Le principe de réciprocité

Chapitre 1 : Le disciple

10490 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/06/2021 21:50

Spider-man : Le principe de réciprocité


Chapitre I : Le disciple.


POV : Peter Parker


–     Sur votre gauche, Peter, me désigne Karen de son éternelle voix neutre.

–     Ma gauche ? Demande-je par réflexe en tournant la tête.

           Alors que je suis en train de voltiger d'immeuble en immeuble, je vois dans une petite ruelle un homme tout vêtu de rouge en train d'en agresser un autre. La ruelle est jonchée de cadavre, et l'homme en rouge menace l'autre avec un sabre. Alors que je me dirigeais vers les deux hommes, j'entends un bout de la conversation.

–     Je te présente les salutations de Marcelino Arrivencis, dit-il en lui lançant une petite carte dorée au visage.

           Alors que l'homme est en train de supplier le mercenaire qui se tient en face de lui, celui-ci semble ne pas en tenir compte, et s'apprête à abattre son sabre sur lui. Je bondis juste derrière lui avant de l'entoiler.

–     Quoi ?! Semble s'étonner le mercenaire avant de se tourner vers moi. Une toile d'araignée ? Vraiment ? C'est dégoûtant ! Tu sais que les araignées sont une phobie chez beaucoup de personne ? Tu n’as pas honte ?

–     Vous, dis-je en regardant l'homme apeuré derrière le mercenaire, partez, et vite !

–     Toi ! Dit-il en faisant un volte-face aussi rapide qu'un éclair. Si tu oses bouger, je te tue !

–     « Mais tu comptes déjà le tuer, abruti. Comment cette menace ne le fera pas bouger ? »[1] Se fait-il remarquer à lui-même.

–     Oh ! Je marque un point, mais si tu bouges, je te tuerais dans d’atroce souffrance, c'est mieux ?

–     « Oui, au moins, il y gagne quelque chose... »

           Mais alors qu'il est en plein monologue, l'homme en profite pour s'enfuir tandis que je gardais un œil sur cet étrange personnage. Il a l'air totalement perturbé, et je ne sais pas pourquoi il en veut à ce pauvre homme, mais une chose est sûre : je ne peux pas le laisser le tuer. Mais soudain, il semble prendre conscience que l'homme est en train de s'échapper.

–     « Il s'échappe », réalise-t-il.

–     Quoi ?! Oh non ! Tu aurais pu me prévenir avant ! Se reproche-t-il à lui-même.

           Dans un seul mouvement, l'homme se saisi de son katana, afin de découper mes toiles, avant de courir derrière sa victime qui se met à hurler à l'aide. Surpris qu'il ait réussi à défaire mes toiles, qui sont pourtant très résistantes, je me ressaisis avant de partir à sa poursuite. Afin de le stopper dans sa course, j’entoile ses jambes avant de le tirer vers moi afin de le faire chuter. J'en profite pour lui asséner un violent coup de pied ce qui le propulse contre le mur. Visiblement furieux, le mercenaire se redresse avant de me dire d'un ton menaçant :

–     Toi, petit ! Restes-en dehors de ça ! Cet homme, c'est MA proie !

–     Je ne suis pas venu te voler ta proie, lui fis-je remarquer, mais je suis venu protéger un innocent !

–     Mais ce n'est pas un innocent, Dit-il l'air surpris. Tu ne sais pas qui c'est ? Tu n'es pas un de ses sbires ?

–     Bien sûr que non

–     « Mais tu ne sais pas qui est ce petit ? » L'interroge l'une de ses voix.

–     Non, je devrais ? Dit-il en tournant la tête dans le vide.

–     « C'est Spiderman, tu sais, Jameson en parle tout le temps ! »

–     Oh ! Mais si tu as raison, je vois, un petit héros de quartier !

–     Je ne suis pas un héros de quartier ! Réponds-je quelque peu vexé.

–     Ah bon ? Pourtant, tu ne fais partie d'aucune équipe connue, si ?

–     Heu...Je...

–     Voilà ! Moi, je suis un X-men, enfin presque, donc laisse les grands faire leurs travails !

–     Même si vous êtes un X-Men ! Je ne vous laisserais pas tuer cet homme !

–     Mais petit, se plaint-il. Le problème, c'est que si je le laisse partir maintenant, il voudra se venger sur mon client qui voulait se venger de lui parce qu'il avait tué sa famille.

–     « Parce que ton client avait foutu le feu au restaurant de notre futur victime »

–     Oh ! On n’est pas venu pour chercher qui à commencer ! S'engueule-t-il. Non, l'important, c'est que ce type, c'est un tueur, et qu'il faut tuer les tueurs. Pour qu'il y ait moins de tueur !

–     Mais ce n'est pas logique, souligne-je. Si tu tues un tueur, ça fait de toi un meurtrier.

–     Oui ! C'est pour ça que j'en tue plusieurs ! Répond-t-il comme si ce raisonnement était d'une logique implacable. Si je ne tue qu'une personne, alors il restera autant de tueur sur cette terre, n'est-ce pas ? Mais si j'en tue plein, et bien, je serais un tueur plus dangereux, mais le nombre de tueur au total aura diminué.

–     Sauf qu'on ne tue pas, ce n'est pas moral ! Tente-je en vain de raisonner ce type.

–     Je suis d'accord, Dieu dit : « tu ne tueras pas » !

–     « C’est : tu ne tueras point »

–     Roh, c'est pareil, lâche-moi avec tes détails ! Bref, Dieu dit qu'il ne faut pas tuer. Sauf qu'y a des exceptions !

–     Il n'y a aucune exception, le corrige-je.

–     Bien sûr que si ! Dieu lui-même fait des exceptions ! Quand il a inondé le monde, il a sauvé que Noé et sa famille, il a bien tué tous les autres ? Absolument tous les autres, genre, même les autres animaux ! Et en Égypte ? Il a bien tué plein d'égyptiens pour que Jésus sauve tout le monde dans la mer !

–     Moïse, tu veux dire ? Le corrige-je.

–     Mais non ! Je te parle de Jésus ! Tu sais, celui qui a croqué la pomme !

–     « Je crois que tu confonds… »

–     « En même temps toutes ces histoires, c'est du bullshit[2] »

–     Bref ! Le type est parti de toute façon.

           Il se retourne visiblement très surpris que l'homme ai profité de notre discussion pour s'enfuir.

–     Il perds rien pour attendre celui-là ! Et toi ! Tu m’as empêché de mener mon contrat à bien !

–     Oui, et je vais aussi vous envoyer en prison, le défie-je. Vous avez tué beaucoup de gens, aujourd'hui !

–     Quels gens ? Me demande-t-il perplexe. TU as laissé ma proie s'échapper, j'ai donc tué personne !

–     Et toutes les personnes mortes dans la ruelle, tu vas me faire croire que ce n'est pas toi qui les as tués peut-être ? Réponds-je agacé.

–     Eux ? Je ne sais pas, ils étaient là avant que j'arrive, se défend-t-il. Tu m'as pas vue les tuer ? Donc je ne l'ai pas fait.

           Ce fut à ce moment-là que Karen me précise que les blessures qui sont infligés aux personnes décédées correspondent aux armes et équipements que porte le mercenaire en face de moi.

–     Sauf que leurs blessures ont été infligées selon toute vraisemblance par tes armes.

–     Écoute, je n'ai pas envie de me battre contre toi, parce que selon toute vraisemblance, je vais gagner.

–     « J'aime bien le mot vraisemblance, c'est marrant à dire »

–     C'est ce qu'on verra, réponds-je en lançant les hostilités.

           Il m'importe peu de savoir si ce type est fort, et si je risque de perdre face à lui. Tout ce que je sais, c'est que si je le laisse en liberté, il va poursuivre cet homme afin de le tuer. Et ça, je ne peux pas m'y résoudre, et ce, même si cet homme est un meurtrier. Si tel est le cas, il doit être remis à la justice, et non pas exécuté sommairement dans une ruelle. Le mercenaire dégaine sa deuxième épée avant de me dire :

–     Tu es sûr de vouloir te battre ? On est du même côté, je te signal. Je suis Deadpool, au fait, le mercenaire le plus cool et le plus sexy de cette putain de ville.

           Je ne prends pas la peine de répondre à sa provocation, et je bondis sur un immeuble afin de me tenir à distance de ses sabres. Tout en effectuant le saut, j'en ai profité pour lui envoyer une toile afin de l'engluer sur le mur, cependant, il l'esquive sans mal. En voyant que je me tiens sur le mur, il s'exclame, étonné :

–     Oh mon Dieu ! Vous avez vue ça ?! Il tient tout seul sur les murs !

–     « Tu crois qu'on l'appelle Spiderman pour quelle raison au juste ? »

–     Parce qu'il lance des toiles d'araignées ? Tu crois qu'il peut contrôler les araignées ?

–     « Si tu avais vu son film, tu saurais que non »

–     Duquel film tu parles ? Il y en a trop ?! Il y a eu la première trilogie, puis...

–     « Le dernier abruti »

–     Mais à qui tu parles ? Finis-je par lui demander.

–     Aux voix dans ma tête, et aussi aux lecteurs ! Mais ce n'est pas le plus important, le plus important, c'est que j'ai une mission à accomplir. Une mission qui doit être en train de gagner sa villa fortifiée à l'heure actuelle. Et après, il ne sortira pas avant des jours ! Tu me fais perdre mon temps !

–     Je ne vous laisserais pas tuer cet homme !

–     Dans ce cas...

           À ces mots, le mercenaire range ses sabres avant de sortir ses pistolets afin de me tirer dessus. Grâce à mon Spider-sens[3] je parviens à tout esquiver. Décidant qu'il est temps de riposter, je bondis sur lui afin de le désarmer. Si je parviens à lui bloquer l'une de ses armes à l'aide de mes toiles, il me tire dessus avec la deuxième, et me touche au bras. À ce moment-là, Karen me prévient :

–     Votre bras a été touché, Peter. Vous devriez vous repliez, vous n'êtes pas de taille contre Deadpool, me conseille-t-elle.

           Alors que je me suis reculé, afin d'entoiler ma plaie, pour éviter de me vider de mon sang, le mercenaire continue de me tirer dessus. Grâce à mon sixième sens, j'esquive rapidement avant de foncer vers lui. Une fois à sa hauteur, je lui assène un violent coup de poing en plein visage. Seulement, pendant que je suis en train de le frapper, il me tire une balle dans l'épaule droite. S'ensuivit un combat au corps à corps entre le mercenaire et moi. Et je dois avouer que je l’ai sous-estimé. Il est bien plus rapide, et plus précis que moi. Et surtout, il semble insensible à la douleur, puisque malgré les coups que je lui porte, cela ne semble même pas le faire sourcilier Puis, d'un coup, il hurle :

–     STOP !!!

           À ces mots, je bondis sur un toit, afin de me mettre en sécurité, et de pouvoir écouter ce qu'il a à me dire. Il a levé ses bras en l'air, comme s'il a envie de se rendre. Peut-être a-t-il réalisé ce qu'il est en train de faire ?

–     Il faut que je te dise Spider-Boy !

–     Mon nom c'est Spiderman, le corrige-je.

–     Il fallait que je te dise quelque chose d’extrêmement important... Ton boule, c'est vraiment le plus beau boule de l'univers Marvel 7235[4] ! Kim Kardashian doit être morte de jalousie !

–     Pardon ? Dis-je incertain de ce que je viens d'entendre tellement cela n’a aucun sens.

–     Oh pas la peine de jouer le modeste ! Fait-il enthousiaste. Même si c'est mignon tout plein !

–     « Son cul est même plus beau que celui de Captain America »

–     Pourtant, quand Captain court...hum... Dit-il en semblant se perdre dans ses songes.

–     « Ce soir, je me palucherais bien en pensant à lui »

–     « Lui ? Spider-Boy ou Captain America ? »

–     Hum...Les deux... Fait-il avec un air pervers.

–     Vous connaissez Captain America ? Lui demande-je afin de recentrer la conversation vers quelque chose de moins dégoûtant.

–     Tout le monde connaît Captain, me dit-il comme si c’était évident. Mais c'est vrai que tout le monde n'a pas eu l'occasion d'observer son petit boule en pleine action…

           Mais alors qu'il semble à nouveau perdu dans ses songes, j'entends un bruit familier venir du ciel. Ce bruit est celui de l'armure d'Iron Man qui vient se poser à mes côtés. Lorsque je pose mon regard sur lui, je sens mon cœur se mettre à battre la chamade. Comme à chaque fois que je le vois, mon corps tout entier semble se mettre dans tous ses états, et j’ai l'impression de perdre mes moyens. Je suis vraiment impressionné en sa présence, et cela me déstabilise. Il me salue d'un « petit », avant de retourner son attention vers le mercenaire, qui hurle :

–     IRON MAN ! Tu aurais pu me dire que tu étais un Avengers !

–     « Je croyais que c'était un petit héros de quartier » Se fait-il remarquer à lui-même.

–     Wade ! Le gronde Tony, C'est quoi tout ce bazar ?

–     C'est lui qui les a tués ! Dit-il en me désignant.

–     Spiderman ne tue pas, le contredit-il immédiatement. Et ne me prend pas pour un idiot, tu sais très bien que je suis loin d'en être un.

–     Vous le connaissez ? Ose-je demander à Monsieur Stark.

–     Le professeur Xavier est au courant de ce qu'il se passe ici ? Reprends l'ingénieur en m'ignorant.

–     J'ai aucun compte à lui rendre à ce vieux chauve dégarni !

–     « Ce que tu dis est redondant »

–     « Il est soit chauve, soit dégarni » constate-t-il.

–     Je sais, mais je trouve que dégarni, ça ressemble à un gros mot ! Et puis je l'insulte comme j'en ai envie, bordel ?!

–     Wade ! Le somme Tony comme pour le reconcentrer, Je vais le prévenir de ce que tu as fait ici. Tu ne trouves pas que les mutants ont déjà assez de problèmes comme ça pour ne pas en rajouter ? Non ? Toi, tu tues plein de gens dans la rue, et tu t'attaques à un Avengers ? Tu veux quoi ? Qu'on vous envoi les sentinelles ? Que tous les mutants se fassent massacrer ?

           Je sens mon cœur faire un bond dans ma poitrine quand Monsieur Stark insinue que je suis un Avengers. Alors comme ça, c'est officiel ? Je suis officiellement un Avengers ? S'il est vrai que depuis que j'ai stoppé le Vautour, je passe beaucoup de temps au Manoir des Vengeurs en compagnie de Monsieur Stark, je ne pensais pas qu'il me considérait comme l'un des siens. Je suis heureux qu'il me considère enfin comme un vrai super-héros, et pas comme un enfant qu'il doit surveiller et protéger ! Car, au court de l'année précédente, Monsieur Stark semble m'avoir pris sous son aile, et on a passé beaucoup de temps à s'entraîner ensemble. Et cela me chagrine qu'il me considère comme un enfant, alors que je suis un adulte !

–     Mais il ne m'avait pas dit que c'était un Avengers ! Je lui ai demandé pourtant ! Je lui ai dit, tu fais partie d'une équipe connue, il m'a dit non !

–     « Techniquement, il n'a pas répondu »

–     Qu'importe, Wade. L’interrompt à nouveau Tony. Je pensais que Charles avait été clair avec toi, tu ne peux pas tuer comme ça.

–     Mais ce type, c'est un pourri ! Se défend-t-il. Il a tué toute une famille juste pour des histoires d'argent !

–     Bon… File de là Wade, et que je ne t'y reprenne plus.

–     Excellent ! Fait-il en imitant Monsieur Burnes dans les Simpsons avant de partir en courant de façon totalement déjantée.

–     Monsieur Stark ? M'indigne-je. On ne va pas le laisser partir ! Il va retourner tuer ce pauvre homme sinon !

–     Crois-moi, petit, si Wade en a après lui, c'est que ce n'est pas un enfant de cœur. Ce type est peut-être dérangé, mais évite de le chercher, d'accord ? Il est bien trop fort pour toi.

–     Mais...

–     Il n'y a pas de mais, tu penses qu'il se serait passé quoi si je n'étais pas intervenu ? Il est bien plus fort que toi, et je ne dis pas ça pour te blesser.

–     Mais il n'est pas plus fort que nous deux ! S'il a pris peur en vous voyant...

–     Il n'a pas pris peur, Spidey, dit-il sur un ton bien moins agressif, et plus compatissant. Allez, rentrons.

–     Mais Monsieur Stark...On ne peut pas le laisser partir, il va tuer cet homme ! C'est notre devoir que de l'arrêter.

–     Spidey, écoute, même avec toute la meilleure volonté du monde, tu ne pourrais pas arrêter Deadpool.

–     Et pourquoi cela ? Réponds-je vexé que Monsieur Stark me sous-estime ainsi.

–     De un, parce que c'est un mercenaire surentraîné qui n'a pas peur de tuer ses adversaires. Et de deux, il ne peut pas mourir. Donc même si tu le blessais gravement, il s'en remettrait en quelques minutes. Et à en juger par ton bras, c'est toi qui as été blessé, non ?

–     Ce n'est rien, dis-je en tentant maladroitement de cacher ma blessure.

–     On est quel jour ? Semble-t-il se demander à lui-même. Bien dans ce cas, dit-il sans doute informé par son intelligence artificielle qu'on était vendredi, J.A.R.V.I.S tu préviens May que Peter passe le Week-end chez les Avengers, on va pouvoir te soigner ça.

           Il me prend alors dans ses bras avant de s'envoler avec moi jusqu'au Manoir des Vengeurs. Je dois avouer que je suis un peu vexé qu'il pense que je suis incapable d'arrêter ce Deadpool. Même si au fond ce n’est pas très étonnant, puisque Monsieur Stark semble me sous-estimer bien trop régulièrement à mon goût. C’est comme avec le Vautour, il m'avait interdit d'y aller, et au final, c'était grâce à moi qu'on avait évité une catastrophe ! S'il m'avait dit qu'il ne me sous-estimerait plus, je crois que j'ai encore du chemin à parcourir, avant qu'il me voie comme un homme, et non comme un enfant incapable de faire quoi que ce soit.


           Lorsque nous arrivons au Manoir, Monsieur Stark me conduisit directement au docteur Hélène Cho, qui travaille toujours pour les Avengers, malgré les événements qui se sont déroulés en Allemagne. Elle examine mes blessures, et me retire la balle du bras, et de l'épaule, avant de me faire un bandage. Son pronostic est plutôt encourageant, puisque grâce à mon facteur d'auto-guérison, je serais rétabli d'ici demain matin. Toutefois, elle me préconise quand même du repos, ce soir, afin de faciliter les choses. Suivant ses conseils, je décide d'aller retrouver Monsieur Stark avec mon costume afin de le réparer. Comme toujours, je le trouve dans son laboratoire en train de bricoler. Lorsque j'entre, il est de dos à moi, vêtu d'un simple t-shirt, et d'un jogging noir. C'est fou comme, même habillé aussi simplement, il est beau. Lorsqu'il se retourne vers moi pour me demander comme je vais, avec un large sourire dessiné sur son visage, je ne peux m'empêcher de rougir et de bégayer :

–     Mieux...Madame...Cho, elle a dit...Elle dit que je serais guéri demain...

–     Excellente nouvelle, j'avais peur que Deadpool t'ai vraiment fait mal.

–     À ce propos, ose-je aborder le sujet, Monsieur Stark, vous savez, je pense que j'aurais pu l'arrêter si vous n'étiez pas intervenu.

–     Il y a peu de chance, Spidey. Tu sais, je ne suis même pas certain de pouvoir l'arrêter moi-même s'il devient sérieux. Il faudrait le tuer pour ça, et profiter qu'il soit mort pour le désarmer, et l'enfermer.

–     Le tuer ? Répète-je incrédule.

–     Tu te souviens que je t'ai dit qu'il ne pouvait pas mourir ? Ce n'est pas tout à fait exacte, il peut mourir, se corrige-t-il. Mais ce n'est jamais définitif. Tu peux littéralement l'atomise, qu'il serait revenu à la vie. Et crois-moi, il se remet de tout. Hulk l'a déjà démembré une fois, et on l'a vue comme neuf une semaine plus tard. Sauf que toi, tu ne le tuerais jamais, n'est-ce pas ?

–     Bien sûr que non, réponds-je immédiatement.

–     Donc, tu as très peu de chance de gagner un combat contre lui, Spidey. Tu es trop gentil, mon petit. Tu veux venir t'asseoir un peu ? Dit-il en désignant un siège en face de lui.

           C'est toujours un peu vexé que je m’installe en face de Monsieur Stark. Je n’aime pas qu'il me considère comme un incapable, toutefois, je sens bien qu'il s'inquiète pour moi. Et puis, s'il doute être lui-même capable de l'arrêter, je comprends mieux pourquoi il pense que j'en serais incapable. Et puis, je ne dois pas oublier qu'il me considère comme un Avengers, ce qui me remplit de fierté. Mais comme j’ai l'impression que c’est trop beau pour être vrai, je lui demande confirmation :

–     Vous pensez vraiment que je suis un Avengers, Monsieur Stark ?

–     Toi ? Un Avengers ? Répète-t-il visiblement surpris. Si j'ai dit ça devant Deadpool, c'est pour qu'il te foute la paix la prochaine fois que vous vous croiserez. Il ne s'attaquera pas à toi, enfin probablement pas, s'il pense que tu es un Avengers.

–     Quoi ? Demande-je aussi choqué que déçu.

–     Quoi quoi ? C'est toi qui avais refusé d'être un Avengers, petit.

           À ces mots, je ne peux m'empêcher d'arborer une mine boudeuse. S'il y a presque un an maintenant que j’ai battu le Vautour et que Monsieur Stark a voulu s'assurer que je n’avais pas pris la grosse tête en me proposant de rejoindre les Avengers[5]. Ce que j’ai décliné, puisqu'il ne s'agissait que d'un piège pour me tester, car quelques jours auparavant il m'avait fait comprendre que je devais gagner des galons avant d'être digne de devenir l'un des leurs. Je suis sûr que si j'avais dit oui, il m'aurait passé un savon. De ce fait, ce n'est pas juste de dire que j'ai refusé d'être un Avengers, ce n'est pas comme si la proposition avait été sérieuse.

–     Oh fait pas cette tête, Spidey ! Dit-il en ébouriffant mes cheveux. Je plaisante, tu n'es pas encore officiellement un Avengers, mais ça ne saurait tarder, non ?

–     C'est vrai ? Demande-je prudemment.

–     Une fois que ton entraînement sera terminé, j'en discuterais avec les autres, et tu pourras rejoindre nos rangs.

–     Et quand est-ce que j'aurais fini mon entraînement ? Le questionne-je avec entrain.

–     Déjà, quand tu auras fini ton lycée, dit-il avec un petit sourire malicieux. Pour le moment, tu es encore trop jeune pour...

–     Je ne suis plus un enfant ! Le coupe-je.

–     Oui, oui, fait-il toujours avec ce même sourire peint sur ses lèvres, je sais tu n'es plus un enfant. Mais tu restes un jeune homme.

–     Et alors ? Wanda était jeune aussi quand vous l'avez recruté, souligne-je.

–     Mais elle était déjà largement majeure. Réplique-t-il alors que son sourire est en train de disparaître. Bon assez tergiversé, tu me donne ton costume que je puisse le réparer ?

–     Heu oui...

           C'est un peu amer que je lui tends mon costume. Je ne comprends pas pourquoi Monsieur Stark s’acharne à me voir comme un gamin. Pourtant, j’ai l'impression qu'au fil des mois, je lui ai prouvé ma maturité ! J’ai arrêté de nombreux criminels ces derniers temps, et certains sont même particulièrement costauds. Comme Boomerang, Rhino ou encore HammerHead[6]. Alors je ne comprends pas pourquoi il ne peut pas me considérer comme un adulte. D'autant plus que ces derniers temps, Monsieur Stark semble plus à l'aise avec moi, et par moment, il se confie même à moi. J'aimerais tellement lui prouver que je suis un adulte à sa hauteur.


           Pour ce faire, je décide d'arrêter de faire la tête pour des broutilles. Si Monsieur Stark ne me considère pas comme quelqu'un de mature, c'est à moi de lui prouver que je le suis. Et ce n'est pas en boudant que j'y arriverais. Pour lui montrer que je ne lui en veux pas, je lui demande :

–     Monsieur Stark, est-ce que je peux travailler avec vous ?

–     Sur le costume ? Me demande-t-il visiblement surpris par ma question.

–     Oui, comme c'est mon costume, il est peut-être temps que j'apprenne à le réparer tout seul, non ?

–     Oh mon petit Spidey, tu veux me mettre à la retraite, c'est ça ? Dit-il avec un air de chien battu.

–     Bien sûr que non, mais, je dois aussi apprendre à me débrouiller par moi-même. D'ailleurs...Fis-je incertain.

–     D'ailleurs ? M'encourage-t-il après un petit silence.

–     Et bien...Je suis en train de me faire un costume...Et je pensais que peut-être...Vous pourriez y jeter un coup d’œil...

–     C'est vrai ? Tu veux déjà mettre mes costumes à la poubelle ? S'étonne-t-il.

–     Non ! Pas du tout ! Me défends-je, Mais...

–     Mais je te taquine, dit-il en m'ébouriffant à nouveau les cheveux. C'est très bien que tu fasses toi-même tes costumes, et si tu veux que je jette un coup d’œil à tes plans, ce sera un plaisir.

–     Merci, Monsieur Stark !

           Tony me fait signe de m'approcher de lui, afin qu'on puisse examiner le costume ensemble. S'il commence à m'expliquer les dégâts qu’a fait l'impact de balle au costume, moi je suis bien plus concentré sur un autre sujet. En effet, je n’ai jamais été aussi proche de l'ingénieur, puisque je ne me trouve qu'à quelques centimètres de lui. Je suis très intimidé en sa présence, et à chaque fois que j'effleure sa main, mon cœur se met à battre la chamade. Cette impression de proximité est d'autant plus forte, que de là où je me trouve, je peux sentir l'odeur de son parfum. Un subtil mélange d'accord marin, et d'odeur boisée[7], ce qui est très agréable. Il a une odeur à la fois douce et masculine. Et c'est le plus régulièrement possible que je lui jette des petits coups d’œil afin d'observer son visage. J'aime beaucoup l'expression qu'il arbore quand il est en train de travailler. Il semble à la fois concentré, et en même temps, il semble heureux. Ou, tout du moins, apaisé. Mais alors que je suis perdu dans mes songes, il tourne sa tête vers moi avant de me demander :

–     Tu m'écoutes quand je te parle ?

–     Heu oui... réponds-je instinctivement.

           Si je lui avais dit oui, la réalité était toute autre, puisque son visage ne se trouvait qu'à quelques centimètres du mien. Son regard est plongé dans le mien, comme s'il essaye de comprendre ce qui se passe dans ma tête. Et c'est seulement lorsqu'il me donne un petit coup de coude que je reviens à la réalité.

–     T'étais encore perdu dans tes pensées ou quoi ?

–     Pardon, Monsieur Stark. Réponds-je gêné.

–     Bien, maintenant que je t'ai expliqué, et montré, on passe à la pratique ?

–     Heu...oui... Dis-je incertain.

           Le mécanicien me tend un tournevis avant de me répéter ce que je dois faire. Sans doute a-t-il deviné que je n’ai pas écouté un traître mot de ce qu'il m’a dit précédemment. J’espère simplement qu'il ignore la raison de mon absence. En tous les cas, s'il le sait, il ne le mentionne pas. Il se contente de m'expliquer, plutôt calment, ce que je dois faire. Et cette fois-ci, je me concentre au mieux pour suivre ses instructions qui sont pointues, car ce n'est pas une mince affaire de le réparer. C’était tout de même un costume high-tech qui coûte plusieurs milliers de dollars.


           Au bout d'une heure, je termine la réparation de mon costume sous la supervision de Monsieur Stark. Après que l'ingénieur a fait les dernières vérifications quant à mes modifications, il se tourne vers moi avant de me demander :

–     Alors Peter ? Tu as faim ?

–     Un peu oui, avoue-je.

–     Bien, on va commander pizza alors, tu veux quoi ?

–     Oh bah peu importe... N'ose-je rien réclamer.

–     Bien, va te doucher, on se retrouve après dans la cuisine.

           J’acquiesce avant de retourner jusqu'à ma chambre. Car oui, depuis quelques temps, j'ai une chambre personnelle au sein du quartier des Vengeurs. Comme je viens régulièrement pour m'entraîner, et que Monsieur Stark me met toujours dans la même chambre, j'ai fini par y élire domicile. J'y ai laissé quelques affaires, et surtout j'ai eu l'autorisation de la décorer à mon goût. On peut donc y retrouver une console de jeu, et surtout des livres un peu geek sur toutes les étagères. Monsieur Stark m’a également offert un ordinateur afin que je puisse réviser mes cours même lorsque je suis ici.

           Mais pour l'heure, je me dirige dans ma salle de bain privée. Je me glisse sous ma douche, et je laisse couler l'eau froide sur moi ce qui me fait le plus grand bien. J’ai besoin de faire le point suite à ce qu'y s’est passé aujourd'hui. Le combat contre ce Deadpool, et surtout l'attitude de Stark avec moi, m’a un peu perturbé. Je ne comprends pas pourquoi Monsieur Stark n'arrive pas à me prendre au sérieux. Il me voit comme un enfant qui a besoin d'être protégé, mais j'aimerais tellement lui prouver que je suis bien plus que ça. Après tout, je vais bientôt fêter mes dix-sept ans, je ne suis plus un enfant maintenant. Mais un adulte. Je suis un adulte...un adulte qui pourrait être...digne de lui... Enfin, je suppose.


           Une fois ma douche terminée, j’enfile un débardeur, ainsi qu'un short de bain, avant de regagner la cuisine. Monsieur Stark doit probablement déjà m'y attendre avec les pizzas. Seulement, en sortant, je vois Tony qui sortit de la chambre située au bout du couloir. Intrigué par sa présence inhabituelle dans ces locaux, je lui demande alors :

–     Monsieur Stark ? Qu'est-ce que vous faites ici ?

–     Peter ? S’exclame-t-il surpris. Tu...as déjà fini ?

–     Oui, les pizzas ne sont pas arrivées ?

–     J.A.R.V.I.S ? L'interroge-t-il.

–     Elles sont prêtes Messieurs, elles vous attendent dans la cuisine.

–     Parfait, fait-il en tapant dans ses mains l'air satisfait.

           Je suis donc l'ingénieur jusque dans la cuisine où il s'installe sur l'îlot central. Je me glisse timidement à ses côtés tout en lui demandant :

–     On sera que tous les deux ce soir ? Ils sont où les autres ?

–     Oui... Ils sont... indisponibles... Dit-il comme s'il voulait éluder la question.

–     Indisponibles ? Demande-je surpris.

–     Oui Rhodes est à l'armée, quant à Vision...Il est avec sa petite amie, je crois.

–     Vision à une copine ? Fis-je interloqué.

–     Je suppose, se contente-t-il de répondre en haussant les épaules.

–     Je peux vous poser une question indiscrète, Monsieur Stark ? Dis-je en profitant d'aborder le sujet.

–     Toi ? Tu veux me poser une question indiscrète ? Va-y, je t'écoute, petit. Dit-il sûr de lui.

–     Vous avez quelqu'un dans votre vie ? Ose-je.

–     C'est ça que tu appelles une question indiscrète ? Se met-il à rire. Non, je n'ai personne pour le moment. Mais, mon petit Spidey, tu sais, si j'avais quelqu'un dans ma vie, tout le monde serait au courant.

–     Pourquoi ? M'étonne-je.

–     Je suis Tony Stark, me répond-t-il comme une évidence, tout le monde se mêle de ma vie. Surtout de ma vie privée, elle fait la une des journaux.

–     Ce n'est pas faux, avoue-je.

–     Non, la vraie question ici, c'est de savoir si toi tu as quelqu'un dans ta vie ? Tu as quoi…Quinze ans ? Tu es en plein dans la fleur de l'âge, tu dois forcément avoir quelqu'un, non ?

–     J'ai dix-sept ans, le contredis-je immédiatement avant de marquer une courte pause, et d'ajouter tout bas : Et, non, je n’ai personne...

–     Comment ça se fait ? Dit-il en passant son bras autour de mes épaules pour me consoler, Un beau jeune homme comme toi doit faire tourner pas mal de tête, non ?

–     Et bien... Je ne suis pas vraiment du genre populaire à mon lycée, vous savez... Lui avoue-je honteux.

–     Comment c'est possible ? Répond-t-il de façon exagérément compatissante.

–     Bah je sais pas... Dis-je sur un ton un peu boudeur.

–     Mais tu as forcément quelqu'un en vue ?

           À cette question plus qu'indiscrète, je sens mes joues s'empourprer de plus belles. Ce qui ne passe pas inaperçu aux yeux de l'ingénieur qui se met à rire de bon cœur. Quant à moi, je suis dans une situation plutôt inconfortable. Ce n'est pas comme si je pouvais lui dire que je l'aimais. Je pense que si je lui disais ce soir, il me rirait au nez en pensant qu'il s'agit d'une plaisanterie. Seulement, maintenant qu'il a compris que je suis amoureux de quelqu'un, il voudra absolument connaître l'identité de cette personne. Et mon intuition s’avère bonne, puisqu'une fois son fou rire terminé, il me demande tout sourire :

–     De qui il s'agit ? D'une petite copine du lycée ?

–     Heu oui, voilà... Mentis-je, gêné.

–     Et comment s'appelle-t-elle ?

–     J'ai pas trop envie d'en parler, Monsieur Stark, réponds-je toujours aussi gêné. Sinon... Vous allez fouiller toute sa vie...

–     Oh tu marques un point, petit ! Dit-il avant de donner une petite tape sur le bras. Aller mange, sinon ça va refroidir.

           Suite à cela, nous avons abordés des sujets moins sensibles, et le repas s’est fini plutôt dans la bonne humeur. Après avoir débarrassé la table, Tony me demande :

–     Tu veux faire quoi maintenant, mon petit Peter ?

–     Ça vous tente de regarder un film ? Propose-je.

–     C'est vrai que tu es un cinéphile toi, bien que proposes-tu de regarder ?

–     Star Wars épisode IV ? Le meilleur film de tous les temps, si vous voulez mon avis.

–     Star Wars ? Ce n’est pas un peu vieux pour toi ? Tu n'étais même pas né à l'époque où ça a été diffusé la première fois ! Se moque-t-il gentiment. Mais bon, c'est toi qui choisis. Va dans le salon, je te rejoins toute à l'heure.

           Je m'exécute, et je me rends dans le salon en attendant que Monsieur Stark me rejoigne. Je m'installe sur l'immense canapé devant l'écran géant. Dire que cet endroit avait été pensé, et créé pour les Avengers. Et que moi, Peter Paker, je me trouve installé là où ils se retrouvaient pour se détendre un peu après leurs missions dangereuses ! Et plus important encore, je vais regarder un film en tête à tête avec Tony Stark. Je me sens incroyablement chanceux, et surtout, je me dis que je pourrais peut-être profiter de cet instant pour me rapprocher un peu de lui. Après tout, regarder un film, c'est juste un moment parfait pour draguer, non ?


           C'est au bout d'une dizaine de minutes que l'ingénieur me rejoint dans le salon avec un verre de scotch à la main. Il dépose son verre sur le bout de canapé sur lequel se trouve une carafe remplie de Whisky. Et c'est en entonnant la chanson de Star Wars qu'il se pose alors à mes côtés. Tout en lançant la vidéo, Tony m'explique qu'il préfère la prélogie à l'originale. Ce qui est, à mes yeux, un sacrilège, et je tente durant de longues minutes de lui faire entendre raison. Mais en vain. Finalement, nous tombons d'accord sur le fait que nous ne le serons jamais.

Une fois ce débat terminé, je décide de me rapprocher de l'ingénieur. Pour ce faire, je me rapproche tout doucement de l'ingénieur avant de faire mine de m'étirer, et de glisser mon bras derrière lui. Seulement, le milliardaire ne semble pas y prêter une grande attention, puisque celui-ci est tourné vers le film. Enfin, pas uniquement vers l'écran, puisque je trouve qu'il enchaîne beaucoup trop les verres de Whisky. Depuis que le film a commencé, il en avait déjà consommé trois, et il commence à sentir l'alcool. Mais ce n’est pas la première fois que je constate que Monsieur Stark sent l'alcool. Puisqu'il arrive régulièrement que, lorsque je le rejoint dans son laboratoire, il a un verre à la main, et une forte odeur d'éthanol émane de lui. Il faut dire aussi que j'ai un odorat beaucoup plus développé depuis que je suis devenu Spiderman, et de ce fait, je décèle bien plus facilement ce genre de senteur. Déjà, lorsque May prend un verre de rosé le soir en cuisinant, j'arrive à le sentir, alors quand Monsieur Stark boit jusqu'à plus soif... Si je sais que ce n'est pas bon pour la santé de boire autant, je ne peux cependant pas lui dire que c'est un alcoolique et qu'il ferait mieux d'arrêter de boire tout de suite. Je pense que je ne ferais que le braquer, et cela ne l'empêcherais pas de boire. Je préfère donc lui demander innocemment :

–     Monsieur Stark, vous buvez encore à cette heure-là ?

–     Oui...Se contente-t-il de me répondre, la journée a été particulièrement...Longue...

–     Vous avez eu des problèmes aujourd'hui ? Demande-je toujours aussi doucement.

–     Je ne dirais pas des problèmes, mon petit Spidey, dit-il avant de glisser sa main dans mes cheveux. Ne t’inquiète pas pour moi, je vais très bien.

–     Vous êtes sûr ? Lui demande-je tout en me rapprochant un peu plus de l'ingénieur.

–     Bien sûr, confirme-t-il avant de s'étirer mollement. Tu sais, je n’aurais jamais pensé qu'un jour j'aurais un jeune Padawan à mes côtés.

–     Vous parlez de moi ? Demande-je surpris.

–     De qui d'autre ? Répond-t-il du tac au tac. Maintenant, faut juste que je m'arrange pour être un meilleur maître que Obi-wan, histoire que tu ne rejoignes pas le côté obscur de la force.

–     Ça ne risque pas, lui réponds-je.

–     Oh je sais bien qu'avec toi les risques sont vraiment minimisés, plaisante-t-il. J'ai rarement connu quelqu'un d'aussi droit que toi, c'est incroyable d'être comme ça à ton âge...

–     Merci, réponds-je surpris par ce compliment.

–     Après, tu es encore jeune aussi donc ça pourrait changer. Même si j'en doute. Ton oncle et ta tante ont vraiment fait du bon boulot avec toi.

–     Ce...cela n'a pas toujours été vrai...

           Je croise mes bras devant mon torse lorsqu'il me dit cela. Si cela me touche qu'il me considère comme quelqu'un de droit, et même si c'est en partie vrai, je n'ai pas toujours été parfait. J'ai fait une erreur... Une erreur qui a coûté la vie de mon oncle. Et tout ça pourquoi ? Pour une question d'ego. Si j'étais aussi droit que ce que sous-entendait Monsieur Stark, j'aurais arrêté cet homme ce soir-là. Si je l'avais fait, mon oncle serait encore en vie. Alors oui, aujourd'hui, j'essaye d'être droit et de faire les choses biens. Pour Ben... Mais je ne suis pas sûr de mériter autant de compliment de la part de quelqu'un comme Iron Man. Ma culpabilité ne semble pas passer inaperçu aux yeux du génie qui se tourne alors vers moi avant de me dire :

–     Peter, tu penses que je suis quelqu'un de bien, non ?

–     Bien sûr, réponds-je choqué par cette question à laquelle je ne m'attendais pas.

–     Pourtant, je n'ai pas toujours fait que des bons choix dans ma vie.

–     Mais, c'est différent... Mon oncle est mort à cause de moi vous savez...

–     Ton oncle ? Me demande-t-il surpris par ce que je viens de lui révéler.

–     Vous savez...Au tout début, quand j'ai eu mes pouvoirs de Spiderman, bah... Je les aie utilités pour gagner un peu d'argent en faisant des combats illégaux... Lui explique-je la voix serrée par l'émotion : Et... J'étais devenu un peu difficile avec mon oncle Ben... Puis... Un soir... On s'est disputé... Parce qu’il ne voulait pas que je sorte, et moi, j'avais juste envie de sortir... Vous savez, j'étais persuadé d'avoir le droit de faire ce que je voulais... Et, je lui ai dit que c'était pas mon père, et qu'il n'avait aucun droit de me priver de sortie avant de claquer la porte et de partir... Ça... C'est les derniers mots que je lui ai dits...[8]

–     Peter, dit-il compatissant en passant sa main dans mon dos devant le petit silence que j’ai installé.

–     Et... repris-je difficilement : Mon oncle Ben et Tante May s'inquiétaient pour moi... Alors Ben est parti me chercher... Sauf que comme j'étais énervé, bah... J'avais juste envie de m'acheter des sucreries, et de les manger sur le toit d'un immeuble tranquille... Sauf que j'étais parti sans avoir beaucoup d'argent sur moi... Et y me manquait que quelques centimes pour me payer ce que je voulais... Sauf que le caissier n'a rien voulu entendre, et il m'a dit : « Si t'a pas de quoi payé, c'est pas mes affaires. Alors petit, dégage de là maintenant ! ». Je m'en souviens bien parce que... Quelques minutes plus tard, un braqueur est entré et a piqué tout son argent. Le caissier m'a demandé de l'aider, et je lui ai répondu : « Ce ne sont pas mes affaires » avant de laisser le braqueur partir... Alors qu'avec mes pouvoirs de Spiderman... j'aurais pu l'arrêter, vous voyez ? Lui demande-je avec un air désespéré peint sur mon visage. Franchement, cela ne m'aurait pris que quelques secondes pour l'arrêter sans que personne ne soit mis en danger... Mais non... Je n’avais pas envie... Juste parce que quelqu'un m'a manqué de respect ! Alors... Je suis reparti du magasin en laissant le caissier avec le braqueur. J'ai juste tourné le dos...

           Tandis que je prends une grande respiration avant de continuer mon récit, Tony lui reste silencieux. Il écoute avec attention ce que je lui dis sans m'interrompre. Il a toujours son bras autours de moi, et me caresse doucement le dos.

–     Après que le braqueur se soit enfui... Le caissier a demandé de l'aide dans la rue pour l'arrêter... Et évidemment... Mon oncle passait par là... Et il a été tué dans l'altercation avec le braqueur...

–     Oh Peter... Fait-il surpris et touché par ce que je viens de lui dire.

–     J'ai laissé cet homme partir... Alors que j'avais les pouvoirs de l'arrêter... Et à cause de ça, mon oncle est mort... À cause de ça, Tante May a perdu son âme sœur... Tout ça... Parce que j'étais vexé... Alors je ne pense pas être quelqu'un de droit...

–     Peter, écoute-moi bien. Tu es quelqu'un de bien. Ce n'est pas parce que tu as fait une erreur dans ta vie, que tu es quelqu'un de mauvais, tu sais. Tout le monde commet des erreurs, j'en ai commise un nombre incalculable, et je suis loin d'être le seul. Et tu sais, un jour, on m'a dit que l'important ce n'est pas les erreurs que l'on commet, mais les leçons qu'on en tirent.

–     Oui, mais cette erreur, elle a coûté la vie de mon oncle... Tente-je de lui faire comprendre. Et même si je fais tout pour que ce genre de chose n'arrive plus à personne... Cela ne changera rien à ce qui s'est passé...

–     Tu te bats contre l'injustice depuis la mort de ton oncle. Au moins, il n'est pas mort en vain. Souligne-t-il. Tu as sauvé beaucoup de gens, Peter.

–     Oui, je sais bien. Mais il est tout de même mort... Mort à cause de moi...

–     Crois-moi, petit. Tu es quelqu'un de bien, et il devait être très fière d'être ton oncle.

–     Comment pouvez-vous le savoir ? Lui demande-je honnêtement. La dernière chose que je lui ai dit, c'est que ce n'étais pas mon père, et qu'il n'avait rien à me dire...

–     Peter, je sais ce que ça fait... Dit-il visiblement touché par ma détresse. J'ai tenu le même genre de discours avec mon père le jour de sa mort, mais, ton oncle t'aimait. Et je suis convaincu qu'il savait que tu l'aimais en retour également. Si tel n’était pas le cas, il ne serait jamais venu te chercher.

–     Vous ne vous entendiez pas avec votre père ? Demande-je surpris, puisque les médias les ont toujours présentés comme proche.

–     Mon père n'a jamais été du genre à dire je t'aime, Peter. M'avoue-t-il. Et nos relations ont toujours été très conflictuelles, malgré tout, c'était mon père... Et pour en revenir à ce que je te disais toute à l'heure, tu as fait de la mort de ton oncle une force pour faire ce qui est bien. Et c'est ça qui définit ce que tu es aujourd'hui, Peter. Et je suis sûr que de là où il est, il doit être très fier de toi.

–     J'en suis pas sûr moi...

–     Si j'étais ton père, je serais vraiment fière de toi, dit-il en me rapprochant un peu de lui.

Je suis touché par ce qu'il vient de me dire, et cela me fait le plus grand bien de parler de cette histoire à quelqu'un. Puisque depuis que c'est arrivé, je n’ai pu le raconter à personne. Je ne peux, bien entendu, pas en parler à Tante May, car elle a déjà bien trop souffert dans cette histoire. Et, même si Ned sait que je suis Spiderman, je n’ai jamais eu le courage de lui en parler. Alors cela m’a fait du bien d'en parler, surtout à quelqu'un comme Tony, qui a l'air d'avoir vécu des choses similaires dans sa vie. Ainsi, il me comprend, et il a trouvé les mots justes pour me réconforter. Même si bon, je dois avouer que je préférais qu'il me voie autrement que comme son fils, cela m’a fait du bien d'entendre ces mots. J’ai besoin de les entendre. Et je crois que Monsieur Stark a compris à quel point je suis triste, puisqu'il resserre son étreinte autour de moi. J'en profite pour me blottir dans ses bras afin de regarder la fin du film contre lui. Je suis tellement bien installé contre lui, que je fini par m'assoupir pendant une bonne partie du film. Finalement, ce fut Tony qui me réveille au générique avant de chuchoter :

–     Aller petit, il est temps d'aller dormir.

–     Bonne nuit, Monsieur Stark.

           Et tout en disant cela, d'une voix encore ensommeillée, que je me redresse avant de déposer un baiser sur la joue de l'ingénieur qui semble surpris par ce geste d'affection. Toutefois, il me demande aucune explication, et se contente de m'en faire un sur le front, avant de me murmurer : « Aller, bonne nuit petit ». Et c'est le cœur un peu plus léger que je regagne ma chambre cette nuit-là.


A Suivre

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Bonjour, Bonsoir à tous !


J’espère que ce premier chapitre vous aura plu,


Si tel est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaire !


Si vous aimez l’univers Marvel, sachez que cette fiction s’inscrit dans un univers que j’ai créé comprenant les fictions suivantes classée par ordre chronologique de lecture :


1)   Iron Man – Ce que je ne pouvais qu’écrire – Pepperony – OS

« Parfois, il y a certaines choses qui sont plus compliquées à dire qu’à écrire. Surtout lorsque l’on sort avec Iron Man, et que celui-ci est connu pour n’écouter que lui. De ce fait, Pepper n’a d’autres choix que de lui laisser une lettre. Une lettre qui n’augure rien de bon ».


2)    Incroyable Hulk – Le premier jour de ma nouvelle vie – Scient Bro – OS

« La vie est une succession d’événements qui ne sont pas toujours plaisants, et pour une fois, Banner a de quoi profiter de sa vie : Un nouveau laboratoire et surtout des amis »


3)   Avengers – L’amour n’est pas un long fleuve tranquille – Stony – Complète – 16 chapitres + Épilogue

« Lorsque Steve a commencé à prendre soin d’Iron Man, suite à sa rupture avec Pepper, il n’aurait jamais imaginé que cela puisse le pousser à sortir avec lui. Seulement, sortir avec le génie n’est pas une sinécure, surtout lorsqu’on est un Avengers et que des missions dangereuses nous attendent.

 

4)   Thor – Le Lien qui nous unis – Thorki – En cours

« La relation entre Thor et Loki a toujours été très particulière : Empreinte d’amour et de Haine, ils ont un lien fort qui les unis. Mais ce lien peut-il être détruit ? »


5)    Spiderman – Le principe de réciprocité – Starker – Complète – 9 chapitres

« Depuis les événements qui ont conduit à la Civil War, Tony Stark a pris sous son aile le jeune Peter Parker. Toutefois, le jeune Spiderman éprouve bien plus que de l’admiration pour son mentor, et il fera tout pour que celui-ci le regarde comme un potentiel prétendant. Seulement, Tony Stark pourra-t-il s’intéresser à celui qu’il considère comme un enfant ? »


6)   Avengers – L’amour au-delà de la haine – Stony – En cours

« Deux ans après la Civil War, et sa rupture avec Tony Stark, Steve est contraint de vivre caché en tant que Nomad. Cependant, un événement inattendu va le pousser à sortir de sa cachette pour se confronter à ses erreurs… »

 

7)   The Punisher – Joyeuse Saint-Valentin – Terminée

“La Saint-Valentin est censé être un jour joyeux pour tous les amoureux. Cependant, pour Frank dont la femme et les enfants se sont fait assassinés ce jour reste un jour comme les autres. Un jour où sa croisade contre le crime va l’amener à sauver des vies et à prendre d’autres »


8)   Les Gardiens de la Galaxie – Les danseurs de la galaxie – PeterxGamora – En cours

« Les gardiens de la galaxie sont un groupe uni qui aiment profiter de la vie aux rythmes des musiques de Peter Quill. Cependant, des événements sombres vont se produire, menaçant leur cohésion et leur avenir. Parviendront-ils à rester unis, telle une famille, ou vont-ils se déchirer à jamais ? »

 

9)   Spiderman – Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités – SpideyPool – En cours

« L’amour est un sentiment insidieux qui frappe sans prévenir. Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire, mais il transforme pour toujours les personnes qui sont tombés dans son piège. Si cela peut transformer Wade pour le meilleur, est-ce que cela le rend compatible avec Spiderman pour autant ? L’amour est-il plus fort que tout ? »


Vous pouvez retrouver ces fanfictions dans les catégories correspondantes ou depuis mon profile ! Si vous avez la moindre question, sur l’ordre, la nécessité de lire telle ou telle fiction avant de continuer, n’hésitez pas à me demander. Je reste bien sûr disponible en MP !


Sur ce, bonne soirée/journée, et bonne lecture !



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[1]Comme Deadpool possède plusieurs personnalités, je me suis demandé comment je pourrais mettre cela en page. J'ai pensé que la meilleure option était de vous mettre les dialogues de ses doubles personnalités entre guillemets. Afin que vous sachiez lorsque « le vrai » Deadpool s'exprime ou lorsqu'il parle avec ses personnalités.

[2]Bullshit = Connerie

[3]Le Spider-sens est une sorte de sixième sens qui prévient Spiderman des dangers. Cela lui permet notamment de sentir le danger, mais aussi d'esquiver instinctivement certaines attaques.

[4]L’univers Marvel 7235 c'est tout simplement l'univers que je créé dans lequel vous pouvez retrouver les histoires suivantes : Ce que je ne pouvais qu'écrire et L'amour n'est pas un long fleuve tranquille.

[5] Référence au film Spiderman Homecoming

[6]Cela fait un an que Spiderman Homecoming s'est déroulé dans cette fiction. De ce fait, Spiderman a vécu d'autres aventures et stoppé bon nombre de méchants sous la tutelle d'Iron Man.

[7]Il s'agit de la description de l'odeur du parfum Invictus de Paco Rabanne.

[8]Je sais que ce n'est pas tout à fait ce qui s'est passé, mais je me suis inspirée de la vie de Spiderman dans les films et les comics pour créer ma propre version de la mort de Ben.

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