepta l’orpheline sans hésiter. Pénélope regarda sa nièce du coin de l’œil alors que cette dernière s’installait dans le quad. Elle avait remarqué à quel point l’adolescente avait changé en l’espace de quelques minutes. Assurément, elle n’insinua rien pour l’instant. Pénélope prit les commandes du véhicule et elles rentrèrent chez elles.

Une fois rendue à la maison, Veronika se dépêcha de préparer ses affaires pour son premier jour d’école. Son statut scolaire du Royaume-Uni lui permettait d’accéder à une classe de 4e secondaire au Canada. Ce qu’il y avait de joyeux dans tout cela, c’était qu’il n’y avait pas d’uniforme prescrit pour se rendre à l’école. Ce nouveau système l’envoyait nébuleux sur le coup, mais elle finirait par s’y habituer. Une fois qu’elle eût terminé les préparatifs pour demain, Veronika s’entendit sur son lit et se concentra à analyser le collier à tête de loup qui la fascinait toujours. Elle s’amusait à redessiner avec ses doigts les traits de sa sculpture.

La jeune Anglaise se coucha à une heure raisonnable comme elle le faisait à Londres pour être en forme pour le lendemain. Durant la nuit, elle rêva à une meute de loups qui se promenaient dans la forêt. Veronika se réveilla en sursautant par le bruit infernal de son réveil matin. Une fois qu’elle réussit à se mettre sur pieds, elle commença à se préparer et se dirigea ensuite vers la cuisine pour déjeuner rapidement. Après son déjeuner, Pénélope alla la transporter jusqu’à l’école et par la suite se rendre à son travail.

— Je ne pourrai pas venir te chercher en fin d’après-midi. J‘ai un rendez-vous chez le médecin. Expliqua Penny, désolé de laisser sa nièce toute seule.

— D’accord, je reviendrai à pied. Accepta la nouvelle étudiante même si cette dernière ne se sentait pas trop à l’aise à s’aventurer seule dans les bois. Elle n’avait pourtant aucune autre option. Pénélope reprit la route sans trop s’attarder. Veronika se retourna et entra dans sa nouvelle école. Son objectif était de tout d’abord de trouver le bureau du principal. Elle fut contrainte d'intercepter un premier élève qu’elle croisa pour lui demander de l'aide. L’étudiant semblait regarder des œuvres d’arts faits par les élèves et qu’on avait exposées dans les couloirs de l’école.

— Euh... Pardon. Demanda timidement la jeune fille au jeune Amérindien. Demander quelque chose à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas n’était pas la chose qu’elle aimait le plus, même cela l’intimidait, mais elle n’avait guère le choix. Le garçon se retourna vers elle et l’orpheline put mettre un visage sur ce dernier. Il avait assurément la peau basanée, les cheveux noirs bien coiffés, les yeux de couleur miel délicieux. Il était grand et il avait une bonne carrure ainsi qu’une très belle musculature. Le jeune homme lui indiqua d’un air accueillant la direction à prendre.

— Tu longes ce couloir. C’est la troisième porte à gauche. Dis l’étranger en lui faisant signe de la main. Elle lui remercia avec un sourire timide et prit la direction qu’il lui avait suggérée. Le type l’avait regardé s’éloigner étonné de voir une telle fille dans les parages. Alors qu’elle se dirigeait vers le bureau du directeur, elle sentit le regard des autres étudiants sur elle, la dévisageant étrangement. Cependant, il était normal qu’il en soit ainsi vu que les visiteurs au visage pâle se faisaient très rares. La jeune fille entra timidement dans le bureau de la direction au même moment où la cloche sonna. Les corridors se vidèrent. Il n’y avait plus personne dans les parages. Veronika attendit sur une chaise d’attente le temps que la secrétaire l’interpelle pour lui donner son horaire d‘école. La dame lui remit également un billet de retard motivé avant de lui autoriser d’aller à son cours. L’Anglaise regarda sur son horaire pour connaître son emploi du temps de la journée. Son premier cours était un cours de science.

— Génial, il ne manquait plus que ça! Ironisa-t-elle vu qu’elle commençait dans une matière qu’elle détestait. Elle chercha son local à travers les corridors de l’école.

Quand elle eut trouvé son local, elle y entra sous le regard curieux des élèves. L’enseignante insista pour qu’elle lui remette son billet de retard. Elle dut interrompre son cours pour la présenter aux élèves de la classe.

— Chers élèves, je vous présente Veronika Clerk qui nous vient du Royaume-Uni et qui dorénavant sera une de vos camarades de classe, alors, soit la bienvenue parmi nous, ma chère.

L’enseignante lui assigna une place à côté d’un garçon qui lui semblait moins étranger que d’autres. Il avait le teint un peu blanc pour un Amérindien. Elle comprit donc qu’il n’avait rien d’un Amérindien. Elle alla s’asseoir à côté de lui sans dire un mot et plaça ses livres sur le coin de son bureau. L’enseignante reprit son cours. Veronika remarqua que l’élève était en train de copier le devoir d’une étudiante puisqu’il ne l’avait pas fait. Elle se dit qu’à première vue qu’il s’agissait d’un élève un peu paresseux. Quand il eut terminé, il remit le cahier à l’élève qui lui avait prêté auparavant avec beaucoup de discrétion.

— Merci « Petit puma », remercia-t-il à la personne juste derrière lui en faisant attention pour ne pas se faire entendre. Cette réplique ne réjouit pas son aidante.

— C’est Sophie mon nom! répliqua l’élève en chuchotant. Malheureusement, la professeure la remarqua avec l’élève blanc.

— Vous là-bas! Arrêtez de parler pendant mon cours!

Veronika se sentit presque visée par l’ordre puisque l’enseignante la pointait du doigt. Mal à l’aise, elle resta bouche bée. Le garçon intervint aussitôt pour défendre la nouvelle élève.

— Ne lui en voulez pas. Ce n’est pas de sa faute.

— Ça ne m’étonnerait pas que ce soit de votre faute, répliqua sévèrement la professeure. Elle reprit son cours ensuite. Veronika remercia silencieusement le garçon d’un signe de tête.

— C’est normal, voyons, entre races blanches.

Le cours passa tranquillement avec parfois quelques blagues de la part de son voisin de bureau concernant la professeure. La cloche de la fin des cours sonna et les élèves se dépêchèrent de sortir des classes. Veronika sortit de la classe avec ses deux nouveaux amis.

— Je m’appelle Sébastian et elle, c’est Sophie ou : « Petit puma », présenta-t-il, mais, son amie n’était pas d’accord avec cela.

— Non! Pas question! Pas de « Petit puma », insista la petite amérindienne. Elle semblait ébranlée comme à toutes les fois que l’on osait l’appeler ainsi. Veronika en prit note pour éviter qu’un cataclysme arrive si elle a le malheur de commettre l’erreur. Les présentations se poursuivirent.

— Veronika, mais ça, on vous l’a déjà dit.

— Tu viens d’arriver du Royaume-Uni alors? Demanda Sophie pour lui demander d’affirmer ce qu’elle a entendu d’elle durant le cours.

— Oui, de Londres pour être plus précise. Je suis arrivée, il y a à peine quelques jours.

— Alors, tu n’as pas de totem. Il faut t’en trouver un! Insista Sébastian en la pointant du doigt.

— Un totem?

— Oui, tu as raison, Sébastian. Il faut lui en trouver un. Affirma Sophie.

— Alors, donnez-moi en un. Accepta bêtement la jeune fille.

Les deux amis se regardèrent un peu ennuyés avant de lui répondre.

— Ce n’est pas à nous d’en décider, c’est au chaman. Répondit la petite amérindienne.

— Où est-il ce chaman?

— Je t’y emmènerai tout de suite après l’école si tu veux. Proposa Sébastian. Veronika hésita un peu en sachant qu’elle avait dit à Pénélope qu’elle avait dit qu’elle rentrerait chez elle après l’école. Elle se dit qu’un petit moment chez le chaman ne devrait pas trop l’ennuyer sans compter qu’il devait être sûrement fiable vu son statut dans le village. D’ailleurs, son nouvel ami allait l’accompagner alors les risques étaient moindres.

— D’accord, mais pas trop longtemps. Je dois aller chez moi tout de suite après.

— Chouette alors, rejoins-moi à la porte d’entrée de l’école après les classes. Dit Sébastian tout excité d’aller voir le chaman. C’est alors que les trois amis se quittèrent pour aller changer leurs livres pour le cours qui allait suivre. Veronika avait cours d’anglais et celui-ci fut des plus ennuyeux. L’enseignant prit le temps de la présenter aux élèves de sa classe avant de commencer son cours. Elle retrouva ses deux amis à la cafétéria de l’école en espérant qu’ils pourraient lui faire une petite place avec eux. Ce moment fut un des plus amusants depuis que la jeune orpheline était arrivée au Canada. Pendant le diner, Sébastian faisait exprès de harceler Sophie sur son nom de totem.

À sa troisième période, Veronika eut un cours intéressant sur l’histoire des tribus nordiques amérindiennes. La professeure prit le temps de la présenter à tous encore une fois. Elle eut la chance d’en apprendre davantage sur cette culture qu’elle connaissait à peine et même d’apprécier certains aspects du culte indigène d’Amérique. Elle eut la chance de connaître certaines innovations quant à leur culture agricole et à la médecine.

Le dernier cours de la journée était celui de musique. Alors qu’elle entra dans la classe, elle remarqua un présentoir rempli de guitares sèches. Cela lui fit rappeler un peu son père et sa musique ainsi que sa guitare qu’elle n’avait pas touchée depuis la mort de ses parents. Quelques élèves étaient déjà dans la classe lors de son arrivée. Elle reconnut le beau jeune homme qu’elle avait interpelé ce matin qui l'avait orienté jusqu'au bureau de la direction. Il était en train de faire des accords sur une guitare. Veronika alla s’asseoir au fond de la classe. Les autres élèves arrivèrent et le professeur fit son entrée en dernier. Il prit le temps de prendre les présences en interpelant les élèves chacun leur tour. Il demanda ensuite aux élèves s’ils ont tous été nommés. Veronika n’eut pas le choix de lever la main. Le professeur la regarda étonné de la voir.

— Vous êtes?

— Veronika Clerk. Je viens d’arriver de Londres.

— Oh! Alors bienvenue parmi nous ma chère.

Il poursuivit en disant que l’examen instrumental et de création était pour le prochain cours. Il avait même dit que les trois meilleures compositions de la classe avaient une chance de participer au concert de la fête du printemps, une fête qui allait se dérouler au premier avril. Il rassura Veronika en lui disant qu’il ferait de son mieux pour être très indulgent envers elle vu qu’elle n’allait pas avoir autant de temps que les autres pour se préparer. Par la suite, il laissa la période libre aux élèves afin qu’ils puissent travailler sur leur composition. N’ayant pas d’autres choix, Veronika alla prendre une guitare sèche dans le présentoir puisque c’était le seul instrument qu’elle savait jouer. En se retournant pour aller à sa place, elle fonça dans un élève plutôt grand. Le choc fut si intense qu’elle faillit tomber en plus de laisser s'écraser la guitare sur le sol, mais l’étudiant réussit à tout rattraper juste à temps. En s’excusant, elle reconnut le garçon de ce matin. Elle devint alors presque rouge tomate.

— Ce n’est pas grave. J’aurais dû te dire que j’étais juste derrière, lui assura-t-il d’un air doux et amical. Veronika ne dit plus un mot et baissa la tête.

— Tu joues de la guitare, s’étonna-t-il. La jeune fille se releva et lui répondit timidement avec modestie.

— Un peu.

— Moi, de même. Répondit-il poliment d’une voix délicieuse.

— Au fait, comment t’appelles-tu? Demanda la jeune Anglaise.

— Damian Cris. Répondit-il avec autant de délicatesse que depuis le début de leur conversation.

— Moi, c’est... Enfin, tu le sais déjà, commença-t-elle, mais elle se rendit compte qu’elle allait répéter inutilement sa présentation alors que le professeur l’avait déjà fait pour elle. Damian se contenta de lui faire un petit sourire avant de retourner silencieusement à sa place en laissant Veronika là où il l’avait rencontré. La jeune fille retourna à sa place en le regardant du coin de l’œil. Alors qu’elle passait à côté de lui pour se rendre à sa place, Damian la dévisagea avec ses yeux miels. Il ne se passa plus rien mis à part le son des instruments qui faisaient un bruit infernal dans la salle de musique par l’agencement des diverses compositions des élèves.

Quand la cloche sonna, annonçant la fin des cours, les élèves se dépêchèrent de sortir des classes comme toutes les fois. Veronika retrouva Sébastian à l’entrée de l’école et ils se mirent en route pour aller voir le chaman afin de lui trouver un totem. Alors qu’elle quittait l’école, elle se disait que l’univers dans lequel elle avait immigré n’était pas si ennuyeux qu’elle l’avait cru. Et maintenant, elle était en bonne compagnie. 


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