Collide of Eternal Horizon Tome 4 : Eternel Mensonge

Une fois arrivé dans les couloirs du palais, une secrétaire lui demande d'attendre. Une fois l'attente estimée suffisante, elle lui fait signe d'entrer.

Le Diable pousse les grandes portes vert pâle et arrive dans le bureau d'Hefengers, une grande salle rectangulaire en profondeur avec un bureau et des étagères aux alentours.

Au fond, le haut dirigeant fait face à la baie vitrée en arc de cercle, observant la cité.

Hefengers : Sois le bienvenu, tu peux t'installer.

Voyant la chaise présente devant le bureau, au milieu de la pièce, il s'y installe.

Diable : Merci, Haut Dirigeant.

Une fois assis, Hefengers se tourne vers lui, les mains croisées dans son dos.

Hefengers : Si je t'ai fait venir, c'est pour te parler de quelque chose d'important.

Hefengers : Tu es sûrement au courant de la prophétie de la chute d'Ethernia ?

Le jeune démon hoche la tête respectueusement.

Diable : Oui, monsieur, c'est quelque chose qu'on nous apprend dès notre entrée à l'académie.

Le doyen hoche d'un air satisfait et se balade autour de sa chaise en se grattant la barbe.

Hefengers : Exact. Mais sais-tu qu'il en existe une autre ?

Hefengers : Celle-ci n'a jamais été divulguée, et peu de gens connaissent son existence.

Le Diable le regarde, étonné de l'apprendre. Une seule prophétie est connue du grand public et il était loin d'imaginer qu'il pouvait y en avoir d'autres.

Diable : Et de quoi parle-t-elle ?

Hefengers l'observe d'un air sérieux et, une fois son attention captée, entre dans le vif du sujet.

Hefengers : C'est justement la raison pour laquelle je t'ai fait venir.

Hefengers : Vois-tu, la chute d'Ethernia approche. C'est pourquoi je dois te mettre au courant de cette prophétie qui concerne ton avenir.

En voyant le regard du haut dirigeant se braquer sur lui, il n'en revient pas. Il se souvient des paroles de Death sur Eddie et commence lentement à redouter ce que le doyen s'apprête à lui dire.

Diable : Comment ça ?

Hefengers reprend sa contemplation et lui tourne le dos, lui expliquant ce qu'il attend de lui.

Hefengers : Cette nouvelle prophétie parle d'un être qui sera un jour en mesure d'unir les mondes, celui qui apportera la paix entre les différentes espèces.

Hefengers : Et cette personne, c'est toi.

L'intéressé le fixe, son regard mêlant incompréhension et curiosité. Il observe sa main comme pour s'assurer de sa présence dans le bureau, puis une fois convaincu, regarde vers le sage.

Diable : Pourquoi moi ? Je ne suis personne, je ne suis même pas Ethernien.

Le haut dirigeant se place devant lui, penchant son regard résolu sur lui.

Hefengers : La prophétie est formelle : à la fin de l'apocalypse, le Diable réunira les mondes en un seul et unique, l'Éden.

Hefengers : Tu devras consacrer ta vie à cette cause.

Diable :Et mes amis dans tout ça ? Je ne peux pas les abandonner.

Hefengers le fixe et pose une main sur le dossier de la chaise.

Hefengers : C'est ta destinée, pas la leur.

Face à cette pression, le Diable tente de trouver une excuse, mais rien ne lui vient à l'esprit. Il finit par relever la tête, croisant le regard de Hefengers.

Diable : Mhh...

Voyant qu'il semble accepter son destin, le vieil homme recule et part se replacer près de la grande fenêtre au fond du bureau, comme si de rien n'était.

Hefengers : Maintenant que tu es au courant, il faut que tu survives.

Hefengers : La chute est prévue pour demain soir.

Le Diable voit son air indifférent et se relève d'un bond, inquiet.

Diable : Et vous ? Qu'allez-vous faire ?

Le Haut Dirigeant reprend sa place et se perd dans le paysage d'un air calme.

Hefengers : Je vais essayer de l'empêcher.

Le Diable hésite un instant mais finit par s'agenouiller devant lui avant de quitter le bureau.

Diable : Bien... Je ferai ce qu'il doit être fait.

Hefengers : J'ai confiance en toi, ne me déçois pas.

Diable : Oui, Haut Dirigeant.

Il se redresse et, sans un regard de plus, quitte la pièce, encore choqué par ce qu'il vient d'apprendre.

Peu de temps après, Baltimort entre dans le bureau, se tenant en retrait.

Baltimort : C'est bon ? Vous lui avez dit ?

Le doyen prend un ton plus déterminé et ne bouge pas de sa position alors que l'archiviste vient le rejoindre près de la fenêtre.

Hefengers : Oui, notre plan est en marche.

Hefengers : Grâce à cette fausse prophétie, nous réaliserons enfin notre rêve.

Hefengers : Et de ton côté ?

Baltimort se frotte les mains d'un air nerveux et le dévisage.

Baltimort : Les soldats attendent les ordres.

Hefengers : Bien, espérons que cela fonctionne.