Martyr

Chapitre 1 : Une lettre de la Reine

959 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 17/07/2019 01:31

Le Comte Ciel Phantomhive lisait le journal avec une tasse de Earl Grey posée sur son bureau. Il était bon pour un Comte de se renseigner sur le monde et de savoir ce qui s'y passait, même si en tant que noble de l'ombre, il devait savoir bien plus de chose que les journalistes qui rédigeaient le papier qu'il tenait entre ses mains. On toqua à la porte de son bureau, Ciel invita son majordome à entrer et lui demanda ce qui l'amenait.


_ Nous avons reçu une lettre de Sa Majesté, Monsieur.


Sébastian termina sa phrase en approchant le plateau d'argent à son maître. Dessus était simplement posé une lettre cachetée du sceau de la Reine d'Angleterre. Ciel la pris et l'ouvrit. Il lisa la lettre attentivement et sembla confus.


_ Quelque chose ne va pas Monsieur ?

_ La Reine est soucieuse. Elle y parle du trafic humain. Je pensais pourtant qu'avoir arrêté le Vicomte de Druitt aurait du moins freiné leur pratique douteuse.

_ Dans un trafic il n'y a pas qu'un seul homme, c'est comme une hydre. Coupez-lui la tête et le double en repousse.

_ Apparemment... Il semble y avoir beaucoup de mouvement en ce moment au sein du trafic humain. Les hommes de la Reine n'ont jamais vu cela.

_ Une idée pour une telle agitation ?

_ Quelque chose se prépare apparemment, mais quoi ?... C'est ce que la Reine veut que nous découvrions. De riches personnes venant de toute l'Angleterre mais aussi de France et d'Allemagne semblent se rassembler à Londres.


Ciel reposa la lettre de la Reine sur son bureau et pris sa tasse de Earl Grey.


_ Sébastian, je veux que tu ailles enquêter sur ce qui se passe, certains nobles sont réputés pour trainer dans ce genre de magouille, essais d'en apprendre un peu plus.

_ Yes, My Lord.


Sébastian quitta la pièce en s'inclinant, et referma la porte en bois sculpté du bureau du Comte Ciel Phantomhive...


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Une porte métallique s'ouvrit sur une pièce sombre, froide et humide. Un homme entra et un bruit d'eau se fit entendre, comme quand on marche dans une flaque, mais ici ce n'était pas de l'eau, mais un liquide pourpre qui recouvrait tout le sol de la cellule. En son centre une femme enchaînée à la chevelure blonde était allongée. Sa peau semblait couverte de multitude de blessures et griffures. Elle regardait dans le vide, dos à l'homme, avec une respiration lente et faible.


_ Alors petite ? Toujours pas morte ! Et si on faisait un autre essai ?


L'homme ricanait et s'amusait avec le martinet qu'il avait dans les mains, le dos de la femme était découvert, les coups à répétition avait déchiré sa modeste robe rouge, si cela était sa couleur d'origine. Alors qu'il lui empoignait le bras violent pour la soulever, il fit d'abattre un coup si violent que le sang commençait déjà à couler sur la peau de porcelaine de la jeune femme, lui arrachant un cri de douleur au passage. Un autre homme était posté dans l'encadrement de la porte et interrompis son collègue.


_ L'abîme pas trop quand même. Le patron veut qu'elle soit présentable pour jeudi.

_ D'ici jeudi j'te parie qu'il n'y aura déjà plus rien !

_ Aller arrête, moi j'trouve ça flippant ! Je ne veux pas savoir jusqu'où ça peut aller !


Le bourreau regarda son collègue qui semblait dégouté. Il lâcha la femme et sorti en traitant l'autre de froussard.

Était-il dégouté de mes blessures... ou de moi ?... Elle redressa la tête vers les barreaux de sa porte, une légère lumière éclairait ses yeux d'un bleu si pâle qu'on aurait dit du cristal qui allait se briser. Les deux hommes passèrent une autre porte et la lumière du couloir fut éteinte. Aucune fenêtre... La seule lumière qu'elle voyait était celle émanant de la porte par laquelle arrivait ses bourreaux.


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Sébastian était parti en milieux d'après-midi. Désormais le Comte Phantomhive regardait le soleil se coucher depuis sa fenêtre. Il avait fini de traiter quelques affaires de son entreprise. Alors que Ciel s'apprêtait à pester contre son majordome car il commençait à avoir faim, il se retourna et vis que ce dernier était de retour.


_ Enfin ! Ce n'est pas trop tôt !

_ J'ai été préparer votre dîner Monsieur.

_ Tu t'en tires bien cette fois-ci. Qu'as-tu découvert ?

_ Une vente aux enchères.

_ Comme celle chez le Vicomte de Druitt ?

_ Il semblerait qu'une « pièce » en particulier attire l'attention de tout ce beau monde.


Ciel regarda son majordome, un peu plus intéressé tout à coup.


_ Une « pièce » ?

_ Oui, l'enchère est surtout pour elle. Il la surnomme « trompe la mort ». Certains parlent d'un ange immortel tomber du ciel.


Sébastian ne put s'empêcher de prendre un ton cynique pour cette déclaration.


_ Encore un délire de ces nobles qui ne savent plus quoi faire de leur existence. C'est ridicule !

_ Je suis bien d'accord. Un ange ne se laisserait pas devenir un esclave des humains.


Ciel se dirigea vers la sortie de son bureau. Sébastian l'accompagna et ils se dirigèrent vers le salon.


_ Quant aura lieu l'enchère ?

_ Ce jeudi, tard dans la soirée chez un certain Baron Clifford.

_ Nous irons sous de faux noms, beaucoup trop de personnes redoute le nom Phantomhive, ligné de la Reine.


Ciel fit un sourire narquois avant d'arriver à son salon et de s'installer pour son repas fastueux. Alors qu'à Londres, dans un sous-sol baigné de sang, le seul repas de « trompe la mort » fut un peu de pain rassit et de l'eau non potable...

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