Un amour... Sans voix...

C'est une petite main, une main de fille, je me retourne donc afin de faire face à cette inconnue. Enfin, il s'agit plus d'un groupe de quatre filles, celle dont la main et posée sur mon épaule me regarde avec un air désinvolte. Qu'ai je bien pu faire pour l'énerver, bien que je ne la connaisse pas.

- Dit donc toi le nouvelle, me dit-elle d'un ton sec, tu n'as pas le droit de t'approcher de lui et encore moins de lui parler.

Visiblement, elle ne semble pas me connaitre, je sors donc mon carnet et lui écris ceci :"Je crains de ne pas comprendre, de qui parles tu ?"- On t'parle de Oli, s'exclame une de ses amies, faut te réveiller la nouvelle.

J'ai comme l'impression que je vais subir un bizutage, je me permet de répondre quand même:

"Il s'agit seulement d'une demande du professeur et que Oli a gentillement accepté de me passer ses cours pour  que je puisse rattraper mon retard."- Non mais j'en reviens pas, crie la fille qui me tient l'épaule, Oli est à moi et je t'interdis de lui parler et de l'approcher. Rend moi ses cours, tu n'as pas le droit non plus de lire ce qu'il écrit. Dépèche toi !

La fille me tend la main, cependant, je lui écris dans mon carnet que j'en ai besoin pour le moment. D'un coup de bras, elle me prend mon carnet et déchire les pages, puis elle prend tous les cahiers de Oli. On dirait bien que je me suis fait accueillir par la fille la plus jalouse de l'établissement. Qui est-elle pour venir me parler ainsi sans même me connaitre ? Les quatre filles me lancent un regard noir et se retournent toutes, elles vont vers Oli qui était de l'autre coté du petit jardin.Je commence à ramasser ce qu'il me reste de mon carnet, mais ma curiosité me fait regarder vers le groupe constitué de Oli et des filles. Oli semble surpris de voir cette fille revenir avec ses cahiers, il se tourne vers moi avec un air désolé. À ce moment précis, on entendit la sonnerie, je décide de retourner en classe, et de m'installer à la même place que tout à l'heure. Oli et les filles entrent à leur tour, je fais profil bas, je ne compte pas reparler à ces garces. Le cours commence et je sens peser sur moi quatre regards des plus noirs, ainsi qu'un bout de papier poser sur ma table.