Venomo

Chapitre 4 : Los bichos no mueren tan fácilmente.

2118 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/01/2023 21:13

Après quelques heures de soin, Almá se réveillait dans la salle des paramédics.

Sa vision étant un peu floue, elle ne remarquait pas la personne à côté d'elle.


- Vous voilà réveillée.

- Capitaine?

- Appelez-moi John, Almá.

- D'a...


Elle essayait de se mettre assise sur le lit mais la douleur dans sa jambe crispait son visage.


- Doucement.

- Je vais bien.

- Je n'en doute pas. Vous avez fait preuve d'un courage remarquable là-bas.

- J'ai fait ce que je me devais de faire. Pour tout le monde.

- Je sais. Mais quand même. Peu de gens auraient fait ça. Surtout avec une jambe blessée.


La paramédic venait checker la jambe d'Almá en même temps.


- Prenez le temps, Commandante. On a du suturer tout ça.

- Ne me dites pas que je vais devoir prendre des béquilles.

- Au vu de l'endroit, il serait préférable, mais tel que je vous connais, j'ai prévu le coup.


La doc tendit une canne à Almá, qu'elle reconnut entre mille.


- Où est-ce que vous...

- Le Major Montenegro m'avait demandé de vous la donner.

- ...


Almá prit la canne et regardait Price avec des yeux remplis d'émotion.


- Vous la méritez.

- Merci, doc. Depuis combien de temps je dormais?

- Deux jours. Tout le monde à été mis à rude épreuve ces dernières heures.

- Vous êtes resté la tout ce temps, Capitaine?

- Pas seulement moi. Alejandro aussi, Soap et Ghost ainsi que Gaz se sont relayés. Pour voir comment vous alliez. Kate m'a également appelé. Je lui ai dis que vous alliez bien.

- Merci.

- Alejandro m'a chargé de vous dire que quelqu'un vous attendait à l'extérieur.

- Hein?


Avec l'aide du Capitaine, Almá se levait de son lit, canne en main, avant de tranquillement sortir. Une fois dehors, tout le monde l'accueillait avec un grand sourire.



- Ravi de vous voir debout.

- Merci à tous.



Le regard de la commandante se dirigea vers l'entrée, ou deux hommes attendaient. Elle reconnut Alejandro, qui était accompagné de son second, Rodolfo Parra.

Elle ne put s'empêcher d'aller vers lui, les yeux remplis de larmes, avant de le serrer dans ses bras.



- Rodolfo.



L'homme lui rendit l'étreinte, aussi heureux de la voir qu'elle ne l'était. Elle prit son visage dans ses mains, avant de le remercier, ce à quoi il répondit par un grand sourire.



- Je ne serai pas vivante si vous ne m'aviez pas sauvée.

- Alejandro m'a toujours appris à sauver les miens. Et quand j'ai vu votre insigne, j'ai su. Et j'ai appelé des renforts.

- Merci du fond du cœur.



Il la reprit dans ses bras, avant de la laisser avec Alejandro.



- Content de vous voir debout.

- On n'en serait pas là sans votre aide.

- Je n'ai fait que mon devoir.

- Merci, Alejandro.


Elle lui signifia sa gratitude d'une main sur l'épaule, ce qui le surprit, mais il mit sa main sur la sienne et lui souriait.


Almá se dirigeait vers la 141, souriante.



- Messieurs.

- La voilà !


Une accolade à ses frères d'armes, et quelques échanges avant qu'un soldat ne vint à sa rencontre.



- Commandante. Garza a demandé à vous voir.

- Dites-lui que j'arrive, et il y a intérêt que je ne me déplace pas pour rien.

- Compris.

- On dirait que les affaires reprennent.

- Je viens avec vous, fit Alejandro qui les avait rejoints.

- Merci, Colonel, mais ça devrait aller.

- Almá.

- Je vais y aller. Si vous tenez tant à m'accompagner, amenez-vous. Messieurs, on se donne rendez-vous dans une heure. Il y a un problème qu'on doit résoudre.

- Almá, vous...



Le regard noir qu'elle lançait à Soap fit rire Price et Gaz de bon cœur.



- D'accord, d'accord, j'ai rien dit.




Accompagnée d'Alejandro, et de Rodolfo qui les rejoignaient, Almá suivit l'un de ses hommes jusqu'à la cellule où ils retenaient Valeria.


- Entonces, ¿todavía no estás muerto? Eres más duro de lo que pensaba. (Alors, toujours pas morte? Tu es plus coriace que je ne pensais.)


- ¿Pediste verme? Me extrañaste ? (Tu as demandé à me voir ? Je t'ai manqué ?)


- ¿Qué hacen ahí, esos? No hay necesidad de vaqueros aquí, es un asunto de mujeres. ¡Fuera de mí! (Qu'est-ce qu'ils font là, ceux-là? Pas besoin de Vaqueros ici, c'est une affaire de femmes ! Foutez moi le camp!)



Almá regardait les deux hommes et leur demandèrent de rester en arrière, tandis qu'elle entrait dans la cellule.



- Voilà qui est mieux.

- Tu veux parler français, maintenant?

- Même si je parle espagnol, les deux idiots comprendront. Alors autant parler comme ces blanquitos que tu aimes tant.

- Contrairement à toi, je sais reconnaître le vrai du faux. Alors, qu'est-ce que tu as à me dire ?

- Pas si vite.



Almá comprit de suite, et demandait à l'un de ses hommes d'insonoriser la cellule.



- Personne ne peut t'entendre à part moi.

- Parfait.

- Pourquoi tu voulais me parler ?

- Je ne fais pas confiance à ces blanquitos, ni même à ces deux vaqueros de mierda.

- Parce qu'à moi, tu me fais confiance?

- Non. Mais tu es une femme, tu sais ce que c'est.

- Je suis un soldat. Tu es une baronne de la drogue.

- Peu importe. Je vais te dire où se passeront les nouvelles livraisons, et en échange, tu me fais sortir d'ici.

- Hors de question.

- Tu en es sûre ?

- J'ai un mandat d'arrêt contre toi, et tes petits copains les narcos. Si je veux des informations de ce genre, j'ai tout ce qu'il me faut sous la main.



Valeria fit claquer sa langue d'insatisfaction.



- Alors, j'ai autre chose.

- Je t'écoute, fit Almá en allumant une cigarette.

- Tu en as une pour moi?


Almá lui tendit une cigarette et lui allumait.


- Tu fraternises avec l'ennemi, maintenant?

- Ferme-la.

- Je peux te dire où se trouve celui qui a tué ton second. Ce cher Antuán.



Les yeux d'Almá s'éclairaient à l'annonce de Valeria.



- Ensuite?

- Il a prévu de faire rentrer de la cocaïne à Guanajuato dans une semaine. Tu le trouveras là-bas.

- Pourquoi Guanajuato?

- Le coin le plus tranquille aux environs pour faire rentrer de la drogue. On est... comme qui dirait "grillés" dans les environs.

- Depuis que Diego est mort, tu m'as l'air bien moins informée, je me trompe?



Le souvenir de Diego fit crisper le visage de Valeria.



- Mauvais souvenir?

- Callate, puta.

- On repasse en espagnol?

- ...

- Tu vois ce que ça fait ?

- Je sais à quel point tu veux lui faire la peau.

- Rien au monde ne me ferait plus plaisir. Et d'avoir ta tête sur un plateau d'argent aussi.

- Tu ne peux pas me tuer.



Almá se levait, tournant autour de Valeria, avant de lui planter sa cigarette dans le bras.


- Je ne peux peut-être pas te tuer, mais je peux te faire vivre un enfer éveillée.

- Tu aurais fait une sacré trafiquante, tu le sais ça ? J'aurais adoré t'avoir à mes côtés.

- C'est aussi ce que m'ont dit les russes, il y a quinze ans de ça.

- Les russes ?

- Pendant que tu faisais de la contrebande, je m'occupais de Vladivostok.

- ... C'était toi, le Hind?

- Bingo. Je vois que les nouvelles vont vite.

- Depuis quand tu sais piloter un hélico, toi?

- J'ai tout appris sur le terrain, dommage que tu n'ait pas fait de même.




Almá regardait Rodolfo et Alejandro, qui regardaient la scène avec attention.




- Peur que tes chers petits Vaqueros se perdent, Zorra?

- Ho ho. Comment tu m'as appelée ?

- Zorra. Tes hommes t'appellent comme ça par ici. La renarde.

- Et comment je devrais t'appeler, dis moi?

- Celle qui était dans le lit d'Alejandro il y a encore quelques années.

- Je suis déjà au courant pour toi et Alejandro. Vous avez servis ensemble.

- Il t'a raconté ?

- J'ai eu mes propres informations. Et ça m'est complètement égal dans le lit de qui tu as passé ton temps.

- Je vois comme il te regarde. Tu lui plais. Il aime les femmes fortes.

- Pourquoi? Ça te rend jalouse?



Almá se rasseyait, un sourire sur le visage.



- Fais ce que tu veux avec lui.

- Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi.

- Moi qui pensait qu'il ne se serait jamais remit... voilà qu'il trouve una hija de puta pour se consoler.



Almá se figeait, et replanta son mégot de cigarette dans le bras de Valeria, avant de lui glisser son couteau sous la gorge.



- Je t'interdis de parler de ma mère, tu entends? Ne parle pas de quelqu'un que tu ne connais pas.

- J'ai touché un point sensible, on dirait.

- Moi aussi.



Elle enfonça le mégot un peu plus loin, provoquant un cri de douleur de Valeria.



- Tu vas pourrir dans la prison de Guentanamo pour le restant de tes jours.

- Je serai libre d'ici demain.

- Rêve toujours, tu n'es pas à Las Almas ici. La juridiction, c'est moi.

- Va crever, puta de mierda.

- Toi d'abord.



Almá se levait, attrapant la cigarette de Valeria au passage.



- Il y a intérêt que tu aïs dit vrai, sinon quand je reviendrais... tu sauras ce que c'est que la vraie torture.

- J'ai hâte.



La commandante se relevait, et allait vers la porte, avant que la cellule ne se referme.



- Almá ?

- Si, señor?

- Vous avez pu avoir les informations que vous cherchiez?

- Elle a craché le morceau. Il y aura une arrivée de drogues à Guanajuato d'ici une semaine, et l'homme en charge de la récupérer est celui qui a assassiné Antuán.



Les deux hommes comprirent de suite.



- Ceci est confidentiel, messieurs. En aucun cas, la 141 ne doit être au courant.

- Pourquoi pas?

- Parce que j'en fais une affaire personnelle. J'aurais besoin de vous deux.

- En quoi on pourra t'aider ?

- Vous couvrirez nos arrières, tandis que moi et mes hommes nous occuperont de prendre la cargaison, et tuer ce fils de pute. Mais ça, je m'en charge.

- Reçu.



Les trois se redirigèrent vers l'entrée, et directement après vers la salle de réunion.



- Bien. Tout le monde est là?

- J'ai Laswell par caméra.

- Kate ?

- Bonjour, Almá. Contente de voir que vous allez bien.

- De même. Bien.



Elle saisit l'ordinateur avant de montrer des vidéos de caméra surveillance.


- Ceci a été pris dans la nuit de mardi a mercredi devant la base. Plusieurs hommes ont été appréhendés après notre départ.

- Qu'est-ce...

- Il semblerait que des résistants de la Shadow soient de retour.

- Bordel de merde.

- Je vous le fais pas dire. Le Sergent Vasquez m'a informé qu'un hélico tournait en reconnaissance lorsque nous étions sur les hauteurs de Venomo.

- Me dites pas que... fit Ghost.



Almá zoomait sur les images prises par les caméras.



- Il semblerait que nous ayons un plus sérieux problème que les tanks.



En effet, les vidéos montraient six hommes de la Shadow, devant les portails. Plusieurs soldats ont été abattus, mais les Shadow ont été mis hors d'état de nuire.



- Vasquez m'a aussi montré ça.



Almá montrait les vidéos prises par le Sergent Vasquez. L'hélicoptère qui tournait autour de la base. Après un zoom franc, un visage familier fut reconnu.



- Nom de...

- Impossible !

- C'est quoi ce bordel ?!

- J'arrive pas à y croire...



Même le visage d'Alma fut crispé de douleur par la colère.


Graves.


Vivant.



- Comment...

- Je n'en ai absolument aucune idée. Mais cette putain de vermine a intérêt à dégager de mes terres, autrement le poison va vite être mis en place.



Personne n'arrivait à y croire. Soap et Rodolfo étaient les plus choqués.



- On a vu le tank exploser sous nos yeux.

- Je le sais. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment ça a pu arriver.

- Moi non plus.

- Soap, ne t'en fais pas, on va le liquider une bonne fois pour toutes.

- J'espère bien.









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