The Rescue's Hope

Chapitre 20

3851 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/07/2018 17:43

Une heure après leur départ, l’équipe dépêchée pour le sauvetage de Tsunata arriva au point le plus propice du Hueco Mundo pour ouvrir le portail de leur salut. Shûhei, aux côtés de l’incarnation du zanpakutô de sa partenaire amnésique, n’avait pas quitté cette dernière des yeux une seule seconde. Ses amis de toutes dimensions confondues n’avaient cessé de se l’arracher. Si quelques éclats de voix s’étaient déjà fait entendre entre elle et le shinigami remplaçant de Karakura, Tsunata avait semblé rester interdite devant la douceur d’Orihime, l’énergie de Rangiku, la sympathie d’Izuru, et l’admiration sans faille que lui portait Sotaro. Malgré le masque neutre et sévère derrière lequel elle continuait de se réfugier, Shûhei n’avait aucun mal à deviner les nombreux sentiments qui la désarmaient peu à peu : la frontière entre la Kurotama glaciale et la Shinigami rayonnante était devenue si mince qu’il était persuadé de pouvoir la briser du bout des doigts. Il se résolut pourtant à ne pas la brusquer, pour le plus grand soulagement de Tetsu.

–  C’est là, affirma la blonde.

Le groupe s’arrêta et laissa Izuru, expert en techniques de nécromancie, s’avancer pour réaliser l’incantation du Garganta. Shûhei n’avait toujours pas détourné son regard de l’objet de leur venue, et il fut le premier à apercevoir une lueur d’inquiétude venir troubler son regard. Il vint près d’elle et s’éclaircit la gorge pour attirer son attention.

–  Alors, qu’as-tu décidé de faire ?

Ses sourcils dorés se froncèrent.

–  A quel sujet ?

–  Eh bien, de ce dont on a parlé dans la grotte : tu as dit que si je parvenais à te convaincre, toi et Tetsuribon nous suivrez au Seireitei.

Les joues rougissantes, la jeune femme détourna son regard du brun en feignant l’indifférence et rit nerveusement :

–  Tu ne perds jamais le nord, hein, Shinigami.

Shûhei la saisit par les épaules et plongea son regard dans le sien. Tsunata, aussi rouge que les cheveux de Renji Abarai, se mordilla les lèvres pour reprendre contenance, suffisant au ténébreux pour afficher un grand sourire victorieux.

–  Pour toi, Shûhei suffira, souffla-t-il.

Au comble de l’embarras, elle chercha, affolée, son éternel soutien pour lui venir en aide ; mais lorsqu’elle trouva les yeux rosés de Tetsu rivés sur elle, elle comprit qu’il ne viendrait pas se dresser entre elle et le Vice-Capitaine, et qu’au contraire, il serait près à la suivre jusqu’au sein de la Soul Society si tel était le souhait de son cœur.

Izuru termina son sortilège. Un craquement retentit dans le ciel du Hueco Mundo, là où une large brèche s’ouvrit. Les traits de Tsunata s’adoucirent en constatant que toutes les personnes déplacées dans ce monde terrifiant pour la retrouver la gratifiaient d’une tendresse presque palpable. Elle se tourna vers Shûhei et sourit discrètement :

–  Je…

–  Eh bien, eh bien !

Le groupe dirigea son attention à l’unisson vers le perturbateur et découvrirent un homme aux yeux flamboyants et aux longs cheveux bleus au vent, dressé de toute sa splendeur, les bras croisés sur son torse habillé de blanc.

–  En plus de les avoir sauvés, tu t’apprêtais à les suivre dans leur monde ? Ta traîtrise n’a donc aucune limite ?

–  Encore toi ! grogna Shûhei.

Tsunata s’écarta de lui et considéra de son regard le plus noir Amon Nagl.

–  Je n’ai jamais été l’une des vôtres, et tu le sais très bien. Vous tous, vous vous êtes foutus de nous et nous avez manipulés pour servir vos intérêts !

–  Exactement ! Et maintenant que Tetsu et toi ne nous êtes plus d’aucune utilité, je vais pouvoir venger la mort de mon frère en toute impunité !

–  C’est ce qu’on va voir.

Les deux adversaires fondirent l’un sur l’autre en dégainant synchroniquement leur sabre qui s’entrechoquèrent dans un grand jaillissement d’étincelles. Tsunata et Amon furent projetés en arrière tant la force de leur coup fut significative.

–  Un combat à la loyale ? Je n’en espérais pas tant ! nargua la blonde.

–  Quelle image aurait-on de moi si j’exécutais sans lui laisser la moindre chance la petite favorite du Maître ?

Ils se chargèrent à nouveau dans une grimace de haine réciproque tandis que les étrangers appelaient sans relâche leur amie dans des cris affolés. Shûhei, dont le sang n’avait fait qu’un tour à la vue du Kurotama, se saisit de son zanpakutô et s’apprêta à venir en aide à la jeune femme, lorsqu’un grondement résonna dans le ciel d’une obscurité opaque du monde des Hollow et qu’une quinzaine d’âmes noires, armées jusqu’aux dents, fit son apparition pour occuper les alliés de Tsunata. C’est ainsi que le ténébreux et ses camarades durent affronter deux soldats du camp ennemi, à l’exception près de Testu qui, lui, fut acculé par trois d’entre eux.

–  Trois contre un ? constata-t-il avec sarcasme. Je ne savais pas qu’on pouvait appartenir à l’Ordre et avoir aussi peu de fierté.

–  Et c’est au traître de parler de fierté ? Sache qu’un tel affront te coûtera cher, Tetsu Ribon !

Izuru, à son plus grand désespoir, dû faire face à deux adversaires du genre opposé, une fois encore.

–  Pourquoi est-ce que je dois toujours me battre contre des femmes ? soupira-t-il.

Le plus jeune de la bande des Shinigami gardait un calme sans faille devant les deux colosses qui tentaient de l’impressionner par des expressions faciales terrifiantes. Les sourcils rapprochés de Sotaro soulignaient son regard déterminé que sa voix monocorde vint accentuer.

–  Pour information, je suis le disciple de Maître Tsunata : des ennemis de votre rang ne me font pas peur.

Un peu plus loin, c’était à deux Kurotama mâles de détailler des pieds à la tête la jeune humaine aux longs cheveux auburn.

–  Regarde-moi ce joli petit lot ! fit le premier.

–  En me levant ce matin, j’étais sûr que ce serait une bonne journée ! sourit l’autre.

Ichigo, occupé de son côté par ce qui ressemblait fortement à un couple d’âmes noires, vit rouge en entendant les élucubrations malsaines proférées à l’encontre de sa camarade. Orihime, loin d’être aussi faible que certains persistaient à le prétendre, positionna ses mains sur ses pinces à cheveux et assura :

–  Ne t’en fais pas pour moi, Kurosaki : je me charge d’eux.

Le visage de ce dernier se métamorphosa dans un sourire confiant. Le couple s’observa, puis la femme demanda :

–  Tu vas laisser ta copine se faire tuer sans bouger le petit doigt, Shinigami ?

–  Vous ne devriez pas tant sous-estimer Inoue : elle n’en a peut-être pas l’air, mais elle est au moins aussi forte que la plupart des types du Gotei 13. Si elle me dit qu’elle ne fera qu’une bouchée de vos potes, c’est qu’elle se sait en mesure de le faire. J’ai toute confiance en elle.

Puis il tira de son dos Zangetsu, ne se doutant pas le moins du monde que ses mots eurent bien plus d’effet sur Orihime qu’il n’aurait pu le penser.

–  Alors, les pétasses, vous attendez quoi pour attaquer ?

Rangiku, quant à elle, devait faire face à deux âmes noires aux formes exagérées vulgairement exhibées.

–  Non mais écoutez cette vieille rabat-joie ! s’insurgea la plus grande.

–  T’as pas honte de t’habiller comme ça à ton âge, mamie ?

–  C’est l’hôpital qui se fout de la charité ? grommela Rangiku en arquant un sourcil.

Lorsque Shûhei détourna son regard vers la droite, il vit Tsunata se battre avec acharnement contre le gardien à l’origine de cette nouvelle embuscade. Le gémissement de leurs lames lui nouait la gorge. Pourtant, il ne pouvait pas se laisser davantage déconcentrer : il lui était déjà difficile de suivre les mouvements de ses adversaires, et tant qu’il n’en viendrait pas à bout, il lui serait impossible de voler au secours de la jolie blonde. Il vida ses poumons et saisit son sabre à pleine main.

–  Fauche, Kazeshini !

Une fois ses kusarigamas formés, il prit sa posture de combat et disparut dans un shunpo. Ses lames s’abattirent sur celles de ses ennemis qui ripostèrent de justesse à son offensive et répondirent à ses coups. Il en était de même pour chacun de ses alliés car leur objectif à tous était de la plus grande importance et le temps leur était précieux : Tsunata et Tetsuribon devaient sortir de ce monde sans pitié au plus vite avant que des Kurotama plus haut-gradés que leurs adversaires ne viennent les reprendre.

Tsunata continuait inlassablement d’essayer de percer la défense d’Amon Nagl pour lui porter le coup de grâce. Si elle avait éliminé Reizo en un claquement de doigts, les performances de son jumeau étaient tout autres : en plus de sa maîtrise parfaite du don génétique des Nagl permettant de réduire l’énergie spirituelle d’autrui, Amon était un génie dans l’art du maniement du sabre et rivalisait à merveille avec les techniques de celle qui lui répondait par le fer.

Déjà affaiblie par la précédente attaque menée à son encontre, Tsunata puisait dans ses dernières ressources pour faire la différence. Elle savait que sa défaite serait dévastatrice, car elle entraînerait probablement celle du groupe d’étrangers venus dans le Hueco Mundo spécialement pour elle, et si ces personnes mourraient ici, à l’entrée du Garganta débouchant au cœur du Seireitei, les Kurotama s’y engouffreraient sans demander leur reste et feraient main-basse sur les mondes. Bien qu’ayant servi l’Ordre, Tsunata savait ses causes injustes et puériles. Les objectifs de sa seigneurie étaient tout au plus un caprice hérité d’un complexe d’infériorité : les Kurotama méritaient en effet une reconnaissance de la part des Shinigami, mais cela ne justifiait en rien de leur déclarer la guerre pour prendre leur place. Toutefois, ce guet-apens d’Amon lui fit ouvrir les yeux : aucun des soldats des Quinze Légions n’était prêt à entendre raison.

Elle sentait le sang couler le long de ses bras, pourtant, sa force ne faiblissait pas. Amon en était le premier déconcerté. La détermination inébranlable de son ennemie lui fit craindre la défaite. Il renonça à sa parole et décida de faire appel à son pouvoir héréditaire pour l’affaiblir et prendre l’avantage ; mais, alors qu’il se concentra pour aspirer les dernières forces de son adversaire, il sentit son sang se figer : le taux de reiatsu de Tsunata depuis le début de leur affrontement frôlait le zéro.

–  C’est impossible ! souffla-t-il, les yeux écarquillés.

Hébété, il baissa sa garde l’espace d’une fraction de seconde, une chance que Tsunata ne laissa pas passer. Amon évita de justesse la lame qui fondait vers sa gorge et se réceptionna quelques mètres plus loin dans le sable volatile du désert aride, du sang suintant sur son torse.

–  Je croyais que nous devions nous battre à armes égales, toi et moi, le nargua Tsunata.

Izuru, de son côté, devait ruser de shunpo pour éviter la pluie de flèches enflammées qui fondait sur lui. Entre une manipulatrice chevronnée de l’arbalète et une pseudo-kunoichi armée de kunaï glacés, le maître de Wabisuke, zanpakutô favorisé dans les combats rapprochés, ne savait plus où donner de la tête ni comment renverser la situation à son avantage.

–  C’est bien ma veine ! soupira-t-il.

Il conserva néanmoins son sang froid et profita d’une ouverture pour utiliser la soixante-troisième voie de la destruction, « canon d’éclairs rugissants » : une onde de choc dévastatrice éclata et piégea l’une de ses assaillantes. La Kurotama aux flèches de feu disparut dans des hurlements d’agonie insoutenables pour sa coéquipière qui, elle, avait échappé de justesse à la technique de kido du Shinigami grâce à un zeitsprung instinctif. Lorsqu’elle réapparut, elle arrêta le sabre du blond au-dessus de sa tête à l’aide d’un kunaï : elle fut surprise de sentir son poids décupler et le lança loin d’elle, puis foudroya du regard son adversaire.

–  J’ai compris le fonctionnement de ton pouvoir, déclara-t-elle. Tu m’as eue une fois, Shinigami, mais ça s’arrêtera là pour toi.

Sotaro gardait chaque fois en mémoire l’un des conseils fondamentaux que ses aînés lui avaient donné à son arrivée dans la Troisième Division, et ce jour-là, il ne dérogea pas à la règle : l’ennemi ne devait pas être en mesure de soupçonner sa force réelle dès le début de l’affrontement. Son shikai était donc réservé aux fois où sa vie serait sérieusement menacée, afin de garder pour lui le loisir de créer la confusion dans le camp adverse pour se tirer d’une situation à risque. Seulement, se débarrasser des deux âmes noires bodybuildées sans avoir aucun recours possible à la grande force dont jouissaient les psychopompes ne s’avérait pas être chose facile. Il remercia dans son for intérieur son Capitaine – le vrai – pour l’avoir entraîné si durement au maniement du sabre car, sans cela, son régiment serait probablement endeuillé d’un de leurs membres. Sur ses deux adverses, il était facile d’éviter celui armé d’un poing américain, mais il était plus périlleux d’échapper à son partenaire qui savait guider sa machette dentée avec une souplesse prodigieuse. Sotaro savait que, face à lui, la plus petite baisse d’attention entraînerait la perte d’un bras ou d’une jambe dans le meilleur des cas. Il remercia également le second de son Capitaine qui, pour sa part, lui avait tout enseigné des secrets du kido. Grâce aux leçons d’Izuru en matière de nécromancie, le garçon se servait de ces techniques comme il respirait, ce qui lui permettait entre-autre dans ce combat ardu d’instaurer une distance nécessaire à sa protection entre lui et ses adversaires. Enfin, ses derniers remerciements allèrent à son frère d’adoption et au plus grand admirateur de Tsunata, Shûhei Hisagi, pour l’avoir fait rejoindre cette grande famille qui faisait sa fierté et grâce à qui il avait enfin la force de se battre pour sauver les autres et de ne plus être celui à qui l’on doit porter secours, celle de la Troisième Division. Rien que pour ces quatre personnes, il était déterminé à ne rien lâcher et à remporter cette victoire.

–  Ce gosse est insupportable ! s’exaspéra l’un de ses adversaires.

–  Je me charge de lui régler son compte.

Le fou de la machette s’élança droit vers Sotaro et brandit sa lame irrégulière à son adresse. Il s’apprêta à parer l’attaque ennemie avec la forme libérée de son zanpakutô, mais son alerte pour la menace imminente lui fit oublier l’espace d’un instant son deuxième ennemi qui rusa d’un zeitsprung pour arriver dans le dos du disciple de Tsunata et abattre violemment son poing métallique dans l’épaule droite. Sotaro fut propulsé en avant, sentant ses os se briser au point d’impact, mais parvint à éviter la lame de son adversaire qui l’attendait impatiemment. Après une succession de roulades dans le sable argenté, le jeune Shinigami se redressa, le bras droit paralysé de douleur et l’autre tremblant, toussa une gerbe de sang et saisit son zanpakutô dans sa seule main valide. Il s’essuya la bouche et dressa un regard brillant de détermination sur ses opposants.

–  Je dois reconnaître que c’était bien joué, sourit-il, mais à présent, je connais votre force.

Orihime, elle, parait les attaques adverses à l’aide de son bouclier des quatre cieux qui, en plus de la protéger, répondait à ses assaillants par de puissantes explosions. Lorsqu’une occasion se présentait, Tsubaki répondait à son appel et soulageait sa maîtresse des offensives de l’Ordre. Cependant, les deux soldats ne se laissaient pas abuser et parvenaient à passer au travers du Bouclier du Ciel Unique. L’un d’entre eux prit le javelot dangereusement affûté qui lui servait de kurojû et le lança avec vigueur sur la jolie humaine qui n’éprouva aucun mal à l’éviter avec l’aide de quatre de ses six fleurs de Shunshun ; mais l’explosion la priva de sa vue un instant, et elle sentit passer autour de son cou le bras d’un inconnu. Orihime se figea lorsque la lame glacée d’une dague effleura la peau veloutée de sa joue, et le sourire victorieux du Kurotama à la technique digne d’une épreuve olympique suffit à lui certifier qu’elle venait d’être prise en otage par son acolyte.

Ichigo, qui s’évertuait à faire reculer le couple d’âmes noires par l’enchaînement incessant de Gestuga Tenshô, sentit ses membres se paralyser d’horreur lorsqu’il aperçut la scène du coin de l’œil. Ses adversaires décidèrent qu’il s’agissait du meilleur moment pour clore le combat sur une victoire, et cela aurait pu être le cas, mais Ichigo et Orihime se connaissaient suffisamment pour qu’un simple regard suffise. Le Shinigami remplaçant créa la surprise en éliminant la femme Kurotama qui fondait sur lui par l’air brassé par Zangetsu lorsque son maître mima une énième libération d’énergie noire, laissant l’homme abasourdi par la perte soudaine de sa moitié. Ce que le jeune homme savait et que le camp ennemi ignorait, c’était qu’Orihime Inoue n’avait jamais rien eu d’une de ces jouvencelles en détresse qu’il faut constamment tirer d’un mauvais pas. Ichigo en avait toujours été convaincu et sa camarade n’avait cessé de le lui prouver au fil des années. L’autre fait dont les Kurotama ne soupçonnaient rien à son sujet n’était pas des moindres, puisqu’en plus d’un caractère bien affirmé et d’une volonté à toute épreuve, l’apprentie pâtissière avait pour meilleures amies, toutes dimensions confondues, la Shinigami la plus puissante du Seireitei à ce jour et une grande karatéka de renom appelée Tatsuki Arisawa.

Orihime laissa s’approcher le Kurotama au javelot d’elle suffisamment pour lui faire perdre connaissance avec un coup de pied bien placé tout en logeant son coude dans les côtes de celui qui la faisait prisonnière. Conscient qu’elle n’avait cependant pas l’instinct d’une tueuse, Ichigo s’acquitta de la corvée de mettre définitivement hors-course ses adversaires gisant au sol pendant qu’elle le protégerait de l’ennemi enivré de haine que le jeune homme avait laissé derrière lui.

–  Beau travail, Inoue.

Orihime lui sourit discrètement d’un air qui trahissait malgré elle les sentiments qu’elle nourrissait à son égard depuis leur toute première rencontre, et Ichigo, inconsciemment, lui rendit la pareille avant de se tenir prêt à affronter son dernier opposant.

Rangiku se mesurait à une férue de poignards et à une adepte du lasso. Cette dernière parvint à enrouler la lame du sabre de la Vice-Capitaine lorsque le nom de Haineko résonna dans les ténèbres du Hueco Mundo. Le zanpakutô éclata en une nuée de cendres ardentes qui se précipitèrent sur l’autre Kurotama dont les jambes s’étaient d’ores et déjà élancées vers la Shinigami et lui arrachèrent une exclamation de douleur.

–  Le fouet et la tenue en latex… c’est d’un vulgaire et d’un mauvais goût !

–  Tu vas le payer ! vociféra la concernée.

–  Je t’attends, chérie !

Un peu plus loin, Tetsu prêtait un œil distrait à ses trois assaillants, préférant nettement les combats menés par sa coéquipière et l’homme qui prétendait partager sa vie à la Soul Society. Les traits sévères du visage de Shûhei consolidaient ses déclarations au sujet du lien qui l’unissait à Tsunata, et Tetsu sentait en lui un élan de gratitude envers cet homme qu’il avait pourtant rêvé d’égorger des centaines de fois en seulement quelques heures. Protéger la vie de Tsunata au péril de la sienne était un cran en-dessous de la réelle détermination qui accompagnait chaque mouvement du Shinigami, et rien ne saurait lui plaire davantage qu’un tel dévouement.

–  Vas-tu enfin te décider à prendre pleinement part au combat, Tetsu Ribon, ou te contenter de rêvasser jusqu’à ce que le sang de Tsunata Nara recouvre le sable du Hueco Mundo ?

Ses yeux roses se posèrent sur eux lorsqu’il guida sa lame immaculée dans des gestes si rapides qu’ils en devinrent imperceptibles pour l’un des trois Kurotama. Tetsu garda pour la fin l’épéiste du groupe et l’âme noire armée de griffes d’acier, puis il ironisa d’un ton détaché :

–  Serait-ce vraiment vous rendre service de vous accorder toute mon attention ?

Les combats se poursuivirent ainsi entre les Kurotama aux ordres d’Amon Nagl et les étrangers dépêchés pour le sauvetage de Tsunata Nara et de l’incarnation de son zanpakutô, à quelques mètres seulement du portail qui signerait leur salut.




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