The Butterfly Shinigami

Chapitre 2 : Renaissance

1592 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 14/04/2019 22:21

Une main se saisi du haut de sa robe, et la tira d'une force hors de l'eau. Tout son sang perdu formait un voile rouge sur le bleu limpide du fleuve. Son sauveur la posa sur la berge, sa robe blanche collant contre sa peau, ses longs cheveux rose plaqué contre son crâne, un air paisible sur son visage. La dague était encore planté dans son ventre. La saisissant d'une main, il la retira d'un coup et les yeux d'Ayoka s'ouvrit en grand. Ouvrant la bouche pour chercher de l'air, elle recracha l'eau de ses poumons alors que le soleil l'éblouie.


-"Suis-je dans l'au-delà, le domaine d'Osiris?"


Son regard dévia du ciel, et vit enfin celui qui la sorti de l'eau. Il était... Beau. Il avait un sourire chaleureux sur ses lèvres, et de longues mèches violettes tombaient devant son visage. Il posa sa main sur sa joue, et Ayoka remarqua seulement sa dague utiliser pour se tuer à côté d'elle. Fronçant les sourcils d'incompréhension, elle posa sa main sur son ventre et ne senti aucune blessure, aucune trace de sang. Elle se redressa, alors que l'homme posa sa main sur son épaule. Son regard vert brillé d'une étrange lueur.


- Bien le bonjour dans ta nouvelle vie !

- Ma... Nouvelle vie ?

- Regarde toi, tu a de si beaux cheveux rose, et ses yeux. De tous les shinigami, je n'ai jamais vu d'aussi si vert, d'aussi splendide.

- Je n'ai pas des yeux verts..., dit-elle en commençant à avoir peur.

- Ne t'inquiète pas, c'est normal que tu ne comprennes pas, je suis là pour t'aider ta nouvelle vie.

- Mais...


Il se saisit de sa main et la releva, et elle pu remarquer son accoutrement entièrement noir, avec une chemise blanche entrouverte sur son torse. Il avait des roses en guise de décoration sur sa longue veste, et portant de chaque côté de son pantalon des saï. Il avait bien dit Shinigami ? Qu'est-ce donc ? Ayoka jeta un regard derrière elle, vers le palais, sentant au fond d'elle que sa place n'est plus là-bas. Le savoir la chagrine beaucoup, mais elle ne laisse rien paraître et reprend son observation de l'homme aux cheveux violets.


- Je suis Alexandre, mais tu peux m'appeler Alex. Je suis comme toi, Shinigami, c'est à dire un Dieu de la Mort. J'étais à tes côté en attendant ton dernier souffle, hélas... Je ne pensais pas qu'un tel malheur allait arriver et que tu sois obligé de te donner la mort... Mais au moins je peux t'apprendre tout ce qu'il faut savoir !

- Attendez, un Dieu de la Mort ?

- Oui, c'est exacte, pourquoi cette-


Il n'eut le temps de finir sa phrase que la jeune femme s'était agenouillé devant lui, le front presque au sol, semblant faire une sorte de prière ? Il eu un air gêné, avant de l'informer qu'il n'est pas le seul et qu'ils restent à moitié humains. Elle se redressa, le visage rouge de honte alors qu'il éclata de rire.


*****


Alexandre avait emmené Ayoka loin d'Akhenaton. Durant des semaines il lui apprenait à se servir d'une faux, une ridicule petite faux.

C'était très dur pour elle.

Nombreuses sont les fois où elle ne s'est pas réveillé en criant la nuit en voyant le cadavre de sa Reine ou de son mari. Alexandre venait toujours la prendre dans ses bras, lui caressant les cheveux jusqu'à ce qu'elle s'endorme de nouveau.


Il lui parlait des shinigami, de ce qu'elle était devenu suite à son suicide.

Des Dieux et Déesse, à moitié humains, puni de s'être ôter la vie à errer éternellement sur terre pour récolter les âmes des mortels. Ils étaient un peu partout sur cette planète, mais Ayoka en rencontra que très peu. Elle se souvient le jour où elle avait enfin vu ses nouveaux yeux dans un miroir, elle avait pousser un cri de frayeur alors qu'Alexandre semblait se moquer de sa réaction, se tenant les côtes tellement il riait. Elle avait fini par le rejoindre, comprennent sa réaction absurde face à sa nouvelle identité. Une certaine complicité s'installe entre eux deux au fur à et mesure que les jours passaient.


La belle lui avait aussi demander pour qu'il lui apprend à se battre et à se défendre. Surpris de cette requête, il met du temps à accepter sa demande avant de céder face à une énième demande de sa part. Comme il le pensait, Ayoka était très mauvaise et ce fut très laborieux les premiers jours. Il fallait absolument revoir toutes les bases dans l'art du combat.

Mais Ayoka acquis très rapidement, musclant son frêle corps d'ancienne servante, et battu un jour Alexandre lors d'un combat. Eberlué, le violet fixa la jeune femme avec une certaine admiration, non sans rougir des pommettes. Ainsi, debout face à lui avec un air victorieux sur son visage, elle était resplendissante. Fière d'elle, elle s'était approché de lui la tête haute quand il lui saisit par la cheville, la faisant chuter au sol. Se mettant au dessus d'elle, il ne prend pas gare au râlement d'Ayoka et l'embrassa. D'abord surprise, elle lui avait répondu en glissant ses bras autour de son corps.

Ils avaient passé une grande partie de la nuit à célébrer leur amour, ressentant enfin l'un et l'autre le bonheur d'être aimé, le sentiment de l'amour remplissait leur cœur et leur corps.


******


Ayoka fixa la ridicule petite faux, déviant son regard jusqu'au Saï d'Alexandre. Elle avait rapidement comprit que c'était ses faux, mais pourquoi elle, elle avait ce truc ?


- Alex... Un jour je pourrais modifier sa ? Lui dit-elle en levant la faux.

- Bien sûr ! J'avais les même avant. Simple pour prendre des âmes, pas pratique lors d'un combat...

- Pourquoi je peux pas modifier maintenant alors ?


Il lui lança un sourire charmeur et posa sa main sur sa joue, glissant ses doigts dans sa douce chevelure rose.


- Quand tu aura fauché ta première âme. Et je sens que tu es prête, allons-y.

- Où sa ?

- Un homme va bientôt mourir, dit-il en sortant un petit carnet brun. Cette fois-ci, c'est à toi de faire. Si tu réussi à prendre correctement cette âme, tu deviens officiellement une Shinigami !


La jeune femme reconnaît ce carnet, une sorte de liste où apparaissent au fur et à mesure les humains dont ils devaient prendre leur âmes, et quand ceci fut fait, la page disparaissait pour laisser place à une autre. Elle n'en n'avait pas encore.

Ayoka resta silencieuse, mais elle stressé beaucoup vis à vis de cette sorte d'examen. Pourtant il n'avait pas mort d'homme, enfin, presque... Elle suivit Alexandre jusqu'à un petit village de paysan, la nuit tombée, s'approchant d'une chaumière éclairé. L'homme en question était allongé sur un lit, pâle comme un mort avec sa femme à ses côté. En les voyant, Ayoka eu un voile de tristesse sur ses yeux, pensant à son défunt mari qu'elle n'a pu lui dire au revoir. Alexandre le remarqua et posa une main sur son dos. Ayoka ferma les yeux, tenant sa faux en tremblant.


C'était l'heure.


S'infiltrant dans la chambre, elle s'approcha du lit du mourant, levant sa faux quand son regard croisa celui de l'homme. Les yeux du vieillard se mirent à briller en la voyant, et semblait presque la supplier de mettre fin à ses souffrance. Fermant les yeux, elle abat la faux sur son torse alors que sa femme éclate en sanglot. D'un coup, seul visible à leur yeux de Shinigami, des bandes sortent du corps. La lanterne cinématographique se met en route, dévoilant la vie du dénommé...


- Abded Sekmet... Née en -1389 avant Jésus Christ, motif de sa mort : Maladie. Aucune remarque à faire... Repose en paix vieillard, tu a bien vécu, dit Ayoka en lui fermant les yeux.


Ce n'était qu'un simple paysan, qui avait donné sa vie et son énergie pour sa femme, ses enfants et son village. Il avait droit au repos éternel à présent. Prenant l'âme avec elle, Ayoka reviens vers Alexandre, qui l'attendait avec un sourire.


- Alors la, je ne pensais pas que tu serais aussi douée pour ta première fois. Généralement on se laisse avoir par les bandes et elles nous attrapent, enfin longue histoire... Tu a tout fais tout parfaitement, tu es maintenant une Déesse de la Mort.


Il s'approcha d'elle avant de poser ses lèvres contre les siennes, qu'elle lui répondit par un baiser passionner. Il lui donna ensuite un petit carnet noir, sa fameuse liste des âmes, rien qu'à elle.

Bien évidement, elle n'a pas attendu pour personnaliser sa faux de la mort. Elle a décidé de la séparer en deux lames distinctes, noires et courbés, dans l'image de sa dague utilisé pour se tuer. Sa touche finale et l'utilisation de rubis, aussi rouge que le sang, le liquide de la vie.

Elle se regarda dans le miroir, tenant ses deux lames, sa robe blanche raccourci et tenu à la taille par des bandes de cuir brunes. Ses cheveux avaient poussé depuis, sa frange s'était séparé en deux mèches de chaque côté de son visage. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Une Déesse.


Ayoka était prête. Elle était une Déesse. Et tout ceci l'exciter grandement.

Laisser un commentaire ?