Besoin d'elle.

Chapitre 0 : La peur, je la ressens.. pitié, soit près de moi..

1738 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/07/2018 04:07

Jambes croisées, yeux fermés, telle est la position habituelle du détective pour dormir. Il ne travaille pas, comme tout le temps. Pourtant, des tonnes de dossier traînent sur son bureau depuis des jours et des jours, mais ces derniers n'ont pas bougé, et ils ne bougeront pas. Enfin, ils seront déplacés quand ce très cher Kunikida Doppo en aura marre et les fera à la place d'Edogawa. Le détective ouvrait les yeux, déposant son regard sur l'établissement où il est censé travailler. Tout est calme, paisible. Du moins, ça l'était il y a quelques minutes, puisque ce n'est plus le cas. Atsushi Nakajima, le tigre-garou était revenu à moitié-mort d'un combat avec la mafia. Ses blessures sont horribles, sanguinolentes. Le médecin de l'Agence le prit donc en charge. Quelques minutes passèrent et le voilà en pleine forme.. ou presque. Les méthodes de soins d'Akiko Yosano sont pour le moins..spéciales. Alors le tigre-garou courut à l'extérieur, loin d'elle.


  • Ranpo! Toujours en train de faire le paresseux sur sa chaise? Tu sais, au bout d'un moment, elle va se casser. Mais ça serait drôle.
  • .. Drôle pour toi, oui.
  • Rhoo! Rigole un peu, tu es beaucoup trop sérieux, alors que tu ne fais rien qui mérite autant de sérieux!
  • Je dois être en forme pour mes enquêtes, normal que le génie dorme quand ça l'arrange!
  • ... Si tu le dis.


Et la demoiselle tournait les talons sans prononcer d'autres mots à l'égard du jeune homme. Au fond, Ranpo aimerait écouter les conseils que lui donne Akiko, mais sa fierté monstrueuse ne lui permet pas un tel geste de sa part. Orgueilleux? Ho oui, il l'était, et ce n'était pas à son avantage. Au contraire. Soupirant, il vint se mettre correctement sur cette chaise qui menace de casser, comme le prédit Akiko. Les journées du détective se passaient comme ça, tout les jours. C'était monotone. Il ne fait rien, mais il fait acte de présence pour ne pas maudire le nom de l'Agence, c'est tout. Et parfois, il se lève pour aller enquêter sur des affaires de meurtres divers. Rien de bien intéressant, et pourtant, c'est ce qu'il faisait tout les jours. Tout les jours, il espère avoir ce courage. Le courage de lui dire, de lui avouer. Mais ce courage est comme de l'eau, il passe entre les doigts de Ranpo sans qu'il n'arrive à l'attraper fermement. Dire "Je t'aime" paraît si simple, mais dans le fond. Le détective n'a jamais dans sa vie prononcer ces deux mots, pourtant si beaux. Des mots qui signifient beaucoup de chose, mais non. Jamais ils n'étaient sortis de sa bouche, et peut être qu'ils ne sortiront jamais.


Lieu: Port de la mafia. Heure: 13h30.


Si hier aurait pu être la même journée qu'aujourd'hui...

Ranpo se voyait capturé par la mafia, car apparemment, il s'était mêlé d'un meurtre qu'ils avaient commit. Or, ils voulaient garder ce meurtre secret, mais bien sûr, le détective s'en était occupé, et le voilà dans les cachots. Torturé par deux mafieux roux. L'un d'eux était une femme ornée d'un sabre, d'un spectre. Kôyô Ozaki s'occupait personnellement du détective tandis que son protégé, Chûya Nakahara observait seulement la scène, donnant parfois des coups au détective.


  • Pourquoi t'être mêlé de cette histoire qui ne regardait que nous?
  • C'est mon travail.
  • Votre travail. Et après, vous vous plaignez de nous avoir sur le dos, mais forcément, si vous fourrez votre nez dans nos affaires, on n'y laissera pas passer.
  • Peut être, mais je ne peux rien dire contre les ordres de mon supérieur. Comme vous je le suppose.


La jeune femme, après avoir esquissé un sourire narquois à l'égard d'Edogawa, lui brisa le genoux droit d'un coup de pied. Le détective hurle de douleur, priant en lui même que l'un de ses collègues viennent l'aider. Le secourir. Il ne demandait que ça. Qu'on le libère de ces douleurs. Il savait très bien qu'Akiko le soignera, mais il faudrait déjà qu'il soit sortit de ces cachots.

Les deux mafieux laissèrent le détective, enchaîné, bien sûr. Mais dans un piteux état. Son nez brisé saignait énormément, ses poignets le faisaient souffrir à cause des bracelet en métal qui lui permettait de rester accroché au mur, ainsi que sa jambe droite, complètement hors-service. Jamais il n'avait été autant blesser, et maintenant, il se rendait compte que ce n'était pas agréable, alors imaginez quand Atsushi rentre souvent dans cet état sans pleurer.. Les larmes coulaient sur les joues d'Edogawa, mais sa peine prit fin. Il reconnu, malgré sa vision légèrement altéré, des formes familières s'approcher de lui. Dans un effort plus qu'énorme, il vint les remercier.


  • Dazai...? Kunik..da...? K...Keiji..?
  • Tu es dans un sale état, Kôyô ne t'a pas laissé de répit.


Si il savait..

  • Bon, on te ramène tout de suite à l'Agence, mais il ne faut pas traîner. Les mafieux pourraient tomber sur nous, et ouvrir le combat avec Ranpo sur les épaules n'est pas l'une des meilleurs idées qui soit. Alors on-
  • Oui Ku ni ki da, nous avons comprit. Maintenant allons y.


Ranpo sentit un coup au niveau de ses poignets, sûrement Keiji qui usait de son abilité pour briser les bracelets métalliques ainsi que les chaînes qui le liait au mur.


C'est fini..


Lieu: Agence des détectives armés, infirmerie. Heure: 17h45.


Il sentait que l'on l'allongeait sur une table. Il entendait qu'on parlait autour de lui, mais loin de lui était la force d'associer chaque voix à son propriétaire. Mais rien ne le rassurait, il était comme.. paniqué intérieurement. Il voulait quelqu'un à ses côtés, une femme.. il veut... Akiko à ses côtés. Mais elle n'était pas là. Quoique. Si, peut être, il n'en sait rien.


  • Oui, nous l'avons retrouvé dans cet état dans les cachots. Tu vas pouvoir l'aider hein?
  • .. B..Bien sûr..
  • Que ce passe-t-il, Akiko ?
  • .. Ces mafieux... l'ont blessé.. Je ne peux pas le tolérer, et tu le sais.
  • Oui, nous le savons.. Mais ne te préoccupes pas de ça pour le moment, ça ne se reproduira plus.
  • J'espère bien!


Ranpo entendait du mouvement, une porte qui claquait, des talons qui résonnaient sur le sol. Une seule femme possède des talons dans cette Agence. Elle était seule? C'était l'occasion rêvé.. Non, en fait non. Il n'avait pas la force de lui avouer. Non.


  • ....A...Akiko..
  • Ranpo?!
  • ...
  • ...Je vais t'aider, ne t'en fait pas..


Personne n'a envie de savoir ce qu'il s'est passé, parce que les méthodes d'Akiko sont trop... originales pour les décrire concrètement. Mais Ranpo était parfaitement guérie physiquement, mais mentalement, c'était une autre histoire. Il était dans un lit plus confortable, recouvert d'une couverture, il sentait un pansements sur sa joue. Il s'était blessé après les soins d'Akiko..? A vrai dire, il ne s'en souvient pas.


Une porte s'ouvre et plusieurs pas résonnèrent. Tous à une cadence différentes. Ces bruits de pas lui rappelèrent ceux des deux rouquins dans les cachots. Croyant être revenue dans ces lieux, il se redressait d'un coup, transpirant, le rythme cardiaque affolant. La jeune femme aux cheveux mauves accourait vers lui, l'enlaçant sans rien lui demander.


  • Ca va aller... C'est fini..
  • Où suis-je?!
  • A l'infirmerie Ranpo. Tout va bien.


Cette voix.. il la reconnaissait. Cette voix... était ancrée dans sa tête. Yukichi Fukuzawa était ici, en ces lieux. Le loup d'argent s'asseyait au chevet de son protégé, la voix sereine malgré ce qu'il venait de se passer.


  • Calme toi Ranpo, c'est fini tout ça.
  • Fukuzawa..sama..?
  • Oui, je suis là. Mais repose-toi, tu en as besoin.


Pourtant, le détective ne voulait pas la lâcher. Il avait besoin de ce contact qu'est un simple câlin. Il était rassuré dans ses bras, mais Akiko se retira, posant de l'eau sur la petite table à côté du lit de Ranpo. Ce dernier comprit que Fukuzawa resterait à ses côtés, donc il n'aurait rien à craindre. Mais pourtant.. Il n'y arrivait pas. Trouver le sommeil était difficile. Il s'était fait capturé par la mafia, torturé. Ça, ça arrive tout le temps au Tigre Garou, mais c'était la première fois que cela arrivait au détective. Et ça lui a laissé une profonde marque dans sa mémoire. Il tentait de faire le vide dans sa tête, et le sommeil s'emparait de lui doucement, comme un petit enfant après un cauchemars.


Il se revoit enchaîné à ce mur, face à ces deux rouquins. Ce sabre si brillant s'enfonçait dans sa chaire, ses cries étaient silencieux pour les mafieux, il demandait de l'aide, mais personne ne venait. Il était seul, il ne pouvait rien faire face à eux. Il était vulnérable, il avait mal, il souffrait.. Il hurlait, mais cette vision ne prenait pas fin, rien ne se passait. Enfermé dans ce cauchemars horrible... Mais..


Lieu: Agence des détectives armés, infirmerie. Heure 6h54 du matin.


Il se redressait d'un coup, comme la veille, le cœur qui s’emballait à cette vision qu'il avait eut. Mais à son grand étonnement, en ouvrant les yeux, il vit Akiko, endormit, la tête sur le lit du détective. Elle était restée tout la nuit à son chevet. D'ailleurs, la chaise qu'avait utilisé Fukuzawa était vide dès à présent. Il avait dû partir dans la nuit. Reposant sa tête sur son oreiller, Ranpo reprit ses esprits, mais il sentit du mouvement au niveau de l'endroit où Akiko s'était endormie, et il vit qu'elle relevait la tête. Se levant tout de suite, elle vint poser sa douce main sur le front du détective.


  • Ranpo...


Quoi répondre? Il avait fait une erreur? Apparemment oui. Il n'en sait rien, il ne fait que écouter.


  • C'est terminé. Ils ne sont plus là pour te faire du mal, tu es en sécurité, alors arrêtes de t'en faire..
  • Akiko...
  • Oui Ranpo?
  • Je...je..





Laisser un commentaire ?