La Petite Bat-Sirène

Chapitre 1 : La Petite Bat-Sirène

Chapitre final

3258 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 02/08/2023 17:26

Gotham City,

Appartement du commissaire Gordon,

aux alentours de 22 heures...


Ce soir là, pour tromper leur solitude, Dick Grayson et Barbara Gordon avaient décidé de passer leur soirée tous les deux.

En effet, le le père de Barbara, le commissaire Jim Gordon, était une fois de plus retenu au commissariat de la police de Gotham, débordé de travail. Quant au tuteur de Dick, le milliardaire Bruce Wayne — également connu par les deux adolescents comme étant le légendaire Batman — si ce n'était pas le boulot en tant que PDG d'une multinationale, c'était son boulot de justicier masqué qui pouvait l'occuper jusqu'à l'aube.

On aurait pu croire que la présence d'un ou de deux justiciers masqués aurait facilité la tâche à la police de Gotham, il n'en était rien face à des criminels de plus en plus inventifs et retors. Et de toutes manières, même le plus puissant des super-héros auraient été inefficaces face à l'adversaire que doivent subir les gens ordinaires : la paperasserie.

Bien que Dick et Barbara étaient également des justiciers en herbes — l'un en tant que Robin, l'apprenti et partenaire de Batman et l'autre en tant que Batgirl, une justicière autodidacte aidant occasionnellement ces derniers à l'insu de son père — ils étaient dispensés ce soir-là. La grande majorité des ennemis de Batman étant soit sous les verrous, à la prison de Blackgate ou l'asile d'Arkham, soit contraints de faire profil bas, il n'y avait rien à gérer dans Gotham qui aurait nécessité leur aide. De plus, Batman lui même, soucieux du bien-être de ses protégés, leur recommandait de profiter de leur jeunesse et de prendre du bon temps pour eux-mêmes, un luxe dont il ne pouvait plus se permettre depuis qu'il s'était lancé dans sa carrière de justicier qui était tout sauf une partie de plaisir.

Tant qu'à faire, Barbara avait proposé à Dick de passer la soirée chez elle. Ce à quoi le garçon avait accepté illico, préférant sa compagnie à l'idée de rester seul au manoir Wayne, dont l'immensité et le manque de vie ne pouvait que renforcer son sentiment de solitude, avec pour seule compagnie celle d'Alfred, le majordome.

De plus cela arrangeait Barbara qui ne pouvait se permettre d'organiser de soirée pyjama, pas dans sa chambre où elle cachait son costume de Batgirl et son attirail de justicière. De toutes façons, ses copines avaient d'autres projets pour ce soir. Et Dick était la seule personne qu'elle pouvait inviter chez elle sans risquer de dévoiler sa couverture par accident.


Ils s'étaient donc retrouvé à l'appartement de Barbara aux alentours de 20 heures, avaient commandé une pizza qui leur fut livré dans la demi-heure et l'avaient dévoré tout en se remémorant leurs récentes aventures.

En fin de compte, ce n'était pas une si mauvaise chose qu'il ne fut pas en service ce soir-là. C'était même très reposant car c'était l'un des rares moments où il pouvaient être des adolescents, se comporter comme des adolescents de leur âge, loin des gangsters, des mafieux, des tueurs en séries et des psychopathes à face de clown ou à moitié défigurés, sans avoir à risquer leur vie pour servir la justice. Au moins ils pouvaient passer du bon temps ensemble.

Mais par précaution, Dick avait tout de même emmener ses affaires de Robin dans son sac de sport. On était jamais assez trop prudent. Surtout à Gotham.

Néanmoins, Dick ne pouvait que savourer ces moments en compagnie de Barbara. D'autant qu'il avait développé des sentiments à son égard mais sans oser pour autant l'avouer. Pas même à la principale concernée. Il n'était pas sûr que ses sentiments réciproques. Barbara étant plus âgée que lui, il s'imagina qu'elle devait préférer les garçons plus mûrs, voire de vrais mecs, à un gringalet comme lui.


Après manger, ils décidèrent de se faire une soirée film.

Habituellement, des adolescents de leur âge profitant de l'absence de leur parents opterait pour des films pour adultes, avec du sang, du gore, des grossièretés en abondance et des thèmes explicitement pour adultes. Mais Dick et Barbara avaient été confronté à suffisamment d'horreurs, de misères et de dépravations durant leurs activités super-héroïques pour n'en ressentir que de la lassitude devant ce genre de film.

Ils optèrent donc à la place pour un dessin animé, un film pour enfant qui ne pouvait qu'être reposant et leur apporter un peu de gaité et de couleurs dans leur vie déjà gangrenée par la criminalité et la noirceur environnante.

Ils passèrent à alors la collection de film pour enfants que Barbara avait à sa disposition et celle-ci lâcha un soupir mélancolique quand elle arrêta son attention sur un DVD en particulier :

— Ah, ce film, c'est toute mon enfance...

— Quoi ça, la Petite Sirène ? demanda Dick incrédule.

— Tu dois connaître, j'imagine ? lui demanda Barbara.

— Seulement de nom mais je ne l'ai encore jamais vu, répondit Dick avec un haussement d'épaule.

— Ah ! Dans ce cas ce sera l'occasion de le découvrir, si t'y vois pas d'inconvénient.

Dick se contenta d'un autre haussement d'épaule pour réponse. Après tout, il était chez Barbara. C'était à elle la maîtresse de maison.


Une fois le film lancé, Dick demeura silencieux face à la beauté des scènes sous-marine qui ouvraient le film.

Puis quand la sirène éponyme fit son apparition, Dick fut frappé par l'étrange similitude entre elle et Barbara. Outre leur cheveux roux, elles avaient toutes deux un côté aventurier, téméraire et curieux qui n'était pas au goût de leur paternel respectif, tout deux sur-protecteur à l'égard de leur filles, obligeant ces dernières à effectuer leur passe-temps préférés en catimini.

Il ne tarde pas à en faire la remarque à Barbara, lui avouant par la même occasion qu'il ne comprenait mieux en quoi ce dessin animé lui tenait tant à cœur. Ce qui rassura la concernée qui s'était déjà fait la réflexion en grandissant.

— Et encore, elle n'a pas à mettre sa vie en danger en combattant des criminelles que son père ne parvient pas à faire arrêter, ajouta-t-elle avec une pointe de mélancolie dans la voix. Et elle au moins, elle finit par trouver son prince charmant. Et un brave type. Quelqu'un qui la respecte, qui est à son écoute même quand elle ne peut plus s'exprimer et se lance à son secours quand elle est en danger... Pas comme les blaireaux que je côtoie tout les jours dans mon bahut.

Les mots de Barbara firent comprendre à Dick que la jeune fille n'avait toujours pas eu de relation durable.

Jusqu'à présent, il était le garçon avec lequel elle s'entendait le mieux et elle était légèrement plus âgée que lui.

Qu'elle fût encore célibataire à son âge le déconcertait. Après tout, elle avait tout pour plaire. Non seulement elle était belle, mais elle était également forte, agile, intelligente, débrouillarde, cultivée, drôle, gentille, généreuse, compatissante, courageuse, volontaire, déterminée et plutôt mature pour son âge. Et encore, peu de gens savaient qu'elle était Batgirl. Pas même son père. Et le simple qu'elle s'est forgée une identité et des compétences de justicière en autodidacte rendait Dick jaloux, lui qui avait été formé par un justicier plus âgé et expérimenté que Batgirl et Robin réunis. Tant et si bien qu'il avait d'abord vu en elle une potentielle rivale.

Et il n'y avait personne dans son entourage qui aurait été intéressé par une relation sérieuse avec Barbara ? Une relation plus intime que ce qu'elle était en train de vivre avec Dick alors qu'ils étaient au mieux partenaire dans la lutte dans le crime et non un couple officiel ? Dick lui-même aurait tué pour avoir une fille comme Barbara pour petite amie.


Dick chassa ses pensées pour se re-concentrer sur le film.

Puis vint le moment où la sirène rencontre le prince dont elle tombera follement amoureuse — Et Dick comprit vite pourquoi, le prince étant en tout point tout ce qu'il rêvait d'être — et qu'elle sauvera de la noyade après que son bateau ait fait naufrage.

Dès lors, Dick se fit un tout autre film dans sa tête.


Il se vit à la place du prince tandis que Barbara endossait le rôle de la jeune sirène.

Et comme dans le film, elle se laissa rapidement séduire par le physique avantageux du prince et son charme naturel, tant est si bien qu'elle sauva Dick de la noyade et le ramena sain et sauf sur la plage où elle lui susurra des mots d'amour avant de disparaître dans l'océan, laissant à Dick tout juste le temps d'apercevoir son visage.

À son retour dans son palais sous-marin, Barbara se fit convoquée par son père, le roi des océans — qui maintenant avait les traits du commissaire Gordon — ayant eu vent de son sauvetage.

— Je peux savoir ce qui t'es passé par la tête ? l'interrogea sévèrement Gordon. Risquer ta vie pour un humain ?

— Il allait se noyer ! se défendit Barbara. Je n'allais quand même pas le laisser mourrir...

— Là n'est pas la question ! l'interrompit Gordon. Tu connais les règles. Aucun contact avec les humains. Il en va de notre sécurité à tous. De TA sécurité ! Or, non seulement tu m'as désobéi mais en plus tu t'es montré très imprudente en t'approchant d'aussi près de lui.

— En quoi ? demanda Barbara déconcertée. Il ne pouvait rien me faire dans l'état où il était.

— Encore heureux ! Ces humains sont capable de tous avec leur filet et leur harpon.

— Arrête, papa ! Ils ne sont pas tous comme ça !

— Ah vraiment ? Et cette humain à "double face" qui nous traque comme du gibier ? As tu oublié ?

— Il n'est pas comme cette homme, je t'assure ! Il est gentil et beau comme un dieu grec...

— Ça suffit ! Tu es privée de sortie pour un mois !

— Mais c'est injuste... !

— Je ne veux plus rien entendre ! Maintenant, file dans ta chambre !

Dégoutée et révoltée, Barbara monta dans sa chambre uniquement pour en sortir en douce et faire le mur, déterminée à revoir son prince.

Sur le chemin, elle se fit contactée par deux murènes aux faciès du Joker et de Harley Quinn qui la conduisirent vers leur maîtresse, la sorcière des mers, incarnée par Poison Ivy — largement plus séduisante que la sorcière du film. Prétendant vouloir l'aider à réaliser ses rêves, elle lui proposant de changer sa queue de poisson en jambes humaines à une condition :

— Tu ne dois en aucun cas leur révéler ta vraie nature, tes origines, ou même ta vraie identité. Pas même a ton prince. Et surtout éviter de plonger dans l'eau de mer. Cela briserait l'enchantement et tu redeviens sirène.

— Ok pour l'eau de mer mais pourquoi dis-je garder secret mon identité ou mes origines secrètes ?

— Disons simplement que ton père n'a pas complètement tort au sujet des humains. Surtout les hommes. Ils peuvent se conduire comme des animaux à la vue d'une sirène. Le fait que des lors que tu auras bu cette potion, tu ne seras plus Barbara la sirène et la fille du roi des océans. Tu seras juste une humaine sans nom ni famille ni foyer ni souvenir de sa vie passée. Et bien entendu tu ne reverras plus jamais ta famille... Sauf bien sûr si tu décides de rompre le sort mais dans ce cas, il te faudra renoncer à ton prince.

Barbara accepta le marché bon gré mal gré et Ivy lui fit offrit une potion de sa propre fabrication que la jeune sirène s'en alla boire au sec sur la plage. La potion avait un goût immonde d'algue avariée mais comme convenue elle changea sa queue de poisson en jambes humaines.

Dick, désespéré de n'avoir aucune trace de la jeune fille qui l'a sauvé et d'ignorer son nom, trouva alors par hasard sur la plage une Barbara à demi-nue, tenant à peine sur ses nouvelle jambes et sur les conseils d'Ivy, elle dut feindre l'amnésie pour mieux dissimuler sa vraie nature. Bien que Dick ait senti une étrange similarité entre la jeune fille prétendument amnésique et celle qui l'avait sauvé précedemment.

Néanmoins, il prit la jeune fille en pitié et l'amena dans son château où il logeait sous la tutelle du roi Bruce ou elle fut lavée, habillée et nourrit.

Après quoi il lui fit visiter la ville portuaire de Gotham et lui offrit une balade en barque sur le long de la côte. Ce qui met Barbara mal à l'aise, redoutant que le bateau chavire et la fît tomber dans l'eau, la faisant redevenir sirène.

Fort heureusement, l'eau et le temps étaient calme. Pas une vague. Pas un souffle de vent.

Mais un requin — avec le faciès d'Oswald Cobblepot alias "le Pingouin" — fit chavirer le bateau de toute ses forces et entraîna le prince Dick vers le fond, en le tirant par son manteau avec ses manches, obligeant Barbara à plonger pour sauver une fois de plus son prince de la noyade, au risque de redevenir sirène. Elle ignorait qu'il s'agissait d'un piège tenue par Ivy pour l'obliger à se découvrir, le requin "Pingouin" travaillant pour la sorcière.

Elle parvint néanmoins à faire lâcher prise au requin "Pingouin" en lui frappant au nez en forme de bec et put ramener Dick sain et sauf sur son bateau, mais pour elle le mal était fait. L'enchantement était rompu et Barbara était irrémédiablement redevenu une sirène. Elle s'en retourna dépitée dans l'océan, sans laisser le temps à Dick de l'interpeller, lui qui venait enfin de reconnaître sa sauveuse.

Barbara tenta de retrouver Poison Ivy, espérant qu'elle aiderait à trouver une autre solution mais à peine avait elle quitté Dick qu'elle fut happée par un filet de pêche et traînée sur le pont d'un bateau de pirates commandé par le capitaine Double Face qui exultait de joie en contemplant sa prise.

— Nous l'avons eu, mes gaillards ! jubilait-il à l'intention de son équipage. La fille du roi des océans Gordon. Exactement comme cette sorcière me l'avait prédit !

— Quelle sorcière ? demanda Barbara perplexe.

Double-Face lui expliqua alors qu'il travaillait de connivence avec Poison Ivy. Celle-ci lui livrait secrètement des innocentes sirènes qu'elle manipulait et ainsi elle affaiblissait le pouvoir de Gordon, tandis que Double-Face se faisait une fortune avec ses prises.

— Vous ne vous en tirez pas aussi facilement, sales monstres ! s'indigna Barbara toujours emmailloté dans son filet, à la merci de son ravisseur.

— Voyons, la fille du roi des océans en personne... Ça doit se vendre au prix d'or au plus offrant, dit Double-Face d'un air pensif. Ou bien nous faire notre plus beau trophée de pêche. Que choisir ? (il sortit un doublon à double face de sa poche, dont une des face était rayé) Laissons donc le hasard décider.

Il jeta alors la pièce en l'air mais elle fut attrapé en plein vol par un jeune homme masqué, habillé de rouge et de vert et vêtu d'une cape jaune qui se balançait de cordage en cordage.

— Le "Rouge-gorge" ! s'écria Double-Face fou de rage. Attrapez le !

Ses hommes de mains engagèrent le combat avec cette étrange individu masqué qui les mit tous K.O. à coup avec ses compétences d'arts martiaux hors-norme. Se sentant obligé de tout faire lui-même, Double-face tenta d'assommer le jeune homme masqué par derrière avec une pagaie. Barbara tenta de prévenir son mystérieux sauveur mais celui fut désarçonné par le coup de son assaillant. Double-face en profita pour tenter d'achever son adversaire en l'étranglant de toute ses forces, mais celui-lâcha la pièce qu'il lui avait ravi et la fit tomber dans l'océan. Cela avait suffit à déconcerté Double-Face qui lâcha son emprise et se jeta à l'eau avec un "NOOON !!!" dramatique dans une tentative désespérée de récupérer sa pièce.

Le jeune homme masqué se retrouva le seul encore debout sur le bateau avec la sirène et s'en alla sans plus tarder libérer cette dernière du filet où elle était encore emmaillotée.

— M...Merci, dit Barbara dubitative.

— C'est la moindre des choses, gente demoiselle, lui rétorqua son saveur en retirant son masque. Après tout, vous m'avez sauvé la vie deux fois. Je ne pouvais que vous rendre la pareille.

Le visage à découvert, Barbara exulta de joie en reconnaissant Dick.

— Mon prince ! s'écria-t-elle.

— Je vous en prie, appelez moi Dick. Et d'ailleurs, je ne connais toujours pas votre nom... si vous vous en rappelez.

— Bien sûr que je m'en rappelle. Je m'appelle Barbara.

— Barbara...

— Dick...

Leur regard se plongèrent l'un dans l'autre qu'ils se murmuraient leur prénom à répétition.

— Barbara...

— Dick...

Dick ferma les yeux et tendit ses lèvres vers sa bien-aimée sirène.

— Dick...

Ses lèvres n'étaient plus qu'à un centimètre de Barbara.

— DICK !


Le ton soudainement agressif de Barbara lui fit revenir à la réalité.

— MAIS ENFIN, DICK ! SECOUE-TOI !

Déboussolé, Dick se rendit compte que Barbara avait déjà pratiquement enfilé son costume de Batgirl, le masque et la cape en moins, et qu'elle avait également mis le film sur pause, à un moment où la sirène et le prince du film s'apprêtait à échanger un baiser, seuls sur une barque.

— Que... Qu'est ce qui se passe ? demanda Dick toujours désorienté. J'ai manqué quelque chose ?

— Tu te moques de moi ? s'indigna Barbara. Tu ne vois que le Bat-signal est allumé depuis deux minutes ?

Elle lui désigna la fenêtre de sa chambre de laquelle on pouvait voir le Bat-signal éclairé le ciel de Gotham. Probablement allumé par le commissaire Gordon, à n'en point douter.

Il ne manquait plus que ça ! pesta intérieurement Dick.

— La salle de bain est libre si t'as besoin d'intimité pour te changer ! lui indiqua Barbara au bord de l'impatience tandis qu'elle finissait d'enfiler son masque et sa cape. Allez, grouille-toi !

— On est vraiment obligé d'y aller ? demanda mollement Dick. Je veux dire, c'est Batman qu'on appelle quand on allume le Bat-signal. Pas Batgirl ni Robin.

— Mais justement ! s'impatienta Barbara. Mais si mon père active le Bat-signal, c'est qu'ils sont sur grosse affaire qui nécessite l'aide de Batman et par extension la notre. Alors dépêche toi de te changer, il pourrait avoir besoin de nous, qu'il le veuille ou non !

Dick finit par s'exécuter et s'en alla se changer bon gré mal gré dans la salle de bain.

Curieusement, alors qu'il enfilait son costume, Dick avait une folle et soudaine envie de se faire pousser des branchies ainsi qu'une queue de poisson et d'aller vivre sous l'océan.

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