La lettre maudite

Chapitre 6 : Vérité

2783 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/06/2019 22:36

C’est à ce moment-là que Juleka entra dans la chambre de son frère, et comprenant que quelque chose de bizarre se passait s’arrêta net, choquée, avant de refermer droitement la porte.


Marinette Affolée, couru pour la rattrapée. Il ne fallait surtout pas qu’elle raconte à qui que ce soit ce qu’elle venait de voir, elle passerait pour une girouette.


-       Juleka, attends, je dois t’expliquer !

-       D’accord. Bafouilla la timide

-       Entre, c’est un peu compliqué cette histoire, je dois aussi expliquer à Luka.


Luka qui pensait jusque là avoir cerné la situation sembla troublé. Marinette souffla fort pour se donner du courage et commença.


-       En fait, là on est juste dans un énorme kiproko tous les 3. Je m’explique. Luka, tu as trouvé dans ta chambre ou quelque part dans la soute cette lettre.

Elle tendit la lettre à Juleka, et continua.

-       Cette lettre est juste une grosse erreur ! En fait, à l’heure qu’il est, elle aurait déjà dût disparaitre.

-       Marinette ? Mais je ne comprends plus rien ! Répliqua Luka à bout de souffle.

-       Luka, comment te dire. Je ne te suis pas indifférente, mais si je n’ai jamais répondu à ta déclaration d’amour il y a une raison, enfin il y avait une raison il y a encore 4h.

-       Adrien ? soupira-t-il d’un air déçu.


Marinette laissa couler une larme et acquiesça honteusement et continua avec une voix rauque.


-       Mais il en aime une autre, donc je dois passer à autre chose. Mais Luka… toi et moi c’est… c’est encore trop tôt. Tout à l’heure ce n’était qu’un moment de faiblesse. Juleka, j’espère que toi aussi tu comprends… je suis désolée les amis…

Puis elle se mit une fois de plus à pleurer toutes les larmes de son corps. Luka la serra dans ses bras dans le but de la réconforter, et Juleka bafouilla :

-       Bon, bah… j’y vais…


Luka acquiesça et lui fit signe de se taire. Il regarda son aimée dans les yeux et lui parla sincèrement :


-       Marinette, tu sais que mon veux le plus cher est ton bonheur, alors même si ça me tue de te dire ça, j’attendrais que tu sois vraiment prête. Aucune chanson ne sera bien interprétée si le chanteur n’est pas émotionnellement connecté à la mélodie. Cette histoire, c’est ma mélodie, et tu en es l’interprète.

-       Je sais Luka… mais… je ne sais pas si un jour j’y arriverais… Tu es pourtant quelqu’un de merveilleux avec qui je me sens bien, mais voilà, je ne peux pas l’oublier en une soirée.

-       Je t’attendrais… mais promet moi de ne plus m’embrasser tant que ce n’est pas moi que tu veux. Ça me fait du mal, et je sais que ce n’est pas ce que tu veux.

-       Je te le promets Luka… merci !

-       J’ai juste une question Marinette. Cette lettre… que faisait-elle sur mon lit, avant la fête, enfin j’imagine que tu ne l’a pas posée là volontairement si elle ne m’était pas destinée ?


La brune resta bouche bée… comment pourrait-elle expliquer sa présence au bon milieu de l’après-midi à bord du Liberty alors qu’à ce moment elle devait se trouver au collège et que sa mère n’avait pas quitté le navire depuis le triomphe des super-héros.


-       Je ne peux pas te dire…

-       Qu’est-ce que tu me cache ? Tu savais que la lettre était quelque part dans la soute, c’est donc que tu t’y es rendue. Après ce que tu viens de me dire, tu sais que je suis prêt à tout entendre.

-       Luka, ne me rend pas les choses plus difficiles. Je ne peux rien te dire de plus, et cette lettre je vais la détruire, donc ça n’a pas d’importance.

-       Marinette, j’ai le droit de savoir !

-       Luka, si, je te le dis, je vais avoir de graves problèmes, je sais que tu ne peux pas comprendre, c’est bien plus compliqué qu’il n’y parait…

-       C’est vrai que je suis tellement bête ! C’est le cas de le dire, tu me mènes en bateau, et je suis trop gentil !

-       Attention Luka, un akuma ! Résiste, je te promets que je vais t’expliquer si tu es capable de le repousser, je crois en toi, pense au positif, les Kitty Section, la tournée, la musique… pense à moi ?


L’akuma avait frappé le musicien en plein cœur, et le garçon s’engloba d’un nuage violet épais dont ressortit  un vilain ressemblant à Silence, en couleurs inversées.


-       Lu…luka ?

-       Il n’y a plus de Luka, Marinette, maintenant que je suis Vérité, il n’y aura plus jamais de place au mensonge, à commencer par toi !


L’akumatisé s’approcha de la jeune fille qui avait brisé son cœur, la plaqua contre le mur et posa ses deux doigts contre sa bouche. Puis demanda fermement :


-       Reprenons Marinette, comment cette maudite lettre s’est retrouvée sur mon lit ?

La jeune fille voulait à tout prix s’empêcher de parler mais n’y parvient pas, Vérité avait bloqué en elle la capacité à raconter des mensonges, ou de taire la vérité. Avec tout le contrôle du monde elle prononça tout en se glissant doucement vers la porte pour s’enfuie:

-       J’ai oublié de la ranger dans ma sacoche ce matin, un acte manqué.

-       Ah ! Mais quelle maladroite notre petite Marinette ! Mais que faisais-tu …


L’adolescente était partie en courant sans écouté la fin de la question et hurla dans la fête :


-       Fuyez, Luka s’est fait akumatisé !


Puis la brune retrouva à l’entrée du navire sa sacoche dans laquelle était restée Tiki, et s’enfuit avec le petit sac en toile. Toute la bande se dispersait tandis que derrière un immeuble au-dessus du quai, la jeune fille demanda à son Kwami de la transformer. Ladybug se dépêcha d’envoyer un message à Chat Noir pour obtenir du renfort. Rapidement, le vilain se positionna devant la coccinelle et ricana cyniquement :


-       Comme c’est ironique, si je te touche il me suffira de te demander où trouver le gardien des miraculous et le papillon triomphera… Oh ! Mais je pourrais aussi bien te demander ton identité pour te traquer jusqu’à obtenir tes boucles d’oreilles ?


Ladybug tressaillit. S’il lui formulait directement ces questions, la sécurité de Paris serait à jamais compromise avant même que le vilain ne l’attaque en tant qu’héroïne. Il fallait à tout prix qu’elle trouve une solution au plus vite. Elle lança alors son yoyo en l’air en criant « Luckycharm » puis la chance lui envoya des protections auditives capables de la rendre complètement sourde. Elle sourit de malice puis inséra les protections. Ainsi quoi que le vilain dirait, elle n’entendrait pas et ne serait donc pas obligée de répondre quelque chose de compromettant.

Chat Noir arriva, puis reconnaissant silence interrogea sa coéquipière sur un plan d’attaque. Ladybug, ne l’ayant pas entendu n’avait à vrai dire même pas remarqué sa présence. Chat Noir imagina que cette fois au lieu de voler la parole, le vilain volait l’ouïe, (ce qui aurait été possible pour un musicien). Le héros se fit attaquer par Vérité qui lui déclara l’étendue de son pouvoir, ce qui permit à chat noir à la fois de comprendre le danger, de remarquer le Luckycharm et de communiquer avec sa Lady par messages. Malheureusement, le temps de saisir la messagerie de son bâton, le félin subit le sort de son adversaire, qui lui posa d’abord la question :


-       Qui t’as donné ton miraculous ?

-       Un vieil homme mystérieux, mais j’ignore presque tout de lui.

-       Comment récupérez-vous les autres miraculous, le papillon veut savoir !

-       Ladybug s’en va les chercher et choisit le porteur. Je vous dis, je ne sais presque rien !

-       C’est tellement pathétique ! Mais quel genre de personne es-tu dans ta vie pour accepter autant d’ignorance !

-       Parce que je suis une personne très seule, qui doit toujours refléter la perfection, même si ce n’est pas ce que je souhaite, ni ce que je suis vraiment. Donc j’accepte cette ignorance, car à la fois j’ai l’habitude d’être ignoré, et parce que d’être Chat Noir me permet d’être moi-même, et moins seul que jamais. Donc jamais je ne renoncerais à mon miraculous, car c’est la seule chose qui me permet d’exister ! Cataclysme !


Ladybug ensaucissonna le vilain tandis que Chat Noir cataclysma son casque du quel s’échappa un akuma. L’héroïne le purifia, retira ses protection auditives et les jeta dans les airs. Chat noir tomba à genoux au sol, les yeux remplis de larme, et la coccinelle s’accroupie pour le consoler.


-       Chaton ? Mais qu’est-ce qui te met dans cet état ?

-       Ma Lady, j’ai été minable. Le papillon a désormais des informations concernant mon identité secrète.

-       Chat, on va trouver une solution. Penses-tu que c’est suffisant pour qu’il te retrouve ?

-       Je ne suis pas quelqu’un d’ordinaire, Ladybug, et même si le commun des mortel ne me retrouverait pas dans cette ville, un œil aussi avisé que celui du papillon peut en apprendre facilement sur moi. J’ai peur tu sais…. Si un jour il réussissait à nous prendre nos miraculous, ma vie n’aurait plus aucune saveur.

-       Chat noir, je t’en prie, tu ne vas pas recommencer… Il y a des milliers de filles dans Paris, toutes plus resplendissantes et intéressantes les unes que les autres… Il n’y a pas que moi, et en soit, ça me soulagerais beaucoup qu’on me laisse tranquille à ce niveau-là.

-        Il n’y a pas que de ne plus te voir qui me pèserais, ma vie est compliquée et assez improbable. Et vois-tu, si le papillon entend ne serait-ce que mon prénom, il est probable qu’il me retrouve très rapidement.


Le regard du garçon tomba sur des dizaines d’affiches publicitaires pour le parfum « Adrien » dont il fait la première page depuis plusieurs mois. Il soupira et continua :


-       Le plus gros problème de cette bataille, est que le papillon va s’acharné sur moi pour en savoir plus sur moi, et ce sera facile, et il s’acharnera de même sur toi, non pas pour connaitre ton identité dont il ne sait rien, mais surtout pour retrouver le gardien des miraculous.

-       Tu es célèbre ?

-       Ladybug, tu me le dis assez souvent, on ne doit rien savoir l’un de l’autre pour ne pas se mettre en danger et le vilain d’aujourd’hui en est bien la preuve. Si j’avais su quoi que ce soit sur le gardien, la ville aurait couru à sa perte.

-       Oui, tu as raison… d’ailleurs je pense que nous devrions essayer de faire perdre le papillon à son propre jeu.

-       Que veux-tu dire ?

-       Vois-tu, si la vilain n‘était pas apparu, je ne suis pas sure que j’aurais réussi à garder mon identité secrète aujourd’hui, et ma vie commence à devenir un enfer, donc je propose un peu un plan d’attaque, tout comme pour le jour des héros.

-       Tu veux rassembler Rena Rouge, Carapace, et Queen Bee ? Mais tu n’avais pas dit que Queen Bee ne devait plus faire partie de la team à cause de son identité publique ?

-       Je crois que nous n’aurons pas le choix. Tu te souviens lorsqu’on a affronté Time Tagger ?

-       Oui ?

-       Bunnix nous a révélé son identité secrète sans aucune gêne. D’ailleurs je connais l’identité de chacun des autres héros sans que leur identité ne soit un problème. On peut donc supposer que si on forme une alliance de super héros, tous unis contre le papillon, sans attendre que ce soit lui qui attaque, on peut espérer s’en débarrasser ! Il ne chercherait donc plus à découvrir ton identité et tu pourrais reprendre une vie quelconque, ce qui ne nous empêchera pas de nous revoir ? Tu sais, si on en finit avec le papillon, on pourra se rencontrer dans notre vie réelle.

-       En fait je crois que tu n’as pas vraiment compris. Ma vie réelle n’est pas compatible avec une vrai vie sociale, si je n’ai plus d’identité secrète, je n’ai plus aucun moyen de m’exprimer. Tu crois vraiment que dans ma vraie vie, je me balade sur les toits en créant des jeux de mots ?

-       Alors gardons nos identités secrètes, et mettons le plan en exécution pour vaincre le papillon. Ensuite, il faut que tu saches que tu ne seras plus jamais séparé de ton Kwami, j’y veillerais.

-       Ladybug, on risque de se détransformer… on reprendra cette discussion plus tard.


Les deux héros se séparèrent et Marinette rentra chez elle. Elle n’avait pas le moins du mon envie de se retrouver devant Luka ni d’expliquer à qui que ce soit ce qu’il s’était passé. L’adolescente n’avait qu’un seul souhait. Qu’après une journée de 3 akumatisations, le papillon la laisserait réviser son brevet tranquille.

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