Bakugan Révolution

Chapitre 3 : épisode 2 partie 2: Le fantôme de l'A6

6877 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 01:35

    Et voilà, la semaine était terminée. Martino, Rachelle, Pliterus, Tritarion et moi prirent à pied le chemin de la grande sphère.

    — Alors finalement, tu peux venir avec nous ? se réjouit Martino, Tritarion sur une épaule, et Nyoarus sur l'autre.

    — Ouaip, mais pas demain après midi : j'ai mon tournois.

    — C'est génial quand même!

    Rachelle regardait sur le planning des arènes acheté il y a quelques jours.

    — Apparement, l'arène A6 est toujours libre ce soir. On peut faire notre duel maintenant ?

    Elle me regardait, narquoise. Tritarion toussa bien fort et nous revînmes à nous. Martino, pour briser la glace, m'informa sur ce que j'avais manqué la veille :

    — Hier, d'autres membres de l'équipe d'élite ont rendu visite à Dan, Shun et Marucho. Nous, on était assis sur un banc, avec Rachelle, on regardait le magazine pour savoir quels beaux matchs allaient se dérouler ce week-end, quand Kazami est devenu bizzare. On ne sait pas ce qui lui a prit, mais il s'est mit à escalader la cathédrale à toute allure.

    Rachelle termina, la mine sinistre:

    — Après, il... Il semble qu'il soit devenu fou. Ses amis l'on conduit à l'hôpital, il était inconscient, avec du sang plein la figure. Je crois qu'il a essayé de casser la cloche avec son crâne, où un truc du genre. Depuis, il semblerais que l'équipe d'élite soit toujours à l'hôpital.

    J'étais un peu perplexe. Je l'avais rencontré, mercredi soir, à peine vingt-quatre heure avant que tout cela n'arrive. Jamais je n'aurais douté qu'une telle chose lui vienne à l'esprit. C'est vrais : Se battre contre un bakugan à main nue, c'était déjà une chose, même pour un ninja de son niveau, mais vouloir fracasser une cloche en or avec son crâne, là non, il y a de l'abus.

    Mais Shun n'était pas fou. Je l'avais bien vu. Il était calme, posé, tranquille. Je ne sais même pas s’il répondrais à une insulte, tellement il semblait maître de lui-même.

    Alors qu'on remontait l'allée qui menait à la sphère, nous entendîmes :

    — Hé, attendez moi ! fit une voix derrière nous.

    Nous nous retournâmes. C'était Lìa, ma sœur, accompagnée de son Nemus Ventus qui collait à son épaule pour ne pas avoir à galérer pour la suivre.

    — Que fait-elle là ? demanda Rachelle sans préambules.

    — Elle voulait voir notre match. Ce n'est pas un problème, dis?

    Je savais qu'il y avait comme un froid entre Rachelle et ma sœur, et le fait de combattre avec l'élément Ventus ne faisait que rendre plus forte la rivalité entre les deux filles.

    — Et je veux que ce soit toi qui gagne, me fit Lìa, haut et fort, et Rachelle eut un petit rire ironique.

    Nous fûmes arrivés dans la sphère, et sommes passés par les tubes de connexions. Il n'y avait pas de queue ce soir-là. Tant mieux. L'Hyper Espace était presque vide, aujourd'hui. Le moment rêvé pour se rendre dans l'arène A6 tenter notre duel, Tritarion et moi contre Pliterus et Rachelle. Rachelle ne semblait néanmoins pas aussi réjouie que d'habitude lorsqu'elle rentra dans l'arène. Je me souvenait de l'effet que Shun produisait sur elle à chaque fois qu'il la croisait.

    Nous entrâmes librement dans l'arène. Alors que Rachelle et moi nous dirigeâmes vers les vestiaires de chaque côtés de celle-ci, Nemus souhaitait bonne chance à Pliterus et Tritarion. Je remarquait alors que Nyoarus n'était pas avec nous. Martino et ma sœur, qui étaient les seuls spectateurs, prirent place dans la loge officielle. Lorsqu'ils eurent poussé la porte après avoir monté l'escalier, ils se rendirent compte qu'ils n'étaient pas seuls, en vérité.     Un homme était assis sur une chaise, un homme ni vieux, ni jeune, mince, le crâne chauve et lisse, ses yeux, rivés sur le terrain, baignés d'une lueur de folie pure. Il était habillé comme un jeune des cités et portait un bandeau de tennismen sur le front. Il jonglait machinalement avec trois bakugans Darkus fermés noir de jais. L'un avait le bas argenté, comme Pliterus et Tritarion avec des motifs rouges et verts, l'autre avait des motifs mauves et bleus et on discernait deux cornes argentées repliées le long de la balle, et l'autre, les traits or et blanc, avait deux parties metalliques noires aux reflets étranges de chaque côté.

    Alors que Martino s'assit sur une des chaises, l'homme tourna subrebtilement le regard vers lui.

    — Vous regardez le match, vous aussi, gamins ?

    — Heu, ouais, fit Martino.

    — Ce sont tes potes, qui se battent ? J'en étais sûr.

    Martino ne répondit pas, intimidé.

    L'arène s'ouvrit enfin. Je vis le sol metallique sous mes pieds devenir boueux et Rachelle et moi fûmes séparés par un vaste marécage. Soudain, deux grands troncs poussèrent autour de nous et nous nous retrouvâmes chacun perchés en haut d'un arbre. Un vent, venu d'on ne sais où, sifflait le long des troncs.

    Rachelle lança sa carte portail. Je pris dans ma poche de droite une des deux cartes, la première que j'avais prévu de lancer, et la lança de toute mes forces. Elle attérit sur le terrain et il y eut une détonnation. Le vert et le bleu scintillèrent de cyan, puis celui-ci redevinrent innerte.

    — Allez, lance-moi, Kazy, allons prendre notre revanche !

    Rachelle et Pliterus faisaient une dernière mise au point avant de se tourner vers nous.

    — Bon, tu es prêt, l'ami ? demandais-je à mon partenaire.

    — Comme tu le sens, vieux, je n'ai jamais été aussi en forme !

    Il se ferma, et je l'attrapait au vol. Rachelle fit de même, et nous les lançèrent sur le terrain.

    — BAKUGAN AU COMBAT !

    Les deux balles s'élevèrent dans les airs et explosèrent. Une seconde détonnation s'en suivit, ainsi que deux jets de lumières verts et bleus emmanants des deux bakugan respectifs. Une bourrasque de vent humide souligna l'arrivée des deux éléments en jeux.

    — Pliterus, que la fête commence !

    Pliterus se dressa de ses quinze mètres de haut, son arc en bandouillère, son carquois dans le dos, le visage serein. Je dus me cramponner aux branches autour de moi pour ne pas être emporté.

    — Allez Tritarion, courage !

    L'homme des mers se leva, ses colonies d'algues formant comme des dreadlocks sur sa tête, ses deux murènes crachant venimeusement.

    — Hé, doucement, vous deux, fit Tritarion à leur adresse, ne vous excitez pas trop vite, on va avoir du pain sur la planche !

    Rachelle commença par sa griffe tribale, et Pliterus fut doté de trois griffes qui poussèrent sur le dos de sa main. Je savais qu'elle commençerais par cette carte.

    — Capacité activée ! Bras Des Mers !

    Je sentait une aura particulière émaner de mes doigts dans lesquels je tenais la carte que je venais d'activer. Elle se répandait de mes doigts jusqu'à l'épaule, puis remontaient vers le cerveau. J'étais moi même aveuglé par l'éclat bleu que produisait la capacité lorsqu'elle était active. Celle-ci, en plus e, était une à effet constant.

    — J'aimes beaucoup celle-ci, commenta Tritarion.

    Il contemplait son bras. Deux os prenaient leur base au niveau du poignet droit, faisant comme un bois d'arc. Son bras était aussi osseux. Les murènes s'exitèrent davantage.

    J'utilisait aussitôt la consécutive suivante : Pointeur force A.

    Aussitôt, une veine relia les deux extrêmités de l'os pointu. Tritarion s'en servit pour la tendre avec son trident des mers.

    — Alors, il n'y a pas que toi qui a un Arc, Pliterus !

    — Attends de voir ça, lança-il, et Rachelle enchaîna :

    — Chaîne Consécutive activée ! Lames Vertes Assaut-Enflamé, Vent de Poupe et Serres Terrestres !

    Tritarion envoya son trident, tandis que les trois lames de Pliterus ne firent plus qu'une et s'allongea pour mesurer huit mètres de longs (Rappelons que Pliterus en mesure quinze). Pliterus esquiva la projection grâce à ses serres qui lui permirent d'accroître sa vitesse au sol, et le vent de poupe lui permi d'attaquer sans que je ne puisse tenter une autre projection. Rachelle voulait m'avoir d'un seul coups. Je savais que les lames de Pliterus étaient bien supérieures au Bras des Mers de Tritarion qui pouvait s'en servir pour se défendre au corps à corps.

    Je n'avais qu'une seconde pour réagir. Les lames Enflamées de Pliterus étaient effémèrent, et disparaîtraient lorsque celui-ci s'en serait servit. Je devais donc me faire toucher par elles pour qu'il ne puisse plus s'en re-servir après.

    J'utilisait alors celle-ci :

    — Capacité Activée! Organisme Récif!

    Aussitôt, Tritarion se couvrit de récif coraliens fossilisés. Pliterus, volant à toute allure à raz du sol, trancha la carapace et toucha Tritarion à travers. Mais la carapace fit juste affaiblir mon partenaire tandis que Pliterus fut défait de ses outils mortels sans que je ne soit éliminé de la manche.

    — Tritarion, allons y ! Capacité Activée ! Décupleur Energétique !

    Les murènes rentrèrent dans le dos de leur maître et celui-ci étincela d'une lumière blanche et jaune. Il était désormais boosté malgré le coup qu'il venait de prendre.

    — Attend un peu, Kazura, moi aussi, j'ai une dernière carte à jouer ! Capacité Tempête de Plume Activée !

    Mais Pliterus n'eut pas le temps de battre des ailes et d'envoyer ses projectiles tranchants. Le trident le frappa en plein dans l'estomac, et libéra une gerbe d'électricité. Pliterus fut projeté en l'air et s'écrasa au pied de mon sapin géant avant de disparaître dans une gerbe de lumière verte. Il attérit aux pieds de Rachelle tandis que Tritarion, fou de joie, vola jusque dans ma main après avoir reprit sa forme sphérique.

    — Toi, on peut dire que tu sais jouer !

    — Je prévoit mon coup à l'avance. Je savais que sans ses lames, Pliterus ne pouvait dévier le trident qui reviendrais vers lui par un effet d'aimantation laissé par le décupleur énergétique. Rachelle a sans doute pensé qu'elle pourrait nous achever pendant que celui-ci reviendrais. Mais la combinaison avec Amplificateur m'a permi de rendre l'attaque mortelle grâce à l'énergie de tes murènes. Seul, ton trident n'aurait eut qu'un effet affaiblissant. Pliterus ne serais que touché, et le match aurait continué. Or Rachelle ne pouvait utiliser sa portaille Résurrection, car cela n'aurait été d'aucune utilité face à cette combinaison d'attaque.

    — Mais, Kazy, et le bras des mers ?

    — C'était une assurance pour le moment où nous n'aurions plus de cartes à jouer. Tu aurais eu un atout suplémentaire et plus de chance de remporter la manche.

    

    Dans la loge, Martino était à la fois abasourdi et furieux. Non seulement son ami avait dominé la première manche sur le Pliterus de Rachelle, mais en plus elle semble ne lui avoir laissé aucune chances. Martino pouvait palper la tention dans l'arène. L'homme à côté de lui, celui aux trois Darkus, respirait bruyament, comme s'il était sous l'emprise d'un produit où d'une sensation parasite.

    — J'ai l'impression que Pliterus s'est laissé allé, ces temps-ci, lâcha Nemus, pensif.

    — Moi aussi, répondit sa maîtresse.

    Martino se contenta de hausser les épaules.

 

    J'étais content de ne pas avoir eu à me servir de ma carte portail. Je voulais la conserver pour le bon moment. Rachelle avait ramassé Pliterus et ce dernier s'ouvrit dans sa main.

    — Je suis désolé, je vais rattraper cela lors de la manche suivante, promis.

    Sa jauge de vitalité déscendit à quarante pourcent.

    Je sentait mes nerf et mon cerveau bouillonner à la recherche de la prochaine tactique qui puisse nous mener à la victoire. Cette sensation m'intriguait et me faisait peur. L'afflux d'énergie venue des cartes que j'activais me procurait une sensation de puissance et un stimuli qu'aucun produit illicite ne pourrais apporter, autant physiquement que mentalement ; à cet instant, j'aurais été prêt à faire le tour de bayview en courant trois fois de suite sans m'arrêter. Je jouais rarement, faute de partenaire, mais le jeu était ma drogue, plus encore que regarder les pros de l'arène et analyser leur tactiques, quoique ce serais peut être mieux sans le commentaire de Dylan...

    — Prêt pour la seconde manche ? lâchais-je à Tritarion.

    — Tu parles ! Je pourrais avaler de l'indien rôtis mais sans les plumes s'il vous plaît !

    — C'est ce que je voulais entendre !

    Aussitôt, je relançais Tritarion. Après une détonation et un jet de lumière aveuglant, il apparût en face de Pliterus qui attendait sur le terrain.

    — À mon tour de commencer ! Capacité Décupleur Energétique Activée !

    Les murènes se retranchèrent dans les omoplates de leur porteur à nouveau, et celui-ci émit un rugissement sonore. L'énergie électrique le rendrais plus rapide et alerte au corps à corps. J'en restait là, attendant de voir la réaction de Rachelle.

    — Alors, Pliterus, à cour d'idée ? fanfaronna Tritarion.

    Ce dernier resta stoïque. Ils tournaient l'un autour de l'autre comme deux loups. Pliterus feingnait une attaque, jusqu'à ce que j'ordonne :

    — Allez, Tritarion à l'attaque, on verra bien !

    — Entendu, patron !

    Et Tritarion attaqua Pliterus. La vitesse d'execution de l'Aquos dépassait de loins celle du Ventus. Rachelle semblait destabilisée.

    Pliterus avait de plus en plus de mal. Si Rachelle ne réagissait pas, il allait crouler sous les coups.

    — Rachelle... Un peu d'aide...

    — Tiens bon, Je... Oui... C'est bon... Capacité Herriss Armure activée, consécutive : Tempête de plumes.

    Tritarion, prit par surprise, hurla :

    — Pas encore ce truc !

    — N'abandonne pas ! Capacité Organisme Récif activée ! fis-je pour l'aider.

    L'action se déroula en un éclair. Pliterus cessa de bouger. Ses plumes s' hérrissèrent et celles-ci furent projetées dans tous les sens. Tritarion eut juste le temps de se couvrir de récifs protecteur. Cette fois-ci, la capacité me servit à parer entièrement le coups, mais Pliterus généra un fort vent qui envoya mon partenair dans les airs.

    — Double capacitée activée ! hurla Rachelle, Oeil Ventus et Colère Indigène !

    Alors que Tritarion s'écrasait sur le dos, Pliterus généra un cyclone sous ses pieds. Il fut projeté haut dans les airs. Lorsque l'indien réaparut, il tenait son arc dégainé, et avait tendu trois flèches. Chacune d'entre elles étaient enflammées.

    — Retourne chez ton maître, Tritarion ! lâcha Pliterus.

    Il tira les trois flèches qui arrivèrent par au-dessus et attérirent autour de mon bakugan désorienté. Aussitôt, il fut encerclé par un brasier mortel, des flammes vertes emmeraudes.

    — Carte portail, ouvre-toi ! hurlais-je mais rien ne se produisit.

    — Normal, le brasier empêche ta carte de s'ouvrir. Trouve autre chose si tu veux sauver ton Bakugan. Maintenant regarde bien cela : Carte Portail Resurection, ouvre-toi ! À toi de jouer, Pliterus !

    Rachelle avait joué toute ses cartes. Je n'avais plus qu'une seule chose à faire : La capacité Amplificateur avait été brisée, Tritarion n'avait plus l'avantage physique. De plus, il n'avait pas eut l'occasion de tirer avec son trident. Je n'avais plus qu'une chose à faite. Tenter d'affaiblir l'ennemi pendant que Tritarion se faisait brûler vif.

    — Capacité activée ! Paralyseur Aquatique !

    Les murènes ouvrirent grands la gueule et crachèrent une gerbe d'électricité. 

    Pliterus réagit alors que je ne m'y attendait pas.

    Pliterus fut effectivement frappé en plein vol par l'éclair instantanné des deux murènes, mais il envoya une gerbe de plumes tranchantes sur Tritarion qui fut lacéré de la tête aux pieds tandis que le brasier se refermait sur lui.

    Pliterus retourna dans la main de sa maîtresse avant de s'écraser au sol. Tritarion hurla et retourna sous sa forme sphérique. Il s'écrasa ensuite à mes pieds. Déçu mais pas découragé, je le récupérait.

    — Désolé vieux, mais comment se fait-il que Plit ait réussi à lancer une seconde tempête de plumes ?

    — Sa carte portail lui a permi de réactiver lui-même une des capacités utilisées par Rachelle lors de la manche. Je suppose que normalement, elle ne devait pas l'utiliser maintenant, mais que la circonstance obligeait.

    Soudain, une douleur se propagea le long de ma colone vertébrale jusqu'au bout de mes côtes, de mes doigts et mes orteils. Lorsque ma jauge de vitalité diminuait, je ressentais cette douleur. Tout le monde la sentait. On ne pouvait s'y habituer. Je faillit tomber à genoux. J'eus soudain peur: Ma jauge était déscendu de combien de pourcents ? Sur le Bakumètre, je vit qu'il ne me restait que vingt pourcent de vitalité. Comment était-ce possible?

    Tritarion, en fureur, commenta :

    — Les deux attaques nous ont frappés en même temps. Leur effet sur la jauge a été combinée. Tempête de plume, utilisée seule comme lors de la dernière manœuvre, n'est pas une attaque mortelle. Le brasier non plus si on a quelques chose à répondre pour se défendre. Une attaque non mortelle fait perdre quarante pourcent. Deux attaques combinées font donc quatre vingts, dans notre cas.

 

    — Interressant, lâcha l'homme à côté de Martino.

    Lìa, tendue, balança :

    — Ca se présente mal... Allez Kaz, renverses la vapeur!

    — Qu'y a il d'interressant? lança Martino, intrigué.

    Lìa, qui se serait bien abstenu de lui adresser la parole, se serra contre Martino, visiblement pas très en confiance.

    — J'aime beaucoup ce combat. Ca te vas, gamin?

    Ni l'un ni l'autre ne lui répondirent. Martino jeta un regard sur sa main. Les  bakugans étaient toujours là, fermés.

    — Etrange..., fit Nemus à l'oreille de Lìa. Pourquoi ces bakugans sont-ils aussi silencieux?

    Elle haussa les épaules, concentrée sur l'issue du match.

 

    Dans l'arène, mon cœur palpitait. Rachelle était bien plus forte que lors de nos premiers duels, et cela de très loins. Soudain, j'entendis un échos étrange, qui me stopa dans mon mouvement alors que j'allais relancer Tritarion dans le jeux.

    — Ca ne vas pas, Kazy? Demanda-t-il en se rouvrant avant de heurter le sol.Je réfléchit. Qu'était-ce donc que cette sensation? J’avais eu l'impression de quitter mon corps l'espace d'une fraction de seconde.

    — KAZURA! TU JOUES OU QUOI, J'AIS PAS QUE CA A FAIRE ! hurla Rachelle à l'autre bout du terrain.

    Cela me remit dans le bain. J'avais un match à gagner.

    — Hou là, elle fait peur quand elle est à fond dedans, celle-là ! fit Tritarion. Tu te sens bien?

    — Bizzare, comme sensation.

    — Tu l'as sentie aussi ? s'étonna Tritarion, tu crois que c'est ça qui la rend folle, l'autre, là bas?

    — On tirera ça au clair après le match.

    — C'est toi le chef.

    — Ok, c'est partit. BAKUGAN AU COMBAT !

    Tritarion apparût pour la troisième fois. Immédiatement après, Plit apparût aussi. Tous deux hésitaient à s'attaquer, leur potentiels étant à peu près égal à présent.

    — Tu t'es beaucoup ammélioré depuis la dernière fois, Tritarion, lança Pliterus.

    — Bon, j'ai pas que ça à faire, moi, Pliterus, tu es prêt?

    Pliterus acquiésca d'un signe de tête. Rachelle allait se placer en attaque.

    — Carte Capacité Force Tranquille, Activé ! Attends c'est pas finis ! Consécutive Tempête de plume, Maintenant !

    Je l'avais assez souvent vu à l'œuvre. Pliterus généra un fort vent pour envoyer Tritarion dans les airs d'un rapide battement d'ailes, mais en même temps, une gerbe de projectiles fonçaient dans le vent vers leur cible. Je contrais :

    — Protection Statique, activé !

    Les murènes de Tritarions générèrent un bouclier magnétique circulaire. Tritarion quitta le sol malgré tout mais, au moins, les projectiles furent stoppés.

    Peu après, Tritarion se retourna en l'air et réussi à rattérir plus ou moins debout. A ce moment-là, Rachelle et moi hurlâment exactement en même temps :

    — Hérriss Armure !

    — Décupleur Energétique !

    Les plumes de Pliterus durcirent tandis que Tritarion étincelait d'une lueur électrique. Ce serait un combat au corps à corps. Après une charge démentielle de la part des deux combattants, ceux-ci se battaient comme deux lions. Je ne savais pas ce que Rachelle attendais. Pliterus était innattaquable sur le dos, les membres et les flancs, mais Tritarion, plus vif et rapide, tentait de frapper l'abdomène et la tête en évitant les coups de poings hérrissés de pointes que Pliterus lui lançait à chaque moment de répit. On aurais dit deux prédateurs ennemis. Rachelle ne réagit pas. Pourquoi n'utilisait-elle pas une capacités en plus pour avantager Pliterus et en finir avec ce match?

    Je regardais vers elle. Elle avait disparût de son arbre.

 

    Martino et Lìa, époustouflés, regardaient alors ce qui se passait dans l'arène. L'homme avait arrêté de jongler avec ses bakugans silencieux et regardait fixement l'arène.

    — Elle... Est... Dingue, ou quoi ?? Lâcha Martino.

 

    Rachelle continuait ce qu'elle avait entreprit sous l'œil ahuri de ses amis. Je continuais de regarder en face, et cherchait mon amie des yeux. Avait-elle été happée par les deux combattants?

    Je déscendit de mon arbre, une opération assez simple si on exepte le faite que Pliterus et Tritarion faisaient littéralement trembler le sol et les branchages.

    Je sautais les deux derniers mètres et attérit sur la terre humide. J'avançais prudement, slalomant entre les arbres encore debouts, ceux qui avaient les plus gros troncs.

    Soudain, quelques chose me frappa au niveau du rein gauche et s'éclipsa aussi vite qu'elle était apparût. En tombant, je me retournais, et vis Rachelle, perchée sur une branche d'arbre à six mètres de haut. Elle était accoudée à l'arbre et me regardait avec dédain.

    — C'est tout ce que tu as ?

    Je n'eus pas le temps de lui demander ce qui se passait, qu'elle se remis en mouvement avec une telle rapidité que j'eus du mal à voir ce qu'elle faisait. Elle sauta sur une branche, trois mètres plus bas, et sauta ensuite en prenant appui sur deux troncs d'arbres pour attérir derrière moi en une seconde. Je me retournais juste à temps pour éviter un coups à l'estomac. Instantanément, Rachelle retourna sur une branche perchée à quelques mètres de haut en un seul saut. Là, cela échappait à ma compréhension.

    — Bas-toi, Kazura. Arrête de faire semblanc.

    Sa pupille était contractée. Son teint était pâle. Que lui arrivait-il ?

    Dans la tribune, Martino et Lìa juraient contre Rachelle de toute la puissance de leur voix. L'homme s'était levé, avait plaqué ses deux mains sur les vitres et murmurait :

    — Montre moi... Montremoi...

    Rachelle fonçait, piquait, repartait. Je me mis en garde. Lorsqu'elle arrivat pour la quatrième fois, je contrait par un néryo suivit d'un Pandal Chagui jambe droit et elle esquiva en sautant à nouveau sur une branche perchée.

    Que lui arrivait-il ? J'aurais aimé la raisonner mais je faillit être écrasé par Pliterus qui venait d'esquiver un coup de trident de Tritarion.

    — Ok, finissons-en..., Murmurai-je, profitant du chaos... Tritarion, On vas mêttre fin au match une bonne fois pour toutes !

    — VAS-Y ! Hurla-il de conscentement.

    — Capacité Paralyseur Aquatique Activée ! Portail Aqua Planning, ouvre t...

    Je ne put ouvrir ma carte portail, je fut à nouveau frappé sur le côté. Rachelle remonta sur sa branche d'un seul coups. Je compris plus que je ne vis ce qui se passait. Une gerbe d'éclairs mortels jaillit du trident de mon partenaire et frappa Pliterus de plein fouet.

    Alors, ce fut comme une vision au ralentis. Je vis Rachelle tomber de sa branche d'un seul coups, comme si elle avait été frappée elle aussi par l'attaque de Tritarion, et en levant les yeux, je vis Pliterus qui tombait à la renverse, droit sur Rachelle et moi. Si rien ne se passait, nous finirions écrasés.

    Tritarion rattrapa Pliterus par les épaules et l'étendit sur le côté.

    — Ca vas, tous les deux ? fit-il.

    — Oui, tous vas bien. Merci vieux...

    Après cela, tous deux disparurent et retournèrent vers leurs partenaires sous forme sphérique. Les arbres disparûrent et l'arène redevins innerte, froide et metallique. Pliterus s'écrasa à côté de Rachelle, et j'attrapais Tritarion en vol.

    — Tu as été magnifique, le félicitai-je.

    — Merci, t'as assuré aussi, tu sais.

    — Je n'ai fais que tenir les cartes...

    Aussitôt, j'entendis les pas de Martino et Lìa qui étaient déscendus de la tribune et couraient vers nous. Quelques mètres derrière moi, Rachelle se réveillait doucement. Lìa se jeta sur moi et m'étreignis, en larmes.

    Martino, lui, se dirigea directement sur Rachelle, les poings serrés.

    — Kazy, Hurla Tritarion, arrête-le !

    Rachelle tenait à peine sur ses jambes. Martino l'attrapa par le col de son T-shirt et la secoua violement.

    — ESPECE DE CINGLEE ! TU AURAIS PUT TE TUER ET ENTRAÎNER KAZ DANS TA CHUTE!

    Je courus pour les séparer. Rachelle tomba en arrière. En la voyant soudain affaiblie, je compris que quelques chose s'était passé à partir du moment où l'aura s'était faite ressentir dans l'arène. Martino voulut me repousser mais je l'envoyais en arrière et il se reprit.

    — JE VAIS LA TUER, RESTE EN DEHORS DE TOUT CA, KAZURA !

    — Elle n'était pas elle-même, Marty, écoute moi...

    — Hein, tu veux dire quoi par là ?

    Rachelle émit une plainte. Aussitôt, nous allâmes l'aider à se relever et Martino fut soudain épouvanté par sa pâleur.

    — On tirera tout cela au clair, les gars. Sortons d'ici et allons prendre un bon verre de pastis ! fit Tritarion, soucieux de disciper le stress et la tention.

    — On vas la rammener chez elle.

    Nous partîmes vers la sortie, Martino et moi avions passé un bras autour de notre cou et la soutenions.

    — Hé, gamins, fit une voix derrière nous. Vous avez oublié ceci.

    Nous nous retournâmes. Je ne connaissait pas cet homme. Il tennait quelques chose dans sa main gauche. Pliterus. Ce dernier était resté fermé au sol, et ne bougeait plus, exténué.Je dégageais le bras de mon amie et prit Pliterus. Je remarquais alors que l'homme jonglait avec trois balles noires de sa main droite.

    — Merci..., murmurais-je.

    — C'étais un beau match, gamin. Je peux te parler en tête à tête ?    Il avait une voix de nez aigue et parraissaît louche rien que par son regard. Malgré celui, réprobateur, de ma sœur, je le suivis.

    Lìa me remplaça pour aider Rachelle.

    — A tout de suite, Kazura ! lança Martino avant de se retourner pour partir vers l'entrer avec la procession. Je répondis d'un signe de main.

    L'Homme marchait dans le sens opposé, vers la tribune. Nous vîmes Nemus, essouflé, voler en trombe vers sa maîtresse quelques mètres au dessus de nous en gromelant:

    — Foutue serrure... Pouvaient quand même me la laisser ouverte !

    Lorsque nous fûmes à l'autre bout de l'arène, l'homme stoppa, et se tourna vers moi.

    — C'était une belle performance, gamin. Pliterus, ce n'est pas un rigolo.

    — Merci, fis-je sans savoir que répondre d'autre.

    — Mais, objecta l'homme, Cela aurais été plus spectaculaire si tu avais adapté ton attibut. C'était ton partenaire ?

    — Non, répondis je, sans savoir si je devais le prendre mal, je n'ai pas de partenaire. C'est mon ami qui m'a laissé combattre avec.

    — Très bien... Très bien...

    Il avait une respiration sifflante, et le regard fou. Je le fixais aussi, intrigué.

    — Tu n'as donc aucun partenaire. Et si... Que dirais-tu d'un partenaire à ta mesure ?

    — Que voulez-vous dire ? Quelle mesure ? Je ne suis qu'un amateur.

    Il me tendit alors la main, celle dans laquelle il y avait trois bakugans Darkus.

    — Choisis-en un. Bas-toi avec. Tu m'en diras des nouvelles.

    — Je ne peux pas...

    Ce n'étais pas mes bakugans. Martino était un ami, donc je pouvais accepter les siens mais là... c'était plus compliqué.

    — Attends un instant.

    Il en prit un au hasard, attrapa soudainement mon poignet et me mis le bakugan en main. Je fus paralysé par le contact de sa main. Ce type me semblait pas net.

    Lorsque mes doigts se refermèrent sur la petite sphère, je sentit alors une sensation de force indescriptible m'envahir. Je rouvris la main et le regardait. Plus noir que l'obsidienne, avec ses motifs mauves et bleus étincelants... Il me fascinait.Lorsque je relevait les yeux, je ne vis personne. L'homme avait disparût.

    Je pris le chemin de la sortie par laquelle étaient passés mes amis, sans prêter attention à l'écho de mes pas décuplé par l'espace vide et immense. Je regardais fixement ce que j'avais à la main. Je ne comprenais pas. Entre Rachelle qui deviens folle et cette histoire avec le combattant Darkus qui me prêtait un de ses bakugans, comme ça, sans que l'on ne soit ami.

    Je passais la sortie et retrouvait Martino, ma sœur et Rachelle assis sur un banc. Rachelle avait retrouvé un peu de couleurs et raccontait ce qui s'était passé dans l'arène.

    — ... Je ne savais pas ce que je faisais, pourquoi j'agissais...

    — Et puis tous ces trucs que tu faisais, quand tu sautais d'arbres en arbres... Tu savais le faire, ça, avant ?

    Rachelle rougit légèrement.

    — C'est que... On m'a apprit un ou deux trucs...

    Martino et Lìa étaient abasourdis. Ma sœur se tourna vers moi, et demanda, soucieuse :

    — Il te voulais quoi?

    — Rien, juste me dire que j'avais bien joué.

    Je rangeais subreptilement le bakugan Darkus dans ma poche. Je sentais bien que je ne devais pas le leur montrer maintenant, cela ferais beaucoup de chose en trop peu de temps. Moi aussi, j'étais un peu sur le carreau.

    Nous sortîmes de l'Hyper Espace. Heureusement, la queue se passa vite, et se passa de mots par ailleurs. Je pensais alors à mon tournois de ce soir, et une fois sortis, je vis la voiture verte de mon père garée en bas de l'allée.

    Il accepta de rammener Martino et Rachelle chez eux. Je me souvins alors de quelques chose.

    — Tiens, j'avais oublié...

    Je fouillais dans ma poche. Par malchance, j'avais mit Pliterus dans la même poche que le Darkus. J'en saisit un et par chance, c'était Pliterus. Je le rendis à Rachelle.

    — Ha ! Je me demandais où il était passé, merci bien !

    Pliterus ne bougea pas.

    — Comment s'est passé ce match? demanda Amos et nous lui racontèrent ce qui s'était passé. J'omis de parler de la conversation que j'eus avec l'homme.Je m'éfforcais de ne pas penser aux bakugans. Je répétais mes coups et me préparais mentalement. Le tournois aurait lieux dans une heure. J'étais fébrile et inquiet.

    — Bonne chance, Kaz ! me lançèrent Rachelle et Martino lorsqu'ils déscendirent de la voiture qui s'était arrêtée dans une rue près de chez eux.

    Martino, Rachelle et moi n'habitions qu'à quelques rues les uns des autres. Je leur répondis par un petit sourire et la voiture redémarra en trombe.

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