Primore's Games

Je regardai Tresh dans les yeux. Il était vraiment intimidant. Ses grandes mains pourraient me broyer le crâne en un rien de temps. Je lui arrivais à peine à la moitié du torse. 

-Où est-elle ? 

Je sursautai, sa vox même était effrayante. 

-Qu’est ce que tu veux ? 

Gale. Je me retournai. Il pointai déjà sa flèche vers Tresh. Il était un peu plus petit que lui mais pas moins intimidant.

-Ecoute moi bien, district 12, reprit Tresh, je voudrais pas te broyer les os avant l’heure. Dis moi juste où est Rue.

Gale gardait son arc bandé. Rue sortit de derrière son dos et se précipita dans les bras de Tresh. Il se ressemblait assez. Ils avaient la même peau matte et mes même yeux marrons. Tresh se releva et mis ses mains sur les épaules de Rue. 

-Merci de l’avoir protégé. Je suppose que j’ai une dette envers toi.

J’haussai les sourcils. Normalement, même les tributs de même district ne se soucient pas de l’autre. Gale me protégeai à cause de Katniss. A moins que…

-Tu es sa soeur ?! M’exclamai-je ? 

Rue me regarda en silence et hocha la tête. Pourtant, ils n’avaient rien dit à son sujet le jour de la Moisson. J’échangeai un regard avec Gale. 

-Demi-soeur, dit Tresh, nous avons la même mère. Et je lui ai promis de ramener sa fille vivante. 

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-Je comprends, répondit Gale, mais il se trouver que je dois aussi ramener Prim dans son district, et ça, tu ne pourras pas m’en empêcher. 

-Donc nous ne pouvons pas continuer ensemble. Rue, on s’en va.

-Je ne veux pas, rétorqua Rue. Je veux continuer avec Prim.

Je regardai Rue. Je ne voulais pas la laisser tomber non plus. Je regardai Gale et il comprit. 

-Et bien, je suppose que ce n’est pas à nous de décider, souria-t-il.

Je pris la main de Rue en regardant Tresh. Il me faisait vraiment très peur. Gale annonça qu’il allait chasser. Nous étions maintenant quatre, je me sentais plus en sécurité.

****************

Cela faisait une heure que Gale et Tresh chassait. J’étais dans un arbre avec Rue en les attendant. Je parlai avec elle. Elle me dit qu’elle avait trois soeurs et deux frères. Tresh était le premier enfant de sa mère qu’elle avait eu avec un autre homme. Toute sa famille travaillait aux champs, même son frère de neuf ans. 

Cependant, ils n’avaient pas le droit de se nourrir avec leurs récoltes. La vie au 11 était aussi dure que chez moi. Je lui racontai alors mon histoire, mon père mort dans une explosion à la mine, ma mère fragile, ma soeur qui nous prenait en charge. 

-En ce moment, racontai-je, elle doit être en train de s’occuper aussi de la famille de Gale car ils chassaient ensemble. Aussi… 

Mais je coupai net ma phrase. Je sentais une odeur singulière qui flottai dans l'air. Je regardai autour de moi quand je vis le feu. Un grand brasier qui se dirigeai vers nous. J'hurlai à Rue de descendre et nous nous mîmes à courir désespérément. Ce feu n'était pas naturel.

"Au moins si l'arène est en feu, je saurai quoi faire"

Quelle idiote j'étais ! J'avais presque provoqué cet incendie. Le feu avançait vite. J'essayais de me rappeler dans quelle direction était le point d'eau où nous étions plus tôt mais mes repères étaient brouillés, j'avais du mal à respirer. Soudain, un grand arbre enflammée s'effondra devant nous, ce qui nous força à changer de route. Je pensai à Tresh et Gale qui devais nous chercher partout. J'entendis un coup de canon et pria de tout mon coeur pour qu'ils soient sains et saufs. J'échangeai un regard avec Rue. Sauf que le feu avançait vraiment très vite et si on ne trouvais pas un abri, ce serait fini pour nous. Soudain, j'entendis un sifflement venant de ma droite. Je jetai un coup d'oeil rapide pour me rendre compte que c'était une boule en feu. Je me jetai au sol pour l'esquiver mais je n'eu pas le temps de prévenir Rue. Le projectile l'atteignit à la hanche et la projeta contre un arbre.

-Rue !

Ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas mourir ! Je me précipitai vers elle. Sa veste était complètement calcinée. Jee soulevai son haut pour découvrir une plaie large qui lui faisait presque le tour du ventre. Mais au moins elle était encore consciente. Nous ne pouvions pas rester là, le brasier n'était plus qu'à quelques mètres de nous et je ne pouvais pas la porter. Elle se tordait de douleur en hurlant et j'étais impuissante...

"Maman ! Soigne le ! Pourquoi tu le laisses mourir ?" Je n'avais que sept ans. Maman avait l'habitude de soigner les gens du district, elle était un peur leur infirmière. A chaque fois qu'un patient avec une blessure grave arrivait, Katniss sortait de la maison en courant. Elle ne supportait pas la vue de ces cas là. Moi, ca ne me dérangeait pas et j'aidais souvent maman. Pourtant, un jour, un homme d'une trentaine d'année était arrivé, supportant son fils. Il devait avoir seize ans. Maman l'allongea sur la table de la cuisine. A première vue, il n'avais pas de fièvre. Mais quand maman souleva sa chemise, elle découvrit une plaie qui couvrait la majeure partie de son torse, suivant le sang et déjà bien infectée. Pour la première fois, je fus horriblement dégoutée par une blessure. Je regardai maman et comprit qu'elle ressentait la même chose. Elle demanda ce qui l'avait mis dans cet état. Apparement, il s'était procuré des explosifs et les avait manipulés maladroitement. Le garçon ne bougeait pas, il était inconscient. Ma mère versa de l'alcool sur un mouchoir et voulut le désinfecter mais dès qu'il y eu contact avec la plaie, il se réveilla et commença à hurler, et à se tordre sur la table. Ma mère lui fit une piqure de calmants inutile car le patient hurlai toujours. Elle essaya tant bien que mal de refermer la plaie mais le garçon bougeait trop. Quand elle eut fini sa couture, elle voulut de nouveau désinfecter mais le garçon criait tant qu'elle ne put se résoudre à lui appliquer des soins supplémentaires. Je hurlai à ma mère de la soigner, de lui donner des médicaments mais elle ne faisait rien. Le jeune homme mourut dans la soirée. Je ne comprenais pas. Ma mère me dit que quand un patient est destiné à mourir et qu'on ne peut plus rien faire, il est inutile de s'acharner. Et je pleurai. parce que ma mère avait toujours su soigner et qu'elle venait de laisser mourir un jeune imprudent. Je pleurai, et me dit que je ne laisserais pas mourir quelqu'un si je devais un jour soigner les gens"

Je ne pouvais pas laisser Rue dans cet état là mais en même temps nous devions fuir. Elle souffrait le martyr et je ne savais pas quoi faire. Soudain, de larges mains m'entourèrent les bras et me posèrent sur des épaules musclées. Gale ! Je vis Tresh prendre Rue dans ses bras en faisant attention à ne pas toucher la plaie. Ils se mirent à courir désespérément. Et finalement, le feu s'arrêta et Gale me déposa sur un rocher. Tresh déposa délicatement Rue sur un lit de feuilles. Je me précipitai vers elle. Le danger était écarté, je pouvais me concentrer. J'entrepris de dégager la plaie. Elle était brulé à un deuxième degré profond. Des cloques blanches se formaient déjà sur sa peau. Je n'avais rien pour la soigner. Je fouillai dans mon sac et en sortit la petite bouteille d'alcool qui avait servi lorsque cette carrière m'avait blessé. Faute de coton, je déchirai les bandages et appliquai une légère quantité d'alcool.

Rue allait crier mais c'était le seul moyen. Et elle cria. Je savais qu'elle souffrait comme jamais mais je ne pouvais pas arrêter. Finalement, elle perdit connaissance, et c'était mieux ainsi. Je finis de désinfecter mais ce n'étais pas assez, je n'avais jamais vu de brûlure comme ça. Il fallait impérativement que les sponsors envoie quelque chose. Je levai les yeux aux ciel et criai :

-Haymitch ! Faites quelque chose par pitié !

Je pleurai déjà. C'était au coach de Rue de nous aider. Je pris le pouls de la blessée. Il n'étais pas régulier. Je commençai à paniquer quand Tresh s'agenouilla auprès d'elle. Il avait des feuilles à la main. Il en prit une poignée et les mâcha avant de les appliquer sur la blessure. Il répéta la manoeuvre pour couvrir entièrement la brulure. Je le regardai d'un air interloqué.

-C'est pour soigner, expliqua-t-il. C'est courant au 11. D'habitude, il faut les broyer avec d'autres pour que se soit plus efficace mais on fait avec ce qu'on a.

Il appliqua une deuxième couche de feuille et je mis des bandages à Rue. Son pouls était normal. Je me calma. Gale me prit dans ses bras et je cessai enfin de pleurer.

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Et voilà ! Encore un nouveaux chapitre ! J'espère que l'histoire vous plait toujours autant parce que j'ai l'impression d'avoir moins de lecture et surtout je n'ai plus aucun commentaire...

J'aimerai vos avis pour continuer...

La suite vendredi !