L'amour n'est pas un long fleuve tranquille

Chapitre 1 : Le chaperon

5831 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 24/05/2021 20:11

L'amour n'est pas un long fleuve tranquille.


Chapitre I: Le chaperon


POV : Steve Rogers


–     Sur ta gauche, dis-je

           Je n'eus qu'un grognement en guise de réponse, alors que je devance, sans le moindre effort, la silhouette qui tente en vain de me rattraper. Je continue mon parcours, et en quelques minutes à peine, je me trouve de nouveau dernière la silhouette de mon ami qui semble avoir le plus grand mal à continuer. Alors que je m’apprête à le doubler, je lui lance un nouveau :

–     Sur ta gauche

           Cette fois, je n'eus pas de grognement en guise de réponse, mais j’entends les bruits de pas s'arrêter derrière moi, et alors que je ralentis déjà, j’entends une voix m'appeler entre deux souffles :

–     Cap'...Cap', j'arrête là pour aujourd'hui...

–     Oh, déjà ? Demande-je en m'arrêtant et me retournant vers le faucon qui s’est accroupi au sol afin de reprendre son souffle

–     Comment ça d’jà ? Ça fait d’jà deux heures qu'on s’entraîne, et que je t’entends me dire « sur ta gauche » toutes les trente secondes, dit-il sur un ton de reproche

–     Désolé, Sam. Mais je ne pensais pas que suivre un vieux de 100 ans te poserais le moindre souci.

–     Ah ah très drôle Steve...oui très drôle… S’exclame-t-il en reprenant difficilement son souffle.

           Malgré mes petites railleries, j'éprouve moi-même un peu de fatigue entre la boxe de ce matin, la natation du début d'après-midi, la musculation et enfin le footing avec Sam, ma journée n’a pas été de tout repos. Je me rapproche donc de mon ami, afin de lui tendre la main, et de l'aider à se relever. Il regarde ma main et décline l'invitation :

–     Merci Cap' mais j’vais sûrement essayer de respirer à nouveau normalement avant d’me mettre debout si t'y vois aucun inconvénient.

–     Si tu continues ainsi, je crains qu'on doive te brancher sur un respirateur artificiel, me moque-je.

–     Très marrant, dit-il vexé, très marrant Monsieur Stark

–     Oh ça va, je te taquine, pas besoin de me comparer à Stark. Je ne suis tout de même pas si méchant, non ?

–     Oh...après deux heures de sur ta gauche, je crois que je préfère encore les railleries d'Iron Man, vois-tu.

–     C'est parce que cela fait longtemps que tu ne l’as pas côtoyé, c'est pour ça que tu me dis cela.

–     Sûrement, j’passe moins de temps avec lui qu’toi, cher ami, Dit-il en accentuant le toi.

           Je soupire de lassitude avant de m'asseoir à ses côtés. Entre Faucon et Natasha, les sous-entendus sur ma relation avec Tony Stark vont bon train. Il est vrai que nous passons un peu plus de temps l'un avec l'autre, mais cela n’a rien à voir avec une quelconque relation sentimentale. Non, je m’inquiète pour mon ami, car il n’a pas le moral depuis que Pepper l’a quitté, et je m’assure simplement de son état psychologique. Voilà tout.

–     Sérieux Steve, tu vas pas m’faire croire qu'il a besoin d'une nounou, notre Stark préféré ?

–     Eh bien, depuis l'incident du mois dernier, j'en serais pas si sûr...

–     Hum... Soupire Faucon, oui mais bon, c'est Stark, toujours dans les excès, ça va mieux aujourd'hui.

–     Il a plutôt simplement l'air d'aller mieux. Tu sais, il passerait ses jours et ses nuits dans son labo à travailler, si je n'allais pas le sortir de là de temps à autre.

–     Et que Dieu nous garde d'une telle initiative, on est tranquille quand il bosse. Pas de remarques désobligeantes, ou de petits pics lancés à droites à gauches juste pour voir quelle tête on va faire

–     Dit-il, lance-je sur un ton de reproche, tu n'es pas le mieux placé pour reprocher cela à quelqu'un Sam. Et puis, moi ça ne me dérange pas.

–     Normal, tu l'kiff, me dit-il en accentuant volontairement sur le dernier mot.

–     Je ne le « kiff » pas, réplique-je en reprenant avec mépris son expression un peu trop novatrice pour moi. Je prête juste attention à mes amis, je ferais pareil pour toi, tu sais.

–     Ça j'en doute pas une seconde, sauf qu'en l’occurrence ce n'est pas de moi dont il s'agit, mais d’Tony. Et j'ai bien r’marqué ta façon de l’regarder, de l’dessiner ou même de rougir quand je te parle de ça.

–     Je...ne... bafouille-je dans une pitoyable tentative de nier le fait que mes jours se sont légèrement empourprées.

           Cela eu le mérite de faire rire le faucon, mais je ne rougis pas. Non, je suis simplement embarrassé par ce qu'il vient de me dire. Je n’aime pas Stark, même s'il est vrai que dernièrement j’ai pris goût à le dessiner, lorsqu'il travaille dans son labo, et qu'il me parle de ses charabias mécaniques. Après tout, dans ces moments-là, je n’ai pas grands choses d'autres à faire, et puis il faut avouer que le visage de Tony est plaisant à crayonner. Surtout lorsqu'il sourit, même si malheureusement, ces derniers temps ses sourires sont plutôt absents, ou ne sont que des sourires de façades. Car Stark est quelqu'un qui dissimule beaucoup ses émotions derrière un masque d'indifférence et d’arrogance.

*BIP * BIP * BIP*

           Je fus tiré de mes pensées par ma montre qui sonne dix-neuf heures. Déjà.

–     Ah ! Tu vois quand je te disais deux heures de course, tu m’croyais pas ! S'exclame Sam fière de lui.

–     Je n'ai jamais dit que je ne te croyais pas Sam, mais, deux heures c'est un peu juste pour un ancien militaire.

–     Ce serait juste si j'avais eu du sérum de Super soldat, mais malheureusement pour toi, je ne suis qu'un homme qui essaye de te suivre du mieux qu'il peut.

           Je ris avant de me redresser et de tendre à nouveau la main à mon ami qui cette fois saisi l'invitation. Je le redresse sans peine, et lui propose de rentrer au Manoir des Vengeurs afin de prendre une bonne douche après tout cet entraînement.

–     Ah je suis sûr que tu aimerais que ton amant te rejoigne sous la douche, dit-il en me faisant un clin d’œil, je suis sûr que vous en mourrez d'envie tous les deux.

–     Cela m’étonnerait que Stark ait envie de ça

–     Si, si crois moi, en plus, je suis sûr qu'à l'heure actuelle, il n'est même pas encore douché

           Dans le fond il n'a pas tort, pas sur le fait que j'ai envie qu'il vienne sous la douche avec moi, mais sur le fait qu'il ne se soit pas douché. Tony peut être propre, élégant et très habillé, mais il peut aussi être tout son inverse. Sale, mal coiffé et vêtu d'un simple jeans, voire d'un jogging, quand il s'enferme afin de travailler sans voir personne. Et ces derniers temps, nous avions plus eu droit au deuxième modèle qu'au premier. C'est sur ces pensées que je quitte le terrain d’entraînement avec le Faucon, afin de retrouver le manoir des vengeurs.


           En sortant de ma douche, je jete un rapide coup d’œil à l'heure qu'il se fait. Déjà dix-neuf trente passés... Je ne suis pas en avance pour mon café avec Tony. En effet, depuis quelques temps j’ai pris l'habitude de le rejoindre à dix-neuf heures précise, afin que nous passions un peu de temps ensemble. Or, aujourd'hui, j’ai un peu traîné, et j’ai pris plus de retard que d'habitude. Je termine rapidement de m'essuyer tout le corps avant d'enfiler un jogging et un t-shirt confortable, puis de descendre dans la cuisine. J’y retrouve Vision et Wanda attablé que je salue avec un large sourire. Je lance les deux cafés dans la machine avant de demander :

–     Vous allez bien ?

–     Très bien et vous Captain America ? Me demande très poliment Vision.

–     Bien, et toi Steve ? Dit Wanda d'une façon un peu plus familière.

–     Bien, bien, réponds-je, Vous vous êtes fait à manger ?

–     Oui, répondit Vision, Wanda voulait me faire découvrir le Bœuf Strogonof de son pays natal. Même si je n'ai aucunement besoin de me nourrir, je trouve cela fascinant de tester la nourriture humaine. Surtout lorsque ce plat tient à cœur à Wanda, m'explique-t-il

–     Tu vas te régaler, réponds-je en souriant, D'autant plus que notre petite Wanda est une chef hors pair.

           Cela fit sourire la jeune femme qui ne tarde pas à retourner son attention vers l'être artificiel qui se trouve à quelques centimètres d'elle. Vision, lui aussi détourne son regard vers la jolie brunette qui se trouve à ses côtés. Ils sont adorables tous les deux à flirter ensemble, c’est si pur et innocent que cela fait plaisir à voir. Une fois les cafés terminés, je m’éclipse aussi discrètement que possible afin de les laisser profiter des moments d'intimités qu'ils peuvent partager ensemble.


           Je longe le long couloir annexe à la cuisine, et me dirige naturellement vers un chemin que j'emprunte de plus en plus régulièrement ces derniers temps : Le laboratoire dans lequel travail Tony. Une fois devant la porte, je demande poliment à J.A.R.V.I.S de m'en ouvrir l'accès, ce que celui-ci décline, sur ordre de son maître. Je soupir, et redemande une nouvelle fois prétextant que j’ai quelque chose d'urgent à lui dire. Mais une nouvelle fois, J.A.R.V.I.S décline ma demande ce qui a le don de m'agacer. Je dis alors :

–     J.A.R.V.I.S, tu diras à Stark que s'il ne m'ouvre pas, je défonce la porte, dis-je sur un ton solennel.

           Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit, et je trouve l'imbécile d'ingénieur accroupi sous un torse d'Iron Man en train de bricoler quelque chose avec une musique de Black Sabbath en fond. Il laisse s'échapper un grognement quand je m'approche de lui avant d'ajouter avec une voix aussi peu agréable que possible :

–     J'espère que le grand-père a une bonne raison de venir me déranger pendant que je suis occupé.

–     Oui, je viens m'assurer que le petit Tony a bien pris son goûter, qu'il s'est douché et qu'il a bien lavé ses petites dents avant d'aller faire un gros dodo, dis-je un peu énervé par l’accueil qu'il me réserve.

–     C'est le cas, alors l'ancêtre peut retourner à ses occupations. Dit-il tout en continuant de travailler.

–     Je t'ai apporté du café.

–     Pose-le, je le prendrais plus tard.

           Je regarde autours de moi, il y a déjà une dizaine de mugs entassés sur la petite table juste à côté de Tony. Alors je pose la tasse sur la table, une forte odeur d'alcool parvient jusqu'à moi. Je me rapproche un peu plus de l'ingénieur, qui toujours accroupi, ne prête guère attention à mon existence. Une fois à sa hauteur, l'odeur d'alcool s’est faite plus prenante et je devine sans mal la raison pour laquelle il ne tenait pas à ce que je rentre dans son laboratoire ce soir. Je pose alors une main sur son épaule, de façon douce, mais autoritaire.

–     Stark, vous n'auriez pas bu quelque chose ce soir ?

           Tony se contente de grogner quelque chose en essayant de dégager la main que j’ai posé sur lui. Mais je ne relâche pas la pression, et je repose exactement la même question. Après un long soupir de la part du brun, il me dit d'un ton détaché :

–     Si, mais où est le problème Captain ?

–     Tony, on n'en a déjà parlé tous les deux, il vous est interdit de travailler lorsque vous êtes ivres. Je croyais avoir été assez clair l'autre jour, non ?

–     Oui, sauf que je ne suis pas ivre, j'ai juste bu un verre, me dit-il avec une voix remplie de hargne.

–     N'oubliez pas que j'ai l'odorat plus développé que la moyenne Tony, et quand vous empestez l'alcool ainsi, après m'avoir empêché de rentrer, je sais ce que ça signifie.

–     Je ne vous ai pas empêché d'entrer, j'ai juste dit à J.A.R.V.I.S de me laisser travailler en paix. Ce à quoi il a lamentable échoué, par ailleurs.

–     Je n'ai pas échoué, Monsieur, vous m'avez demandé de laisser passer les vengeurs s'ils avaient quelque chose d'urgent, et le café allait urgemment refroidir si la porte restait fermée, répondit l'IA qui ne manque pas de répondant.

           La réponse de J.A.R.V.I.S eu pour effet de faire lâcher à Tony son occupation. Et pour la première fois depuis que je suis entré, il tourne son visage vers moi. Il semble fatigué, ses traits sont tirés, ses yeux cernés et ses cheveux en bataille ne rendent pas justice à l'élégance à laquelle il nous a habitué. Je soupire avant de reprendre :

–     Tony, le bricolage c'est fini pour ce soir. Alors va manger quelque chose, prendre une douche et dormir un peu. Sans quoi, de toute façon je t'empêcherais de mettre la main sur le moindre outil de cet atelier. Compris ?

–     Vous exagérez Cap', dit-il en levant un sourcil l'air perplexe.

–     Je n'exagère rien, vous avez failli mourir à cause de votre négligence. Et je ne laisserais pas une telle chose se reproduire. Alors, vous allez me faire le plaisir d'aller vous reposez.

–     Vous savez que cela m'est impossible, je ne pourrais pas dormir tant que j'aurais pas fini ce que j'ai à faire. Bien heureux est l'imbécile qui peut s'endormir sans terminer ce qu'il a pourtant commencé.

–     Eh bien, vous serez un imbécile ce soir, puisque je vous relève de vos fonctions.

–     Je ne suis pas un soldat qu'on relève de ses fonctions. Réplique-t-il avec une forme de dégoût. D'autant plus que je suis chez moi, ici. Donc, interdiction de me virer de mon propre laboratoire, cher Captain America.

           Pour mieux me faire comprendre, j’attrape sa main afin de lui retirer la clé à molette qu'il tenait et la pose sur la petite table dernière moi. J'oblige l'ingénieur à pivoter afin qu'on se retrouve en face à face tout en tenant toujours ses mains dans les miennes afin de le contraindre à ne plus bouger. Celui-ci me regarde d'un air étonné avant de me dire d'une voix suave :

–     Alors, les rumeurs seraient donc vraies ? Vous flashez sur moi ?

–     Quoi ? Demande-je totalement déstabilisé par cette question qu'il n'avait, jusqu'à alors, jamais abordé même pour plaisanter.

–     Bah quoi ? Vous me tenez par la main, alors je me dis que ce que me raconte Natasha a peut-être du sens finalement. Mais, vous êtes du genre coincé dans une autre époque, n'est-ce contraire à votre éthique ? Votre morale ? Dit-il avec un sourire narquois sur le visage tout en scrutant mon visage de façon attentive.

–     Non...mais d'accord, je vois... dis-je en essayant de retrouver mon calme

–     Oh, faut pas vous mettre dans des états pareils, parce que votre petit secret a été percé à jour Cap', mais sachez une chose, je ne suis pas de ce bord là, vous savez. Vous devriez aller voir Thor, c'est un peu plus son genre je dirais. Bien que...je crois qu'il préfère les emo gothiques plutôt que les parfaits petits soldats, mais bon qui sait, vous aurez peut-être une chance, non ? Qui ne tente rien n'a rien.

–     Vous détournez la conversation Stark, réponds-je en ignorant du mieux possible la tirade qu'il vient de me dire.

–     Ah c'est là que vous avez tort, enfin tort comme trompé pas comme Thor notre demi-Dieu, hein ? Faites pas cette tête, je sais que vous êtes blond, et que vous avez du mal à suivre une conversation, dit-il moqueur.

–     Je ne suis justement pas comme Thor, j'arrive à vous suivre, même quand vous n'en avez pas envie Stark. Vous avez bu combien de verre exactement ?

           L'ingénieur soupire, et j’espère sincèrement qu'il va arrêter de parler de telles bêtises. Je ne sais pas pourquoi, mais quand il m'a demandé si je flashe sur lui, mon cœur a manqué un battement... Enfin ! Pour le moment, il y a des choses plus importantes à régler que les frasques de Tony. D'ailleurs, après une petite pause, l'intéressé reprit la parole, mais cette fois, son regard ne soutenait plus le mien, et il a légèrement détourné le visage :

–     Je ne sais pas, j'ai pas compté...

–     Puisque vous n'êtes pas capable de vous en souvenir, interdiction de bricoler pour ce soir. Vous ne pouvez pas travailler sur votre armure en étant ivre mort.

–     Je ne suis pas ivre mort, j'ai pas bu tant que ça, insiste Tony même s'il sait pertinemment que ses mensonges ne servirait à rien. Je suis largement capable de tenir une conversation tout à fait sérieuse avec vous, donc pourquoi n'arriverais-je pas à construire mon armure ? Et d'ailleurs, je ne fais pas de bricolage, je fais de l’ingénierie.

–     Pourquoi ? Simplement parce que la dernière fois, vous avez laissez passer un défaut qui aurait pu vous coûter la vie, Tony. Je ne le fais pas pour vous punir, mais pour vous sauver la vie.

–     Ça n'a rien à voir ! C'était un court-circuit à cause d'une nouvelle application que j'avais installé, cela n'avait rien à voir avec le fait que j'ai bu quoique ce soit.

–     Si, si vous n'étiez pas ivre, ce genre de détail ne vous aurait pas échappé.

–     Vous n'en savez rien...

–     Peut-être, le coupe-je avant qu'il ne rajoute quoique ce soit, mais je ne prendrais pas le risque.

–     Qu'est-ce que ça peut bien vous faire de toute façon, Captain ? C'est pas comme si nous étions de bon ami à ce que je sache ?

           Même si je sais qu'il n'en pense pas un mot, mon cœur se serre l'espace d'un instant. Cela me vexe qu'il puisse me dire une telle chose, alors que je ne fais que l'aider. Mais les alcooliques peuvent avoir des paroles très dures quand on les contrarie. Et j'en sais quelque chose, ayant grandi avec un père alcoolique, je savais à quel genre de comportement m'attendre de la part de Stark.

–     Je ne suis pas ici pour être votre ami Tony, mais votre nounou. Et là, j'ai dit : au lit.

           J’attrappe les bras de l'ingénieur afin de le soulever et de le passer par-dessus mon épaule, comme on le ferait avec un sac à patate. L'homme se débat et débite des jurons à n'en plus finir. Je me rends jusqu'à la chambre de Stark qui se trouve non loin de son laboratoire. Et alors que je voulu y entrer, Tony m'en interdit l'accès par le biais de son fidèle majordome artificiel.

–     Pose-moi maintenant, que je retourne bosser à mon labo, dit-il, tu ne pourras pas m'obliger à aller dans ma chambre, je dirais à J.A.R.V.I.S de garder l'accès verrouillé.

–     Bien, si c'est ainsi.

           Je fis alors demi-tour avec l'ingénieur toujours sur le dos. Intrigué, il me demande où je comptais l’amener, mais je reste silencieux jusqu'à ce que l'on atteigne notre destination commune. J'ouvre la porte de ma chambre, et je jette l'ingénieur sur mon lit. Celui esquisse un sourire avant de s'étendre de tout son long sur mon large lit :

–     Hum, je ne vous savais pas si direct cher Captain, et moi qui pensais que vous étiez puceau ? Vous êtes du genre à ramener directement vos conquêtes dans votre lit ?

–     Bien sûr que non et.... Je ne suis pas puceau, je vous l'ai déjà dit.

–     Intéressante révélation, dit-il avec ce fameux sourire narquois sur ses lèvres. Et donc, vous avez de l'expérience, c'est ça ? Me demande-t-il tout en se levant du lit, et c'est en manquant de trébucher, qu'il s'approche de moi.

–     Stark, vous tenez à peine debout alors allez-vous reposer voulez bien ? Sans quoi je vais devoir rester devant cette porte jusqu'à ce que vous soyez décidé à dormir et décuver un peu.

           Je me suis posté devant la porte afin d'empêcher le milliardaire de sortir de cette chambre. Toutefois, je n’ai pas prévu qu'il se rapproche de moi de cette façon. Il passe ses bras sur mes épaules, et noue ses mains autours de ma nuque. Il se rapproche aussi près qu'il le peut de mon visage et se hisse jusqu'à ma hauteur avant de me murmurer :

–     Si vous êtes vraiment aussi expérimenté que ce que vous prétendez...Pourquoi vous êtes aussi rouge qu'une pivoine ?

           Je ne sus que répondre à cette énième provocation, mais celle-ci me fit prendre conscience de l'état dans lequel je me trouve. Mon corps entier s’est tendu quand Stark s’est rapproché de moi de cette manière. Mes mains sont humides tandis que je sens mon cœur s'emballer dans ma poitrine. Je me sens comme acculé par cette situation, et je ne peux m'empêcher de faire un pas en arrière. Seulement, je fus rapidement bloqué par la porte que j’ai refermée derrière moi. Toutefois, ce geste un peu brusque eu l'effet de déstabiliser le brun qui se trouve agrippé à moi. Je le rattrape par la taille avant qu'il ne se fasse mal.

–     Qu'est-ce que je disais ? Dis-je avec une voix aussi neutre que possible, Vous tenez à peine debout.

–     Si moi je tiens à peine debout, je connais un membre chez vous qui est déjà au garde à vous.

           À ces mots, je repousse l’ingénieur qui a été bien trop loin selon moi.

–     Tony, c'est vulgaire et tu pourras dire ce que tu veux, c'est totalement faux, et tu le sais très bien. C'est l'alcool qui parle, alors tu ferais mieux d'aller te coucher.

–     Hum, fit-il en me regardant de la tête aux pieds avec un petit sourire. Vous vous souvenez que vous êtes un mauvais menteur, Captain ?

–     Je ne mens pas, réponds-je froidement. Je ne vous aime pas Stark, je ne sais pas en quelle langue je devrais vous le dire.

–     Si vous le dites, c'est que c'est sûrement vrai. L'enfant chéri de l'Amérique n'oserait pas mentir après tout. Dit-il avec ce fichue sourire narquois encore peint sur ses lèvres.

           Je me mordis la lèvre inférieure pour m'empêcher de l'injurier, même si cette fois, ce serait amplement mérité. Mais vue sa démarche et les effluves d'alcool qui émane de lui, je suis quasiment sûr que ce n'est pas lui qui parle, mais la quantité plutôt impressionnante d'alcool qu'il a dû avaler. L'ingénieur entrepris alors de se déshabiller devant mes yeux exorbités.

–     Que faites-vous Stark ? Demandais-je interloqué.

–     À votre avis Steve ? Mon cœur manqua encore un battement lorsqu'il m’appela par mon prénom, car je crois bien que c'est la première fois que cela arrive. Je me déshabille afin de me coucher. Je ne peux tout de même pas dormir tout habiller, n'est-ce pas ?

           Je soupire devant l'évidence même de la réponse et du plaisir que le brun a eu à me voir poser la question. Diable, j'ai dû avoir l'air si stupide à lui demander cela. Une fois quasiment dénudé, Tony se glisse dans mes draps et se blottit contre l'oreiller. Je reste pour être sûr qu'il s'endorme et qu'il ne quitte pas la pièce dès que j'aurais le dos tourné. Et à ma grande surprise, le brun ne tarde pas à s’assoupir. Entre la fatigue et l'alcool, le sommeil a gagné du terrain sans que l'ingénieur s'en soit rendu compte. Je sortis donc de la pièce afin de le laisser dormir et continue encore une heure à monter la garde devant la chambre pour être certain qu'il ne se lève pas en douce en me croyant parti. Mais toujours rien.

            Au bout d'un heure, je sens mon estomac crier famine, car il est vingt et une heure passée. Je me rends dans la cuisine qui est à présent déserte. Les vengeurs doivent plutôt être dans leur chambre ou le salon à cette heure tardive. Je grignote quelques aliments qui traine dans le frigo. Une fois restauré, je décide de faire la vaisselle, mais avant cela, je me rends dans le laboratoire de Tony afin d'y récupérer la dizaine de tasses qui traîne sur la petite table. Je les regroupe toutes sur un plateau, mais avant de retourner à la cuisine, je range deux ou trois trucs qui traînent ci et là. Et c'est en rangeant que je trouve, aujourd'hui encore, une bouteille de whisky totalement vide abandonnée près de l'évier du laboratoire. Je reste figé quelques secondes devant cette bouteille qui me montre à quel point Tony va mal et à quel point ce que je fais ne sert à rien. Combien de bouteille il s'enfile par jour sans que je m'en aperçoive ? Mais surtout, la question qui me taraude le plus est de savoir à quel point il se sent mal dans sa peau pour boire à ce point ? Sincèrement....je crois que je suis un bien piètre chaperon pour Tony....Mais pire encore, je réalise, à quel point, j'étais un bien piètre ami pour qu'il ne puisse même pas venir se confier à moi dans ce genre de moment....


A Suivre

__________________________________________________________


Bonjour, Bonsoir à tous !


J’espère que ce premier chapitre vous aura plu,


Sachez que ce chapitre a fait l'objet d'une correction !


Si tel est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaire !


Si vous aimez l’univers Marvel, sachez que cette fiction s’inscrit dans un univers que j’ai créé comprenant les fictions suivantes classée par ordre chronologique de lecture :


1)   Iron Man – Ce que je ne pouvais qu’écrire – Pepperony – OS

« Parfois, il y a certaines choses qui sont plus compliquées à dire qu’à écrire. Surtout lorsque l’on sort avec Iron Man, et que celui-ci est connu pour n’écouter que lui. De ce fait, Pepper n’a d’autres choix que de lui laisser une lettre. Une lettre qui n’augure rien de bon ».


2)    Incroyable Hulk – Le premier jour de ma nouvelle vie – Scient Bro – OS

« La vie est une succession d’événements qui ne sont pas toujours plaisants, et pour une fois, Banner a de quoi profiter de sa vie : Un nouveau laboratoire et surtout des amis »


3)   Avengers – L’amour n’est pas un long fleuve tranquille – Stony – Complète – 16 chapitres + Épilogue

« Lorsque Steve a commencé à prendre soin d’Iron Man, suite à sa rupture avec Pepper, il n’aurait jamais imaginé que cela puisse le pousser à sortir avec lui. Seulement, sortir avec le génie n’est pas une sinécure, surtout lorsqu’on est un Avengers et que des missions dangereuses nous attendent.

 

4)   Thor – Le Lien qui nous unis – Thorki – En cours

« La relation entre Thor et Loki a toujours été très particulière : Empreinte d’amour et de Haine, ils ont un lien fort qui les unis. Mais ce lien peut-il être détruit ? »


5)    Spiderman – Le principe de réciprocité – Starker – Complète – 9 chapitres

« Depuis les événements qui ont conduit à la Civil War, Tony Stark a pris sous son aile le jeune Peter Parker. Toutefois, le jeune Spiderman éprouve bien plus que de l’admiration pour son mentor, et il fera tout pour que celui-ci le regarde comme un potentiel prétendant. Seulement, Tony Stark pourra-t-il s’intéresser à celui qu’il considère comme un enfant ? »


6)   Avengers – L’amour au-delà de la haine – Stony – En cours

« Deux ans après la Civil War, et sa rupture avec Tony Stark, Steve est contraint de vivre caché en tant que Nomad. Cependant, un événement inattendu va le pousser à sortir de sa cachette pour se confronter à ses erreurs… »

 

7)   The Punisher – Joyeuse Saint-Valentin – Terminée

“La Saint-Valentin est censé être un jour joyeux pour tous les amoureux. Cependant, pour Frank dont la femme et les enfants se sont fait assassinés ce jour reste un jour comme les autres. Un jour où sa croisade contre le crime va l’amener à sauver des vies et à prendre d’autres »


8)   Les Gardiens de la Galaxie – Les danseurs de la galaxie – PeterxGamora – En cours

« Les gardiens de la galaxie sont un groupe uni qui aiment profiter de la vie aux rythmes des musiques de Peter Quill. Cependant, des événements sombres vont se produire, menaçant leur cohésion et leur avenir. Parviendront-ils à rester unis, telle une famille, ou vont-ils se déchirer à jamais ? »

 

9)   Spiderman – Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités – SpideyPool – En cours

« L’amour est un sentiment insidieux qui frappe sans prévenir. Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire, mais il transforme pour toujours les personnes qui sont tombés dans son piège. Si cela peut transformer Wade pour le meilleur, est-ce que cela le rend compatible avec Spiderman pour autant ? L’amour est-il plus fort que tout ? »


Vous pouvez retrouver ces fanfictions dans les catégories correspondantes ou depuis mon profile ! Si vous avez la moindre question, sur l’ordre, la nécessité de lire telle ou telle fiction avant de continuer, n’hésitez pas à me demander. Je reste bien sûr disponible en MP !


Sur ce, bonne soirée/journée, et bonne lecture !


Laisser un commentaire ?