Le poussin orphelin

Chapitre 1 : Le poussin orphelin

525 mots, Catégorie: K

Dernière mise à jour 08/11/2016 22:55

Le poussin orphelin

Dans un village, il y avait une basse cour où vivait des coqs, des poules et des poussins. Il ne se passait pas un jour sans qu'un poussin, une poule ou un coq soit enlevé par les aigles qui avaient transformé cette basse cour en refectoire.

Chaque fois qu'un aigle descendait en catastrophe se saisir d'un pousdin, d'un coq ou d'une poule, un poussin astucieux observait, impuissant cette tragédie familiale, dans un vieux tronc troué au fond de la cour dans lequel il trouvait refuge. Les aigles rodèrent et décimèrent toute la basse cour, de sorte qu'il ne restait plus que le petit dernier des poussins qui avait l'habitude de se cacher dans le tronc troué pendant les attaques. N'ayant plus rien à manger et la famine les rongeant, les aigles s'acharnèrent sur le dernier poussin qui était resté tout seul, orphelin de toute sa famille. Chaque fois que les aigles tentaient de le capturer, il courait s'engouffrer dans le tronc d'arbre au point où son dos et son cou furent complètement dégarnis par les frottements dans le passage étroit du bout du tronc d'arbre.

Un jour, le petit poussin, fatigué de courir, se dit :« Pourquoi passer mon temps à courir et à paniquer? Je vais attendre l'aigle devant la porte de mon abri. Comme il fonce toujours à toute vitesse sur moi, j'entrerai dans le tronc à la dernière seconde et il viendra s'y encastrer».

Le jour se leva, et la mère aigle décida d'en finir avec le poussin orphelin. Sous le regard de sa progéniture, la mère aigle se fâcha et fonça vers le poussin. Ce dernier, l'ayant repérée à distance à travers sa silhouette, attendait devant l'abri. Une fois l'aigle à proximité, le poussin s'engouffra dans le trou du tronc, et l'aigle qui ne put ralentir vint s'y encastrer avec fracas. L'aigle rendit l'âme dans les secondes qui suivirent, avec mille fractures et mille douleurs, sous le regard étonné et apeuré de sa famille. Le poussin, sans souci, ressortit de l'autre côté du tronc. Face à ce spectacle incroyable et incompréhendible, les aigles bâtirent en retraite et abandonnèrent cette zone de chasse. La mort de leur meneur devant ce poussin de leur était inexplicable.

Voilà pourquoi on dit chez nous que : « Lorsque vous voyez quelqu'un à la tête d'un clan ou d'une famille, ne le négligez pas! Ne le prenez pas à la légère ! C'est quelqu'un, aussi petit qu'il soit, qui a vu, subi et vécu, et donc, on ne peut douter de ses compétences...»

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