Fifty After

Chapitre 1 : Une dernière nuit

3070 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 09:46

Vendredi 28 Juin 2030.

GEH, Seattle,

Christian.

 

Je monte dans l'ascenseur et quitte mon bureau, il est dix-neuf heures et il est temps que rentre retrouver ma famille que j'aime tant. Toutes ces employées se retourne sur mon passage et m'adressent des regards enamourés que je préférerai ne jamais remarquer malgré qu'elles ne soient jamais discrètes. J'ai fêté mes 46 ans il y a dix jours mais je sens bien que je fatigue. Pourquoi est-ce-que je n'arrive jamais à extérioriser ces foutues émotions ? Pourquoi est-ce-que je me sens toujours obliger de tout garder pour moi ?

Certaines choses ne changeront jamais Grey.

Je me faisais remmené chez moi, dans la Grande Maison auprès de ma famille chérie par Taylor, mon fidèle employé depuis maintenant plus de 20 ans. Il est pour moi complètement irremplaçable. Il est mon chauffeur, mon chef de la sécurité de ma famille protégée et de moi même. Et puis sa femme travaille pour moi depuis la même période, ils font partie de la famille, comme le dit si bien Ana depuis toutes ces années. Madame Grey.. Oh ma femme est toujours la même rebelle mais avec 19 ans de plus. Cependant elle n'a pas changé, elle est toujours aussi mince, aussi insolente et je l'aime toujours comme au premier jour.

Depuis quand es tu un romantique Grey ?

Depuis que je suis mariée à Anastasia.

Je rentrai dans l'allée de notre grande maison et regardais avec satisfaction la voiture d'Ana déjà garée devant le garage. Les fleurs que je lui offrais régulièrement sous le bras, je pénétrais dans ma demeure et appréciais immédiatement l'odeur qui s'en dégageais. Ça sent bon, ça sent Phoebe, Ana et Ted. Une odeur enivrante se dégage de la cuisine et je comprenais que ma femme est en train de cuisiner. Je la prenais par la taille et la serrais dans mes bras. Ana sentait toujours aussi bon que la première fois que je l'ai vu durant cet interview. Elle sentait la tarte aux pommes et les pommiers de mon grand-père. Elle me rappelait toujours ma petite enfance dans les moments heureux, ils sont peu alors j'en profite. Je la sent sourire sans même la voir alors elle tourne sur elle même pour me faire face. Je ne me lasserai jamais de ses prunelles bleues océanes qui semblent transpercés mon âme pas si sombre que cela.

- Bonsoir Mr Grey, dit-elle tout sourire.

- Coucou bébé.

Je la prenais dans mes bras plus fort et l'embrassais avec passion déversant tout mon amour pour elle dedans et lui tendais le bouquet de fleur. Elle sourit de toutes ses dents et paru émue jusqu'au fond de son âme amoureuse.

- Oh merci mon chéri elles sont magnifiques ! Je vais chercher un vase et de l'eau !

Je la suivais et l'embrassais toujours avec la même passion elle se lâcha dans ce baiser, je pouvais sentir son corps vibrer sous mes doigts et le mien exploser comme un feu d'artifice du 4 Juillet.

On se calme Grey vous n'êtes pas seuls dans cette maison !

- Ne me distrais pas Christian, il faut que je finisse de faire à manger.

Je soupirais mais gardais le sourire.

- Je peux t'aider ?

- Je devrais trouver quelques poivrons à te faire découper mon chéri.

Elle avait un petit rire amusé.

- J'adore t'entendre rire.

- Et moi c'est toi que j'adore. Aller Mr Grey au travaille !

Elle me tendait des poivrons rouges, et verts. Je la regardais amusé à mon tour.

- Je sais que j'ai fais des progrès.

Elle éclate de rire et m'embrasse chastement avant de se remettre aux fourneaux. Tout à coup je réalisais que je ne savais pas où était la planche à découper, ni le couteau, ni rien du tout. Je la regardais hébété.

- Bébé ?

- Oui mon chéri ? Me demanda-t-elle en faisait semblant d'être surprise.

- Où est la planche et le couteau ?

- Tu ne sais pas ? C'est très étonnant, dis-elle tout sourire sur un ton ironique.

- Attention Mrs Grey je pourrais te punir, dis-je sur un faux ton sérieux et méchant.

- Oh Mr Grey je tremble de peur, dis-elle sur le même ton.

- Tu as bien raison, tu vas voir ce que je vais faire à ton cul !

Elle fit comme si elle était choquée.

- Mr Grey ! Quelle vulgarité !

J'allais l'emmener dans la chambre pour lui montrer mon degré de vulgarité lorsque je fut arrêté par une douleur persistante dans ma poitrine. Je décidais de ne pas y faire beaucoup attention et contournais le sujet d'une baise tordue pendant que ce poulet cuisait à feu doux.

- Où est ma fille ?

- Elle est dans sa chambre, je crois qu'elle travaille.

- Je vais lui dire bonsoir avant de t'apprendre les bonnes manières Anastasia.

- Je t'attends de pied ferme Christian.

Je souriais et montais à l'étage pour aller au bout du couloir quelques tableaux achetés en cour de route s'y trouvait et je toquais à la porte de la chambre de Phoebe.

- Bonjour ma chérie.

- Salut papa !

Ma fille vint se ruer à mon cou, elle était tellement légère, tellement belle. Le portrait craché de sa mère ! Je regardais ses yeux tellement semblables aux miens et ses longs cheveux bruns. Qui aurait cru un jour que j'aurai une famille telle que la mienne ?

- Comment s'est passé ta journée ? Les connards de Hong-Kong t'ont encore embêté pendant des heures ?

- Surveille ton langage jeune fille, dis-je sévère.

Phoebe leva les yeux au ciel, je fronçais les sourcils, je ne suis jamais parvenu à lui faire perdre cette mauvaise habitude, il est certain qu'elle tient ça de sa mère.

- Les méchants chinois t'ont encore mis des battons dans les roues ?

Je souriais cette petite était vraiment géniale.

- Non pas aujourd'hui ma chérie, j'ai réussi à les faire signer !

- Dis papa, tu pourrais m'aider pour mon devoir ? Je ressentais une fierté paternelle bien mérité, j'adorais aidé mes enfants, pour quoi que ce soit.

- De quoi s'agit-il ?

- C'est mon devoir économique je ne comprends pas tout et je voulais demander des conseils au meilleur dans le monde des affaires Américaines !

Je souris encore plus et la serrai dans mes bras, ma petite fille est tellement belle et intelligente !

- Montre-moi ton problème chérie.

Elle me montrait alors son devoir maison d'économie et je me revoyais à mes débuts il y a bien longtemps maintenant, alors que j'avais 21 ans.

C'était il y a des siècles Grey !

Mais je sais tout ce qui est marqué sur ce papier alors je lui explique tout et elle marque les réponses exactes que je lui ai dite quelques secondes avant.

- Merci papa ! J'ai cru que je n'allais jamais finir ce fichu travaille !

- Phoebe. Je ne sais pas qui t'as appris tous ces vilains mots.

- C'est toi papa, dit-elle en rigolant.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, dis-je en faisant l'innocent.

- Tu sais papa, maman m'a l'air fatiguée en ce moment. Je ne veux pas du tout intervenir parce que vous avez toujours été soudés tous les deux mais est-ce-qu'elle va bien ? Ça va entre vous ? Je n'ai pas envie de voir mes parents chéris se quitter.

Je la regardais sans comprendre un traître mot de ce qu'elle venait de dire. Ana n'est pas heureuse ? Il faut que je saches tout de suite ce qu'il se passe. Maintenant.

- Non ma chérie, je ne comprends pas non plus. Tout va très bien entre nous ne t'inquiète pas. Je vais essayer de lui tirer les verres du nez et je te dirais d'accord ma belle ?

- Oui papa, dit-elle soulagée.

Je la serrai dans mes bras et retournais dans la cuisine où ma femme terminais son poulet et prenais les assiettes pour mettre la table pour nous trois. Mon fils Ted termine le lycée dans quelques jours à peine et il entrera avec toutes les félicitations du monde à l'université de Harvard.

Comme toi Grey.

Peut-être que mon fils ira au bout lui, et j'espère qu'il deviendra un brillant médecin. Ma fille quant-à elle, veut faire affaire.

- Tu sais mon chéri, ta fille te ressemble beaucoup, dit Ana, ce qui me sorti de mes pensées.

- Pourquoi tu dis cela bébé ?

- Parce que c'est vrai. Elle est la même colérique, déterminée et têtue que son père.

- Et alors ? C'est ce qui m'a fait réussir dans le monde impitoyable des affaires, dis-je avec fierté. Et dois-je vous rappeler Mrs Grey que vous êtes tout aussi têtue que moi ? Si ce n'est pire ?

- Pire ce n'est pas possible mais je me montre vaincue, moi aussi je suis une tête de mule. Les garçons qui seront avec notre filles ne savent pas encore dans quoi ils se lancent !

Je restais interdit. Ma fille ? Avec des garçons ? Impossible !

- Ma petite fille a bien le temps d'avoir des petits amis, après tout elle n'a que 16 ans ! Je ne veux pas qu'elle voit des garçons.

- Oh mon chéri, c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Quel âge avais-tu ?

- 16 ans… Bredouillais-je.

- C'est bien ce que je pensais, répliqua-t-elle.

- Mais toi quel âge avais-tu Anastasia ?

- Vingt-et-un, dit-elle aussitôt.

- Tu ne veux pas que ta fille prenne exemple sur toi ? Demandais-je incrédule.

- Non, justement. Ce n'est pas que j'étais franchement coincée, je haussais un sourcil, bon d'accord si. Mais j'ai tout simplement attendu le bon, et c'était toi. Si notre fille fait attention de ne pas tombée enceinte et qu'elle me le promet on doit respecter les fréquentations qu'elle a.

Je me redissais pour la regarder dans les yeux.

- Ma fille ne fréquentera personne.

C'est très clair dans ma tête. Pour moi ma petite fille, restera toujours mon bébé.

- Tu n'as rien dit lorsque Teddy a commencé à sortir avec des filles.

Mais ce n'est pas la même chose, Ana !

- Ça n'avait rien à voir.

Elle paru choquer et essayait de deviner ce que je voulais lui dire.

- Si justement ça à tout à voir.

- Non.

- Et pourquoi ?

- Parce que c'est une fille.

Elle écarquilla les yeux et ouvrit grand la bouche, bah quoi ?

- Je n'arrive pas à croire que tu ais dit cela. Qu'est-ce-que tu es macho ! C'est pas croyable ! Je monte, je vais me doucher ! 

- Tu n'as même pas mangé, Anastasia, il faut que tu manges ! 

- Mais j'en ai rien à foutre ! Je n'ai plus faim ! Et tu peux refermer ton pantalon !

Elle monta dans notre chambre et la porta claqua dans la grande maison silencieuse. La douleur resurgit, plus forte encore. J'irai au médecin demain. Pour le moment je dois me faire pardonner auprès de ma femme.

 

La nuit même.

Chambre de Ana et Christian,

Ana.

 

Mon lit me paraissait très grand soudainement, maintenant que Christian était parti se doucher après nos ébats. Christian m'a fait l'amour, tendrement et doucement. Il a voulu se faire pardonner et c'est la seule manière qu'il connaisse pour faire cela. Alors je me suis laissée faire, apaiser par ses caresses expertes. Christian n'a rien perdu en presque vingt ans. Il est devenu plus attentionné pendant l'amour et plus direct et rigoureux pendant le tordu. Nous avons trouvé notre terrain d'entente il y a longtemps et jusqu'à maintenant tout a fonctionné comme sur des roulettes. Comment diable ai-je mérité tout ce bonheur qui s'est offert pour moi ? Aujourd'hui je suis P-DG de Grey Publishing depuis ces dix dernières années. Je fais partie de plusieurs associations caritatives à l'image de notre famille ; dévouée les uns aux autres et soudés à jamais. Christian revenait se coucher détendu cependant il se tient aux côtes ce qui ne lui ressemble pas - du tout. Je l'interroge.

- Christian tu as mal quelque part ?

- Non bébé, ne t'inquiète pas, rendors-toi.

- Je ne dormais pas, je t'attendais.

- Je suis là maintenant, dors bébé.

Il se couchait derrière moi et me prenait par la taille afin de coller mon dos contre sa poitrine. Il respirait dans mon cou, il sent bon, il sent toujours la même odeur qu'autre fois ; le gel douche, la lessive, Christian tout simplement. Et c'est le parfum que je préfère au monde. Un jour je devrai lui demander de faire son propre parfum rien que pour sa femme de son odeur corporelle après la douche : c'est divin. Tout chez lui l'est de toute façon. Après quelques minutes je me décide à dire quelque chose :

- Christian ?

- Hum ?

- Je t'aime Christian. Depuis la première minute, depuis le premier regard. Mon cœur est entre tes mains. Je t'aimerai toujours. Je ne m'en irai jamais.

- Moi aussi je t'aime bébé. Moi non plus je ne partirai jamais. Tu es toute ma vie, dors bébé.

Son cœur bat normalement et bientôt sa respiration aussi. Il dort et je le suis dans un sommeil réparateur.

 

Samedi 29 Juin 2030.

Chambre de Ana et Christian, 7h30,

Ana.

 

Le réveil sonne. Pourquoi diable sonne-t-il un samedi matin ? Non mais c'est n'importe quoi ! Je l'arrêtais et regardais autour de nous. Il fait soleil dehors et la lumière est flouté par nos rideaux blancs immaculés qui font toute la hauteur de notre fenêtre. J'ai adoré choisir chaque meuble et chaque accessoire de cette maison. Moi et mon mari avons mis beaucoup de cœur à l'ouvrage. Maintenant cette ancienne maison qui avait été abandonnée est un havre de paix où a grandit nos deux enfants. Nos deux magnifiques enfants sont grands maintenant. Je me revois annoncer à Christian que je suis enceinte sur le tabouret de la cuisine à l'Escala. Je revois sa réaction en furie et tous les jours désastreux qui ont suivi. Mais nous avons surmonté tout cela et maintenant nous sommes heureux. Je regardais mon mari, mon magnifique mari, parfaitement immobile et les yeux biens fermés. Je touchais son torse pour le réveiller en le chatouillant comme il me le fait parfois. Son torse était glacé et il ne bougeait pas. Pas d'un poil. Je me mis sur mes genoux et lui forçait à ouvrir les yeux. Ils sont vides. Ils ne l'ont jamais été. Qu'est-ce-qu'il lui arrive ? Et tout à coup je comprend et je cris. Je hurle à pleins poumons et j'entends comme loin dans un tunnel Gail, Taylor et Phoebe se précipiter pour toquer à ma porte. L'horreur de la situation me frappe en plein visage, c'est pire que son accident d’hélicoptère il y a vingt ans, pire que cette bonne femme et leur relation malsaine, pire que tout cela. Christian était mort dans notre lit.

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