Hate, Sex and Passion - The War of sexes

Chapitre 36 : Le dimanche ou déclaration caché sous l'oreiller

1240 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 01:41

Avez-vous déjà ressenti, cette vague puissante, salée et sableuse que la mer vous donne lorsque vous vous approchez de trop près ? Comme pour vous avertir du danger quelle peut être si l'on est trop curieux. Et bien courtiser Mia, est du même registre. Excitant, par les mystères qu'elle renferme, et pourtant constamment sur la défensive. Toujours tête haute sur ses gardes, dégainant au moindre regard, une phrase acerbe, pleine de venin.  Du moins, avant hier j'étais presque sûr qu'elle n'était faite que de ça. Et nous voilà, couché dans son lit, à nous raconter notre passé. Elle laisse tomber les armes, s'ouvrant tout à moi. J'adore cette Mia là. - Dans une voiture ? me demanda-t-elle sourire au lèvre. - Bien sûr et toi ? - Oui ! - Dans des toilettes publiques ? - Tu es malade, jamais je ne baiserai dans des toilettes publiques. Ne me dis pas que... - Deux fois, la coupés-je fièrement. - Beurk ! Marier ?   - Jamais et toi ? - Presque. - Attends ! J'ai du rater un épisode, dis-je en détournant mes yeux du plafond, pour l'observer. - Oui, celui qui a foutu mon coeur en miette. Tu te rappelle. Tu avais tapé dans le mile à la soirée billard, Sherlock. Son regard est toujours rivé au plafond. - Je ne pensais pas que... - On était fiancé, rien de plus. On peut passer à autre chose. - Oh non Princesse à ton tour. Je t'ai parlé de Laétitia je te rappelle. Elle fixe en silence le plafond, comme perdue dans ses souvenirs. - Ok Princesse on passe à... - Ça remonte déjà à un an et demi. J'étais en seconde année de Droit. J'ai rencontré Jonathan lors d'un séminaire sur le droit civil. - C'était ton professeur ? - Non, juste un intervenant. Nous nous sommes tout de suite plus. Une élève, un peu garce sur les bords et son professeur, Dom Juan à souhait. C'était pour moi au départ... - Un simple fantasme, continués-je. - Oui. Puis je me suis attachée. Je pensais que lui aussi. Il m'a demandé ma main, complètement ivre, après m'avoir prise en missionnaire, au bout de 5 mois. - Plus romantique, tu meurs. - Je ne suis pas une grande romantique non plus, cela dit. J'ai dis "oui" en le branlant. Je ne peux m'empêcher de rire de façon nerveuse. Je ne sais pas si c'est uniquement à cause de la situation, ou parce que je suis jaloux à en creuver. - Je me suis prise au jeu, en organisant nos fiançailles. Puis notre mariage en grande pompes. Pour finalement apprendre qu'il couchait avec toutes les femmes, qui participaient à ses séminaires. J'étais simplement la seule pauvre conne, à avoir accepté de l'épouser. - Tu te blâme pour un homme qui ne te méritait pas Mia. - Certes, mais tous les signes étaient là, rien n'avait de sens. Et cela ne m'a pas empêché de plonger, tête la première dans son jeu de pervers. J'étais sûre d'être amoureuse de lui, aujourd'hui je sais que je me suis simplement, bercée d'illusions pour mieux jouer mon rôle. - Qu'est-ce qui t'as ouvert les yeux ? Elle pose ses grands yeux bruns sur moi, détaillant mon visage. Comme si la réponse s'y trouvait. Du moins, c'est ce que je voudrais croire. Elle reporte ses yeux sur le plafond. - Euh... Sûrement... L'absurdité... De toute cette histoire. Je crois. - Tu mens. - Pardon, s'exclama-t-elle. - Mia, je commence à te connaître. Et je sais quand tu mens. - Et sur quoi aurais-je menti ? - Tu n'as pas répondu honnêtement à ma dernière question. - Je... - Princesse, lui lancés-je d'un air suppliant. Elle m'observe de nouveau, la respiration courte, les mains se crispants sur les draps. Elle souffle fortement, attrape un oreiller, et le plaque avec force sur son visage. Elle déblatére une phrase incompréhensible, le son filtré par le tissu du coussin. - Quoi ? Mia, regarde moi. - Non, arrivés-je à peine à percevoir. - Mia, grognés-je en émettant un son guttural. Je la chevauche, tente de lui soustraire cet oreiller auquel elle s'accroche. Je jete l'objet par terre, et de mon ventre, mets tout mon poids sur elle. Je plonge mon nez dans son cou, aspirant chaque parcelles de sa peau sur cette zone. Les mains dans mes cheveux, elle joue avec mes boucles. - Tu comptes me répondre enfin. - J'ai repondu, me dit-elle le sourire en coin, les yeux fixés sur ma bouche. - Mia ne joue pas à ce petit jeu avec moi, dis-je en prenant l'air sévère. - Alors à quoi veux-tu jouer, bébé, demande-t-elle joueuse, en caressant mon torse. - Répète ce que tu as dis Princesse, on a toute la journée pour jouer à ça. - J'ai dis... - Oui ? - Qu'il se pourrait bien que... - Que quoi ? - Tu... - Mia ! - Il se pourrait bien que tu mets ouvert les yeux, Edeen. Mon coeur bat à tout rompre. Heureux et soulagé. Un sourire que je ne contrôle pas, se dessine sur mon visage. Je dois avoir l'air d'un véritable con, mais je n'en ai rien à faire. Vous l'avez entendu comme moi, je lui ai ouvert les yeux. Je ne peux détacher mes yeux de son visage intrigué, attendant sûrement une réponse de ma part. Je l'embrasse tendrement sur les lèvres et dis enfin: " Tous le plaisir est pour moi Princesse, et je ferais en sorte de les garder ouverts." Elle glousse, en retroussant son petit nez de façon adorable. - Tu n'as pas intérêt à jouer au con avec moi, je n'ai aucune envie de finir aveugle, rit-elle en m'embrassant sur la joue. - Je suis tout à toi mon coeur, s'il le faut je serais ta canne d'aveugle, la taquinés-je. - En parlant de canne, ronronne-t-elle l'air coquin, en faisant glisser ses mains de mon torse, à l'élastique de mon boxer. Que dirai-tu d'arrêter de parler, et de m'initier le maniement de celle-ci. Elle plonge la main et libère mon érection douloureuse. Sa main monte et descend lentement sur mon membre, m'arrachant des halètements de plaisir. Je ne suis plus que chaleur. Elle augmente le rythme et la pression de sa main. Je bouge mes hanches pour baiser sa main plus fort. Je baisse le regard, pour observer nos va et vient, et vois les doigts de Mia se caresser. L'excitation est à son comble. - Bordel, Princesse ! Elle gémit en basculant la tête en arrière, sa poitrine se soulevant. Je sens mes muscles brûlant se tendre. - Bébé... Vas-y... J'y suis presque, chuchote-t-elle à mon oreille. À ces mots, je plonge dans un orgasme puissant dans lequel, elle me rejoint à l'unisson. Je m'affale sur elle en sueur, embrassant sa gorge et ses seins. Nos respirations chaotiques, s'apaisent lentement. Mes paupières se font lourdes, mon corps tout entier bercé par les caresses de Mia. Ma tête posée sur sa poitrine, écoutant les battements de son coeur. Un sentiment d'allégresse me submerge. J'ai trouvé mon paradis sur Terre. Je m'endors paisible, en sachant qu'il n'y a nul doute à avoir. Je suis fou d'elle.

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