Project C-A2

Chapitre 1 : Cette nuit-là

2292 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/11/2017 14:01

La lumière faible du levant m'extirpai de mon rêve. Chaque nuit, je m'enfonçais dans une histoire héroïque où je mourrais souvent à la fin mais je rencontrais l'amour, un amour digne d'une comédie dramatique. Je me redressai doucement et m'étirai. Une journée des plus normales qui ressemblaient aux précédentes et aux suivantes commençaient sous un plein soleil. Je sortis du lit et me rendis à ma salle de bains. Mes cheveux me faisaient penser à un nid broussailleux. Il me fallut plus de quinze minutes avant de pouvoir en faire quelque chose. Je les nouai en queue de cheval puis passai au maquillage. Après toute cette préparation, j'enfilai mes vêtements et descendis enfin en direction de la cuisine afin de dévorer mon petit-déjeuner. Ayant fini, j'attrapai mon sac, montai dans ma petite voiture bleue et partis pour le petit commerce où je travaillais. C'était un magasin de vêtements pour hommes. Le patron était un homme sévère, exigeant en particulier sur l'arrivée des employés. Je garai mon véhicule et entrai dans la boutique. Je pris mon badge ainsi que ma liste de choses à faire distribuée par le gérant. Ma montre était lancée jusqu'à six heures trente.

- Mademoiselle Turner! hurla mon employeur. Venez dans mon bureau!

- Oui Mr McCoy.

J'entrai dans la salle de réunion qui faisait office de bureau au directeur. Il était tourné vers la fenêtre donnant sur la ville. Même au deuxième étage, le magasin semble minuscule quand on regarde les immeuble de Manhattan. Il m'invita à le rejoindre.

- Depuis combien de temps travaillez-vous dans le McCoy'man?

- Depuis deux ans.

- Et de quand date la dernière fois que vous avez pris des vacances?

- L'année passée au mois d'avril.

- Vous êtes une bonne employée, je vous offre une semaine de vacances.

- Je ne voudrais m'opposer à vous, Mr mais je ne suis pas une admiratrice des congés. Le précédent était un congé maladie. J'apprécie plus travailler dans le McCoy'man que passer la plupart de mon temps à vagabonder dans ma petite maison.

- Mais vous travaillez avec acharnement. Ne voudriez pas faire une pause?

- C'est avec plaisir que j'accomplis mes tâches et je pense que je m'ennuierai fortement sans toutes ces occupations habituelles.

- Et bien, c'est votre choix. Sachez que, par ailleurs, je diminue votre charge.

- C'est vous le patron!

Il me jeta un coup d'œil surpris. Il était rare que je lâche de tel phrase. La dernière fois, j'étais en soirée avec des garçons plutôt sympas. Je suis assez solitaire. Je n'ai pas de petit ami, pas de copain, pas d'amis, pas de famille. Parfois, je trouve ça plus simple. Car il est difficile de se créer des conflits à nous-mêmes. Il hochai la tête m'autorisant à retourner à mon travail.


Je pris ma pause vers quatorze heures. Je me dirigeai vers le café où je buvais régulièrement un verre avant de reprendre le boulot. Je commandai un gobelet de thé, ensuite ressorti pour le siroter sous le soleil. Je m'assis sur un banc sous un arbre et observai le paysage qui s'offrait à moi. Je finis mon verre, le jetai et me décidai à rentrer travailler. McCoy'man n'était qu'à quelques rues d'ici. Je marchai quand un conducteur perdit le contrôle de son véhicule. Juste devant une ados traversait. Aucun des passants n'avait remarqué la scène comme s'ils voyaient cela tous les jours. J'avertis la jeune fille. Malheureusement, elle écoutait de la musique et ne m'entendit pas. Je courus à travers la rue et la poussai sur le trottoir. La voiture faillit me percuter mais le conducteur dévia avant de me toucher. Il tenta de freiner, heureusement ce fut un lampadaire qui arrêta le 4x4. Je m'approchai de la fille.

- Est-ce que ça va?

- Mais ça vous va pas de me pousser?

- Une voiture allait vous renverser!

- Mais oui!

- Regardez par vous-même!

Je désignai l'auto encastrée dans le poteau. Elle se senti gênée de la façon avec laquelle elle m'avait parlé. Elle s'excusa et voulut me donner quelques billets pour me remercier.

- C'est bien gentil, mais voir que vous êtes saine et sauve ne vaut pas quelques dollars. Profitez de cette argent en achetant un nouveau téléphone. En tombant, il s'est brisé.

- Encore merci. Peu de New-Yorkais regardent autour d'eux ce qu'ils se passent... Vous êtes une personnes parmi tant d'autres mais vous, vous avez du courage pour faire ce que vous venez de faire.

- Je te remercie pour ces compliments. J'espère nous revoir.

- Oui, au revoir.

- A bientôt.

Je vis dans l'espérance. L'espoir est le seul mot qui reste collé dans mes lèvres. Celui de voir ma famille, connaître mes origines, rencontrer un amour comme dans les films romantiques, mourir avec courage... des rêves d'adolescent de quinze ans. Je retournai à mon travail et repris mes habitudes.



Pendant ce temps, autre part...


Le téléphone sonne. Il décroche.

- Ellen, ma chérie! Alors cet accident?

- Nous avons trouvé, une jeune femme. Cheveux noir, yeux verts, carrure féminine normale, un côté sportif. Elle travaille chez McCoy'man, un magasin de vêtements pour hommes de la seizième. Noah la suit et si nous avons plus d'infos, nous vous les transférons.

- Et niveau intelligence?

- Elle m'a l'air bien. Je pense qu'elle convient.

- C'est parfait Ellen. Je verse une partie de l'argent sur chacun des comptes de votre équipe.

- Merci Pr.

Ellen raccrocha. Elle se releva et se dirigea vers le 4x4 toujours dans le lampadaire.

- Rayner. Noah est déjà parti? Et le professeur a versé le fric.

- Oui Noah est parti à sa poursuite juste après qu'elle soit partie.

- Bon on y va. Noah nous rejoindra comme prévu.



Au McCoy'man


Je racontai aux autres mon aventure. Ils étaient assez surpris de mon acte. Mais je n'avais rien fait de spécial. Je dus m'interrompre car un homme venait d'entrer dans la boutique. Il s'approcha de moi.

- Bonjour. Je cherche un bon costume pour une réunion avec des grandes personnalités.

- Avez-vous un budget?

- Si possible moins de 1000€. Mon employeur ne supporte pas la mauvaise qualité tout en restant dans un bon prix.

- Votre taille?

- XL

- Une marque en particulier?

- Non, je ne m'y connais pas du tout. Je vous laisse faire, c'est vous qui êtes dans votre élément.

- Et bien, allons-y.

Je choisi deux ou trois ensembles que je lui tendis afin qu'il aille les essayer. A chaque fois qu'il sortait de la cabine d'essayage, il me posait une question.

- Vous vivez seule? Une femme aussi magnifique doit avoir un Prince Charmant?

- Non, les couples ne sont pas mon fort. Je n'aime pas les querelles d'amour.

- A votre tenue, il me semble que vous devez être riche. Un héritage familial?

- Ca deviendrait difficile quand on ne connaît ni sa famille, ni ses origines.

- Comment faites-vous pour portez de si lourds cartons? Pour une femme, ça doit compliqué.

- Je pratique tous les soirs un peu de sports. Musculation, jogging... Etes-vous de la police? Est-ce un interrogatoire?

- Non, en tant que célibataire, je cherche mon âme sœur, Joy.

- Comment connaissez-vous mon prénom?

- Et bien, c'est écrit sur votre badge.

- Oh, suis-je bête. J'ai bien cru que vous faisiez partie d'un groupe comme le FBI.

- Le FBI? C'est loin de mes capacités!

- Vous semblez musclé. Je pense que le rôle d'agent vous irai comme un gant.

- Vous pensez?

- Sûrement! Et tant que policier sur une enquête vous savez posé les questions!

- Alors Mademoiselle ... Turner. Que faisiez-vous entre deux heures et maintenant?

- J'ai été acheté du thé, je suis allée le boire près d'un arbre. En revenant, un 4x4 a failli renverser une ado, je l'ai sauvée puis je suis rentrée à McCoy'man.

- Il y a des dégâts?

- La voiture s'est encastrée dans une lampe. Mais pas de blessé. Le conducteur n'a rien.

- Vous êtes quelqu'un de bien.

- Lequel prenez-vous?

- Ca vous gêne si vous mettez celle-ci de côté? Je vais encore regarder dans d'autres magasins. Mais je pense prendre celui-ci.

- C'est d'accord. Je vous informe juste, que, après cinq heure trente, il reprendra sa place dans les rayons si personne n'est venu le chercher et nous fermons à dix huit heure.

- Merci. A toute à l'heure.



Autre part,


- Professeur? C'est Noah. J'ai toute vos informations. Pas de copains, pas de famille, aucun proches. Sportive, pratique toute sorte de sports. Et intelligente, modeste... Joy Turner est parfaite.

- Merci Noah. Ellen vous attends et le reste de l'argent est sur votre compte.

- Au revoir Professeur.

- Noah! J'aurai encore besoin de vos bras à vous et à Rayner pour embarquer Turner à mon bureau. Je vous exposerai mon plan à un prochain point de rendez-vous.

- Avec plaisir, professeur Caldwell.




Ma journée se termina enfin. Je fermai la boutique avec Curtis, un ami, et je rentrai dans mon petit "chez moi". Je me cuisinai un couscous et mangeai devant les News. Il n'y avait rien de très spécial. J'allais couper quand un Flash Infos coupa les publicités.

- Vous souvenez du robot créé par Tony Stark, alias Iron Man, qui avait détruit une partie de la Sokovie? Et bien, depuis, nous n'avons plus de nouvelles des super-héros. Mais où sont-ils? Stark aurait pris sa retraite comme avec Stark Industries. Hulk aurait disparu de la circulation. D'autres rumeurs nous parlent d'une agence secrète qui recrute des héros pour les remplacer. Les Avengers sont-ils toujours en application? Nous tentons de répondre à ces questions...

Comment des gens peuvent-ils donner autant d'importance à des personnes qu'ils ne connaissent pas. Je coupai le téléviseur et allai prendre un bon bain bien chaud. Après cette journée pleine d'émotion, la fatigue était intenable. Je me couchai vite au lit.


Je sentis des bras musclés m'entourer. J'ouvris lentement les yeux.

- Noah, elle se réveille! fit un femme de la vingtaine.

- Passe le masque, avant qu'elle ne se débatte, répondit le certain Noah.

Sa voix me rappelait l'homme avec qui j'avais parlé l'après-midi, qui n'était jamais revenu. Il me plaça un masque et je perdis connaissance.


Je pouvais voir une forte lumière à travers mes paupières. J'avais des douleurs dans tout le corps comme si mes muscles se décomposaient, brûlaient. Mes os étaient prêts à se briser en milliers de morceaux. C'était comme les roues d'un tracteur m'avait écrasées à plusieurs. Mes mains et des chenilles étaient retenues par du fer. J'ouvris enfin les yeux. Je me trouvais dans une sorte de laboratoire scientifique.

- Enchanté Mademoiselle Turner. Je suis navré que notre présentation se fasse dans de si mauvaises conditions. Mais je voulais vous anesthésier afin d'éviter de trop fortes douleurs dues au sérum. Je suis le Professeur Caldwell. Je vous expliquerai plus tard toute cette histoire.

- Professeur, dois-je lui injecté une nouvelle un anesthésiant?

- Non, ça ira. La seconde phase sera moins douloureuse. Et puis, Joy est courageuse. N'est-ce pas?

- Ca dépends en quoi concerne la deuxième phase. Et quel est ce sérum?

- Vous aurez vos explications. Soyez patiente.

Il appuya sur un bouton. D'épaisses seringues sortirent et se rapprochèrent fortement de mon corps.

- L'épaisseur des seringues est obligatoire pour percer les tissus des muscles. Ouvrez la bouche, je ne voudrais que vous avaliez votre langue.

Il me plaça un bout de plastique entre les dents. Il toucha un second bouton. Les seringues transpercèrent ma peau puis des muscles m'arrachant un cri de douleur. Elle se vidèrent du liquide avant de reprendre leur place initial. Plusieurs minutes passées, ma souffrance recommença. Mes organes s'enflammèrent, mon cœur battait à la rade, ma tête criait, ma gorge se resserrait. Chaque mouvement me déchirait. La douleur était insupportable.

- Je sais Joy... me souffla Caldwell avec un brin de pitié et de sadisme. La vie est dure mais vous le serez encore plus.

- Professeur, son pouls est beaucoup trop élevé. Nous allons la perdre.

- Non, Joy! Vous en êtes capable. Reprenez-vous. Vous êtes forte.

Peu à peu mon pouls redevint normal. Envahie par le reste de souffrance et de fatigue, je m'évanouis pour la deuxième fois. Je sentis la présence de Caldwell au-dessus de mon corps.

- Bravo Joy. Vous êtes surprenante. Je pense que vous pourrez rentrer. Il es préférable vu votre état que vous découvrez vous-même ce sérum. Je vous donne un indice : Manhattan est une ville où il y a plus de gens spéciaux que vous le pensez. Connaissez la légende de Steve Rogers? Non? Je vous propose de faire des recherches. Un musée est à son effigie du côté de Brooklyn. Je vous souhaite un bon retour en compagnie de Noah. Vous l'avez déjà rencontrer, il cherchait un costume au McCoy'man.

Une personne me souleva et ensuite, je ne me souvenais de plus rien, un trou noir.


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