Journal de bord - Kreos 2026

Chapitre 3 : Descente en enfer

3037 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/11/2015 12:29

Chapitre III :

Descente aux enfers

 

 

-Et, euh, où sommes nous exactement ? Finit par dire Marsk, brisant le silence qui s'était installé.

-Dans le hall du bâtiment principal de la station, répondit Spencer, on a fermé la porte blindée et les conduits d'aération ont des sécurités pour ne laisser passer que l'air et rien d'autre. On a été encerclé par les xénomorphes il y en avait plusieurs centaines et ils ne cessaient pas d'arriver, on a dû faire exploser des grandes réserve de gaz pour pouvoir passer et aller vous chercher.

-Vous avez trouvés des moyens pour sortir d'ici ?

-Plus ou moins, on a trouvé un plan sur…sur le corps derrière le comptoir.Dit Spencer mal à l'aise.

Marsk se redressa tant bien que mal, ses articulations le faisait souffrir, et regarda autour de lui, il se trouvait dans une petite pièce ressemblant à un bureau des papiers en tout genre jonchaient le sol, près de Pierre, une petite porte menait à un grand hall rempli de fauteuil et dans un coin, il y avait un comptoir en métal derrière lequel Marsk pouvait voir un pied dépasser.

- Prenez ceci lieutenant, dit Spencer en lui tendant une seringue, c'est une solution que j'ai faite moi même, elle vous permettra de ne plus sentir a douleur pendant une heure et vous pourrez vous déplacer et agir comme avant.Vous devez vous l'injecter dans le cou pour un effet immédiat.

Marsk s’exécuta et s'injecta la solution de Spencer, l'effet fut immédiat, il sauta de son lit et ne sentit aucune douleur ou fatigue, au contraire, il se sentait mieux que jamais.

-Je n'ai jamais vu de médicaments aussi efficace que celui-ci, si on rentre un jour sur Terre faites moi penser à monter une boîte de médecine pour commercialiser ce petit bijou, dit il en plaisantant.

-C'est promis je vous y ferai penser, répondit-il en rigolant

Marsk se dirigea dans le grand hall et vit que c'était apparemment un grand complexe R.S.M.L.B ( Robotique, Scientifique, Minage, Liaison, Bureau ) ce qui impliquait la présence de laboratoire, et Marsk savait très bien à quel point les scientifiques étaient fascinés par les xénomorphes et il se demandait donc si le dirigeant de cette planète avait pus se procurer des œufs de xénomorphes sur le marché noir pour faire des expériences, condamnant au passage toute la ville et tous ses habitants. Il décida de voir l'homme qui gisait derrière le comptoir pour voir si ses compagnons avaient manqués des indices menant au coupable et à leur sortie. Lorsqu'il passa la porte menant au comptoir, Marsk sentit son estomac se retourner et une effroyable envie de vomir le fit tomber à terre, sans la solution de Spencer, il aurait été incapable de se relever. Un homme en uniforme bleue était avachi dans un coin, son torse avait été ouvert, de la chair et du sang recouvrait ses habits, on pouvait voir en lui ses boyaux et viscères déchiquetées et entassés dans son ventre, du sang avait apparemment coulé de sa bouche et sa langue avait été arrachée et gisait un peu plus loin sur le sol.

Marsk sortit vite de cette pièce et referma la porte derrière lui, il alla s'asseoir sur une des chaises du hall et tenta de se remettre du choc causé par la vision de ce corps mort.

Il pouvait tout entendre de là où il était, le vent dehors, ses compagnons qui parlaient dans la pièce à coté et même les quelques bruits provenant des étages supérieurs.

Si ils pouvaient atteindre les consoles de communication, ils pourraient alors contacter le Notilus et avoir des renforts et pouvoir s'en sortir, pensa t-il soudainement. Cette pensée lui fit oublier le mort présent derrière Il courra informer ses compagnons de son plan, mais, alors qu'il était presque à mi-chemin, toutes les portes de la salle se fermèrent. Une sirène retentit, la salle fut baignée de lumière rouge, des tirs retentissaient depuis la salle où était sensé se trouver ses coéquipiers.

-Présence Xénomorphe détectée dans les conduits d'aération,

isolation de chaque pièces du bâtiment en cours, lança l'intelligence artificielle de la station . Veuillez rester calm….

La voix avait subitement laissé place à des grésillements, puis le haut-parleur s'était éteint.

-Eh, les gars, vous m'entendez ?, cria Marsk

Il n'y eut pas de réponse, les tirs s'étaient tus.

Il se mit à fouiller la salle à la recherche d'une quelconque issue. Il se déplaçait au milieu des rangées de chaise du hall, la lumière des alarmes éclairaient faiblement chaque coins de la salle. La peur commençait à se faire ressentir et il se rendit compte qu'il n'avait pas d'arme, même pas un couteau et qu'il n'était vêtu que d'un simple uniforme militaire tissu pare-balles.

Il vit à environ trois mètres du sol, un conduit d'aération qui était resté ouvert même après l'ordre d'isolation. Lorsqu'il s'en approcha, Marsk vit la cloison du conduit, défoncée, gisant sur le sol, un xénomorphe un peu trop zélé l'avait sûrement défoncée afin d'atteindre les quelques survivants présents dans le hall. Marsk ne pouvait atteindre le conduit seul, il aurait pu avec un support assez haut, mais, les rangées de chaise était bien trop loin du mur pour pouvoir s'aider avec et les seuls autre objet présents dans la pièce étaient un chariot de ravitaillement, plus haut qu'une chaise mais bien moins stable avec les roulettes, et un distributeur de boisson détruit qui gisait devant la porte d'entrée. Marsk choisis d'utiliser le chariot de ravitaillement car déplacer le distributeurs prendrait trop de temps et il n'en avait pas. Il déplaça le chariot juste en dessous du conduit et monta dessus. Il faillit tomber à plusieurs reprises mais réussit à attraper le rebord du conduit avec ses mains et à se hisser dedans. C'était un petit tunnel qui ne devait pas faire plus de 50 centimètres de diamètre, Marsk devait donc se mettre à plat ventre pour pouvoir avancer. Plus il avançait dans le tunnel, plus la lumière était rare, et au bout de quelques minutes, il ne voyait plus rien et avançait à l'aveugle. Ses articulations le faisait souffrir et sa blessure au pied était en train de se rouvrir ce qui rendait la traversée plus dure encore. Marsk tâtonnait devant lui afin de repérer où se trouvaient les murs et les entrées mais si un xénomorphe venait à le prendre en chasse, il serait alors incapable de se défendre. Cette pensée l'horrifia, il redoubla d'effort et accéléra. Le tunnel ne semblait pas avoir de fin, mais, alors qu'il tentait de savoir s'il n'y avait pas de trou devant lui, sa main s'attarda sur le sol, qui était en fait une grille de métal, ce qui signifiait qu'il y avait une pièce en dessous. Il ne pouvait savoir à quelle distance situait le sol mais il n'avait pas le choix :

C'était soit il enfonçait la grille et avait une chance de trouver la salle des communications en passant par les escaliers et en s'aidant des plans qu'il trouverait, soit il continuait à avancer dans le noir pendant plusieurs heures et risquait de perdre la raison avant de trouver la salle. Il se positionna en arrière et balança des coups de pieds dans la grille, chaque choc faisait un peu plus plier la grille et au bout d'une vingtaine de coups, elle céda. Marsk tomba quelques mètres plus bas, il ne voyait toujours rien, il tomba sur le dos sur quelque chose qui s'effondra sous son poids et se retrouva sur le sol. Tout son corps le faisait souffrir, des larmes lui montaient aux yeux, il pouvait sentir dans ses chaussures, le sang qui s'écoulait de sa blessures au pied. Il se redressa avec peine et chercha aux alentours un meuble quelconque qui pourrait l'aider à se relever. Il en trouva un, s'appuya dessus, et se remit debout.

Il tâtonna aux alentours et trouva un petit objet, il tenta de deviner ce que c'était et trouva, c'était une lampe de poche. Il appuya sur le bouton central et la lampe s'alluma. Il n'en croyait pas ses yeux, il pouvait enfin voir, il avait eu l'impression d'avoir passé des jours entiers dans le noir. Il regarda autour de lui et vit qu'il se trouvait dans une petite pièce carré au murs gris, quelques bureaux en bois étaient disposés au centre de la pièce, Marsk avait brisé l'un d'entre eux avec la chute, des ordinateurs poussiéreux étaient posés dessus et des microscopes à grossissement améliorés étaient rangés dans une armoire qui avait un des battants défoncé. Marsk compris alors qu'il était dans la partie laboratoire du bâtiment est qu'il avait donc réussi à monter 2 étages grâces aux conduits d'aération.

Il se remit en route et chercha une issue. Une vieille porte grise était ouverte dans un coin de la salle. Lorsqu'il l'eut passée, il balaya le couloir qui lui faisait face avec sa lampe.

« Je suis dans la merde », se dit-il.

Le couloir était sombre, des armes à feu jonchaient le sol, des dizaines de trou avaient été creusés au plafond et du sang recouvrait les murs et le sol.

Il avançait prudemment, et arriva enfin devant la porte d'une cage d'escalier, qui était verrouillée.

-Et merde ! Putain de porte ouvre toi ! cria t-il

Si il avait eu son équipement il aurait pu l'ouvrir mais il n'avait rien et il lui fallait une carte d'accès.

Il n'avait pas d'autre choix que de fouiller les alentours.

Il continua à avancer dans le couloir. L'obscurité était si épaisse que sa lampe n'éclairait que quelques mètres devant lui. Il arriva devant une salle remplie de blocs de verre étrange qui contenait des choses étranges. Marsk s'approcha afin de déterminer ce que contenaient ces blocs – Qu'il avait identifié comme étant des cages - et se rendit compte avec horreur qu'elles contenaient toutes, sans exception, des facehuggers. Un sentiment d'horreur s'empara de lui car il savait pertinemment ce que cela signifiait, car si il pouvait y avoir autant de facehuggers encore en vie ici, c'est parce qu'une reine vivait quelque part dans la structure.

Il recula vivement et sortit de la salle sans regarder derrière lui. Un bruit sourd dans un autre couloir non loin et des cris strident lui fit comprendre que s'il ne trouvait pas rapidement la carte d'accès ou un quelconque moyen de passer la porte, il mourrait dans d'atroces souffrances.

 

Cela devait faire plus d'une heure qu'il était sortit de la salle des

facehuggers et il errait toujours dans l'obscurité étouffante des laboratoires, il arriva devant une salle qui avait sûrement été scellé

auparavant mais les xénomorphes l'avaient défoncé et maintenant, elle gisait sur le sol, les parois de verre renforcé étaient rayés de toutes part et bien qu'elles ne furent que faiblement affaiblis, les gonds, eux, n'avaient pus résister. Il entra prudemment, son souffle était court, son cœur battait à toutes vitesse, la salle contenait des paillasse de laboratoire, une armoire fermée par un cadenas et des cartons apparemment remplis à ras bord d'objet étaient posés sur le sol près de l'entrée. Il s'approcha des paillasses et chercha une carte d'accès, en vain. Le cadenas qui fermait l'armoire était solide mais un peu trop grand pour les poignées ce qui lui permit d'entrouvrir les portes. Devant lui, à quelques centimètres de son visage, se trouvait une carte-passe, dans une petite pochette plastique. Il tendit la main mais ne put la glisser dans l'étroite ouverture et dû se résigner à trouver une pince. Pourquoi le sort s'acharne-il sur moi ? Se dit-il. Pourquoi ?

Voilà qu'il se retrouvait avec un deuxième objet à chercher, alors qu'il venait de trouver le premier.

Il avait commencé à chercher dans les cartons lorsqu'un bruit derrière lui le fit sursauter. Il se retourna. Un énorme xénomorphe se tenait devant la porte, cherchant des signes de sa présence dans la pièce. Il se jeta sous une paillasse dans l'espoir de se dissimuler. Il était horrifié, la peur lui donna mal au ventre, et il eut envie de vomir. Il jeta un bref coup d’œil vers la porte et ne vit plus le xénomorphe. Il commençait à se remettre lorsque des grattements sur le sol lui firent comprendre qu'il n'était pas parti...et qu'il le cherchait.Son souffle s'accélérait. Il rampa jusque sous une autre paillasse, il avait réussi à rester discret. A la dernière minute, son coude heurta une éprouvette sur le sol, qui glissa et se brisa contre le pied d'une chaise. Il se tourna. Le xénomorphe l'avait repéré et se dirigeait droit vers lui en crachant. Marsk se leva d'un bond, et courut vers la sortie. Dans le couloir, il fonça vers la première salle qu'il vit. Il n'était jamais rentré dans cette salle et ne savait ce qu'elle contenait mais il ne pris pas le temps de réfléchir et rentra et referma la porte derrière lui. Il était affolé, il ramassa tout ce qu'il lui passa sous la main et le projeta contre la porte. Quand sa barricade de fortune lui parut satisfaisante, il s'arrêta et voulut reprendre son souffle. Ses maux de ventre avaient empirés. Il vomit dans un coin et eut un goût de sang dans la bouche.

Il se releva...et tomba nez à nez avec un facehugger. Il hurla et tomba sur le sol, les bras devant le visage pour le protéger du choc...qui n'arriva pas. Il regarda dans la direction du facehugger et constata qu'il n'avait pas bougé. Ses pattes tendues vers le plafond et la poussière sur son corps lui firent comprendre qu'il était mort. Il éclaira le reste de la pièce et vit bien plus de ces créatures, il y avait des dizaines de cadavres sur le sol, tous avaient le ventre ouvert et l'expression de l'horreur et de la douleur sur le visage. Un bruit sourd se fit entendre à la porte et Marsk vit avec horreur, par la vitre, le crâne noir et allongé du xénomorphe qui poussait la porte. Sa barricade cédait, il n'y avait pas d'autres portes dans la pièce, il était pris au piège.

 

Il se jeta sous un bureau, se recroquevilla sur lui même comme un enfant voulant se cacher d'une ombre dans sa chambre. Il se risqua à regarder autour de lui.

Il vit sur un des corps, une carte d'accès qui dépassait d'une des poches de sa blouse. Juste à côté, il entendit sa barricade céder et la porte s'ouvrir.

Le Xénomorphe était entré.

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