Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Chapitre 31 : Qui a dit qu'il fallait y aller doucement ?

1034 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 15/05/2015 09:28

Voilà maintenant cinq fois que je repasse la main, sur mes cheveux plaqués de côtés. Mon reflet dans le miroir me renvoi l'image, d'une écervelée au sourire plus niai que jamais. Je n'en suis pas moins belle, cela dit. Il est 19h45. Et la pression commence à monter. J'imagine déjà mes yeux recherchant et reconnaissant, ce sublime torse à la peau mâte. Edeen beau comme un dieu, un rictus de suffisance sur les lèvres. Je l'imagine passant une main sur sa barbe naissante, et sa langue humidifiant sa lèvre inférieur. Je peux presque déjà sentir ses mains robustes et masculines, se saisir de mes hanches. M'embrassera-t-il ? Ou déposera-t-il un baisé sur ma tempe ? La tension animale, l'alchimie bestiale qui nous lie, aura-t-elle disparue à cause de ma maladresse de la veille ? Ou sera-t-elle plus vive qu'auparavant   ? La seule façon de le savoir est de passer cette satanée porte, et d'espérer. Je lisse une dernière fois ma robe corail aux manches trois quart, qui s'accorde parfaitement au teint hâlé de ma peau, enfile ma veste en daim et attrape mon sac. La main sur la poignet de la porte, prête à rejoindre Edeen. Quand on tambourine légèrement. Qui peut bien frapper chez moi à 20h ? Un feu se serait-il déclenché dans l'immeuble ? J'ouvre la porte, agacée. Quand je tombe nez à nez avec mon torse préféré. Je lève les yeux et observe le sourire suffisant devant moi. Il s'humecte les lèvres de façon outrageusement sexy, et caresse son menton à la barbe fraîche. Il est diablement plus beau qu'à mon souvenir. - Salut Princesse, ronronne-t-il, si près que je sens son odeur de musque et de caramel. Mon corps ne résiste plus. J'entoure mes bras autour de son cou, me hisse sur la pointe des pieds et l'embrasse avidement. Tout d'abord surprit, il ne le reste pas longtemps. Il s'accorde à mon rythme, une main sur ma hanche, l'autre sur ma joue. Le temps semble s'être arrêté. Nous sommes comme piégés dans une bulle d'hormones, d'halètements et de gémissements. C'est le bruit de l'ascenseur qui nous sort de notre petit cocon de passion. - Salut, lui réponds-je encore essouflée de notre fougueux baisé. Il éclate de rire. Manifestement, il n'y a aucune gêne, et nous n'avons rien perdu de notre toride alchimie. - Si j'ai bien compris, tu es ravie de me voir Princesse. - Tu peux l'interpréter comme ça. - Éclaire-moi. Comment pourrais-je l'interpréter ? - Je te prends pour mon jouet sexuel, et je t'utilise à ma guise, en assouvissant mes désirs. - Je crois que je préfère cette version, dit-il en déposant un léger baisé sur mes lèvres. Prête ! - Absolument ! Je ferme la porte et saisis son bras, en nous dirigeant vers l'ascenseur. Nous ressemblons à un véritable couple dans les reflets de la cabine. Je me sens bien jouer ce rôle, il paraît plus simple que dans le passé avec Edeen. Tout paraît plus simple avec Edeen. Il m'ouvre la porte côté passager de sa Audi. Sur le chemin, je l'interroge sur la réception, les invités, tout en inspectant mon maquillage dans le miroir, sa main possessivement posée sur ma cuisse. J'adore sentir les mouvements de celle-ci, sur le léger tissus de ma robe. Si léger qu'il doit ma percevoir la chair de poule sur ma peau. - Tu es divine dans cette robe Princesse. - Merci, je pensais que tu ne le dirais jamais. - Mais je suis sûr que la tenue d'Ève te rends majestueuse, ajoute-t-il en appuyant ses propos d'un légendaire clin d'œil. - Et bien, je ferais en sorte de ne pas attendre le mariage pour te montrer cette tenue, dis-je l'air coquin. - Si nous n'étions pas déjà arrivés, je te vêtirais (ou dévêtirais) avec plaisir de cette tenue. Je jete un regard aux alentours. Nous sommes en pleine zone industrielle. Des hangars gigantesques s'imposent au paysage. - Serais-tu un stalker qui essayerais de me séquestrer dans un hangar, avec mon consentement naïf ? Il éclate d'un rire profond, laissant apparaître sa fossette. Il est magnifique, délicieux. - Cette version de notre histoire me plais fortement. On pourra dire que tu es tombée amoureuse de ton traqueur. - Ce qui n'est pas totalement faux. - Insinuerais-tu que tu es amoureuse ? - Non, mais que tu es un traqueur agaçant, dis-je en sortant de la voiture. Il fait le tour, pose une main bas du dos, et me guide jusqu'au hangar le plus proche. Depuis lequel je peux entendre un homme à la voix rauque parler dans un micro. Il resserre son étreinte, me sourit avec affection et ouvre la porte. Nous sommes soudain happés par les regards sur nous, les applaudissements et les cris. Edeen fait une révérence. Il est à l'aise, en maître de l'univers sexy en diable. Nous nous mêlons à la foule. Edeen recevant des accolades de la part des hommes, et des battements de cils venant des femmes. Tant dis que les femmes me fusillent ouvertement du regard. Nous faisons le tour de la salle, hormis les regards hostiles à mon égard, je suis à l'aise. On ne cesse de féliciter Edeen pour son goût sûr pour les femmes. Voyez-vous ça ! J'adore le voir fier, me présentant comme sa petite amie à ses amis et collègues. Alors que nous parlons des projets et budgets des contrats qu'à obtenu mon Appolon, Edeen recrache soudain le champagne dans son verre manquant de s'étouffer. Je suis son regard pétrifié. Je tombe sur une superbe blonde au yeux verts perçant, comme tout droit sortie de Cannes dans sa robe rouge. Je ne saurais dire pourquoi, mais je resserre instinctivement mon étreinte sur Edeen. Mon radar spéciale salope vient de sonner. Mon voyant rouge des emmerdes est allumés. Les hostilités sont silencieusement déclarées.

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