When in Rome

Chapitre 18 : Je suis un vampire

3248 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/10/2020 20:07

Chapitre 18 Je suis un vampire

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Les mœurs italiennes considéraient encore qu'il fallait « s'habiller » passé une certaine heure et qu'il était impensable de sortir débraillé. Le temps d'une « passeggiata » on se montrait sous sa meilleure apparence avant d'aller dîner. La belle robe de Dawn à Ostia n'était donc sans doute qu'un sacrifice aux usages locaux.

Le parrain et la filleule étaient attablés dehors dans une rue piétonne, à l'écart toutefois des badauds chics qui flânaient. Ce n'était pas encore le printemps mais on sentait que l'hiver s'adoucissait aux entournures et que cette soirée-là, il avait décidé de sécher son boulot. Les joues roses, Maya creusait la glace au chocolat et la sauce fondue en se frayant un passage au milieu de l'énorme montagne de crème chantilly.

— Tu sais, je pouvais payer tout seul.

Elle rit en se mettant de la chantilly sur le nez au passage.

— Ah, non. Voir ta tête, et surtout celle de l'autre, quand j'ai sorti mon rouleau de billets épais comme mon poignet était… bah… impayable.

— C'était pas trop mon plan.

— Et c'était quoi ton plan ? Sortir les dents et prendre le collier pendant qu'il te suppliait de le laisser en vie ?

Spike se recula, un coude posé sur le dosseret de la chaise, en la considérant avec un sourire en coin.

— Un truc dans le genre… Mais d'où sortait toute cette oseille ?

— Je te l'ai dit. C'est ta part sur la vente des copies de dessins de Maman.

— Quoi ? Mais je croyais que c'était un bobard… Un truc que t'avait inventé pour… disons… faire en sorte que je revienne.

Elle lécha minutieusement sa cuiller avant de répondre en la replongeant illico dans le chocolat moelleux :

— Mais… l'un n'empêche pas l'autre.

— Mais… t'en a vendu combien de copies à et pour quel prix ?

Elle tira une langue brune mais ne répondit pas tout de suite, dégustant sa crème fouettée à petites cuillerées. Elle prit un air pensif et très sérieux en regardant le ciel nocturne.

— Mmm… laisse-moi réfléchir. Pour du matériel pédagogique de grande qualité, fidèlement reproduit et détaillant au mieux l'anatomie d'un maître vampire, que nous sommes – je le rappelle – censées étudier avec grande application (afin de mieux les combattre évidemment), je crois que je taxais au moins cent cinquante. Tout dépendait du dessin. Certains avaient plus de succès que d'autres. Parfois je n'ai pas eu d'autre choix que de faire un peu monter les enchères, les copies étant numérotées, surtout depuis que t'as demandé à Maman de changer la combinaison du coffre et que je ne pouvais plus faire de photocopies… Bien fait pour toi, si t'avais rien dit, t'aurais touché plus. Mais j'ai pas tout donné au bonhomme. Il en reste.

Spike toussa.

— Quoi ?

Elle plissa les yeux, en enfournant encore un peu de sa glace.

— Allez, qu'est-ce que tu râles ? T'as pu te payer le collier que tu voulais, non ? En plus, vaniteux comme tu l'es, je pensais que ça te dérangerait pas plus que ça d'être apprécié à ta juste valeur…

Spike, remit un coude sur la table et se frotta pensivement le menton.

— Ce n'est pas à moi que je pense mais à ta mère. Qu'est-ce qu'elle va dire si ça fait un scandale et que tu la mets dans l'embarras à cause de ça ?

Maya reposa sa cuiller et repoussa à contrecœur la coupe de glace sur le côté. Elle cala son menton sur ses mains croisées.

— Elle dira probablement rien. Ou que c'est pas elle.

— Comment peux-tu en être sûre ?

— Quand je suis rentrée un vendredi soir pour le week-end, elle brûlait des papiers dans la cheminée. J'ai rien dit, mais je savais bien ce que c'était. Je crois qu'elle les a tous cramés, c'était la fin de mon petit trafic… Elle était en pétard. Elle serrait les mâchoires en farfouillant avec le tisonnier… J'ai bien senti que c'était pas le moment de lui parler si je ne voulais pas me faire engueuler.

Les coudes sur la table, enveloppant son poing d'une main, Spike regarda brièvement ailleurs et puis pencha la tête.

— Moi je sais ce que ça veut dire… ça veut dire qu'elle ne voudra pas de ce cadeau. Pour rien au monde.

— Tu crois ? Je serais toi, j'attendrais qu'elle m'ait vue dans ces nouvelles fringues géniales et avec tes cheveux en petits pics. En plus, peut-être qu'elle voudrait entendre tes explications ? Moi quand tu m'as expliqué, j'étais plus fâchée après…

Il haussa les sourcils et exhala encore un soupir exaspéré, désespéré aussi.

— Est-ce que tu l'aimes ? s'enquit Maya.

— C'est compliqué.

— Mmngh, qu'est-ce que ça veut dire « c'est compliqué » ? C'est un statut PeekABoo ça, pas une réponse… C'était quand déjà le temps où tu te vantais d'être « sans filtre » ?

Il passa lentement sa langue sur ses dents en lui jetant un regard assassin qui la fit tressaillir. C'est pas parce qu'ils étaient copains que le picotis à la nuque ne marchait plus.

— T'es bien une Summers. Toujours à taper là où ça fait mal.

— Non, je suis pas une Summers ! Je suis une Wells. C'est ça que j'essaie d'expliquer aux autres, et personne ne comprend ou ne veut entendre, ce qui revient au même... Tu l'aimes ou pas ? Ou peut-être… pas comme un amoureux, c'est ça ?

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Bah, que ça t'embête parce que tu l'as connue ado et que vous avez essayé de ressusciter Mamie ?…

Il leva son sourcil tailladé s'épargnant de poser une question qu'il devina stupide, haussa une épaule et secoua la tête avec une moue désabusée.

— Ah, je dois reconnaître que ça non plus, ça n'aide pas trop… Mais elle a tellement changé… enfin… grandi… précisa-t-il avec un coup d'œil éloquent. Il y a tous ces souvenirs que nous avons d'une époque où je l'appréciais. C'était la petite sœur de Buffy, la prunelle de ses yeux, et si je voulais marquer des points, l'ignorer aurait été un très mauvais calcul... Mais aujourd'hui, c'est devenu une femme. Il y a elle, il y a moi, et je ne sais pas si…

Maya se recula sur sa chaise en écartant des mains impatientes avant de les laisser retomber en claquant la table.

— Et donc, c'est quoi le problème ? Tu la trouves pas assez jolie ? Trop vieille ? Trop grosse ? Quoi ?

— Ça me rappelle ce sketch où les mafieux disent à un gars en le menaçant : alors comme ça elle te plaît ma sœur ? Alors il répond non, parce que s'il dit oui, il a l'impression qu'ils vont le bousiller. Et après, ils se lèvent furax : elle te plaît pas ma sœur ?! Et là c'est pire, parce que le gars vient de l'insulter en laissant entendre qu'elle est pas baisable… Il n'y a donc pas de bonne réponse. Dans tous les cas, ils le trucident… s'amusa-t-il.

— Mhh, je suis pas aussi susceptible. Mais alors du coup, elle te plaît ou telle te plaît pas ma mère ? demanda-t-elle avec un sourire malicieux.

— Bon, grogna-t-il. Tu voulais du sans filtre, bah tu vas en avoir. Elle me plaît beaucoup trop pour mon bien et le sien, ta mère. Je la trouve super bien gaulée, pas du tout trop grosse. Je rêve d'elle souvent, qu'elle soit contre moi, et nue de préférence, parce qu'elle est toute douce de vraiment partout, ajouta-t-il impitoyable en plissant les yeux, satisfait de la voir rougir.

Le problème, c'est que je suis un vampire. Vous pouvez croire ce que vous voulez, je n'arrêterai jamais d'en être un.

J'ai des sentiments pour elle. Compliqués oui, mais ce n'est pas que sexuel. Même si je me réfrène, à tout moment, si je me laisse aller, chaque baiser sur sa peau peut se transformer en morsure. Et tu n'as pas idée de la tentation que c'est de sentir sa chair toute chaude, et son sang enivrant qui bat et s'accélère sous mes caresses. Et pas de bol, je ne suis pas mauvais pour activer la circulation sanguine… Mais tout ce qui est rond et doux chez elle me donne envie de mordre dedans, de la même façon dont tu t'es jetée sur ta glace chantilly… et avec la même absence de scrupule avide et impatient. Son sang me ferait le même effet que le chocolat dans ta gorge.

Je suis un vampire. Je suis un vampire. Je suis un vampire. Et plus je fantasme sur elle (parce que oui, on peut fantasmer sur ta mère), plus je la mets en danger. Parce que si je la mords et que je ne peux pas m'arrêter de la boire, soit je la tue et j'en crèverais, soit je la relève en tant que vampire et elle deviendrait inhumaine, féroce et sans pitié. Et il faudrait que je lui plante un pieu dans le cœur, juste avant le mien.

Du coup, c'est pareil que ce qu'on a dit tout à l'heure, il n'y pas de bonne réponse, et pas de solution, ou du moins, pas que je puisse imaginer. C'est clair, maintenant ?

Maya pinça comiquement les lèvres en opinant deux ou trois fois de la tête.

— Ouais, t'avais raison, c'est compliqué. Par contre, j'aimerais bien que tu m'expliques un truc… Ta copine verte, là, l'Obsidienne genre serpent, t'as bien couché avec elle ? Donc tu l'as mordue et elle est mi-morte, mi-vampire, mi-python, c'est ça ?

Il leva les yeux au ciel.

— Ophidienne. Et non, elle est pas morte…

— Et tu l'as pas mordue quand t'as couché avec elle ?

— Mais non !

— Bah… pourtant, c'était difficile de louper sa géographie bien développée, qui n'était pas sans m'en rappeler une autre, d'ailleurs…

— C'est une démone. C'est pas pareil, rétorqua-t-il avec un coup d'œil torve. Elles sont plus fortes que les humains et pas sans défense. Et en plus, c'est juste pour le sexe. J'ai beaucoup moins de chances de perdre le contrôle parce que mes sentiments ne sont pas très… impliqués.

Maya réfléchit un instant, en clignant des yeux avec une petite moue.

— Eh ben, comme je vois les choses, t'as trois options. Unzio* : tu pars pour toujours, mais ça t'as déjà essayé et t'as un peu de mal à tenir tes bonnes résolutions. Deuzio : tu perds ton âme, et plus de problèmes de sentiments. Tu peux lui briser le cœur, et t'en foutre complètement. Angel récupère le titre d'unique Vampire-Avec-Une-Ame. Cela peut te plaire car il y a des rumeurs comme quoi c'était pas trop ce que t'avais demandé au départ...

— Et petite maligne, comment tu penses que je peux reperdre mon âme ? grinça-t-il. C'est comme la virginité, ça n'arrive qu'une fois.

— Évidemment si choisis le deuzio, continua-t-elle sans relever la comparaison, tu resteras pas mon parrain. Faudra que je te botte les fesses et que je te pieute le cœur. Obligé. Mais c'est dommage car tes nouveaux vêtements sont super, et tes cheveux aussi. D'ailleurs, je voulais te demander, est-ce que ça existe des coiffeurs pour vampires ?

— Sais pas. Je me débrouille. Mes cheveux ne poussent pas vite, déjà, et avant je les lissais en arrière avec du gel, et c'était facile.

— Pourquoi t'as changé alors ?

— Parce que j'en avais envie ! s'impatienta-t-il. Pour ne plus t'entendre dire que mes vêtements sont nuls. Pour être… plus séduisant ? Je me disais que si j'étais plus sexy, ta mère me jetterait moins vite…

— Boah, t'en fais pas : Maman n'a aucun goût. Elle te trouvait déjà beau dans tes fringues d'avant, c'est dire…

— Bien. Sur ces fascinantes considérations shopping, je crois que je vais te ramener car on a un horaire précis à respecter.

Elle sourit en se relevant de bonne grâce et reprit le casque flamboyant qu'elle avait posé par terre à ses pieds.

— Je crois que si tu te préoccupes de l'horaire parce que t'aimes pas mes questions. Tu me laisseras quand même le casque, dis ?

Il la regarda sans répondre, en marchant jusqu'à la moto restée non loin. Pendant qu'il s'occupait de l'antivol, l'adolescente poussa ses cheveux châtains, passa son casque et le laissa s'emboîter autour de sa tête en appuyant sur le bouton latéral. Spike enfourcha la machine, et d'un signe de tête lui indiqua qu'elle pouvait monter. Elle en était plutôt contente, car une fois fâché, il aurait pu la laisser rentrer à pieds… Elle grimpa de nouveau à l'arrière en se tenant légèrement à sa taille.

— Ceinture-moi avec les deux bras, grogna-t-il. Si tu tombes, tes deux parents se battront pour me réduire en poussière.

Elle obéit et posa sa tête casquée dans son dos, pendant qu'elle le serrait plus fort.

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Le trajet de retour se fit silencieusement comme à l'aller, mais cette fois, le silence était plus froid. Sans doute était-ce l'humeur du conducteur qui avait tourné quand sa filleule l'avait obligé à redire ce qu'il avait déjà dit au psy qu'il était allé voir à Los Angeles. Charles Canaan, un type qui se disait spécialisé dans les êtres célestes et les démons. Force était de constater qu'il ne s'était aucunement laissé démonter par la situation que lui exposait son patient. **

Il se laissa happer par le ronron du moteur pendant qu'il suivait les courbes du ruban de route arborée et peu fréquentée vers le vieux palais. Il aimait la chaleur des bras de Maya autour de lui, et le poids du casque dans son dos. Il aimait encore plus qu'elle respecte son silence sans bavarder.

Quand ils arrivèrent dans la petite cour à dix-neuf heures vingt-huit, Andrew attendait sur le perron. Elle descendit de la machine et défit son casque avec un petit air piteux.

— Tu sais, dit-elle au vampire, alors qu'il s'abstenait ostensiblement de la regarder, tu m'as pas demandé qu'est-ce qu'il y avait en troizio…

Il ne répondit pas et se contenta de saluer Andrew avec un « Pile à l'heure ! » faire marche arrière.

Le père de Maya le regarda manœuvrer sur l'esplanade face à la maison, puis vint poser la main sur l'épaule de sa petite.

— Donc il ne reste pas deux minutes pour papoter et dire ce qu'il lui est arrivé au Tibet, déduisit-il comiquement alors qu'il avait déjà disparu de leur vue. Il t'en a parlé, même vaguement ?

— Non, et j'ai pas pensé à lui demander.

— Pourquoi il faisait cette tête ? Vous n'avez pas trouvé de cadeau ?

— Si si. Un joli collier.

— Alors quoi ?

Maya tourna ses yeux bruns vers ceux de son père et puis elle mit sa main dans la sienne pour le tirer vers la porte de l'École.

— Mais si, dis-moi ! Vous vous êtes disputés ?

— Non. Mais… c'est compliqué.

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Maya était dans le dernier lit le plus excentré de son dortoir haut de plafond. Ce n'était pas la meilleure place : loin de la porte, loin des toilettes, loin d'une fenêtre pour regarder le ciel. Elle restait étendue dans le noir, les yeux ouverts, car les filles pouvaient avoir un sens particulier de la notion de « blague ». Mieux valait ne pas baisser sa garde trop vite. Le bizutage faisait partie de l'entraînement, avait dit Faith.

La jeune fille avait son communicateur serré dans la main parce qu'elle se demandait si elle devait envoyer un message à sa mère. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien écrire dedans qui ne lui fasse pas plus de peine ? « Oh, au fait Maman, Spike est venu me chercher à l'école pour faire une balade en ville, je l'ai mis en colère, je sais pas s'il va revenir ». Ou : « Maman, Spike est revenu et il pense que rien n'est possible entre vous… ». Ou encore : « Ton vampire préféré s'est fait tout beau pour te revoir… Son nouveau look est mortel. Si tu n'en veux plus quand même, je pourrai le garder comme parrain ? »…

Elle soupira en regardant l'objet. Son père lui avait dit en rentrant qu'elle ne devait pas « se mettre en tiers ». Que c'était une affaire entre eux deux et qu'ils devaient la régler ensemble… Pas se mettre en tiers, pas se mettre en tiers, il en avait de bonnes… Depuis le début, elle se mettait en tiers parce qu'ils n'étaient vraiment pas doués…

— Hermione, tu dors ? souffla une voix à côté d'elle.

— A poings fermés, répondit-elle.

— Ah je comprends si tu rêves du mec à moto… C'est quand même pas ton petit-ami, si ? Il a quoi, genre quinze ans de plus que toi ?

— Oh là là non, plus que ça !

— Mais alors, c'est qui ? Et pourquoi il est venu te chercher alors qu'on n'a pas le droit de sortir sauf en entraînement de nuit et que de toutes façons, c'est que les dernière année qui font ça ?

— Dors, j'aurai peut-être une réponse demain matin.

— Dormir ? Mais comment tu crois que je vais pouvoir ? Il est tellement canon ! Et t'as vu ce qu'on se trimbale niveau Observateurs ? Y a que les vampibots pour être plus moches !

— C'est pas faux…

Dans son poing, le communicateur en mode silencieux se mit à vibrer légèrement. Surprise, elle le déplia pour vérifier en panique si elle n'avait pas validé par erreur un des brouillons de message pour sa mère… Et c'était vraiment pas le moment d'avoir fait une telle boulette…

— C'est lui qui t'écrit déjà ? insista sa voisine de lit décidément curieuse et insomniaque.

— Ouais.

— Qu'est-ce qu'il te dit ?

Maya consulta le message cachée sous ses couvertures pour éviter que la lumière de l'écran ne la fasse repérer. Quatre mots détachaient nettement. Quatre mots qui peut-être pouvaient tout changer.

Spike

C'était quoi ton troizio ?

Elle sourit largement et tapota sur les touches à toute vitesse.

— Tu lui réponds ? s'extasia la voisine, pas dérangée à l'idée de vivre cet épisode par procuration.

— Oui.

— Et tu dis quoi ?

Son message envoyé, l'adolescente éteignit son appareil qu'elle glissa sous son oreiller. Elle passa les deux bras dessous pour rester en contact physique encore un peu avec. Et puis le geste lui rappelait celui qu'elle avait fait quand il avait demandé qu'elle le tienne mieux et qu'elle avait posé la tête sur son dos…

— Alors ?

— Je lui dis que je dors à poings fermés… mais que si la réponse à sa question l'intéressait toujours, il pourrait me redemander demain.

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Notes

*En vrai, on dit : primo, secundo, tertio...

** Petite référence croisée avec Lucifer. L'ange Amenadiel Canaan et Linda Martin ont eu un bébé prénommé Charlie. Je pars du principe que dans le futur, il a choisi la même profession que sa mère.

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