Agathokakological: Seven

Chapitre 1 : La cérémonie du Hasard

4767 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 02:59

-Lois des Anges- Code de la société : lois ultime

1 Il est formellement interdit par la Société des Anges, le Haut-Commandement et le Conseil des Sages, aux anges de côtoyer les démons.

 

 

Un ciel bleu, profond, sans aucun nuage. Et dans la forêt, pas un bruit, juste une respiration. Tout autour de lui, de la verdure, des arbres qui se soulèvent fièrement, de la mousse verte à ses pieds, des herbes qui caressent ses mollets blancs. Un peu plus loin, le gargouillis paisible d'une source cachée par les plantes. Le garçon écarte les bras, sent la douce brise caresser son corps, s'emmêler dans ses cheveux gris-perle et repartir, comme un souffle fantôme entre les troncs d'arbres. Le garçon s'approche de l'un d'eux, pose sa main sur l'épaisse écorce et reste immobile quelque secondes. Entre les arbres, au niveau de la source, il aperçoit un cerf. Ce dernier boit et relève la tête, ses puissants bois reposant sur sa tête. Le garçon l'observe en silence et lorsque l'animal le voit enfin, ils se fixent, sans ciller. Les prunelles noirs de la bête plantée dans celles vairons de l'adolescent. Il lève la main vers lui, mais le cerf s'enfuit, et disparaît dans l'immensité de la forêt. Le garçon reste immobile, continuant de regarder le paysage de ses yeux si particulier. Dans celui de droite, on pouvait se perdre dans la beauté effroyable et impitoyable d’un océan déchaîner où de grandes vagues d'un bleu profond semblaient soyer la pupille et dans l’autre on pouvait goutter aux premières lueurs de l’aube où brillait le calme et la tranquillité, tirant sur le violet pastel. Il avait des cheveux gris-perle assez fonçé, une peau pâle et un sourire triste qui semblait cousu sur sa bouche. Il était extrêmement beau et attirait les filles, mais il était petit et peu musclé donc faible.

La seule chose qui faisait qu'on ne le considérait pas de haut était cela : Il prit appuie sur ses jambes et dans son dos deux grandes ailes blanches, bien plus grande que la taille normal d'un adolescent de 16 ans, se déployèrent majestueusement. Elles étaient très grandes, plus blanche que la neige, ne possédaient aucune tâche grisâtre ou noir. Les plumes étaient douces et ne prenaient pas l'eau. Avec des ailes comme celle-ci, aussi pure et aussi blanche, Ciel pourrait accéder à de hautes fonctions dans l'administration du monde des anges et ainsi devenir prêtre ou mieux encore...

 

Mais aujourd'hui est une journée particulière, c'est la cérémonie de l’Échange et il doit y participer. Tous les adolescents entre 14 et 18 ans, garçons et filles, sont appelés sur le grand pont qui relit le monde des anges et celui des démons. Cette cérémonie à lieu tous les 7 ans et 7 garçons avec 7 filles sont tirés au sort pour passer 7 mois dans le monde des démons et vice versa avec eux. Ce qui sont tirés au sort sont appelés Elu et au retour de leur 7 mois, il reviendront passer 7 jours dans leur monde et feront leur choix, rester dans son propre monde ou soit trahir sa patrie et partir pour le monde opposé. Les relations entre les anges et les démons se sont pas très bonne. En effet, les anges trouvent les démons barbares, terribles, ils ne possèdent aucunes lois et sont des criminelles sans aucunes morales. Pour les familles, c'est un déchirement de voir leur progéniture partir avec ces fous dans un monde qui leur est inconnu et où aucune lois n'est exercée. A l'inverse, les démons trouvent les anges faibles, petits, égoïstes, coincés dans des traditions millénaires et se refermant à la technologie et sans aucune ouverture d'esprit. Et lorsque les Elu reviennent et qu'ils doivent faire un choix, ce qui partent pour l'autre monde n'auront plus jamais le droit de revenir, ils seront bannis de leur famille et devront être oubliés, comme si ils n'avaient jamais existé du monde des anges. Et ceux qui quitte leur famille sont alors appelés les Vagabonds car ils ont quittés leur ancien monde et n'en font plus partis et ils ne sont pas forcement bien acceptés dans leur nouveau monde, ils perdent toute origine et identité.

 

Pour Ciel, il s'agit d'une banale formalité, il n'y participe qu'une seul fois dans sa vie et il y a une chance sur 1000 qu'il soit choisit. Il doit malgré tout faire une valise et aller à cette cérémonie. Par précaution, il est allé dire une dernière fois au revoir à sa forêt. Il poussa sur ses jambes et décolla en l'air, admirant une dernière fois l'étendue verte qui s'offrait à ses yeux sous ses pieds.

 

 

Il arriva chez lui, salua sa mère et monta en vitesse dans sa chambre. Il prépara sa valise en y glissant des vêtements et tout son nécessaire de toilette. Il pouvait déjà sentir, montant de la cuisine, l'odeur d'un fondant au chocolat que lui préparait sa mère. Il le mangerait en rentrant car il ne serra pas prêt maintenant. Dehors, il entendit la voiture de son père arriver dans un vieux crissement. La porte d'entrée s'ouvra doucement et Vincent pénétra dans la pièce et salua sa femme avant d'appeler Ciel pour qu'il descende. L'adolescent arriva, traînant sa valise derrière lui et partit là charger dans le coffre de la vielle deux-chevaux à la peinture craquelée.

Lorsqu'il revint, sa mère, les yeux luisant, lui dit au revoir en passant sa main dans ces cheveux. Ciel fut très surprit par ce geste. Chez les anges, les au revoir étaient très pudique, même entre les membres d'une famille et le simple fait de poser une main sur l'épaule d'une personne en public pouvait être punit par la lois. Ciel resta quelque secondes sur place, surprit et la voix chaude de son père le ramena à la raison :

-Mon garçon, nous devons y aller...

-Oui père, répondit simplement l'adolescent avec beaucoup de manière et restant très poli envers le patriarche, comme le voulait le code de respect de la famille. Un autre nom que « père » aurai été puni par la lois. D'ailleurs, le simple fait que son père l'appel « mon garçon » était très rare aussi, d'habitude il l'appelait « Ciel » ou « fils » en gardant une certaine distance.

L'adolescent ne se posa pas plus de question et monta à l'avant de la voiture et se tut tout le trajet.

 

 

-Lois des anges- Code de la famille Partie : respect de la famille et du patriarche.

 

1 Tout ange doit le respect à son aîné et à son patriarche, chaque manque de respect est punit par la lois.

2 Les noms employés dans une famille doivent correspondre à la loi.

-Le père est appelé « père » ou « patriarche »

-La mère est appelée « mère » ou « matrone »

-Le fils est appelé par ses aînés (ou parents) « fils » ou « mon fils » ou par son prénom

-La fille est appelé par ses aînés (ou parents) « ma fille » ou par son prénom

 

3 Le cas des noms pour les frères et sœurs entre eux n'est pas cité car les familles ont interdiction d'avoir plus d'un seul enfant (voir Lois des anges Code de la famille : respect des lois sur la sexualité)

 

-Lois des anges- Code de la famille : respect de la sexualité

 

1 Chaque famille ne doit concevoir plus d'un enfant

2 Chaque famille doit avoir leur enfant dans leur 19ème année

3 Chaque ange doit avoir son seul et unique rapport sexuel lors de leur 19ème année pour concevoir un enfant

4 Tous autre rapports sexuels sera punit par la lois d'exil

5 Chaque ange doit rester avec son partenaire, prédéterminé dans la première année de l'enfant, pour la vie et ne doit en aucun cas commettre l'adultère

6 Tous baiser, caresse, câlin ou autre délit sexuel entre les deux anges ne doit être commit hors de la conception de leur seul et unique enfant lors de leur 19ème année

10 L'acte de conception ne doit apporter ni plaisir, ni désir à ceux qui le pratique. Il doit simplement être là pour donner la vie et les deux anges doivent garder cela en tête.

11 Si l'acte de conception échoue, aucune tentative n'est refaite, les deux anges pourront faire une demande de conception in vitro à l'Association mais rien ne garantie que la demande sera acceptée.

12 Tout ange, quel qu'il soit, ne doit jamais effectuer la masturbation ou laisser une autre personne profiter de son corps sous peine d'être exilé.

13 Les homosexuels ne sont pas accepter et sont punis d'exil

 

-Code des anges- Code de la société : respect des horaires

1 Un couvre feux est installé le soir à 20 heure et chaque ange, trouvé en dehors de son domicile une minute après le couvre feux doit passer l nuit en détention et trouver un justificatif.

2 Le matin, chaque ange doit être debout à 7 heure tous les jours de la semaine pour effectuer leur travaille en collectivité de 7 heure à 10 heure du matin.

 

-Code des anges- Code de la société : les vêtements

1 Les anges ne doivent porter que du blanc dans n'importe quelle situation.

2 L'habit réglementaire des hommes est constitué d'un pantalon blanc, de chaussure blanche, d'une chemise blanche de 7 boutons boutonnée jusqu'en haut et d'une veste blanche.

3 L'habit réglementaire des femmes est constitué d'une jupe ou d'une robe arrivant en dessous de la cheville, avec la jupe la tenu possède une chemise blanche à 7 boutons boutonnée jusqu'en haut, et avec la jupe comme la robe la tenu possède une veste blanche. La robe doit avoir un col montant et les manches doivent arriver au poignet.

 

 

Ciel regardait le paysage passer, il n'était pas nerveux, il reviendrait ce soir à l'heure. A l'heure, il espérait. Cette vie pouvait paraître contraignante et absurde, par rapport aux lois qui la dirigeait, mais il n'avait pas le choix. Et chaque jour se répétait, inlassablement. Le pire, pensa Ciel, c'est que toute une population se laisse diriger et enfermer dans des lois plus absurdes les une que les autre sans broncher. Il n'y a jamais eu de révolution, chaque personne ayant des idées contre la Société était soit tué sur la place public ou soit exilé. Et chaque acte contraire aux lois des Anges est punit d'exil. Ciel aurait pu être exilé si quelqu'un l'avait découvert. Cela c'était produit dans les bois, à l'abri des regards, caché dans le renfoncement d'une roche qu'il avait commit un acte irréparable. Il s'était... touché. Même encore maintenant, il en avait honte. Mais en même temps, il avait l'impression d'être un révolutionnaire, une personne qui se soulève enfin contre la Société archaïque des anges. Ce jour là, il avait eu un cou de mou dans le bas-ventre, il s'était assit et cela c'est fait naturellement. Pour une « première fois » il avait ressentit une grande vague étrange dans tout son corps et avait pu enfin mettre un sens au mot plaisir qu'il ne pouvait vraiment définir avant. Enfin il pensait pouvoir y mettre un sens.

 

Ciel ne savait pas ce qu'il préférait : être choisit et vivre 7 mois en paix sans avoir Elizabeth qui lui coure après (qui est, précisons le, l'ange avec qui il devra vivre toute sa vie) ou ne pas être choisit et pouvoir manger le fondant que sa mère lui a préparé. En faite, Ciel s'en fichait. Rien, à par essayer de contrer à la Société des Anges et ses lois à n'en plus finir ne l'intéressait. De plus, il n'aimait pas Elizabeth, savoir qu'il allait devoir la supporter pour l'éternité ne l'enchantait guère. Il ne l'aimait pas car elle était égoïste, pleurnicharde, simple d'esprit et se laissait aveuglément guidé par la ligue pour les lois des anges. Elle connaissait par cœur toute les lois, les exécutait à la lettre et cela dégoûtait Ciel au plus haut point. De plus, les anges étaient « conditionnés » dès leur arrivé à l'école. On leur apprenait directement que les démons, c'était le Mal. Qu'ils n'étaient qu'une bande de barbares immorales, voleurs, violeurs, violent, méchant, près à sacrifier des vies pour s'emparer de trésors. Mais même Ciel ne semblait pas douter de ces convictions qui s'étaient enregistrer tel un mantra dans sa tête. C'était lors de c'est 9 ans que tout changea. Il avait rencontré un démon Elu et il avait parlé avec lui. Ce qui était normalement formellement interdit. Ce démon avait été calme, respectueux, souriant et gentil. Il lui avait apprit des choses sur la forêt et c'est depuis ce jour que Ciel aime y aller en cachette. Malheureusement, ce démon était resté dans le monde des démons disant à Ciel que le monde des anges était trop restrictif, mais l'enfant ne connaissait pas ce mot et son sens.

 

Au loin, entre les nuages, l'adolescent aperçut de grands arches brillants, s'élevant haut dans le ciel et se perdant en hauteur dans une brume épaisse. Une foule monstre se pressait près de cet édifice d'où s'élevait un brouhaha d'exclamations. Vincent gara la voiture, Ciel récupéra sa valise et ils se rapprochèrent du grand pont. Au loin, tout au bout de celui-ci, ils pouvaient apercevoir une terre sombre, un ciel noir et une foule hurlant en délire. Le monde des démons.

Le père déglutit et Ciel s'avança d'un pas assuré vers la masse d'ange beaucoup plus calme que les « barbares » d'en face. Ciel n'avait pas de réelle opinion sur eux, peut-être que le démon qu'il avait rencontré dans la forêt était une exception ou qu'il se moquait de lui e étant gentil.

Une grande estrade avait été préparé à cette effet et les anges se pressaient contre celle-ci. Les adolescents entre 14 et 18 ans devaient emmener leur valise ou sac vers un enregistreur où ils laissaient leur affaire. Cette appareil gardait leur sac, les étiquetait et en même temps vérifiait que tous les anges étaient présent. Ils étaient ensuite accompagnés dans de grandes zones entourées de barrières, garçons et filles séparés et attendaient que l'heure du choix est sonné. Ciel dut patienter une demi heure debout que tous les anges soient arrivées. Un homme, le prêtre ultime de la Société des anges nommé Clyde, arriva sur la scène. Il était grand, imposant, une longue barbe grisâtre descendant de son menton, rappelant les vieux dieux grecs de l'Olympe. Il était recouvert d'une longue cape blanche qui traînait par terre et d'une large capuche qu'il enleva. D'un geste de main, il fit taire la foule et prit la parole :

-Mes chers concitoyens, membre de la Société des Anges, nous voilà de nouveau réunit pour la 107ème cérémonie du Hasard.

L'homme, par sa voix chaude et forte inspirait la confiance à Ciel :

-Aujourd'hui, 7 garçons et 7 filles vont passer 7 mois en terre hostile. Ils y découvriront des mœurs nouveaux, apprendront des coutumes et des habitudes contraires à leur nature. Pendant ces 7 mois, ils devront s'intégrer à une société qui n'est pas la leur et devront s'acclimater à ce nouveau monde, souhaitons leur bonne chance et bonne route !

Une légère slave d'applaudissement, pudique, s'éleva doucement de la foule, sans prendre d'ampleur. Ciel pouvait entendre d'ici les cris, les encouragements et les applaudissements des démons pour leurs jeunes. Ici, rien de cela, pas un cris ni un sifflement.

-Maintenant, procédons au tirage au sort, les dames d'abord... ironisa le vieux en s'approchant d'un énorme baque transparent contenant les centaines de noms de jeunes anges.

Il leva sa main en l'air, paume ouverte comme pour montrer qu'il n'y avait aucune triche et plongea profondément sa main dans le baque. Il farfouilla quelque secondes, brassant les papiers avec tout son bras et avant de ressortir un nom. Il le déplia et toussota pour se donner de la voix :

-J'appel... Susan Mey !

Un grand silence s'abattit sur le lieu. Personne ne bougea. Chez les filles, quelques murmures. Une ou deux poussèrent une petite fille qui, complètement perdue, s'avança vers l'estrade, toujours poussée par des filles aux regards haineux. Celle monta sur scène et regarda la foule, les yeux dans le vague. Aucune émotion ne se lisait sur son visage pâle, pas de panique, pas étonnement, pas de surprise. Elle semblait...choquée. Choquée qu'elle est pue être appelée. Elle tremblait sur scène, ses fines jambes ne semblaient plus vouloir la maintenir en place. Elle n'était pas très grande et devait avoir 14 ans, mais elle paraissait beaucoup plus jeune avec ses longues tresses rousses qui lui tombaient des épaules et ses petites tâches de rousseur qui lui parsemaient le visage.

Le vieillard s'approcha et lui demanda dans le micro :

-Susan ? Tout va bien ?

Elle resta les yeux grands ouverts, fixant la foule sans vraiment la regarder, secoua successivement la tête et partit s'asseoir dans un des fauteuils sur la scène, le visage toujours bloqué dans cette expression étrange.

Clyde retourna vers le baque et replongea sa main dedans, appelant successivement des noms de jeunes filles :

-Lazulite Beehive  !

-Rain Del-Orro !

-Céleste Fiterman !

-Emy Yoko

-Alva Trush

Elles s’avancèrent toutes sur la scène, les jambes tremblantes, les larmes aux yeux pour certaines et partirent s'asseoir dans leur fauteuil.

-Et enfin le dernier nom féminin, proclama Clyde, Eve Gosthive !

La dernière ange arriva sur scène et c'était la plus vieille de toute. Elle était grande, svelte et élancée. De longs cheveux blonds, presque blanc, lui descendait jusqu'à la taille. Elle portait une couronne de fleur blanches sur la tête, signe qu'elle entreprenait un stage pour de venir une prêtresse. Elle était l'exemple à suivre, la fille parfaite, que se soit au niveau physique que mental. Elle était pâle, grande, des yeux bleus comme de l'eau de roche et ses ailes devaient être aussi belle que Ciel. Lorsqu'elle monta sur scène, le peu de murmure qui secouait l'assemblée s'éteignirent complètement. Elle alla saluer Clyde, qu'elle connaissait, et partit s'asseoir à côté de la petite Susan qui semblait encore sous le choc et là prit dans ses bras. Eve la balançait doucement, passant ses doigts dans les quelques mèches rousses qui s'échappaient de ses tresses et là calma.

Clyde toussota de nouveau et s'approcha d'un deuxième baque transparent. Il releva ses paumes en l'air comme tout à l'heure et se pencha dans le baque et plongea profondément son bras. Il en ressortit un papier :

-Aster Austin !

Un grand gaillard s'avança, le torse en avant, vers l'estrade. Même si son visage était calme Ciel pouvait, dans le fin fond de sa pupille, y déceler de la peur. Aster monta et alla directement s'asseoir dans les fauteuils pour les garçons, observant la foule d'une œil distrait.

Le deuxième nom arriva :

-Angelo Velasquez !

Un nouveau garçon, un peu moins grand et blond comme les blés s'avança jusque l'estrade et partit s'asseoir.

-Fate Mondek's !

-Zens Isole !

-Ciel Phantomhive !

Le temps semblait s'arrêter. Ciel ne bougea pas pendant quelque seconde. Il devait avoir mal entendu. Oui, ce devait être ça, une farce ou quelque chose dans le genre. Il reçu un coup de coude dans le bras, lui indiquant qu'on parlait de lui. La voix répéta dans le micro :

-Ciel Phantomhive ?

Ciel ne sut pas comment il avait trouvé la force d'avancer, comment ses jambes l'avait porté, ni même de monter sur l'estrade et d'aller s'asseoir sur les fauteuils. Il n'entendait plus rien, son esprit était complètement bloqué, comme en transe. Il n'entendit pas les deux derniers prénoms, fixant toujours la foule, l'oeil dans le vague. En plus il n'avait même pas dit au revoir à son père, pensant revenir après. Les battements de son cœur étaient redescendus, mais il n'était pas vraiment ressortit de son état de transe. C'est une main sur son épaule qui le fit revenir à la réalité :

-Hey ! Tout va bien ? Lui demanda Angelo un air inquiet sur le visage.

-Oui... C'est juste que je ne m'y attendais pas du tout.

-Pareil ! Mais voit le bon côté des choses ! On va découvrir un nouveau monde ! On va s'amuser et être libre pendant 7 mois ! On est des Elus !

Angelo semblait complètement excité à cette idée, un peu trop même. Ciel pensait que c'était une manière de se rassurer. En se convainquant soit-même que c'était une super nouvelle d'être choisit, peut-être oublierait t-il la panique et la peur qui le ronge en réalité. Ciel n'en savait rien et ne voulait pas se poser plus de question que ça. En réalité, il pensait à sa famille, au visage de sa mère ce soir quand son père lui annoncera qu'il ne sera pas là pendant 7 longs mois. Il là voyait très clairement, les traits de son visage s'affaissant d'une coup, le fondant au chocolat glissant de ses mains et se fracassant au sol et le bruit de ses sanglots claires déchirant l'espace.

Il les entendait déjà. Mais maintenant il fallait partir. Il ne jeta même pas un regard vers la foule, de peur de voir la mine défaite de son père. Il était un Elu maintenant, un être à part. Lorsqu'il reviendra, il sera définitivement taché, souillé du monde des démons. Même si cette échange est obligatoire, les Elu qui reviennent dans leur monde son souvent mal accueillit, considérés comme trompés et mauvais. Mais alors quitter son monde pour un autre, ça c'est vraiment la chose à ne pas faire ! L'ange Elu qui quitte son monde devient un Vagabond, un être qui ne possède plus d'identité. Il a quitté sa patrie pour une autre et les Anges le font disparaître entièrement de leur Société, il est définitivement bannit et ne peut plus revenir. De plus, la famille dans la qu'elle il vivait est complètement dépouillé. On se moque d'eux, de l'éducation qu'ils ont donné à leur enfant. L'ange qui était promit au Vagabond est ridiculisé. Et malgré son profond dégoût pour Elizabeth, Ciel ne voulait surtout pas qu'elle se subisse des sarcasmes par sa faute. Il ne voulait pas non plus causer de tort à ses parents.

Alors avant même d'avoir traversé le Pont de l'Echange, Ciel avait déjà fait son choix. 

Laisser un commentaire ?