Jade, l'apprentie humaine

Chapitre 9 : Discussion dans les rues de Thyrène

4027 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/01/2018 18:29

Chapitre 9 : Discussion dans les rues de Thyrène 



Le livre des jumelles s'avérait beaucoup plus passionnant que prévu, mais il fallait vraiment que j'apprenne à lire pour le comprendre intégralement. Cependant, il y avait assez d'images pour que je puisse passer d'une page à l'autre et m'imaginer l'histoire sans trop de difficulté. Si je ne me trompais pas, c'était l'histoire d'un village dans lequel les habitants avaient des pouvoirs. Ils manipulaient les éléments, la magie et bien plus. Je suivais une famille à la vie paisible, jusqu'à l'attaque brutale du village. Mon regard restait fixé sur les images des flammes avalant des maisons entières. Je pouvais presque en sentir la chaleur, l'appétit sans fin des langues de feu léchant les murs, attrapant au passage les vêtements des habitants en fuite.  


Ce livre m'offrait une réelle distraction lorsque je m'ennuyais, une porte de sortie, et j'en avais plus que besoin : J'étais née hier, et mes souvenirs notables étaient deux batailles, le meurtre d'un compagnon, la disparition de deux autres et la découverte de ma condition de "chose". Donc quand je me mettais à réfléchir, mon cerveau devenait une machine à laver infernale, tournant et retournant des moments que j'aimerais oublier. De lire cette histoire (ou plutôt, d'en regarder les images), c'était une diversion inespérée. Ma gratitude pour les jumelles ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure des pages. Pourquoi m'avaient-elles offert ce livre ? 


Soudain, la porte s'ouvrit justement sur deux jeunes femmes identiques aux longs cheveux noirs, désormais détachés et ondulés. Je n'avais plus aucun moyen de reconnaître l'un de l'autre. Elles avaient toutes deux les robes et le visage noir de suie, et semblaient essoufflés. 


— Salut ! Le père Malphas te fait parvenir cette fiole... 


Je me levai de mon lit pour la prendre. Le contenu était vert, comme celle qui m'avait aidé à dormir la veille. Etant donné que la nuit tombait, Malphas avait jugé bon de m'amener mon somnifère... Reste à savoir si j'allais voir des images bizarres lors de mon sommeil, comme la première fois. Je commençai à me méfier de ces fioles, particulièrement à cause du petit déjeuner de ce matin... Mon passage aux toilettes avait été pour le moins... retentissant. 


— Heu... pourquoi vous travaillez comme ça ? Demandais-je alors.  

— Hein... ? Heu... Eh bien... 


Elles se regardèrent entre elles, visiblement troublées que je leur pose une telle question. 


— C'est normal, nous le devons bien à notre père ! Répondit l'une d'elle, incertaine. 

— Il vous as sauvés la vie ? Insistais-je, pensant à mon propre cas.  

— ARIANE ! DIANA ! 


Ça, c'était ce bon vieux Malphas qui, pour changer, criait sur ses filles depuis l'étage du dessus. Elles me lancèrent un sourire contrit et s'échappèrent dans le corridor. J'hésitai quelques secondes, puis je sortis la tête de ma chambre et leur cria : 


— Merci pour le bouquin, il est génial ! 


Elles se retournèrent avant de prendre les escaliers, et me lancèrent un sourire radieux qui souleva mon cœur pour la première fois de mon existence. Ces filles dégageaient autre chose que toutes les rencontres que j'avais faites jusqu'à maintenant. C'était ce type de personnes rares avec qui on voulait à tout prix bien s'entendre. En tout cas, c'est comme ça que je le ressentais. Malphas était vraiment un idiot de les traiter de cette façon ! Stupide vieil homme... ! 


Avant de retourner dans ma chambre, je vis Reford les croiser dans l'escalier. Je lui lançai un regard noir auquel il répondit avec un sourire moqueur accompagné d'un hochement de tête, et je claquai la porte de ma chambre. Lorsqu'il passa à proximité, il toqua en vain à la porte. Je ne comptais pas laisser ce lâche fouler le sol de mon espace vital. 


— Archère... Tu me boudes ? 


Mais nan, pas du tout... sombre idiot ! Je restai dans un silence fier, feuilletant tranquillement les pages de mon livre. Je l'entendis soupirer une nouvelle fois, puis ses pas s'éloignèrent dans le couloir. 

Le lendemain, je me retrouvai assise dans la salle de bain devant le miroir, deux femmes manipulant mes cheveux. L'une était Mélodie, et l'autre était la blonde qui m'avait repris la veille. Je ne cessai de grogner et de soupirer sous leur torture. Elles me tiraient les cheveux, les tortillaient dans tous les sens. De ce que j'avais compris, elle devait me faire une teinture et rallonger mes cheveux.  


— Aïe ! M'écriai-je pour la énième fois.  

— Arrête de bouger, sinon tu auras encore plus mal, répétaient-elles dans cesse.  


A la fin, j'avais une longue tresse de cheveux châtains tombant sur mon épaule et finissant sur ma poitrine. Puis, on me donna une de ces robes de paysannes longues que portaient la plupart des femmes. Par contre, ils n'arrivèrent pas à me faire porter de chaussures ! 


— Non, non, et non ! Répétais-je inlassablement en hochant la tête tel un enfant, tant et si bien que j'en eu le tournis. J'ai dit oui pour les cheveux, oui pour la robe, je suis d'accord

pour laisser mon arc à la maison, mais je refuse catégoriquement de mettre ces choses ! 


Non mais c'est vrai quoi ! Porter ces bottines me donnait l'impression d'être menottée. Quelle était cette manie des humains de se couvrir encore et toujours ? Je savais bien qu'il y avait la pudeur, concept dont je ne saisissais pas l'utilité (mais que j'étais sûr de détenir !), mais dans ce cas, pourquoi ne pas se contenter de couvrir les parties intimes ?  

Avec ma robe d'avant, proche du corps, plus légère qu'une feuille de papier, je me sentais partie intégrante de mon environnement J'en saisissais tous les changements, les irrégularités, comme lors de mon premier combat dans la forêt proche de notre village. L'absence de chaussures et mon hyper sensibilité m'avaient par exemple permis de savoir avant tout le monde que nous étions en danger lors de mon premier combat dans la forêt, en raison du tremblement anormal du sol. Et je suis sûre que c'est notamment pour ce dernier atout, la sensibilité donc, que j'avais été doté d'une fine robe. 


Reford jugea bon de me faire sortir un peu de la maison. Je rechignai un peu pour la forme, histoire de montrer que je lui en voulais toujours, mais au fond, je jubilai. Enfin j'allais sortir de cet maison à l'air confiné ! Lui aussi s'était changé entre temps : Il portait un pantalon marron et une chemise blanche. Sa barbichette avait disparu sous mes yeux ébahis ce matin, à la douche, en même temps que mes cheveux s'allongeaient. 


Je me rendis compte à quel l'air de la maison était vicié lorsque j'en traversai la pallier. En une inspiration, j'emplis mes poumons d'air frais. Je débouchai directement dans la rue, dans son ambiance agitée et son atmosphère étouffée. Ce fut une véritable explosion de sensations.  


Je vis des femmes portant à bouts de bras des paniers remplis de mets à l'air délicieux, rentrant tout juste du marché du matin, foulant lourdement le gazon, le dos courbé par l'effort.

D'autres se tenaient aux bras de leurs maris, regardant tranquillement aux alentours. Mais je vis aussi des chars pleins de pailles, de victuailles qui se dirigeaient vers le centre du village. Je vis aussi des carrosses richement décorés et tirées par des vaches régulièrement fouettées, dont le regard hautain des voyageurs me fit comprendre que ce n'était pas le type de personnes que je préférais. Slalomant entre petit monde, on pouvait voir des hommes vêtus d'une armure partielle grise sur une robe blanche, lance à la main (— Des gardes, m'indiqua Reford). 


Mais je sentis aussi la bonne odeur de la viande cuite à l'extérieur, l'odeur d'alcool des bars qui fonctionnaient à plein régime la nuit et dont les occupants ressortaient mal à l'aise tôt le matin. Mon odorat marchait à plein régime pour la toute première fois. 


La plupart des chaumières laissaient échapper de la fumée, les occupants ayant allumés leurs cheminées pour se chauffer par cette fraîche matinée.  

Nous prîmes la rue principale. Au détour d'une intersection, ou au loin, surpassant l'horizon créée par les maisons, je pouvais voir des infrastructures étranges qui ne manquèrent pas de piquer ma curiosité de nouveau-née. 


— Ce sont nos armes de défenses, me répondit le sorcier. Ça, par exemple, c'est un canon de niveau 2. 


Le canon en question était au sommet d'une espèce de tour, surplombant les habitations aux alentours. 


— Il est surélevé de cette manière pour pouvoir agir dans les rues de ce quartier, mais il ne peut tirer en hauteur. 

— De niveau 2 ?  

— Tu le reconnais à leur forme. Plus le niveau est élevé, et plus l'arme est puissante. Le niveau 1 est le plus bas, et après on peut monter très loin.  

— Mais alors... pourquoi n'avons-nous pas un canon de niveau... 5, par exemple ? 

— Parce que ça coûte énormément d'argents, et que le Roi en manque cruellement en ce moment.  


Je me rappelai alors de mon premier jour. Dana, la formatrice des nouvelles troupes armées, nous avait montré des mines d'or et des extracteurs d'élixirs, nous disant que nous aurions bientôt affaire à ces derniers. Ils apportaient respectivement de l'or et de l'élixir au village de Thyrène, alors pourquoi en manquions-nous ? Je voulus poser cette question, mais Reford me devança, pointant son doigt devant nous. 


— Regarde quelques mètres plus loin. Tu vois ces remparts, et cette porte ? 


Je ne voyais que ça ! Quelques dizaines de mètres plus loin s'élevait en effet des remparts de plus de trois mètres, faits de troncs de bois attachés les uns aux autres par des cordes. Et droit devant nous, au bout de la rue que nous remontions, entrouverte, se trouvait une porte en bois aussi. Des deux côtés de cette porte, je dirais que les remparts s'étalaient sur une une centaine de mètres, voire plus. A droite, à gauche et derrière nous, il y avait aussi de hauts murs sensés nous protéger, avec une porte derrière nous aussi, au commencement de la rue.  


— Cette porte devant nous mène au noyau du village de Thyrène, m'expliqua-t-il alors. Nous nous en sommes échappés il a deux jours à travers un trou dans les remparts, me rappela-t-il. Cette zone centrale est extrêmement surveillée, car très importante pour notre intégrité à tous. Il s'y trouve entre autres des défenses tels que le mortier ou les défenses anti-aériennes. Mais il y a aussi l'hôtel de ville, la maison du roi... 


Je tiltai à l'hôtel de ville, seul mot compris dans la liste qu'il avait entamé. 


— Et à quoi sert un hôtel de ville ? 

— Eh bien tout d'abord, commença-t-il après avoir fait une moue pensive, disons qu'elle est indicatrice de la puissance de ton village. De plus, elle est une... une sorte de pass pour nous permettre de mieux nous développer, mais aussi de mieux nous défendre.  

Je dus avoir une tête qui retranscrivait parfaitement mon incompréhension, car je le vis retenir un sourire en se retournant vers moi. 


— Maître Malphas t'expliquera avec beaucoup plus de vocabulaire que moi, finit-il par dire. Mais retiens bien une chose archère : notre objectif, si tu t'associes avec moi et le maître, sera avant tout de traverser la porte pour accéder au noyau du village. Là, on pourra quadriller l'espace, voir où sont créées les troupes, et ainsi de suite. 

— C'est là où on va maintenant ? 

— Non, impossible de passer pour l'instant. Les troupes ne sont pas sensées entrer dans la village de base. On reste dehors dans les camps militaires à attendre d'attaquer nos ennemis. Si on se fait attaquer, on défend à l'extérieur de Thyrène, on n'y entre jamais. D'où ton déguisement : ici, on est déjà en pleine illégalité ! 

— C'est pour ça qu'il y autant de gardes dans les rues, ou c'est normal ? 

— Non, ce n'est pas normal. Ils cherchent les troupes disparus d'il y a un jour, dont toi.  

— Et combien il y a de troupes armées ? De défenses ? Est-ce que la Reine des Archers est la femme du Roi ? 

— Ne parlons pas de ces chose-là, murmura-t-il en bifurquant soudainement dans une rue sur sa gauche. Parlons plutôt de ton "traitement"… 


Je pouvais sentir les guillemets autour de ce dernier mot à la façon dont il l'avait appuyé dessus. Je ne réfléchis pas longtemps avant de me rendre compte qu'il parlait des fioles et pilules que me faisaient avaler Malphas. 

Nous venions d'entrer dans un petit marché à ciel ouvert. Désormais, le soleil avait chassé la fraîcheur matinale, et les parasols étaient de sortie. Lorsque ce n'était pas sur des étables protégées par les rayons du soleil, c'était à même le sol, posés sur un tapis, que se vendaient les victuailles, les vêtements et autres bibelots. Le tableau avait de quoi faire sourire : C'était une scène de la vie quotidienne à Thyrène, innocente et belle, mais le bruit m'embêtait. Je le ressentais comme un bourdonnement incessant dans ma tête. 


— Je suis sûr que la question que tu te poses est, combien de temps cela va durer ? Eh bien, cela dépend de la réponse de ton corps. Tout d'abord, les pilules qu'on va te donner vont agir "en gros" sur ton corps. Tu vas peu à peu avoir des sensations comme la douleur, le goût. Puis ce sera au tour de tes membres internes de s'affiner, de se perfectionner, pour que tu arrêtes d'aller aux toilettes tout de suite après manger.  

— Mais pourquoi ne pas prendre ces pilules, et ne pas manger en attendant que mes organes internes soient opérationnel ? 

— Parce que ces derniers, même en présence des composants dans les fioles ou pilules, ne verront pas l'utilité de se développer, étant donné que ton corps n'en a pas besoin ! En mangeant régulièrement de cette façon, tu envoies un message à ton cerveau, et ce dernier autorise les fioles à agir. 

— C'est... très compliqué... 

— Oui, c'est vrai. Tu comprendras au fur et à mesure. Oh tiens, des pommes... ! 

Je suivis son regard. Qu'elles étaient belles, ces pommes. Cette couleur rouge, brillante et profonde... Je les caressai du bout des doigts. Je me sentais presque coupable d'en vouloir, tant elles étaient parfaites. Mais je fus bientôt rattraper par ma soif de connaissance, et je me tournai de nouveau vers le sorcier. 

— … Reford ? 

— Hum ? 

— Pourquoi ces deux femmes identiques travaillent autant ? Ces... jumelles ? 

— Les sœurs Keller ? Eh bien... Ce n'est pas important. 

— Si, ça l'est pour moi ! Répliquais-je sous le regard surpris du vendeur, la main ouverte pour prendre la monnaie de Reford. Au début, je m'en foutais, mais là... j'ai l'impression que c'est injuste... ! Malphas a une autre fille, et elle ne travaille pas autant ! 

— En fait, il en a plusieurs autres, plus âgées, mais elles ne sont pas revenus à la maison. Et, en effet, elles ne travaillent pas autant. 

— Alors ? Pourquoi ? 

— Maître Malphas reste flou à ce sujet... marmonna Reford en s'en allant du stand. Sûrement l'ont-elles mérité.  

— Elles m'ont l'air gentilles pourtant... 

— Ne te fie pas aux apparences, répliqua-t-il d'un ton sec.  

— Et elles m'ont offert un livre que j'aime bien... Il m'aère l'esprit... ! 

— Il t'aère, ou bien il te pervertit ? Méfie-toi, tu t'es déjà fait piéger par Dana ! Je te conseille de nous suivre, moi et le maître, au lieu de suivre ces deux-là.... Il n'en dit que du mal, et il a forcément raison ! 


Hum... Oui, c'est vrai. J'avais deux jours dans les pattes, inutile de jouer les rebelles. Je décidai de me mettre en observation pour les prochains jours. Je devais affiner mes choix, les justifier clairement afin de ne pas tomber dans un nouveau piège. Pour l'instant, mon instinct ne m'avait jamais fait défaut. Pourvu que ça dure.  


— Mais où va-t-on, en fait ? M'enquis-je une nouvelle fois, quelque peu agacée.  

— Chercher les filles du maître, répondit Reford, encore plus agacé que je n'arrive pas à la boucler. Regarde un peu plus loin. Nous allons bientôt arriver aux remparts. Là aussi, il s'y trouve une porte, mais elle ne mène pas au centre du village : celle-là permet d'entrer dans le district ouest de Thyrène.  


Et nous étions dans le district sud, me rappelais-je confusément.  


— Arriver à l'intérieur, nous irons à la sortie de ce district ouest et attendrons le char qui transporte ses filles. D'ailleurs, il faudrait qu'on trouve un conducteur au passage... ! 

— Pourquoi donc ? On peut marcher, non ? J'aime bien marcher ! 

— Eh bien figure-toi que celles que nous allons chercher n'aiment pas cela... !  


Ça alors ? Même si la rosée du matin avait mouillé mes pieds, j'aimais bien marcher comme cela au dehors, au contact de tant de paysages et de sensations. De plus, elles devaient avoir des chaussures, et pas la même sensibilité que moi, donc elles n'avaient aucune raison. A moins qu'elles n'aiment pas cet espèce de grosse boule jaune et chaude au-dessus de nos têtes...  


Arrivés à la porte séparant les deux districts, suffisamment grandes pour que deux chars, couverts et plein de pailles, puissent y passer, un garde nous interpella.  


— Halte ! S'exclama-t-il en se mettant en travers de notre chemin. Déclinez votre identité, cher monsieur ! 

— Mon nom est Lisidior Reford, neveu du Lisidior Malphas, venu en paix dans ce district afin de ramener mes cousines à mon oncle.  


Cousine, oncle, neveu ? Je savais qu'il mentait, mais d'où sortait-il ces mots... ? Toujours est-il que nous passâmes sans encombre et que je les oubliai bien vite. Ce que je retins, c'est que Reford avait un nom de famille et un prénom, comme les jumelles qui portaient le même nom de famille, "Keller". Cela voulait dire qu'il faisait partie de la famille de Malphas. Quant à moi, je me faisais appeler "Archère"… Pas très intelligent, surtout si quelqu'un m'interpellait dans la rue. Il me fallait un nom aussi, j'en voulais, désespérément.  


Je me mis donc pendant le reste du voyage à tester les noms les abracadabrantesques. Bien entendu, je ne trouvai rien, mais je fus surprise de voir que le temps était passé nettement plus vite (ou bien que le chemin était nettement moins long), et que nous étions arrivé à la sortie du village. 


— C'est elle là-bas ! Regarde, on les voit qui montent la colline ! 


Je regardais au loin. En effet, je ne voyais qu'un seul char, sur lequel était assise cinq filles merveilleusement habillées, remontant la colline amenant à Thyrène.  


Je sentis que j'allais bien m'entendre avec elles. 



J'espère que celui-là vous as plu ! N'hésitez pas à laisser un comm' et stay tuned ;) 


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