Amour Impossible

Chapitre 1 : Juste un rêve

1053 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/07/2017 18:30

Chapitre 1 : Juste un rêve


Ses yeux cherchaient intensément les miens, eux aussi pleins d’étoiles. Son regard était encore plus doux qu’une caresse. Jamais il ne m’avait paru aussi profond. J’avais l’impression qu’en se regardant simplement, nous nous comprenions, que toutes les paroles qu’il avait à dire se trouvaient déjà dans ses magnifiques yeux dans lesquels je me perdais de plus en plus.
Une chaleur envahit mon corps entier lorsque je sentis sa main m’effleurer la joue. Elle était incroyablement forte et vive, tel un feu qui réduisait en cendres la moindre parcelle de mon corps. Je regardai ses lèvres puis replongeai timidement mon regard dans le sien…
Mon cœur en perdait tout contrôle, je ne l’entendais même plus battre… Ma respiration était saccadée et je tremblais de la tête aux pieds. Par moment je baissai la tête, nerveuse et honteuse, mais il me la remontait aussi vite du bout de son doigt. Le simple contact de sa peau contre la mienne me submergeait de frissons.
Je n’avais plus la force de résister à cet appel qui me menait à lui. Je n’avais jamais ressenti tant de choses auparavant. J’ignorais ce qui m’arrivait.

- Aelita, je t’aime…

Il avait à peine pu finir sa phrase que le temps me sembla s’arrêter d’un seul coup. Il dépassa les quelques centimètres qui nous séparaient tandis que je fermai doucement les yeux en le prenant par ses épaules.
Nos bouches se rencontrèrent et je pus savourer le goût sucré de ses lèvres.
Je l’aime…


J’ouvris brusquement les yeux et rompis mon sommeil en plein milieu de la nuit. Encore ce rêve.

Un soupir m'échappa. Je ne pouvais fermer l’œil de la nuit. Je pensais toujours à la même personne, à tous ces sentiments tellement forts que je ressentais pour elle depuis quelques temps, mais que je n’oserai jamais lui avouer. Je retraçais chaque détail de son visage dans mon esprit, à croire qu’ils y étaient définitivement gravés. Mon cœur battait encore la chamade, c’était plus fort que moi.

Je passais plus mes nuits à réfléchir qu’à me reposer. Et même si mes réflexions ne me menaient absolument nulle part, je savais qu’elles n’étaient pas sans raison.


Je me recouvris de mes draps en désespérant retrouver le sommeil. Je n’avais plus qu’une seule envie à présent : penser à lui jusqu'aux premiers rayons du soleil, lui qui me faisait rêver toutes les nuits et qui occupait mes pensées tous les jours. Lui qui m’empêchait de vivre dans la réalité parce qu’elle était beaucoup trop dure à accepter.

Je retenais son prénom sur le bout de ma langue.


- Odd…


* * * * * * * * * *


J’entrai dans le réfectoire et saisis mon plateau.

J’avais encore en tête ce drôle de rêve. Je m’en souvenais comme si je l’avais réellement vécu. Il était présent en moi, au fond de mon cœur, dans l’espoir qu’il se réalise un jour… J’étais bien consciente de ce que je désirais, ou plutôt de ce que je ressentais.

Odd. Je ne pouvais l’oublier ne serait-ce qu’une seconde. C’était trop évident, j’étais tombée… amoureuse… Je l’aimais. Et ça depuis bien longtemps, je crois.

Comment était-ce possible ? En avais-je le droit au moins ? Comment les autres le prendraient-ils, comment lui le prendrait-il ? Si seulement je pouvais le savoir.


J’arrivai à la table où mes amis déjeunaient. Tous avaient le sourire aux lèvres, contrairement à moi qui avais assez mauvaise mine, signe d’une nouvelle nuit mal passée.


- Regardez qui s’est décidé à nous rejoindre. Bah alors Princesse, on a eu une panne d’oreiller ?


Je regardai Odd dans les yeux.

Le son de sa voix m’était parvenu comme la plus belle mélodie du monde. Les battements de mon cœur s’estompèrent soudainement.

Je ne me sentais plus moi-même.


- On peut dire ça, je me contentai de répondre.


Il me rendit tendrement mon sourire. Le rouge me montait aux joues et je me mis à trembler, de peur que mes amis le remarquent. Surtout Odd. Je tentai donc de ne plus le fixer et de reprendre calmement mes esprits.


- C’est encore tous ces cauchemars qui te perturbent ?


Il s’agissait cette fois de Jérémy. Je perçus l’inquiétude sur son visage mais m’empressai de le rassurer.


- Non, pas du tout ! Ne t’inquiète pas.

- Tu as donc fait un rêve cette nuit, si c’n’était pas un cauchemar ? Sinon tu n’te s’rais pas réveillée à cette heure, je veux dire, fit remarquer Ulrich.


Mais comment faisaient-ils pour poser autant de questions ?

En plus celle-là était justement celle que j’espérais ne pas avoir à répondre. J’évitai de toutes mes forces de tourner la tête vers Odd, qui, apparemment, était tout aussi intéressé par la question… Génial !

Je fis nerveusement tourner ma cuillère dans mon bol de chocolat. Je n’étais pas discrète, je le savais. Ils avaient sans doute déjà tous compris qu'il se passait quelque chose. Enfin, peut-être pas tous...


- … Non. Je… j’ai simplement pas bien dormi...

- Pendant un moment j’ai cru qu’t’avais rêvé d’Odd, parce que j’connais rien d’pire !


Des rires se déclenchèrent autour de la table, seul Odd commença à râler et à contredire les propos de son colocataire. J’avais tout de suite levé la tête, un sentiment de gêne infectant mon corps, mais ils étaient tous trop occupés à se plier de rire qu’aucun ne s’était rendu compte que j’étais devenue plus rouge qu’avant.

Mes yeux se posèrent sur mon ami qui se défendait toujours. De toute façon ce n'était qu'un rêve.

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