The Butterfly Shinigami

Chapitre 5 : Tragédie

2234 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 23/04/2019 11:17

- Madame la proviseur, de nouveaux shinigami sont arrivé, dit Alexandre en entrant dans son bureau.


Ayoka quitta sa contemplation d'un dossier, le referma et le posa sur son bureau de bois sombre avant de se lever. Automne 1815, période très pluviale pour Londres.


- Combien sont-ils ? demanda-t-elle à son mari.

- Eh bien, je dirais au moins cinq, par contre certains je me demande ce qu'ils ont essayé de faire avec leur coupe de cheveux.


Elle esquissa qu'un simple sourire, passant ses mains sur sa longue robe en dentelle, aussi noir qu'un corbeau, aussi majestueuse qu'une Reine. Elle prend ses épingles, et attacha ses cheveux en un élégant chignon avec. Même si les attaques des démons se fait plutôt rare, prudence est mère de sûreté. Prête, elle déposa un baiser passionné sur les lèvres du violet avant de quitté son bureau.

Elle ouvrit d'un geste l'immense porte en bois de son école et s'approcha des petits nouveaux, souriante. Ils étaient bien cinq, quatre garçons pour une fille. Cette dernière semblait bien jeune, les cheveux rasé et ne portait qu'une camisole déchiré, et le sang séché de ses anciennes plaies était visible sur son cou et ses poignets. Le premier homme était roux, imposant et musclé, un sportif qui semble s'être pendu suite à la marque bleu autour de son cou, qui disparaît petit à petit.


- Bienvenue à vous, je me présente, je suis Ayoka, votre proviseur et principale, dit-elle en descendant les marches, croisant ses mains devant elle. Je ne vous félicite pas pour vous avoir donné la mort, mais hélas la vie ne fais de cadeau à personne et moi aussi, malheureusement, je me suis suicidé, sinon je ne serais pas face à vous. Bien. Avant toute chose, j'aimerais que vous vous présentez

- Kevin... Kevin Troye, je me suis-


Il fut coupé par la main d'Ayoka, et la shinigami rajouta qu'elle ne veux que leur nom pour l'instant.


- Alice, madame, dit la pauvre fille, je n'ai pas de nom de famille...

- Ce n'est pas si grave, je n'en ai pas non plus, dit Ayoka en lui donnant un sourire chaleureux.

- Othello, dit le deuxième garçon, qui aborde une étrange chevelure qui défié les lois de la gravité.

- Antoine St Vincent, dit le quatrième, plus petit et plus chétif des autres.


Ayoka tourna la tête vers le quatrième. Les yeux caché sous une épaisse frange, il avait des cheveux argenté mi-long et la tête baissé. Son corps était encore mouillé, et des gouttes tomber du bout de ses mèches. Devant lui, Ayoka eu un pincement au cœur. Il s'est donné la mort par noyade, et il a sûrement usé de pierre assez lourde pour le faire couler au fond du lac. Mais il resta silencieux face à la demande d'Ayoka, enfaîte il n'a jamais relevé la tête depuis qu'il est revenu d'entre les morts en tant que Dieu de la Mort.


- Pfff, et voilà un muet ! Aller, dit un truc, lança Kevin sur un ton moqueur, on est mort, on est mort tant pis !


L'argenté tourna que très légèrement la tête vers lui. Celui-ci semblait être le plus âgé des cinq. Résigné, il osa redresser son dos et Ayoka vit qu'il était presque une tête plus grande que lui. Son visage était déjà un peu plus visible montrait un visage fin. Une mèche glissa, il avait encore les yeux fermé.


- N'ai pas peur, dit Ayoka, donne moi juste ton prénom.


Il ouvre lentement son œil avant de poser son regard sur Ayoka. Il eu comme un sursaut, un mouvement de recul en voyant son visage. Ses lèvres rosé entrouverte, ses yeux si brillant le fixant avec curiosité, cette magnifique chevelure encadrant son visage de poupée. Son aura vibré de charisme et de puissance. Il déglutit avant de détourné son regard, un fin sourire naissant sur ses lèvres.


- Adrian.


Ayoka lui répondit par un simple sourire, avant de leur sommer de la suivre d'un geste de la tête. Kevin commença à parler au dénommé Antoine qu'il n'était absolument pas ravi d'avoir une femme comme Proviseur, une femme qui soit plus haut dans la hiérarchie. Cette plainte atterrit malheureusement aux oreilles de cette dernière, et Ayoka se tourna d'un geste vif vers lui. D'un simple coup de pied dans les côtes, il atterrit dans le mur alors qu'elle le fixa avec mépris, une ombre meurtrière passant sur son visage.


- Je ne veux SURTOUT PAS entendre se genre de propos ici si tu ne souhaite pas finir comme pâture aux démons, siffla-t-elle, ici c'est moi le Maître, vous êtes sous mes ordres, sous mon toit, vous n'avez rien à dire -et de toute manière je vous écoute pas. Est-ce bien claire ?!

- Oui..., dit Kevin avec un peu de difficulté en fixant hargneusement Ayoka.


Il se redressa en se tenant le ventre, se jurant qu'il va l'écrabouiller, la détruire en mille morceau pour cette humiliation et qu'elle tremblera de peur face à lui. Ce n'est qu'une femme, une pauvre créature diabolique qui est conne, stupide et qui n'a rien à faire en tant que proviseur, qui est une place de prestige seulement pour les hommes.

Un sourire plus grand apparaît sur les lèvres d'Adrian alors qu'il se met à rire. Finalement, cela n'allait pas être si terrible que ça, sa nouvelle vie. Son regard retomba sur son professeur, observant ses cheveux, son robe, sa manière de marcher la tête droite et haute. Ayoka se tourna vers eux, souriante, redevenant comme une innocente poupée alors qu'a l'instant elle semblait être devenu un monstre assoiffé de sang.


*****


Adrian était allongé sur sa table, essayant de masqué un fou rire face à un pauvre élève. Paniquant, bégayant alors que l'ombre d'Ayoka le surplombait de toute sa hauteur, il essayait tant bien que mal à récité sa leçon. Il avait les larmes aux bords des yeux, et Ayoka n'aidait en rien se pauvre shinigami en lui mettant beaucoup plus de pression. D'un coup il se met à pleuré, et Adrian, n'en pouvant plu, explose de rire. Ayoka leva les yeux au ciel, avant d'envoyer droit sur son front une craie assez grosse. L'argenté se la prend en pleine poire, tombant en arrière accompagné de sa chaise, mais ceci n'arrête pas son fou rire. Il reprend même de plus belle. Elle poussa un soupir, un sourire amusé sur ses lèvres, le laissant se calmer en reprenant son cour.

Kevin, lui, de son côté, il ne fessait que de la fixer avec haine. De quel droit pouvait-elle humilié un homme ? Mais aucun ! Absolument aucun ! Et ceci mis Kevin dans une tel rage qu'il brisa son crayon en mille morceaux juste d'une simple pression avec son poing. Quitte à tenté le diable, il ira droit au bout de son projet. L'humilié et lui faire comprendre sa place de femme, inférieur et soumise à eux, les hommes. Cette putain ne sait de ce qu'il lui attends, Shinigami légendaire ou non.

À la fin du cour, Adrian décida de rester un peu au lieu de sortir directement. Il s'approcha d'Ayoka. En presque six mois ses cheveux avaient bien poussés, ils leur arrivaient au dessous des omoplates, mais il garda son éternel frange. Il se stoppa, alors que la rose leva un regard interrogateur vers lui.


- Ah ? Adrian, j'apprécie beaucoup ta bonne humeur, mais essaye de ne pas toujours partir dans un fou rire à chacun de mes cours.

- Excusez moi, ma Dame, mais c'est si amusant de vous voir ainsi avec les autres, encore plus quand ils atterrissent dans le mur ou le plafond uhuhuh. C'est bien vivant ici, les autres professeurs sont pas aussi amusant, et surtout Professeur Alexandre. Enfin il est maladroit donc sa peu resté drôle.

- Attention à ce que tu dis, tu risquerais d'y faire un tour toi aussi dans le mur, dit-elle en esquissant un sourire en coin avant de se lever.


Il ne fait qu'un simple petit rire, penchant sa tête sur le côté, ce qui fait que les mèches de sa frange se déplace et dévoile ses yeux. Son regard croisa celui d'Ayoka. Elle se figea un instant, tout deux silencieux, se fixant l'un à l'autre. Ils semblaient presque retenir leur souffle, une éternité pouvait s'écouler qu'ils ne bougeraient pas de sitôt. La bouche d'Adrian se mis à mouvoir, il voulait dire quelque chose à sa proviseur quand d'un coup l'alarme se déclencha.

Hélas, ce n'était pas n'importe qu'elle alarme, c'était celle d'une attaque de démon. D'une très violente attaque. Affichant un air apeuré, Ayoka sort de la salle de classe en courant, prenant entre ses doigts ses épingles qui se changent rapidement en ses deux lames. Adrian, comprenant son inquiétude, se met à la suivre en courant.

Devant elle, au bout du couloir, se trouvait un véritable cauchemar.

Un démon avait apparu dans le hall, se mettant à attaquer aux hasard les élèves shinigami s'y trouvant. Alexandre essayait tant bien que mal à le stopper, mais le démon était plus fort que lui et rapidement il ne pu rien faire. Il tourna la tête vers Ayoka, qui s'est mis à accéléré en le voyant en une si mauvaise posture, et tendit une main vers elle.

D'un geste vif, le démon lui trancha le bras. Alexandre poussa un hurlement, alors que d'autres lames venaient transpercer de part et d'autres son corps.

Ayoka hurla son nom, le visage recouvert de larme et de désespoir, son cœur battant à tout rompre, tellement vite que c'est étonnant qu'il n'ai toujours pas exploser ou même s'être stoppé de battre.

Il releva la tête, la fixant tendrement malgré le sang coulant de sa bouche, de son nez, de ses yeux. Il lui sourit pour une dernière fois, et Ayoka lu sur ses lèvres "je t'aime".


- Non...!!


Le démon leva son bras, et devant Ayoka, impuissante, trancha net la tête d'Alexandre. Elle vola dans les airs, éclaboussant de son sang le marbre blanc alors qu'Ayoka hurla de douleur.

Toute raison disparaît d'Ayoka, alors que son cœur se brisa en mille morceaux, des épines semblait s'enfoncer à chaque mouvement dans sa chair. Elle venait de voir son mari, l'homme qu'elle aimait, se faire décapité, se faire tué alors qu'elle s'était promis de ne plus voir ce qu'elle aime mourir ! Il était mort, mort, mort. Mort. Tué, et mort. Mort, et tué. Ses mots sonné dans sa tête, en boucle, répétitif, insupportable qu'un son de tambour. Titubant dans le hall, Ayoka ne semblait rien comprendre, elle semblait ne plus rien voir alors que tout son être tremblait de haine. Elle semblait ne plus ressentir la chaleur, un épais manteau froid pris place sur ses épaules. Les autres shinigami, qui se sont regroupé dans un coin en essayant de se protégé, fixait la scène, horrifié de voir leur professeur être tué ainsi. Adrian, en retrait derrière elle, sentit son immense peine, cette même douleur qu'il à déjà ressentit, et son regard ne quitta pas la mare de sang présente sous leur pied.

Ayoka fixa la tête de son mari, des larmes coulant le long de ses joues. Plus aucun son ne parvenait à ses oreilles, elle ne ressentait plus rien. Elle dévia lentement son regard du cadavre d'Alexandre vers le démon, qui la fixait avec amusement et délice en léchant la lame du bout de sa langue fourchu. Une noirceur destructrice prend place dans son cœur.


- Je déteste... Les serpents, dit-elle simplement sans émotion, avant de se jeter avec rage sur la bête.


Ayoka semblait être bien plus monstrueuse que le démon en cette instant, elle avait abandonné toute santé mentale et humanisation pour détruire cette créature qui l'avait tué. Son regard n'avait plus rien de raisonnable, ce n'était plus qu'un animal sauvage souhaitant voir son ennemis crevé dans l'agonie. Cette rage, cette folie meurtrière effraya les élèves, qui ne reconnaissent en rien leur Proviseur. Ils s'enfuir par derrière le bâtiment, dans la cour arrière composé d'un jardin.

Le démon avait même fini par la supplier, mais rien n'y fait. Il avait fini empalé, le corps déchiqueter et une grande partie des os broyé, sa tête fièrement décapité et posé sur se qu'il restait de son torse, les yeux arraché et la langue coupé.


Ayoka se tourna lentement vers Adrian, recouverte de sang de la tête jusqu'au pied. Elle se sentait vide, plus aucune énergie dans son corps. Il couru vers elle, disant son nom, très inquiet, mais sa voix semblait venir à des kilomètres d'elle, comme étouffé, un écho lointain. Elle s'avança vers lui, son regard dévia vers le cadavre d'Alexandre, tout tourna autour d'elle, sa vue se brouilla et elle chuta dans l'inconscience, l'âme en peine.


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