Un amour... Sans voix...

Après quelques minutes, je décide de sortir des toilettes, mes larmes coulent encore sur mon visage, Oli m'attendait à coté de la grille, je passe à coté de lui sans m'en rendre compte. Il m'appelle mais je ne l'entend pas, je suis encore dans mon traumatisme, il court vers moi et m'attrape la main. Me voir en pleure le met dans tous ses états, il me prend dans ses bras, c'est à ce moment là que je craqua totalement, je me suis mis à m'effondrer et à pleurer sans pouvoir m'arrêter. Oli fait tout ce qu'il peut pour me reconforter, passant sa main dans mon dos et me disant à l'oreille "Je suis là, calme toi". Quelques instants plus tard, je me suis calmé et je me rend compte que j'ai montré mon coté pleurnichard à Oli, je rougis de honte. Je m'excuse auprès de lui grâce à mon téléphone.

- Tu n'as pas à t'excuser, me dit-il en me faisant un clin d'oeil, par contre, il va faloir vite aller chez moi, je dois changer de sweat, celui est trempé maintenant.

Suite à cette ramarque, je ne peux pas m'empécher de rire, bien qu'aucun son ne sorte de ma bouche.

- Julie... Est ce que tu crois que... Non c'est rien, oublie.

Je le regarde intriguée, mon téléphone sorti, j'en profite pour lui demander ce qu'il voulait dire.

- Je voulais savoir, est ce que tu penses que ça aurait été différent si tu n'étais pas muette ? Tu aurais pu te faire des amis tout de suite, et ne pas me rencontrer, peut être que tu ne serais même pas venu dans ce lycée.

J'ai eu quelques difficultés à entendre la fin de sa phrase, mais je l'ai tout de même comprise.

"Je ne pense pas que le fait que je sois muette ou non aurai changer quelques choses. Ce n'est pas à cause de ça que je suis arrivé, ce n'est qu'une conséquence."

L'ambiance est devenue beaucoup plus calme, la gène s'est installée. Afin de briser ce malaise, j'ai pris mon courage à deux mains, me rapprochant de lui, je lui fais un bisou sur la joue. Je pense que je n'ai jamais rougis autant avant, mais je remarque que lui aussi rougis, un sourire se dessine sur mon visage et nous commençons la route pour aller chez lui. Il posa sa main sur mon épaule, et tout le long du chemon nous avons parlé de lui, j'ai appris que il avait un grand frère, et qu'il avaient participé au Rap Contenders, et qu'il adore ce style de musique. Arrivé chez lui, nous sommes accueillis par sa maman.

- Coucou Olivio, tu as passé une bonne journée, demande-t-elle d'une douce voix.- Très bonne, je te présente Julie, elle est nouvelle dans mon lycée, dit-il.- Bonjour, je suis contente que tu sois fait des amis dès le premier jour.

Gêné, je ne sais pas quoi répondre.

- Julie est muette maman, précise-t-il.- Oh pardonne moi, j'ai du te mettre dans une situation délicate.

D'un hochement de tête je lui affirme que non, elle semble rassurée et me fait un sourire.

- Nous allons travailler en haut, j'aide Julie à rattraper les cours.

Nous nous dirigeons vers la chambre de Oli, nous posons les bouquins sur son bureau. Je n'arrivais pas à me concentrer, je ne cesse de lui envoyer des regards, il est beau de manière générale, mais quand il concentré, c'est relaxant et envoutant. <Mais qu'est ce qu'il me prend de dire ça.> Oli relève la tête, un autre garçon entre, ne m'y attendant pas, je sursaute.

- Oh pardon, je ne voulais vous surprendre, je n'avais pas vu que vous étiez deux.- Pas de soucis Bro, je ne t'avais pas prévenu, je te présente Julie. Julie voici mon frère Florian, je t'ai parlé de lui sur la route.- Salut Miss !

Sur mon téléphone, je lui écris que je suis ravie de le rencontrer, il me regarde d'un air étonné, "Je suis muette", ça aura été la phrase que j'ai le plus écris aujourd'hui.

- Oh je vois, vous êtes en train de travailler, je vais vous laisser alors. Bon courage.

Florian s'en alla, cette venue était plutôt agréable, la famille de Oli est tellement sympathique, si on retire mes grand parents, je suis loin d'avoir une famille pareille.

- Julie, est ce que tu veux bien m'expliquer ce qu'il s'est passé avant que je te recroise dans le couloir ?

Après quelques secondes, je lui écris qu'il n'a pas à s'inquiéter.

- Écoute, je n'ai pas aimé te voir pleurer tout à l'heure, je préfère te voir avec le sourire. C'est pour ça que je veux...

Il commence à hésiter, il réfléchit, et se met à rougir, contrairement à avant, son regard est fuyant, puis après quelques secondes. Il me regarde à nouveau.

-Je veux te protéger. Mais pour ça, il faut que je sache ce qu'il s'est passé.

Son visage totalement rouge, il est si sérieux, son regard est fixé sur moi. Devant une telle détermination, je ne peux pas le cacher ce qu'il s'est passé.

- Ah les pestes... Alors que tu viens d'arriver. J'aimerai que tu restes avec moi au lycée, si ça ne te dérange pas bien sur. Au moins, je vais pouvoir te protéger et les contrôler en même temps. Je passe mon temps avec Jimmy et Thomas, et on s'entend bien tous ensemble non ?

Il me regarde fixement, je commence à prendre mon téléphone pour lui répondre, mais c'est à ce moment là qu'il me saisit la main. Il la retire instinctivement, et rougis de plus belle, il tourne sa tête, feintant mon regard.    - Je sais ce que tu vas marquer, dit-il un peu gêné, tu ne nous dérange absolument pas. Et si tu t'entête à ne pas venir avec nous, c'est nous qui viendrons avec toi. Parce que... Parce que j'aime bien être avec toi...

Une déclaration qui me rend très heureuse, une larme de joie qui coule sur mon visage, un grand sourire s'affiche, une seule pensée me vient à l'esprit : Merci Oli. J'aurai aimé que cet instant dur plus longtemps, mais il était déjà tard, et je n'ai pas prévenu mes grand-parents. Il est temps pour moi de rentrer, me ramenant au pas de la porte, nous nous faisons la bise, et je pris la route pour rentrer à la maison. Au cours de cette journée, il y a eu des hauts et des bas, mais je pense que j'ai été extrêment chanceuse d'avoir rencontrer Oli.