The Game

Chapitre 8 : Vieux démons

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1715 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/08/2017 17:43

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Cela faisait déjà plusieurs jours que que corps d'Hildegarde s'était éteint dans les bras impuissants de Bjorn. Le jeune homme n'était plus que l'ombre de lui même. Il faisait ce qu'on lui demandait de faire pour après errer dans les alentours du QG. L'endroit où il avait dit son prénom pour la première fois, le moment où ils s'étaient disputés pour la première fois, le premier "merci"... Tous ces moments lui revenaient en mémoire sans que le jeune homme ne se force. Ils étaient naturellement intégré dans sa tête et rien ne pouvait l'en défaire. Plus tard, il fut convoqué dans le bureau du conseil pour une entre-vue avec le fameux Orion.


Orion: Bjorn, tout le monde voit très bien dans quel état tu es.

Bjorn:...

Orion: Je ne veux pas te faire de morale ou quoi que ce soit mais...as-tu déjà été rendre visite à Hildegarde ?

Bjorn: J'ai été déposer une germe de fleur. Que voulez-vous que je fasse de plus ?

Orion: Il faudra pourtant t'en remettre. Quand un soldat tombe, ses camarades doivent s'en relever plus fort. Hildegarde voudrait certainement cela pour vous tous.

Bjorn: Je vous interdit de parler en son nom...

Orion: Qui d'autre le ferra alors ?

Bjorn: Certainement pas ceux qui ne la connaissait pas.


Bjorn sorti en claquant la porte. Le simple faite que cette crapule puisse mentionner son nom aussi légèrement lui donnait des envies de meurtres.

Des mois plus tard, la population de non-combattant, ayant survécu à la catastrophe, se regroupèrent en formant des groupes de plusieurs centaines de personne. L'hiver arrivant, un de ces groupes avaient élu domicile dans le village en contrebas du QG avec l'accord d'Orion. L'entre-aide était de mise par ces temps dur. Au printemps suivant, les terres furent labourées et les graines plantées. La vie reprenait peu à peu son cours normal. Partout dans le monde, les populations se regroupaient. Certaines personnes parlent de quelques millier d'individus, d'autres d'une dizaine de milliers. Certains magiciens émigrèrent pour prêter main forte momentanément à ceux qui en avaient le plus besoin. Il fallut une catastrophe de cette ampleur pour faire prendre consciences aux Hommes qu'ils devaient s'entre-aider.


Octave: Bjorn, tu pars avec moi dans quelques minutes. On nous a signaler une personne suspecte dans ce qui reste de montagne.

Bjorn: Un magicien ?

Octave: On en sait rien, cette personne rode dans le village pendant la nuit puis repart dans les montagnes la journée.

Bjorn: Je me prépare et j'arrive.


A cette période de l'année, l'hiver était toujours présent à la cime des montagnes. Notre duo s'aventura aussi haut que possible. La neige et la nuit commencèrent à tomber. Bjorn et Octave s'abritèrent dans une grotte. Une fois le feu allumé et les vêtements séchés, ils s’installèrent autour du feu dans un lourd silence. Octave regarda Bjorn un long moment, d'un œil bienveillant. Le jeune homme releva la tête et croisa le regard du costaud. Leurs regards se déportèrent vers le feu, allumé entre eux.


Octave: Tu y penses toujours, pas vrai ?

Bjorn: Je ne vois pas de quoi tu parles...

Octave: Elle était ambitieuse, serviable, et surtout, elle faisait n'importe quoi pour son coéquipier.

Bjorn: ...


A ces mots, le jeune homme se recroquevilla dans la fine couverture qui le tenait à peine chaud. Les souvenirs d'Hildegarde lui revenaient en mémoire un par un. Il se mura dans un silence qui en disait long sur son état de santé mentale. Elle était la toute première coéquipière à arriver à le faire sortir de ses gonds, à lui faire passer de bons moments et à lui faire oublier ce qu'il avait perdu. Voyant la détresse dans laquelle était son partenaire, Octave décida de se confier à lui.


Octave: Tu sais, beaucoup de gens ont perdus un proche...

Bjorn: Tu ne m'apprends rien.

Octave: Beaucoup d'entre nous ont perdus des coéquipier, moi compris. Ces moments restent toujours douloureux, mais c'est à toi de choisir maintenant.

Bjorn: Choisir quoi ?

Octave: Si tu veux vivre pour honorer sa mémoire ou mourir de solitude et gâcher la vie qu'elle a sacrifier.

Bjorn: Ce sont des paroles recyclées. J'ai déjà entendu cela des dizaines de fois...

Octave: Je t'ai déjà raconté le comment du pourquoi je me suis retrouvé au QG ?


Le jeune homme releva la tête, intrigué par le changement de sujet de conversation. Octave commença son récit. Octave venait d'avoir 10 ans. La neige commençait à tomber et Noel approchait à grand pas. Les parents du petits garçon avaient pris congé de leur entreprise commerciale pour passer Noel en famille. Etant fils unique et vivant dans un manoir, la rumeur de la naissance de ses pouvoir ne passait pas inaperçue. Un maillet sortait de nulle part et le petit garçon se développait très rapidement. Trop rapidement. Certains domestiques voyaient son existence d'un mauvais œil. Ils allèrent même jusqu’à embobiner les parents du jeune Octave.


Père: Tu sais très bien que ce garçon se retournera contre nous !

Mère: Mais il s'agit de notre fils, de ton héritier financier !

Père: Nous pouvons toujours en avoir un autre.

 

La nuit du 8 décembre, les parents ainsi que certains domestiques prirent les armes pour assassiner le petit garçon durant sa période de plus grande vulnérabilité, lors de son sommeil. Ils entrèrent dans la chambre. Surexcité à l'approche des fêtes, Octave ne dormait qu'à moitié et entendis des personnes entrer dans sa chambre. Il se retourna et vit cinq personnes, encapuchonnées dans le noir. Ne pouvant plus reculer, les parents se jetèrent sur l'enfant, prêt à le poignarder. C'est sans compter sur la récente naissance des pouvoir du petit Octave qu'il put s'en sortir. Pris d'une montée d'adrénaline, l'enfant ôta les capuches de ses assaillants. Il comprit qu'il venait d’ôter la vie à ses parents. Pris de panique, il quitta la demeure familiale et erra dehors, pendant les fêtes, dans la neige.


Bjorn: Je ne vois pas le rapport avec ma situation...

Octave: Tu dois trouver un but pour faire revivre la mémoire de ce que tu as perdu.

Bjorn: C'est à dire ?

Octave: Dans mon cas, je vis pour un jours retourner dans ma ville natale et reprendre le commerce de mes parents.


Les paroles de son camarades tournèrent dans la tête de Bjorn. La fatigue pris d’assaut les deux magiciens et ils s’endormirent. Au petit matin, une voix douce réveilla Bjorn. Encore à moitié endormi il ne la reconnu pas. Ce n'était pas celle d'Octave, elle était bien trop aiguë. Prise de conscience pour Bjorn, il ouvra les yeux et aperçu une silhouette familière. Oui, il la connaissant bien, et même trop bien, c'était celle d'Hildegarde... Bjorn se concentra pour essayer de comprendre ce qu'elle lui disait.


Bjorn: Je comprends pas...

Hildegarde: Réveille toi...!


Bjorn ouvrit grand les yeux. Une femme, qui lui était totalement inconnue, brandissait une épée juste au dessus de sa tête. Avant même qu'elle ne s’abatte sur lui, il s'extirpa pour aller réveiller Octave.


Bjorn: Octave ! Debout !


Son partenaire se réveilla en sursaut à cause du boucan provoqué par Bjorn. Une jeune femme se tenait devant eux. Elle avait une longue chevelure blonde coiffée à la Viking, recouvrant une partie d'une armure. Elle tenait dans sa main gauche une épée qui reflétait la lumière du soleil levant. Ses yeux étaient d'un bleu aussi clair que le ciel. Malgré sa beauté froide, elle tenait un air agressif qui lui déformait presque le visage.


Bjorn: T'es qui toi ? Pourquoi tu nous attaque ?

Jeune femme: C'est moi qui pose les questions ici ! Vous êtes venus ici pour me prendre un deuxième enfant ?

Octave: Pardon ?

Jeune femme: Ne jouez pas les innocents ! Vous venez du village en bas de la montagne...alors rendez-moi mon fils !

Octave: Excusez-moi mais nous ne comprenons rien à ce que vous dites...


Prise de rage, la jeune femme attaqua les deux hommes qui prirent la fuite. Se battre dans un endroit si étroit était beaucoup trop dangereux. Bjorn et Octave, n'étant pas avantagés non plus par le froid et la neige, décidèrent de rebrousser chemin et de descendre la montagne vers le village. Arrivé en bas, il firent le point sur la situation.


Bjorn: As-tu compris un traître mot de ce qu'elle a raconté ?

Octave: Si j'ai bien compris, elle a des fils et l'un d'eux est au village.

Bjorn: Comment on va régler cette affaire ? Une furie pareille pourrait venir faire une descente et donc un carnage.

Octave: On a pas besoin de ça, effectivement.

Bjorn: On devrait peut-être le chercher par nous-même.


Notre duo descendit donc au village en contrebas du QG. En interrogeant les villageois récemment installés, il ne trouvèrent aucune trace de kidnappings d'enfants ou de personnes enfermées au village venant des montagnes. Sans le moindre indice et la moindre preuve, Bjorn et Octave ne peuvent bouger. La "furie" revenant régulièrement les nuit, les deux jeunes hommes décidèrent de rester dans le village afin de comprendre ce qu'il se passait.

Comme prévu, la jeune femme descendit au village et commença à sillonner les maisons. Bjorn et Octave s'étaient mis d'accord pour lui tendre une embuscade. Au coin du village, sans un bruit, les deux hommes fondirent sur elle et la ballonnèrent directement.

Emmenée dans un coin tranquille, les deux hommes commencèrent leur interrogatoire.


Octave: Désolé pour les liens. Nous ne voulons pas que tu nous saute dessus comme aujourd'hui.

Jeune femme:...

Bjorn: Bon, explique nous d'abord comment tu sais que ce sont les villageois qui te l'ont pris ?

Jeune femme: Depuis la grande apocalypse, les hommes se sont installés dans ce village. Pour survivre ils vont toujours plus loin dans les montagnes, dans mon domaine.

Octave: Et comment en sont-ils venu à te prendre ton fils ?


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