American Horror Story Forest

Chapitre 2 : Épisode 02 : Ce qu'il y avait dans la forêt

5015 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 11:35

2015, Oregon, États-Unis.

        C'était horrible. Une souffrance abominable. Il avait l'impression qu'on lui casser littéralement les os. Il ne voulait pas ouvrir les yeux, il ne voulait pas voir ce qu'on lui faisait. Pourtant, il finit pas les ouvrir. À son grand regret. Quelqu'un, ou plutôt quelque chose se trouvait devant lui. Un homme ou un monstre. Une forme humanoïde qui portait un masque représentant un crâne. Son seul habit était un short blanc. Il avait de long bras, aussi épais que des os. On pouvait voir ses côtes. Le garçon se stoppa net. Tandis que la créature se mit à marcher telle une araignée et qu'il sauta dans les arbres, le garçon se secoua dans tous les sens avait de remarquer qu'il était attacher par une corde.

 -Putain de merde, souffla-t-il alors que des larmes commençaient à couler le long de ses joues. C'est un cauchemar, c'est un cauchemar...

        Il sentit quelque chose juste au-dessus de son crâne. Il leva les yeux pour apercevoir la créature se tenir sur l'arbre, le fixant. Sa tête tournait dans tous les sens. La créature sauta pour atterrir juste devant le garçon. Il hurla. Il se débattit tandis que l'humanoïde rapprochait son visage du sien.

 -Dégage enculé ! Hurlait-il. Dégage !

        Il cria à n'en plus pouvoir tandis que la main de la créature se posa sur son ventre. Ses doigts bougeaient anormalement, ils étaient longs et fins. Il fixa le garçon puis sans crier gare, planta une de ses longues griffes dans sa peau. Le jeune homme hurla alors que son pire cauchemar retira son ongle. Des gouttes de sang en coulaient. L'humanoïde posa doucement sa main sur le visage du garçon, le griffant par la même occasion. Il continua à hurler. Il ressentait la douleur. Il avait même l'impression qu'elle était multipliée par mille. Il tremblait, il transpirait, il saignait, il pleurait. Jamais il n'avait été dans un état aussi ridicule que celui-ci. Il était humilié. Il détestait cela. Mais il ne pouvait pas y penser pour le moment, il avait trop peur.

 "BOUM !"

        Un coup de fusil retentit dans ses tympans. Il n'entendit qu'un sifflement pendant de longues secondes jusqu'à ce qu'il s'aperçoive que la créature qui était auparavant devant lui, n'était plus là. Il n'y avait plus rien, seulement lui, attaché à un arbre par une corde. Son cœur battait terriblement vite, il pouvait le sentir frapper contre sa poitrine. Lorsque le sifflement fut fini, il entendit des pas dans les feuilles et la boue. Lorsqu'un homme à la longue barbe se pointa, il hurla. L'homme était vieux. Il pointa son fusil vers lui.

 -Pitié ! Supplia le garçon. Pitié...

        Il ferma les yeux et se remit à pleurer. Le vieil homme baissa son fusil et observa le jeune de la tête aux pieds. Quelques secondes plus tard, le garçon rouvrit les yeux pour s'apercevoir qu'il était toujours en vie. Il avala difficilement sa salive.

 -Tu n'es pas l'un d'entre eux. Pas vrai ? Demanda le vieux.

 -Je sais pas de quoi vous parlez... Je vous jure. J'ai juste vu une lumière, je l'ai suivie.

 -Je sais que tu la suivis abruti.

        Le vieil homme lui montra une lanterne en métal qui était accrochée à sa ceinture.

 -C'est vous qui m'avez assommé ?

 -T'es un inconnu sur mon terrain, bien sûr que je t'ai assommé, déclara le vieil homme.

        Il ne tarda pas à sortir un couteau et détacher le jeune.

 -Il était réel...

 -Pardon ?

 -Il était réel, lança le garçon.

 -Pourquoi tu dis ça ?

        Il montra son tee-shirt tâché de sang. Il le toucha du bout du doigt. Le grand-père ne dit rien, il se contenta de le regarder.

 -Comment tu t'appel ? Demanda ce dernier.

 -Ryan. Ryan Johns.

 

1948, Oregon, États-Unis.

        Ellen noua son nœud bleu dans ses cheveux blonds tout en descendant les grandes marches du hall. Thomas était là, lavant le sol avec son balai.

 -Laissez ! Déclara la femme. Je peux le faire moi-même.

        Le domestique se stoppa net, essuyant son front.

 -Je suis là pour ça madame. Je préfère que vous vous économisiez. Après tout, j'ai entendu dire que vous alliez bientôt reprendre votre travail.

 -C'est Victor qui vous a dit ça ?

        Il haussa les épaules, un sourire malicieux sur le visage.

 -Possible. Ou peut-être suis-je devin.

        Elle se dirigea vers le salon.

 -J'en doute Thomas. Pour moi vous êtes plutôt bizarre.

        Il lui sourit tandis qu'elle ouvrit l'immense porte en bois qui conduisait dans la pièce à vivre. Ce dernier était sombre, mais bien aménagé. Au-dessus de la cheminée se trouvait un portrait. Ce dernier représentait une famille, constituée d'un homme, une femme et un adolescent. Alors qu'elle posa un vase sur la cheminée, Ellen s'arrêta pour observer le tableau en face d'elle.

 -Vous vous demandez sûrement qui ils sont, souffla quelqu'un au creux de son oreille.

        Elle sursauta, se retourna et aperçut Thomas, assez proche d'elle, un peu trop à son goût. Elle fit un pas sûr le côté pour s'éloigner de cet étrange personnage.

 -Ne refaites jamais ça, prévint la femme.

 -Désolée madame...

 -Alors ?

 -Alors ?

 -Eh bien qui sont-ils ?

        L'homme se mit à sourire. Il baissa la tête.

 -Ce sont les tous premiers propriétaires du manoir. La famille Montgomery. Des gens charmants.

 -Vous les avez connus ?

 -J'en ai entendu parler. Par le précédent domestique qui s'occuper de la demeure. C'est un vieil homme très peu commode. Il est mort quelques jours après mon arrivée.

        Elle le fixa.

 -Comment est-il mort ? Demanda Ellen.

 -Je ne crois pas que les circonstances soient très importantes Ellen. Il est mort, point.

        L'homme sortit un torchon et se mit à nettoyer la table. Ellen resta là, à l'observer.

***

        Mary tenait dans sa main sa poupée favorite. Une mariée aux cheveux blonds. C'était un des seuls jouets qui la faisait sourire. Quelqu'un toqua à la porte.

 -Entrée, cria la petite fille en levant les yeux au ciel.

        Son père, Victor, entra dans la pièce avec un sourire aux lèvres. Il s'accroupit pour se rapprocher de sa fille.

 -Comment ça va Mary ? Demanda son père.

        Elle haussa les épaules tout en passant sa petite main dans les cheveux de sa poupée.

 -La maison te plaît ?

 -La maison oui. La forêt non.

        Le visage du père devint beaucoup plus intrigué. Il s'approcha de sa petite fille.

 -Pourquoi ça ?

 -Il n'y a rien dans la maison. Dans la forêt il y a des choses.

 -Quel genre ?

        Elle fixa son père, puis reprit la coiffure de sa poupée. Le père comprit bien vite que sa fille ne répondrait rien. Il passa une main dans ses longs cheveux. La petite fille se stoppa quand il sentit la main de son père caresser son crâne. Ses mains se mirent à trembler.

 -Réponds-moi Mary. Sinon je risque de me fâcher. Tu te souviens de la dernière fois ? Quand tu n'as pas était polie avec l'invitée ? Tu te souviens de ce qu'il s'est passer ?

        Une larme coula sur la joue de la petite fille. Elle acquiesça difficilement. Malgré ses larmes, elle était calme, elle ne bougeait pas.

 -Alors, tu sais ce qu'il faut faire pour que je ne me fâche pas, dit doucement Victor avec un léger sourire.

        Elle acquiesça une nouvelle fois.

 -Il y a quelque chose dans les bois, déclara la petite fille. Je ne sais pas quoi. Mais je sais qu'il y a quelque chose.

 -Des gens invisibles ? Ceux que seulement toi peux voir ?

        Elle secoua négativement la tête.

 -Alors quoi donc ? Demanda fermement le père en attrapant une mèche de cheveux de la petite.

 -Je ne sais pas...

        Il tira sur la mèche ce qui fit crier légèrement la petite.

 -Je déteste cette réponse, souffla son père à son oreille avec une voix dure et presque maléfique.

 -Il y a des animaux, lâcha Mary entre deux petits cris.

        Il lâcha sa tête et se releva. Se dirigeant vers la porte, il se mit à rire. Mary regardait fixement le parquet avec de gros yeux. Alors qu'il allait sortir de la chambre, il lança un :

 -Amuses-toi bien ma princesse.

        Puis il ferma doucement la porte.

 

2015, Oregon, États-Unis.

        Elle était paisiblement endormie. Elle avait un léger sourire sur les lèvres, qui faisait réellement contraste avec l'environnement dans lequel elle se trouvait. Elle n'avait pas dormi aussi bien depuis des jours. Il fallait qu'elle pense à ce stupide rêve pour se réveiller. Elle n'osa pas ouvrir les yeux, elle se contenta de se retourner pour essayait de trouver quelqu'un, espérant qu'il puisse la réconforter. Sauf que son bras ne percuta que le matelas. Elle ouvrit les yeux. Il n'y avait plus personne, il n'était plus là.

 -Ryan ? Appela Gwendolyn.

        Aucune réponse. Elle se leva. Soudain, un vent glacial vint souffler sur sa peau. Elle découvrit avec surprise que la fenêtre de sa chambre était ouverte. Elle se dirigea vers cette dernière pour la fermer. Le vent qui soufflait dans les feuilles faisait un bruit épouvantable. On aurait presque dit que c'était les arbres eux-mêmes qui criaient.

 -Pourquoi l'as-tu fermé ?

        Elle sursauta. Elle n'avait pas senti cette présence auparavant, c'était très perturbent pour elle. Une petite fille à la longue chevelure brune se trouvait là, portant une jolie robe blanche en dentelle. Gwendolyn haussa les épaules, se frottant les bras.

 -Il... Il faisait froid, balbutia-t-elle.

        La petite la dévisagea. L'adolescente décida de quitter la chambre, elle passa devant la petite sans faire attention à elle. Cette dernière la suivit du regard. Lorsque Gwendolyn posa sa main sur la poignée de la porte, cette dernière devint terriblement froide. Elle la lâcha directement avant de remarquer que la pièce était toujours aussi froide. De sa bouche sortait une fumée blanche. Elle se retourna vers la petite fille qui la fixait toujours.

 -J'aimerais sortir, déclara Gwen. Tu peux ouvrir la porte ? S'il te plaît.

 -Pourquoi tu y as eu le droit ? Demanda la petite.

 -Quoi ?

 -Pourquoi toi ?

        D'un claquement, la porte s'ouvrit. Gwendolyn découvrit que Ryan venait de pénétrer dans la pièce. La température était redevenue normale et la petite fille n'était plus là. Gwen resta quelques secondes bouches bée avant qu'elle remarque que son petit ami ouvrait le gros placard en bois où se trouvait son sac et ses vêtements. Il était sale, avait des traces de transpiration et de boue, et également du sang. On ne pouvait que le remarquer sur son tee-shirt blanc. Ryan prenait ses vêtements avec énervement. Il les mettait rapidement dans son sac. Elle s'approcha doucement de lui.

 -Ryan ? Appela-t-elle. T'étais où ?

        Il tourna doucement son visage, dévoilant une griffure encore fraîche sur la joue gauche.

 -Dans la forêt. J'étais dans la forêt Gwen. Et tu sais quoi ?

        Elle secoua la tête. Il s'approcha d'elle, doucement. Il montra sa griffure du doigt.

 -Mon pire cauchemar m'a fait ça. On m'a assommé. On m'a attaché à un arbre. On m'a planté. Et ton grand-père a failli me tirer dessus. C'est fini.

 -Quoi ?

        Il rangea ses dernières affaires dans le sac et se dirigea vers le couloir.

 -Je me casse ! Hurla-t-il. Je reste pas une seconde de plus dans cet endroit de malheur.

        Elle courut après lui. Il se retourna avec rage.

 -Ne t'avise pas de me suivre ! Continua Ryan, toujours en hurlant. Reste ici avec ton taré de grand-père.

        Une porte s'ouvrit, dévoilant Ethan en short qui se frottait les yeux, ébloui par la lumière du long couloir.

 -Eh, lança le jeune. Je rêve ou je vois Ryan dans le couloir.

        Le brun soupira. Il pressa le pas.

 -Ryan ! Cria Gwendolyn. Attends ! Il n'y a pas de bus à cette heure-là !

 -J'irais à pied !

        Elle baissa la tête.

 -Pourquoi il est là ? Demanda son frère.

 -Bonne question...

 

1948, Oregon, États-Unis.

 "BOUM !"

        Le coup de fusil retentit dans toute la forêt. Les oiseaux s'envolèrent et le vent commença à se soulever.

 -Un très beau tir monsieur Spicer, félicita le domestique. Je n'aurais pas fait mieux.

 -Merci. Vous pensez que je l'ai eu.

 -Allons voir.

        Les deux hommes, vêtus de tenues appropriés à leur escapade et arpentant un fusil se dirigèrent vers le gibier du docteur.

 -Alors dites-moi Thomas, depuis quand travaillez-vous ici ? Demanda Victor en esquivant un tronc d'arbre.

 -Oh, seulement un an.

 -Seulement ? J'ai l'impression que vous êtes ici depuis... des siècles, lança le père de famille en rigolant.

        Le domestique ricana à son tour.

 -J'ai simplement appris à connaître les lieux. En restant ici tous les jours, je ne peux rien faire d'autre.

 -Vous ne sortez jamais du manoir ? Même pas pour voir votre famille ou pour... vous baladez, suggéra le médecin.

        Thomas haussa les épaules.

 -Ma famille est morte. J'étais fils unique. Mon père est mort sur le champ de bataille, ma mère s'est suicidé quelques jours après qu'elle est appris son décès. Elle m'a laissé seul.

 -Désolé de l'apprendre Thomas.

        Victor frappa amicalement le dos de l'homme qui le remercia par un sourire.

 -Aucune vie n'est éternelle, répondit le domestique.

 -C'est sûr.

        Lorsqu'ils arrivèrent à l'endroit où se trouvait le gibier, le docteur fut surpris en ne voyant que du sang.

 -Merde, jura-t-il. Il n'est pas mort... Où est-ce qu'il peut être cet enfoiré...

        Victor tourna sur lui-même, analysant chaque arbre, feuilles et buissons qu'il pouvait voir. Thomas, lui, fixa le sang avant de regarder le ciel. Il était gris, certes, mais on pouvait très bien comprendre que le soleil allait se coucher. Un vent glacial se mit à souffler.

 -Monsieur, nous ferions mieux de rentrer, fit remarquer Thomas. La nuit commence à tomber.

 -Le noir ne me fait pas peur Thomas. Et surtout pas dans cette forêt.

        Thomas attrapa le bras de Victor. Il le tira vers lui, le fixant avec des sourcils froncés. Le docteur pris peur mais ne bougea pas d'un poil.

 -Je comprends que cette forêt vous intrigue. Mais vous aurez tout le temps de l'observer puisque vous vivez ici. Je vous dis que nous devons rentrer.

 -Personne ne me donne d'ordre, répondit froidement Victor en dégageant son bras de l'emprise de Thomas. Surtout pas vous. Rentrez si vous le souhaitez, moi je reste ici.

        Thomas attrapa une nouvelle fois le bras de Victor.

 -Rentrons. Maintenant.

 -Qu'allez-vous faire ? M'assommer ?

 -Non, par contre je pourrais prévenir votre femme des menaces que vous lancez à votre fille quand elle ne vous obéis pas.

        Victor écarquilla les yeux. Sans réfléchir, il donna un énorme coup avec son fusil sur le crâne du domestique qui tomba sur le sol, du sang coulant sur son front.

        Le docteur réalisa ce qu'il venait de faire, il s'agenouilla près du corps, horrifié.

 -Merde... Merde, merde...

        Un cri retentit. Il se releva, pointant son fusil dans une direction aléatoire. Tout à coup, il sentit quelque chose grimpait le long de sa jambe. Il la secoua pour en faire tombait une araignée, velue, noire, énorme. Il poussa un petit cri. Lorsqu'il regarda le sol, il en aperçut une dizaine en sortir. Certaines avaient plus de mal à dégageaient la boue, d'autres étaient plus petites et marchaient beaucoup plus vite. Il en écrasa quelques-unes avant de prier.

 -Désolé Thomas...

        Il se mit à courir en direction du manoir. À toute vitesse. Il était terrifié. Pendant son trajet, il aperçut des centaines d'araignées sortir de la terre. Il n'y prêtait pas attention, son seul objectif était de retourner chez lui et d'échapper à ce qu'il venait de faire, tuer un homme.

 

2015, Oregon, États-Unis.

        Gwendolyn marchait à toute vitesse dans le couloir, essayant de rattraper son petit ami, ou son ex. Elle ne savait plus vraiment qui il était pour elle maintenant. Son frère la suivait à la trace. Ils descendirent les escaliers et se retrouvèrent dehors. Ryan était déjà là, prêt à s'engager sur le chemin boueux qui conduisait à la route la plus proche.

 -Ryan ! Hurla-t-elle.

        Elle courut vers lui tandis que son frère resta sur le porche. Le petit ami de la blonde se retourna.

 -Quoi ? Répondit-il agressivement.

 -Je comprends rien. Qu'est-ce qu'il se passe ?

 -Ce qui se passe Gwen ? Il se passe que ton grand-père a failli me tuer, et pas seulement lui. J'ai failli être tué deux fois en une nuit alors que j'ai échappé à laça pendant dix-huit ans ! Tu t'en rend compte ? Et tout ça à cause de cet endroit pourri !

 -Ok, ok, lança Gwen pour essayer de le calmer. Écoute, on va en parler tranquillement.

 -Je veux pas en parler, je veux partir de cet endroit et ne plus jamais y revenir.

 -Ça sert à rien, personne ne viendra te chercher à cette heure-là. Reste là juste pour cette nuit, tu pourras partir demain. Ok ?

 -Nan !

        Tandis que Ryan hurlait sur Gwen et que cette dernière essayait de calmer les choses, Ethan attendait là, regardant tout autour de lui. Il soupira, regardant des buissons bougeaient. Il fronça les sourcils en voyant cela. Derrière un arbre, il aperçut une silhouette. Une machette en main. Il se frotta les yeux. La silhouette était toujours là.

 -Putain... Gwen !

        Cette dernière se retourna.

 -Tu vois pas qu'on discute ! Hurla sa sœur.

 -Cours !

 -Quoi ?

 -Cours !

        L'homme a la machette, qui portait un simple masque blanc aux yeux noirs affichant un sourire sortit à toute vitesse des bois, courant même anormalement vite. S'apercevant de l'individu qui courait en leur direction, Gwendolyn attrapa le bras de Ryan et le tira vers elle. Ce dernier compris bien vite la gravité de la situation. L'homme au masque blanc n'eut aucun mal à changer de direction pour poursuivre les deux adolescents. Ethan rentra dans le manoir, tenant la porte fermement, prêt à la fermée dès que les deux seraient de retour. L'inconnu les rattraper, il courait beaucoup plus vite qu'eux. Ryan étant plus grand et plus musclé, il arriva bien plus vite que Gwendolyn au porche. Cette dernière ne tarda pas à rejoindre les garçons, mais l'homme au masque sauta au-dessus des marches et se précipita vers eux. Ethan claque de toutes ses forces la porte en bois. Un gros boum surgit de derrière celle-ci.

 -Bordel ! Cria le frère de Gwendolyn.

        Ryan passa une main dans ses cheveux, soupirant. Les deux essayaient de reprendre leur respiration. Ils venaient de courir à une vitesse folle, même si c'était une courte distance, ils avaient mis toute leur force pour échapper à cet homme à la machette.

 -Trois, dit Ryan entre deux soupire.

        Ils entendirent quelqu'un dans les escaliers. Les trois se retournèrent, apeurés par ce qu'il pourrait y avoir. Il s'agissait simplement de Thomas, vêtu d'un débardeur noir et d'un short bleu.

 -Je peux savoir ce qu'il se passe ?

 

1948, Oregon, États-Unis.

        Ellen était assise dans le canapé très luxueux du salon, observant le tableau en face d'elle. Cette famille l'intriguait de plus en plus. On sonna à la porte. La femme de Victor se leva et se précipita vers la porte. Elle l'ouvrit. Thomas se trouvait là, du sang sur le front et des vêtements recouverts de boue.

 -Thomas ? S'exclama Ellen. Victor m'a dit que vous étiez partis au village le plus proche pour voir des amis et que vous ne reviendriez que dans quelques jours.

 -Quel beau menteur vous avez pour mari.

        Le domestique rentra dans la maison, se dirigeant vers la cuisine. Une cuisine vaste, sombre et décoré de tableaux d'animaux en tous genres et de meubles au bois noir. Il ouvrit le robinet et rempli un verre d'eau. Il le but en une gorgée et s'adossa à un meuble, reprenant sa respiration. Ellen le regardait, les bras croisés.

 -Vous pouvez m'expliquer ? Demanda la femme.

 -Écoutez, je ne veux pas poser de problèmes à votre famille. Faites comme si je revenais d'une course.

 -Avec le crâne en sang ?

 -Je me suis cogné. Voilà tout.

 -Vous faites un aussi bon menteur que lui. Pourquoi ai-je cette curieuse impression que mon mari est lié à ça ?

 -Victor n'a rien à voir avec ça.

        Elle s'approcha doucement de Thomas. Collant presque son visage au sien. Elle avait l'air en colère.

 -Promettez-moi.

        Il soupira.

***

        Ellen était allongée dans son lit, fixant le mur en face d'elle. Elle n'avait pas ouvert le livre qu'il y avait sur sa table de nuit, elle était trop préoccupé par les derniers événements. Son mari était dans la salle de bains, elle voulait qu'il sorte, elle voulait lui poser certaines questions en face à face pour qu'elle puisse voir s'il lui mentait. Elle le ferait, au bon moment.

        Victor se regardait dans le miroir. Il alluma le robinet, passa de l'eau froide sur son visage, puis se fixa de nouveau.

 -Qu'est-ce qu'il t'arrive Victor... Qu'est-ce que cette maison, qu'est-ce que cette forêt te fait ?

        Il retira ses vêtements. Il alluma le robinet de la baignoire, faisant couler de l'eau chaude. Il posa un pied au bord de cette dernière et remarqua quelque chose. Une piqûre. Rouge et profonde sur la cheville. Il n'osa même pas la toucher. Il la détailla avant de voir quelque chose sous sa peau bouger. Soudain, il sentit un picotement étrange, une douleur qu'il n'avait jamais ressentie. Il se retint de crier, mais sa piqûre s'élargit pour laisser sortir quelque chose. Une araignée. Cette dernière plongea dans l'eau lorsqu'elle fut sorti de la piqûre. Il poussa un petit cri avant de voir l'araignée se disloquer dans l'eau chaude qu'il venait de faire couler. Du sang s'échappait de sa piqûre.

 -Victor ? Tout va bien ? Demanda sa femme en toquant à la porte de la salle de bains.

 -Tout va bien, essaya d'articuler le docteur. Tout va très bien.

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