Un diable de majordome

Chapitre 3 : Vous n'êtes pas si horrible que cela...

2146 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/03/2017 16:35

Chapitre 3

 

 

 

 

 

 

/!\ ATTENTION : CE CHAPITRE EST UNE ADAPTATION ÉCRITE DU MANGA BLACK BUTLER DE YANA TOBOSO, ET PAR CONSÉQUENT TOUS LES DROITS D'AUTEURS LUI SONT RÉSERVÉS. AUCUN DE CES PERSONNAGES NE M'APPARTIENT (même si, personnellement, je ne serai pas contre posséder Sebastian ou Undertaker :3) ET JE NE TOUCHE AUCUN ARGENT AVEC LA PUBLICATION DE MES TEXTES (la fortune c'est pas pour demain, les amis !). APRÈS CE PASSAGE EN MAJUSCULE, J'EN SUIS CONSCIENTE, UN PEU AGRESSIF POUR LES YEUX, (mais ça évite les ; "nan mé ta pa mi de disclaimer, tu profite du talen des autteur tu me dégoute" (je sais, on fait pas de parenthèse dans une parenthèse mais c'était juste pour préciser que toutes les fautes précédentes ont été faites exprès, et je m'excuse pour vos pauvres rétines) JE VOUS SOUHAITE UNE BONNE LECTURE !

 

 

Ah non ! J'ai failli oublier : dans cette fanfiction il y aura des couples et des relations homosexuelles, que ce soit yaoi ou yuri, donc je dis au revoir à tous ceux que cela dérangerait, beaucoup d'autres fanfictions sauront vous convenir, je n'en doute pas une seconde ♥. Bon, cette fois-ci, bonne lecture pour de bon !

 

 

 

 

  Le jour se levait doucement sur la propriété des Phantomhives. Le soleil perçait timidement le feuillage des arbres, jouant avec les ombres parmi les brins d'herbe. Un unique rai de lumière traversait la fenêtre de la chambre de Ciel, faisant briller d'un éclat légèrement bleuté des mèches de ses cheveux fins. L'enfant dormait paisiblement, le visage serein, délivré de tout ce stress qui l'accablait lorsqu'il était réveillé. Ainsi paisible, il avait l'air d'un enfant de son âge comme tous les autres, qui aurait des amis et jouerait au ballon dans le parc du manoir, qui ne dirigerait pas une énorme entreprise et ne réglerait pas des affaires de meurtre pour la Reine d'Angleterre. Son buste se soulevait et s'abaissait lentement au rythme de ses respirations et, son air hautain l'ayant quitté, il en était presque... Mignon. La porte de sa chambre s'ouvrit sans grincer et Sebastian entra en poussant devant lui le chariot du petit-déjeuner.

  Le démon regarda son jeune Maître ainsi tranquille, et s'en voulut un peu de devoir le réveiller, de devoir briser cette paix que l'enfant semblait éprouver en dormant, et de devoir le ramener à ses dures préoccupations quotidiennes. Ce fut donc d'une voix douce qu'il dit :

"Monsieur, il est l'heure de vous lever..."

  Ciel ouvrit lentement les yeux, émergeant à grande peine du sommeil. Il bailla puis demanda à son majordome ce qu'il avait prévu pour le petit-déjeuner. Le grand homme lui répondit qu'il avait de la baguette française à beurrer, ou des short breads, qu'il déclara avoir un peu améliorés. En effet, le diable avait décidé de vérifier si son intuition de la veille lui soufflant que son Maître avait un penchant pour le sucré était fondée ou non.

"Comment as-tu "amélioré" les short breads ? demanda le jeune garçon, curieux.

- Lorsque je les ai fabriqués, je me suis dit qu'il serait intéressant d'y mettre du chocolat... expliqua le démon. C'était un simple test qui, d'après vos domestiques, fut fort réussi. Alors, Monsieur, sur lequel de ces mets se portera votre choix ce matin ?

- Je veux goûter à ton expérience culinaire, dit l'adolescent, interpellé par l'originalité de ce que lui proposait son serviteur."

  Sebastian sourit et déposa quelques biscuits dans une assiette de porcelaine bleu et blanche puis versa du thé dans une jolie tasse assortie. Il la posa ensuite dans une soucoupe et donna le tout à son Maître. Ciel porta la coupe à ses lèvres, but une gorgée et dit au diable qu'il s'était bien débrouillé avec le thé. Il prit ensuite un petit gâteau entre le pouce et l'index et l'examina. Il était bien doré, la forme était parfaite, il était largement à la hauteur de tout ce que son majordome lui avait montré jusqu'à présent. Bien évidemment, il ne laissa rien paraître de sa satisfaction et garda son expression dédaigneuse habituelle. Mais lorsqu'il en croqua une bouchée, le goût de sablé croustillant mêlé à l'arôme puissant et sucré de chocolat du gâteau remplit son visage de contentement. De plus, le chocolat anéantissait tout le côté sec qu'aurait pu avoir le biscuit, le contraste croquant et fondant était fait à merveille... Il finit sa pâtisserie et regarda avec gourmandise le chariot sur lequel en restait encore un. Sebastian capta son regard et lui tendit le short bread restant avec un grand sourire. Il avait donc eu raison, son Maître était friand de sucre.

  Lorsque Ciel eut fini de manger, Sebastian hésita un peu, ne sachant pas si son Maître se lavait et s'habillait tout seul ou pas. Il allait lui poser la question, lorsque l'enfant, qui était décidément d'humeur clémente, lui lança avec un sourire moqueur :

"Alors, maudit diable, tu comptes me laisser me laver seul ?"

  Le démon eut un sourire et, pour taquiner le jeune garçon qui venait de l'apostropher ainsi, s'approcha du lit et le souleva. Il le porta dans ses bras et fit la sourde oreille aux protestations véhémentes de l'adolescent. Le garçon s'agitait, essayait de descendre, mais il finit par comprendre que Sebastian ne le lâcherait pas, et voyant le sourire narquois qu'il arborait tout en l'emmenant vers la salle de bain, il arrêta de se débattre. Il s'étonna lui même de s'amuser légèrement de la situation, lui qui d'habitude avait horreur du contact des autres.

  Ils arrivèrent enfin à la salle de bain, et le grand homme posa son Maître à terre. Il lui fit remarquer, moqueur, qu'il économisait déjà de l'énergie en se faisant laver par quelqu'un d'autre, et qu'ainsi il en avait économisé encore plus, car il n'avait même pas eu à marcher. Ciel lui dit alors d'un ton pince-sans-rire qu'il avait beaucoup de chance qu'il soit de bonne humeur et ne décide pas de le punir. Sebastian eut un petit rire et répliqua en plaisantant :

"Vous m'appréciez trop pour cela.

- Qui sait ? dit le petit comte, très sérieux. Tu n'es pas aussi affreux que je l'aurais pensé au départ... Je ne te couperais peut-être qu'un doigt au lieu de toute la main en guise de châtiment pour m'avoir touché sans mon accord, conclut-il en tirant la langue, les yeux rieurs.

- C'est trop généreux de votre part, rit le démon. Quant à moi, je dois dire que vous êtes également un peu moins horrible que ce à quoi je m'attendais.

- Horrible ? Tu exagères ! Finalement, je vais peut-être revenir sur ma décision et te faire couper toute la main, blagua l'enfant, mi-figue mi-raisin."

  Le diable sourit en se disant que ce petit bout d'homme avait bien de la répartie, et n'était pas tant dénué de sens de l'humour que ça. Il commença à le déshabiller, lui retirant sa chemise de nuit. Le jeune garçon se retrouva nu, légèrement gêné car il était habitué à être lavé par le vieux Mr Tanaka, qui était presque de sa famille et l'avait vu grandir. Mais Sebastian avait anticipé l'embarras du jeune homme et détournait le regard pudiquement, le laissant entrer dans le bain chaud qu'il avait fait couler.

  Ciel se glissa dans l'eau chaude, et soupira d'aise. Rien ne le détendait plus au matin qu'un bon bain chaud... Son majordome s'avança vers lui, et le jeune garçon retrouva l'embarras qu'il éprouvait deux minutes plus tôt. Mais le grand homme lui fit un sourire encourageant et le petit comte se leva, un peu rassuré. Il se retrouvait donc dans son plus simple appareil devant un démon qu'il ne connaissait que depuis la veille, mais le regard de ce diable était tellement pudique et neutre que la gêne de l'enfant disparut totalement.

  Sebastian fit de son mieux pour laver son petit Maître de ses grandes mains, et observa que les muscles se détendaient sous ses doigts. Bien, cela voulait dire qu'il se débrouillait plutôt correctement. Il lui savonna le dos, le torse, lui lava les pieds, puis voyant la teinte écarlate que prenaient les joues du jeune homme, il lui dit avec un clin d’œil qu'il le laissait finir de se nettoyer tout seul. Le petit Maître eut un sourire de soulagement lorsque le majordome sortit de la pièce. Il acheva donc sa toilette en pensant à l'étonnante délicatesse des mains pourtant si puissantes de son serviteur. Lorsqu'il se rendit compte de l'étrangeté des pensées qu'il tenait, il se força à penser à autre chose. Ce démon était décidément bien trop hypnotisant...

  Le concerné revenait d'ailleurs avec une pile de serviettes moelleuses, totalement inconscient des pensées qui avaient traversé l'esprit de son Maître quelques secondes auparavant. Il mit le comte debout, l'enveloppant immédiatement dans une épaisse serviette pour ne pas le laisser à l'air libre, et le frictionna. Il lui tendit ensuite son caleçon, et se détourna le temps que Ciel l'enfile.

  Pendant que le diable l'habillait, Ciel laissa ses pensées divaguer sur l'emploi du temps de la journée. Il était à peu près 9h, qu'allait-il donc faire ensuite ? Sebastian répondit sans le savoir à la question que le garçon se posait, tout en nouant le nœud de son col ;

"Aujourd'hui, de 9h30 à 10h30, vous aurez un cours de violon. Ensuite, de 10h30 à 11h30, vous étiez sensé avoir mathématiques, mais nous serons en voyage vers la demeure de la Marquise de Midford pour mon duel, j'en suis fort navré. Vous mangerez de 11h30 à 12h30, et vous devrez ensuite assister à mon combat."

  Ciel écarquilla les yeux de surprise. Mais oui, comment avait-il pu oublier ?! Son diable devait aujourd'hui tenir un duel contre le Marquis de Monenvish, fine lame anglaise ! Une légère inquiétude lui serra le ventre.

  La matinée se passa lentement, le cours de violon si ennuyeux s'éternisant. Il avait l'impression que cette heure ne finirait jamais, qu'elle s'étirerait indéfiniment. L'heure de la délivrance arriva enfin, et l'adolescent jaillit de la salle, pressé de s'éloigner de cet horrible homme qu'était son professeur de musique. Sebastian l'attendait à la sortie, et l'accompagna jusqu'à l'entrée du manoir. Il lui enfila un manteau et lui donna sa canne à la poignée d'argent. Le démon faillit plaisanter sur le fait qu'il ne lui donnait pas de cape car elles semblaient lui porter malheur lors des voyages en carrosse, mais voyant l'air grognon du jeune garçon, il se ravisa.

  Le voyage se fit à toute vitesse pour Ciel, passant bien trop vite, et chaque seconde amplifiait le stress qu'il éprouvait à l'approche de l'affrontement. Pourtant, ce n'était pas lui qui devait se battre, mais il angoissait quand même. Le diable au contraire paraissait totalement détendu, regardant nonchalamment le paysage. Lorsqu'ils arrivèrent au manoir Midford, le comte ne mangea pratiquement rien du délicieux panier repas préparé par son démon. Il ne pouvait rien avaler. Le garçon ne savait pas lui-même pourquoi il s'inquiétait autant pour son majordome, car sa victoire était certaine, mais il ne pouvait s'en empêcher. Sebastian perçut l'inquiétude de son Maître malgré son visage de marbre car il tapotait sans interruption la table du bout de l'index, et s'en amusa. Comment pouvait-il croire qu'il avait la moindre possibilité de perdre contre un humain ?

  Le grand diable regarda sa montre à gousset ; 12h28. Le duel commençait dans deux minutes. Il s'approcha de Ciel et le lui dit. Le ventre du petit comte se serra d'angoisse bien malgré lui, et il suivit son domestique qui s'avançait dans la cour, sûr de lui, de sa démarche féline. Les deux adversaires se mirent face à face, armés chacun d'une épée, et la voix du Marquis de Midford résonna dans le silence qui s'était abattu sur le domaine :

"Que le duel commence !"

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