La démone, le papillon et le chieur

Chapitre 2 : Chapitre 2 - Un ami pour Anko

3148 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 10:42

Chapitre 2

Un ami pour Anko

 

                Ils sont au moins cinq ces pourritures. Et nous seulement deux… Bon d’accord, un et demi ! Même si je pense sincèrement que je n’ai aucune chance contre ses… trucs.

                C’est quoi déjà leur nom ?

                Ah oui, Hollow ! (Merci…)

                - Bon qu’est-ce qu’on fait ? demande-je à Papillon.

                - Vous vous restez ici pendant que je me charge d’eux.

                Et alors qu’il se lance dans le combat, je le rattrape par le col et le ramène vers moi.

                - D’abord, arrête de me vouvoyer, tu dois être plus vieux que moi. Ensuite, il est hors de question que tu me mettes de côté parce que je suis une fille.

                Il me fixe intensément, ce qui ne me gêne nullement. Je ne suis jamais gênée par quoi que ce soit.

                - Je ne crois pas que ce soit vraiment le moment de parler de sexisme…

                Je le lâche mais le foudroie néanmoins du regard, ce qu’il préfère ignorer.

                Les Hollows disparaissent les uns après les autres, sous mon regard, choqué.

                Il est balaize le Papillon !

                Il revint me voir, sans une once de fierté. Finalement, je l’aime bien moi, ce mec, même s’il a tenté de me tuer. D’ailleurs si l’exploit qu’il vint d’accomplir ne m’impressionnait pas autant, je prendrais mes jambes à mon cou.

                - T’es super fort, tu veux bien m’apprendre ?

                Il semble peser le pour et le contre avant de déclarer :

                - Avant toute chose, je vais vous… (Il croise mon regard blasé et rectifie :) t’emmener chez un collègue à moi.

                - Et ensuite tu me tueras.

                - On verra ce qu’on fera de toi.

                Non, mais je rêve ! Il m’écoute même pas en plus !

                - Et ensuite tu me tueras ! répète-je, plus fort, légèrement exaspérée.

                Il écarquille les yeux. Le pauvre, il a pas dû côtoyer beaucoup de gens comme moi dans sa vie de Shinigami.

                En même temps, je suis unique (et je dis cela sans modestie).

                Quoique c’est bien d’être sincère, et je suis du genre à dire qu’il ne faut jamais ce critiquer.

 

« Avoir une mauvaise opinion de soi n’est pas de la modestie. C’est de l’autodestruction. »

 

                Alors ne vous étonnez pas du fait que je ne me critique jamais. Chacun ses principes, un point c’est tout.

                Bon en attendant, Papillon a repris ses esprits et me répond, interloqué :

                - Mais pourquoi je te tuerai ?

                Oh c’est bon, lui aussi il a Alzheimer. Je soupire :

                - Tout à l’heure, quand tu m’as entravé, t’as sorti ta lame et tu m’as dit que ça faisait pas mal. Tu t’en souviens ?

                Oui, je sais ce que vous vous dites. Surtout vous les filles. J’oublie en moins de cinq minutes le nom d’un superbe jeune homme qui m’a sauvé la vie mais je garde en mémoire le fait qu’il est tenté de me tuer.

                Cessez immédiatement de me foudroyer du regard sinon je vous vire un coup de pied au cul.

                Non, mais plus aucun respect ces jeunes aujourd’hui je vous jure.

                - Mais je ne voulais pas te tuer ! s’exclame Papillon.

                - Alors pourquoi ta sortie ta lame ? m’énerve-je.

                - Je voulais te purifier, me répond-t-il, calmement.

                Je recule de quelques mètres de lui, les yeux écarquillés.

                - Oh là, dis-je, précipitamment, bougeant les bras devant moi, affolée. Je sais que mes yeux sont effrayant et que mon surnom ici c’est la « Démone » mais je suis pas la fille de Satan pour autant ! (Je croise son regard étonné). Bon d’accord, je ne connais pas mon père mais ça veut rien dire ! Me purifie pas s’il-te-plaît.

                Je suis bien pitoyable. Me voilà en train de supplier un garçon. Je me donne une baffe mentale. Ressaisie-toi ma grande ! T’es Anko Akuma, bon sang ! Tu t’es jamais pliée devant personne et c’est pas maintenant que ça va commencer, même si la « personne » en question t’a sauvée la vie et est un Shinigami.

                Je souris. Rien de mieux que de se complimenter pour aller mieux. Tiens, d’ailleurs Papillon semble avoir pris un coup de vieux et se pince l’arête du nez, visiblement exaspéré.

                - Je te rappelle que je suis un Shinigami, donc mon Zanpakuto (Il me regarde), c’est le nom que l’on donne à nos armes. Enfin bref, comme je disais, ils nous permettent de purifier les âmes errantes comme toi ou bien les Hollows, pour qu’ils puissent aller à la Soul Society… Ou bien en Enfer. Tu as compris ?

                J’hoche la tête, ce qui le fit sourire. Je n’aime pas tellement cette histoire de purifier les âmes et encore moins la Soul Society.

                - Si j’ai bien compris, tu veux envoyer mon âme dans le haut delà comme tu as fait avec le Hollow ?

                - Exact. Tu comprends vite. (Je n’aime pas du tout son sourire…) Mais j’ai trouvé un autre moyen de t’emmener là-bas.

                Je recule de nouveau, n’aimant pas du tout son ton.

                - Euh… Tu sais, je t’aime bien, t’as l’air sympa et tout mais je n’ai pas vraiment envie d’aller dans ta Soul Society.

                - Tu préfères te faire manger par un Hollow peut-être ?

                Aie. Un-zéro pour Papillon. Je grimace avant de me rapprocher, boudeuse, de mon « tyran ».

                - Tu n’es pas drôle, grince-je entre mes dents.

                Il hausse les épaules et me dit :

                - Reste devant, j’ai pas envie que tu t’enfuies.

                Comme si j’avais une chance en même temps. Il doit être plus rapide que moi ce con.

                En plus, lui il a une arme. Moi j’ai juste mes jambes.

                Merde.

                Alors je me laisse faire, docile, me promettant qu’un jour je lui ferais payer de m’avoir pris pour une faible.

                Parole d’Anko.

                En attendant essayons de sympathiser avec l’ennemi, alias Papillon.

                - Et sinon vous êtes plusieurs ? Enfin je veux dire de Shinigami.

                - Oui, on est beaucoup mais je ne peux pas t’en dire plus, tu ne pourrais pas comprendre si c’est moi qui t’expliquais.

                Je m’arrête brusquement, ce qui le surprend puisqu’il me percute le dos.

                - Quelque chose ne va pas ? s’inquiète-t-il.

                Puis il croise mon regard, rouge. J’en profite pour lui dire, blasée :

                - Dis tout de suite que je suis conne pendant qu’on y est.

                Il rougit, gêné et tente de se reprendre :

                - Ce n’est pas ce que je voulais dire !

                Je lui fis mine de se taire avant de déclarer :

                - Hey calme-toi ! Qu’est-ce que t’es coincé Papillon !

                Il hausse un sourcil, l’air de dire « elle m’a appelé Papillon, où je rêve ? ». Je soupire, pourquoi je l’ai suivis moi au fait ?

                Ah oui, parce que c’est un Shinigami et que moi je veux pas finir en pâté pour Hollows.

                MDM (traduction : Mort De Merde, à ne pas confondre avec VDM (Vie De Merde))

                - J’aurais dû me laisser bouffer par cette chose, ne puis-je pas m’empêcher de murmurer.

                Papillon me sourit, compatissant, avant de, à ma grande surprise, m’ébouriffer les cheveux, affectueusement.

                - Allons ne dis pas ça, je t’assure que la Soul Society n’est pas aussi terrible que tu ne le penses et puis, avec un peu de chance, tu pourras peut-être devenir une Shinigami tout comme moi.

                Mais je ne l’écoute même pas, mes yeux écarquillés par l’étonnement, ce qu’il remarque puisqu’il me questionne :

                - J’ai dit ou fais quelque chose de mal ?

                - Ah… Euh… Non pas du tout ! m’exclame-je. C’est juste que c’est l’une des premières fois que quelqu’un est gentil avec moi et qui m’ébouriffe les cheveux.

                Il me sourit de nouveau avant de rajouter :

                - Et bien les autres ne savaient pas ce qu’ils rataient.

                - Ça veut dire qu’on est amis ? le coupais-je.

                Je fus étonnée par le ton de ma voix. Suis-je si désespérée que ça de me faire un ami au moins une fois dans ma… mort ?

                - Evidemment.

                Je me retins de justesse de ne pas lui sauter au cou en l’embrassant à pleine bouche.

                …

                Oh là, je suis plus atteinte que je ne le pensais. Faut que j’arrête de me prendre la tête sinon je ne vais plus me reconnaître.

                En attendant…

 

                Et pendant qu’on continuait notre route vers le collège Shinigami de Papillon, celui-ci marchait, non pas derrière moi mais à mes côtés.

                Et je sus que cela sonnait le commencement d’une belle histoire entre nous deux.

Laisser un commentaire ?